Journal de Louise Wimmer (septembre 2018) I
1er-15 septembre 2018
publié le samedi 15 septembre 2018


 

SEPTEMBRE 2018

(1er-15 septembre 2018)
 



Samedi 15 septembre 2018

 


 


À Londres, à la Tate Modern,
c’est l’origine du temps, sur laquelle les scientifiques n’en finissent pas de plancher, qui se révèle... circulaire : Christian Marclay : The Clock (15 septembre 2018-20 janvier 2019).

On est très heureux de voir que ce chef d’œuvre, dont on vous a souvent parlé, créé en 2011 à la Biennale de Venise (Lion d’or), et présenté, un moment, en 2014, à Beaubourg à Paris, continue son chemin, pour épater le monde entier.

Avec, certains jours, des séances complètes de 24 heures.


 

Tate Modern, Bankside, London SE1 9TG.


À Beauvais, et dans toute la région, commencent les Photaumnales 2018, 15e édition, organisées par Diaphane, le pôle photographique de la région Hauts de France : Où loge la mémoire (15 septembre-31 décembre 2018).


 

L’année 2018 est toute emplie de commémorations.
Où loge la mémoire confronte la photographie (27 photographes) au temps, donc à l’histoire qu’elle raconte.
Cette année, les Photaumnales offrent des cartes blanches à des partenaires d’Italie, de Lituanie, de Gaspésie au Québec et de Belgique.
Les exposition sont en accès gratuit, et il y a des ateliers d’éducation à l’image, des stages et des visites scolaires, un colloque, des conférences.

Tous les photographes.

Ça commence aujourd’hui, mais, ensuite, les vernissages se succèdent tout au long des trois mois à venir.

* À 11h00 : Contre de Arnaud Chambon.
Vernissage à l’Espace Séraphine-Louis à Clermont-de-l’Oise.
Après 5 mois au sein de l’hôpital psychiatrique de Clermont.


 

* À 15h00 : Inauguration officielle de l’édition 2018 en présence des photographes invités.

Faites votre programme.

Le Quadrilatère, 22 rue Saint-Pierre, 60057 Beauvais.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 15 au 21 septembre 2018.



Vendredi 14 septembre 2018

 

À Paris, à La Courneuve, c’est LE week end de l’automne, la Fête de l’Huma, 83e édition, qui commence aujourd’hui, dès midi, avec cette année des prévisions météo parfaites (14-16 septembre 2018).


 

Au programme, comme toujours : des débats, des concerts, des spectacles, des expositions, du sport, de la gastronomie, etc.
On ne pourra pas tout faire.
On va privilégier quelques rencontres et quelques lieux.
Et pour le reste, ce sera une jolie dérive avec ses heureux hasards.

* le Village du livre.
 

3000 m2 de débats et de rencontres avec des auteurs et des maisons d’édition, et des trouvailles à faire, à tous les stands.

Jeune Cinéma y est, et, tout particulièrement, le numéro spécial Andrée Tournès (en voie d’épuisement), qui, à travers une de ses fondatrices, raconte un itinéraire particulier, dans la lignée du grand dessein de la "Décentralisation", dont les nouvelles générations n’ont pas la moindre idée, c’est dommage.


 

On ira visiter Les Mutins de Pangée. qui viennent de sortir en DVD, un film inédit en France : Noam Chomsky. Requiem pour le rêve américain de Peter Hutchison, Kelly Nyks &t Jared P. Scott (2015), un film à l’origine d’un livre, Requiem For The American Dream, traduit en français et paru chez Flammarion en 2017.

Requiem pour le rêve américain (Extrait) from lesmutins.org on Vimeo.


 

On ira aussi saluer Le Monde Diplo, à son stand, et ses/nos amis.

On ira enfin, samedi à 14h00, écouter Costa Gavras et sa carte blanche, avec Jérôme Skalski.

* La Petite Scène.
 

Samedi, à 13h30 : Une fois n’est pas coutume et jamais le dimanche, on ira à la messe. Celle des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence (Couvent de Paris) pour qui on a de l’affection. Le reste du temps, elles seront à l’Espace Prévention.


 

* Le Chapiteau des arts vivants.
 

Samedi, à 21h30 : Futsal mains propres par la Compagnie Jolie Môme.

* L’espace Humacumba.
On ne se refait pas, on ira au ciné : il y a des raretés.
 

Tous les jours à 17h20 : Hommage à Jacques Higelin.

* Vendredi, à 14h00 : En guerre de Stéphane Brizé (2018).
Cf. aussi la critique de Jeune Cinéma.

* Vendredi, à 17h00 : Acharnement. Poursuivis pour l’exemple de Mourad Laffitte (2017).
En sa présence.


 

* Vendredi, à 18h30 : Carton rouge de Nicolas Guillaume (2016).
Court métrage rare : la cohabitation, en juin 2016, au cœur de l’État d’urgence, de l’Euro masculin de football et des mobilisations contre la loi travail (depuis plus de 4 mois).
Précédé par Mai 68, en direct de Cannes (INA, 1968).

* Vendredi, à 19h00 : Mélancolie ouvrière de Gérard Mordillat (2018), d’après l’ouvrage de Michelle Perrot (2012).


 

* Vendredi, à 20h00 (et samedi, à 19h00) : Jack Ralite, Rouge tendre de Yves Jeuland (2018).
Jack Ralite sur le site de Jeune Cinéma.

* Samedi, à 10h00 : L’Héroïque Lande. La frontière brûle de Nicolas Klotz & Elisabeth Perceval (2017).
Cf. aussi la critique de Jeune Cinéma.


 

* Samedi, à 14h00 : Libre de Michel Toesca (2018).

* Samedi, à 16h50 : Jungle de Loup Blaster & NUMéROBé (2017).
Précédé d’une discussion avec Loup Blaster, Cédric Herrou, Nicolas Klotz, Elizabeth Perceval, Michel Toesca, animé par Cécile Rousseau.

* Samedi, à 17h20 : Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté de Nicolas Wadimoff (2017).

* Samedi, à 19h20 : Le Procès de Mandela et les autres de Nicolas Champeaux & Gilles Porte (2018).

* Dimanche, à 10h00 : L’Algérie vue du ciel de Yann Arthus-Bertrand & Yazid Tizi (2015).


 

* Dimanche, à 10h35 : Nom de code Alex de Alexandra Rollet (2014).
Débat avec Jean-Michel André, Anette Moysset, Philippe Rollet, animé par Anita Baudouin & Alexandra Rollet.

* Dimanche, à 11h45 : Des figues en avril de Nadir Dendoune (2018).

* Dimanche, à 13h00 : Coby de Christian Sonderegger (2017).
Cf. aussi la critique de Jeune Cinéma.

* Dimanche, à 14h40 : Derrière les fronts. Résistance et résilience en Palestine de Alexandra Dols (2016).


 

* Dimanche, à 16h55 : Répare l’injustice. Les mineurs grévistes de 1948, ciné-entretien de Thomas Lacoste (2017).
Occasion de (re)voir un documentaire de 1948.

* Tentation constante, il y a la Grande scène, avec que du bon.

Avec, notamment, samedi, à 18h30, pas le plus jeune, mais un des plus durable : Bernard Lavilliers.


 

Faites votre programme.

Contact. Infos pratiques.

Fête de l’Humanité, Parc départemental Georges-Valbon, 93000 La Courneuve.


À Paris, à la Cinémathèque, dans le cadre de Fenêtres sur les collections, un film et une conférence.

* À 20h30 : Découvrir Marcello Pagliero.
Conférence de Jean A. Gili.

* Un homme marche dans la ville de Marcel Pagliero (1950).
D’après le roman Un homme marche dans la ville de Jean Jausion.


 

Bonne lecture :

* Jean A. Gili, Marcello Pagliero, l’Italien de Saint-Germain des Prés, Paris, ARFHC, 2018.


 

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À New York, le MoMA se préoccupe de l’Iran : The Eye of Iran : Cinematographer
Mahmoud Kalari
(14-30 septembre 2018).

Ce soir :

* À 19h000 : Gabbeh de Mohsen Makhmalbaf (1996).


 

Faites votre programme.

Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


À NYC, Metrograph célèbre les 40 ans de la Société Icarus Films. (14-30 septembre 2018).

Des œuvres dissidentes et peu visitées mais cruciales, de Chantal Akerman ou Chris Marker à Jean Rouch et Shohei Imamura, en passant par Raoul Peck, Wang Bing, Pierre Carles, Daniel Schmid, Peter Watkins, Marcel Ophuls, etc.

* À 13h00 : Nostalgia For the Light (Nostalgia de la luz) de Patricio Guzman (2010).
Cf. l’analyse de Jeune Cinéma.


 

Faites votre programme.

Metrograph, No.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À Bruxelles, la Cinematek offre une Rétrospective Mizoguchi (14 septembre-13 octobre 2018).

Aujourd’hui :

* À 19h00 : Les Contes de la lune vague après la pluie (Ugetsu Monogatari) de Kenji Mizoguchi (1953).


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.



Jeudi 13 septembre 2018

 

D’abord, une grande victoire "pour les forces démocratiques", comme disait l’autre : La Quinzaine littéraire de Maurice Nadeau, née en 1966 a gagné son procès, et Mme de Pas, qui avait fait main basse sur la vieille revue, à la fois historique et légendaire, a été condamnée "pour contrefaçon".
Justice est faite.

Revoir cette affaire, que Jeune Cinéma évoquait dans le Journal de Old Gringo, en date du jeudi 15 octobre 2015.


 

Le site officiel actuel : En attendant Nadeau.

Le temps du premier deuil est passé, trois ans, Maurice Nadeau (1911-2013), Anne Sarraute (1930-2008), et Pierre Pachet (1937-2016) reposent enfin en paix.


 

Dimanche prochain, le 16 septembre 2018, on va tous au Marché du livre, Porte Brancion, pour féliciter les fidèles de l’équipe.


 


À Toulouse, à la Cinémathèque : Les films qu’il faut avoir vus (13 septembre-3 octobre 2018).

On est toujours très amusé par ce titre réitéré au long des années.
L’injonction "Il faut" (Pourquoi donc et pour qui donc ?).
Et le passé, "avoir vu", pas "voir" (Le souvenir et la référence, par le plaisir).
Comment dire sans froisser personne ?
Malgré la présence de Jean Narboni, Mireille Brangé et Alain Joubert, on dirait une phrase de Madame Verdurin dans un salon de province.

Ce soir :

* À 21h00 : Crépuscule de gloire (The Last Command) de Josef von Sternberg (1928).
Cinéconcert avec Frédéric Bézian au piano.


 

Faites votre programme pour briller convenablement.

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À NYC, au MoMA, Godard, qui, comme Bergman cette année, est partout, pas pour les mêmes raisons (13-19 septembre 2018).

* À 18h30 : Sympathy for the Devil (One Plus One) de Jean-Luc Godard (1968).
Version restaurée numérique 4K présentée Tony Richmond.


 

Dans sa version originale du film, One Plus One, Godard a intentionnellement omis l’enregistrement final en studio de la chanson - une indication, pour certains, que le travail de la "révolution populaire" restait inachevé.
Le producteur Ian Quarrier a insisté pour remettre la chanson complète et a rebaptisé le film Sympathy for the Devil.

MoMA, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


À Strasbourg, comme le centenaire de l’Armistice approche, le Musée alsacien rappelle ce que, le plus souvent, on préfère cacher, à savoir que la guerre ne fait pas que des blessés et des morts, mais qu’elle rend fou : Cauchemars du passé. Douleur et démences dans les tranchées (13 septembre-14 octobre 2018).


 

Œuvres et objets d’époque, interventions d’artistes contemporains pour rappeler l’univers tragique des Poilus, de part et d’autre des lignes de front.
Avec un catalogue.


 

On note tout de suite deux rendez-vous :

* Le samedi 15 septembre 2018, à 20h45, cinéma : Johnny s’en va-t-en guerre (Johnny Got His Gun) de Dalton Trumbo (1971).


 

* Le mardi 18 septembre 2018, à 20h00 et à 22h30, spectacle puis visite immersive : Grüselnacht.

Musée alsacien, 23-25 quai Saint-Nicolas, 67000 Strasbourg.


À Strasbourg, on reste un moment, puisque demain commence le Festival européen du film fantastique (FEFFS), 11e édition (14-23 septembre 2018).


 

* Invité d’honneur : John Landis..

* Rétrospective Chromosome XX.

* La compétition.

* La compétition Crossover.

* La compétition Animation.

* Les Midnight Movies.

* Les séances spéciales.

Demain soir, soirée d’ouverture :

* À 19h45 : La Nonne (The Nun) de Corin Hardy (2018).


 

Les Films du Spectre, 9 rue du Vieil Hôpital, 67000 Strasbourg.


À Paris, le Saint-André des arts propose Tribune libre, chaque jeudi des cycles thématiques pour y voir plus clair.

Ce soir :

* À 20h30 : Vino Veritas de Pascal Obadia (2016).
En sa présence.


 

Faites votre programme.

Saint-André des arts, 30 rue Saint-André des Arts, 75006 Paris.


À Paris, au Musée des arts et métiers, Benoît Peeters propose un nouveau cycle de conférences gratuites, chaque deuxième jeudi du mois : Les métamorphoses de la cuisine (13 septembre 2018-13 juin 2019).


 

Aujourd’hui :

* À 18h30 : L’invention de la gastronomie. De Brillat-Savarin à Alexandre Dumas.

Réservation nécessaire.

Bonne lecture :

* Benoît Peeters & Aurélia Aurita, Comme un chef, Paris, Casterman, 2018.


 

Cnam, amphi Abbé-Grégoire, 292 rue Saint-Martin, 75003 Paris.



Mercredi 12 septembre 2018

 

À Oldenburg, en Basse Saxe, commence le Internationale Filmfest Oldenburg (IFFO), 25e édition (12-16 septembre 2018). Le festival est considéré comme "le Sundance européen" selon Variety.

Les projections ont lieu dans cinq cinémas de la ville, et il est le seul festival au monde à considérer la prison comme une de ces salles : le JVA, (Justizvollzugsanstalt Oldenburg), et c’est cool. L’objectif n’est pas seulement d’offrir une expérience culturelle aux prisonniers, mais aussi de permettre aux gens de l’extérieur d’avoir une connaissance de la routine de la vie carcérale : "Quand ils sortiront de prison, on sera tous voisins". On précise qu’à ce jour aucune tentative d’évasion n’a été constatée.


 

Au programme de ce cru 2018 :

* Une Rétrospective Bruce Robinson.

* Un tribut à Keith Carradine.

* Des premières mondiales.

Dont la pièce maîtresse est King of Beasts de Tomer Almagor & Nadav Harel (2018).
C’est la première fois de l’histoire du festival qu’un documentaire est en compétition officielle.


 

Avec, notamment, quelques films français :

* M. et Mme Adelman de Nicolas Bedos (2017).


 

* Désolé Angel de Christophe Honoré (2018).


 

* La Promesse de l’aube de Éric Barbier (2017), pour le gala de clôture.
Cf. aussi la critique de Jeune Cinéma en ligne directe.


 

Soirée d’ouverture au Kongresshalle :

* À 19h00 : Unforgiven (Neproshchennyy) de Sarik Andreasyan (2018).


 

Faites votre programme.

Internationale Filmfest Oldenburg (IFFO), bau_werk Halle, Pferdemarkt 8, 26122 Oldenburg.


À Paris, à la BPI à Beaubourg, : Génération documentaire (7 septembre-21 décembre 2018).

Ce soir :

* À 20h00 : Et la vie de Denis Gheerbrant (1991).
En présence de Richard Copans.


 

Centre Pompidou, Cinéma 2, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


À Paris, à Beaubourg : Rétrospective Franz West (12 septembre 2018-10 décembre 2018).


 

Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


À Paris, au Centre culture coréen : Kim Solbi (12 septembre au 15 novembre 2018).


 

* À 18h00 : Crossing Point. Vernissage.

Centre culturel coréen, 2 avenue d’Iéna, 75016 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Thunder Road de Jim Cummings (2016).

* Première année de Thomas Lilti (2018).

* Ma fille de Naidra Ayadi (2018).

* Mademoiselle de Joncquières de Emmanuel Mouret (2018).

* Le Temps des forêts de François-Xavier Drouet (2018).

La ressortie en version restaurée

* Une Heure près de toi (One Hour with You) de Ernst Lubitsch et George Cukor (1932).

Certains de l’équipe de Jeune Cinéma ont attribué un crachat d’honneur à Le Pape François de Wim Wenders (2018).
Ils sont de ceux qui "ne mangent pas de ce pain-là".

Bonne lecture :

* Benjamin Péret, Je ne mange pas de ce pain-là, enquête de Heribert Becker, présentation de Gérard Roche, Paris, Syllepse, 2010.


 



Mardi 11 septembre 2018

 

On vient seulement de découvrir un astrophysicien hors du commun, Aurélien Barrau, qu’il faut voir et écouter. car l’heure n’est plus trop aux commémorations et aux anniversaires (genre 11 septembre 1973 à Santiago ou 11 septembre 2001 à NYC), mais bien à la construction d’une vision de l’avenir et d’une action, toutes affaires cessantes.


 

Voici son intervention au Climax Festival 2018, 4e édition (6-9 septembre 2018).


 


 

Aurélien Barrau n’appartient pas au courant "capitalocène", mais, plus généralement, à la pensée "anthropocène", plus vaste.
Il fait quand même de la vraie politique.
Il dit : "Il faut harceler le pouvoir".


 

Tout ce que vous avez manqué si vous n’étiez pas à Bordeaux ce week end.

On remercie, au passage, le groupe FB Transition 2030-Hauts de France.


 


À Paris, on reprend les bonnes habitudes du mardi au Ciné club de l’École normale supérieure (ENS).

* À 20h30 : Parle avec elle (Hable con ella) de Pedro Almodóvar (2001).


 

ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À New York, on va au cinéma dans les musées, le MoMA ou le BAM. 

On fréquente aussi les bons cinémas, et il y en a des tas, qui résistent fermement à Netflix et Amazon : le Metrograph à Manhattan, le Maysles à Harlem, le Nitehawk à Brooklyn...

À Greenwich Village, le Quad Cinema, né en 1972, a rouvert ses portes tout beau et refait au printemps 2017.


 


 

On y choisit aujourd’hui "une parabole audacieusement satirique de la magie, de la misogynie, de la superstition" selon The Guardian, le premier film d’une réalisatrice née à Lusaka, tourné en Zambie, une rareté sélectionné par la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2917 (10-14 septembre 2018).

Aujourd’hui, et pendant 5 jours :

* À partir de 13h30 (5 séances par jour) : I Am Not a Witch de Rungano Nyoni (2017).


 

Quad Cinema, 34 W. 13th Street, New York, NY 10011.



Lundi 10 septembre 2018

 

À Paris, et dans toute la région, commence le Festival d’Automne 2018, 47e édition (10 septembre-31 décembre 2018).


 

Au programme, danse, théâtre, arts plastiques et performances, musique.


 

Et cinéma, au Centre Pompidou, Rétrospectives et installations de deux cinéastes en correspondance (23 novembre 2018-6 janvier 2019) : Naomi Kawase
/ Isaki Lacuesta.

Ce soir, ouverture au Théâtre de la Bastille, avec un hommage théâtral à Ingmar Bergman (1918-2007), fêté de toute part (10-27 septembre 2018).

* À 20h00 : Infidèles.
Spectacle de tg Stan et de Roovers, d’après son scénario Infidèles (1996) et son autobiographie Laterna magica (1987), traduction du suédois par Vincent Fournier.
De et avec Ruth Becquart, Robby Cleiren, Jolente De Keersmaeker & Frank Vercruyssen.


 

Bonne lecture :

* Ingmar Bergman, Infidèles. Une affaire d’âme. Amour sans amants, traduction de En själslig angelägenhet par Vincent Fournier, Paris, Cahiers du cinéma, 2002.


 

Sur France Culture.

N.B. : Le film, Infidèle (Trolösa) de Liv Ullmann (2000), a été sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2000.


 

Faites votre programme du Théâtre de la Bastille.

Faites votre programme du Festival d’Automne 2018.

Théâtre de la Bastille, 76 rue de la Roquette, 75011 Paris.


À Paris, à la Cinémathèque, commence la Rétrospective M. Night Shyamalan (10-16 septembre 2018).

Ce soir :

* Sixième Sens (The Sixth Sense) de M. Night Shyamalan (1998).


 

On note tout de suite un rebond de cette rétrospective, à l’occasion de sa venue en France, pour la sortie de son film Glass  : lundi 7 janvier 2019, trois films Incassable (Unbreakable, 2000), Split (2016) et Glass (2019) suivis d’une master class.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Paris, la Halle Saint-Pierre est le centre de l’art brut (et populaire) depuis 1986.


 

En cette année japonaise : Art brut japonais (8 septembre 2018-10 mars 2019).


 


 

Halle Saint-Pierre, 2 rue Ronsard, 75018 Paris.



Dimanche 9 septembre 2018

 

À Venise, hier 8 septembre 2018, c’est Alfonso Cuarón qui a reçu le Lion d’or des mains de son compatriote et ami Guillermo del Toro, pour son film Roma (sélectionné par ailleurs à Telluride, Toronto et New York).
On se souvient de son Gravity, en 2013.


 

Le cinéma mexicain est bien vivant, au dessus de toutes les frontières, ça ne servira à rien de construire des murs.

Alfonso Cuarón est un des "co-fondateurs", en 2009, du Festival Lumière de Lyon. Il va y revenir encore cette année fêter son 10e anniversaire (13-21 octobre 2018).


À Toronto, Michael Moore revient sur le devant de la scène avec son petit dernier, Fahrenheit 11/9, sur l’élection de son président et l’état de son pays.


 

Comment "cela" a-t-il pu arriver ? feint-il de se demander.

Mais, en fait, il suit de près le processus, et depuis longtemps, depuis son aîné, Roger and Me (1989), et ce petit dernier est la suite logique de tous ses fims précédents autant que le symétrique de son Fahrenheit 9/11 (2004), contre Doubleyou Bush.


À Paris, hier, 8 septembre 2018, à Marseille, et partout dans le monde, à Bruxelles, Sydney, Washington, San Francisco, Bangkok, Nairobi, Katmandou, Manille..., on était "Debout pour le climat" (Rise for climate).
À Bangkok aussi, où une réunion prépare le prochain sommet sur le climat, la Cop24, prévu à Katowice, Pologne (3-14 décembre 2018).


 

Quand on sait que la première inquiétude internationale date de 1972, avec la création, à Stockholm, du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), quand on se souvient du Sommet de la Terre de Rio, en juin 1992, où on pensait encore "Un autre monde est possible", on mesure, atterré, cette incurie, et le temps perdu par les gouvernements imprévoyants et manipulés.


 


 

Peut-être que ce 8 septembre 2018 n’est pas qu’une mobilisation de plus.
Ce qui donne de l’espoir, c’est qu’elle témoigne d’une prise de conscience internationale et d’un engagement parfois tout neuf.
Cet été 2018, les peuples ont eu chaud, plus que d’habitude.
Il arrive qu’ils fassent l’histoire.


 


 


 


 



Samedi 8 septembre 2018

 

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale d’action pour le climat.

On a le vague sentiment qu’il y a en a depuis longtemps et aussi à d’autres dates, des journées d’action, des lanceurs d’alerte, des prises de consciences, des ONG, des blogs, des films, des mobilisations en tous genres.
Mais on dirait que, cette fois, ça a vraiment démarré. Mieux vaut tard que jamais.


 

Alors on fait ce qu’on peut, par exemple on marche, comme autrefois.
Sans illusion sur l’efficacité, il y a si longtemps que la maison brûle et que tout le monde le voit et le sait et continue à voter "pour la croissance", que ce n’est pas une manif de plus qui va faire avancer les choses.
Mais, sous nos latitudes, ça va être une belle journée, sans canicule et, en principe, sans cata nucléaire. Alors, c’est bien de se retrouver un peu ensemble, avec une vision commune verte et claire.


 

À Paris, le rendez-vous est :

* À 14h00 : Parvis de l’Hôtel de ville de Paris.
Parcours : Hôtel de Ville, avenue Victoria, boulevard de Sébastopol, boulevard Saint-Martin, Place de la République.

C’est l’occasion, aussi, de revoir ce que Jeune Cinéma en dit, du climat, depuis l’ouverture de son site, en 2014.
Avec une prise de conscience radicalisée, en 2015.


 


À Bruxelles, la Cinematek qui n’a pas pris de vacances, repart de plus belle pour sa nouvelle saison. Elle s’associe chaque trimestre avec Pink Screeens / Genres d’à côté.

Après une programmation autour du sida en décembre 2017 et la présentation de la version restaurée de The Watermelon Woman de Cheryl Dunye (1996) au printemps 2018, Our Story est, à partir de cette rentrée 2018-2019, un nouveau rendez-vous, estampillé queer et LGBT mais ouvert à qui veut aller faire un tour sur des terrains marginalisés et pourtant les plus naturels du monde.

Ce soir :

* À 19h00 : High Art de Lisa Cholodenko (1997).
Présentation par Soizic Dubot.


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


À Londres, le British Museum sait que l’histoire est écrite par les vainqueurs.
Il se penche donc sur la vision des vaincus en invitant Ian Hislop à fouiller dans ses réserves.


 

Et ça donne une exposition totalement atypique, mais hyper-signifiante : I object : Ian Hislop’s search for dissent (6 septembre 2018-20 janvier 2019).


 

Dans les niches de résistance et de dissidence, on trouve de tout : des graffitis sur une brique babylonienne, des billets de banque avec des mots grossiers cachés, des marionnettes d’ombre turques satiriques, des chapeaux de chats venus de marches de femmes. Selon les sociétés, ce sont parfois les plus minuscules signes de subversion qui exposent au maximum de danger.
C’est l’honneur des humains et des peuples qui est ainsi exposé.


 

British Museum, Great Russell St, Bloomsbury, London WC1B 3DG.


À Paris, la Cinémathèque française, installée dans le 12e arrondissement de Paris, voisine avec la Mairie du 13e, et c’est sympa pour les happy few.

Durant tout le mois de septembre 2018, elle invite les habitants du 13e arrondissement aux séances de 14h30 (dans la limite des places disponibles).


 

Sur le programme, on choisit son jour et son film, on se présente et on retire son invitation en billetterie à partir d’une heure avant le début de la séance.

Par exemple, aujourd’hui, c’est un programme Laurel & Hardy, et on vous confirme qu’on hurle de rire.

* À 14h30 : Angora Love de Lewis R. Foster (1929) ; Une saisie mouvementée (Bacon Grabbers) de Lewis R. Foster (1929) ; V’là la flotte (Two Tars) de James Parrott (1928).


 

Si vous habitez dans le 13e arondissement de Paris, faites votre programme de septembre 2018.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Paris, l’Institut suédois prolonge l’été dans son jardin de l’Hôtel de Marle : Cinéma en plein air x 2.

* À 21h00 : Elvira Madigan de Bo Widerberg (1967).


 

On note tout de suite, samedi prochain, le 15 septembre 2018 :

* À 21h00 : Monika de Ingmar Bergman (1953).


 

Entrée libre, dès 20h30, dans la limite des places disponibles, par les grilles du jardin au 10 rue Elzévir. On apporte son coussin. En cas de pluie, les projections sont annulées.

Institut suédois, 11 rue Payenne, 75003 Paris.


À Paris, à la Galerie Thierry Bigaignon, on fête Yannig Hedel.

* À partir de 14h00 : Vernissage de Midi et quart.


 

Qui donc comprend bien ce qu’est le temps, cette notion subjective, sur laquelle tout le monde tombe d’accord sans être capable de le définir raisonnablement, à plus forte raison scientifiquement ? Ça s’est pas arrangé depuis que l’espace est venu l’épouser.


 

Yannig Hedel lui sait au moins le regarder en face, le temps.
Il arpente les villes et, en fixant leurs métamorphoses, traque ses traces.
À la fin, jour après jour, son œuvre abstraite devient un des meilleurs portraits de ce "truc" indéfinissable, qui nous file entre les mains, dont la seule certitude est qu’il est irréversible.


 


 

On va admirer le site de Yannig Hedel.

Galerie Thierry Bigaignon, 9 rue Charlot, 75003 Paris.


À Paris, la Librairie Quilombo lance un cycle de rencontres, Les étoiles noires et commence par Fréhel.


 

* À 18h00 : Concert de Delphine Grandsart (chant) et Matthieu Michard (accordéon).
Et séance de dédidace.

Bonne lecture :

* Johann G. Louis, Fréhel, postface de Olivier Bailly, Éditions Nada, 2018.


 

Librairie Quilombo, 23 rue Voltaire, 75011 Paris.


À Paris, la Librairie Violette & Co expose les œuvres de Daria Ivanova et c’est ce soir le vernissage (8 septembre-7 octobre 2018).


 

* À 19h00 : Tombée des nu.e.s.


 

Violette and co, 102 rue de Charonne, 75011 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 8 au 14 septembre 2018.



Vendredi 7 septembre 2018

 

Burt Reynolds (1936-2018) est mort hier, jeudi 6 septembre 2018.
Il était une de ces beaux gosses sportifs à l’américaine, il aurait pu être James Bond, il n’aura été que Lewis Medlock dans le toujours terrifiant Délivrance (Deliverance), de John Boorman (1972), ce qui n’est pas rien, ce qui est mieux même. On trouve, sur le Net, la scène du cochon, une des plus terribles du film.


 

Il a une longue filmographie, et a fait beaucoup de télévision.
On adorait le voir apparaître dans nos séries des années 60 : Alfred Hitchcock presents ( Escape to Sonoita de Stuart Rosenberg, saison 5, épisode 37, 1960) ou The Twilight Zone, aka La Quatrième Dimension de Roy Serling, ( The Bard de David Butler, saison 4, épisode 18, 1963).

Son dernier rôle aurait pu être avec Quentin Tarantino, il était distribué dans son dernier film, Once Upon a Time in Hollywood sur l’histoire de Charles Manson, l’assassin de Sharon Tate, qui sortira en juillet 2019.


 

Il n’en aura pas eu le temps.


À New York, le Metrograph donne sa vision de l’année 1968 : Everything was now : "1968" circa 1968 (7-10 septembre 2018).

Ce soir, ça commence avec quelques ingrédients de base, LSD, politiciens allumés et zombies labellisés :

* À 19h00 : Wild in the Streets de Barry Shear (1968).


 

* À 21h15 : Night of the Living Dead de George A. Romero (1968).


 

Faites votre programme.

Metrograph, n°7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À Nancy, Le livre sur la place, 40e édition, inaugure la rentrée littéraire (7-9 septembre 2018).


 

On ira y saluer Didier Francfort sur le stand de la Librairie Didier, et se faire dédicacer son dernier livre sur l’étonnant destin d’une valse à travers l’Europe, en Serbie, en Finlande, en Russie, au Brésil, au Royaume uni, jusqu’à son apothéose, grâce à l’orchestre dirigé par Wallace Hartley, sur le pont du Titanic en 1912.


 

* Didier Francfort, La Dernière Valse du Titanic, Nouvelles Éditions Place, 2018.


 


En cette rentrée d’automne, hier, c’était vernissages partout.

À Paris, la Galerie Lelong, précède la Rétrospective Miro du Grand Palais (3 octobre 2018-4 février 2019), avec une sélection d’œuvres sur papier de deux décennies (1930-1950) : Joan Miro. Femmes, oiseaux et monstres (6 septembre-10 octobre 2018).


 

Il faut aussi aller voir dans son nouvel espace, avenue Matignon, ouvert au printemps 2018, où la galerie montre un ensemble de peintures, dessins et sculptures couvrant l’ensemble de la carrière de l’artiste (6 septembre-17 novembre 2018).


 

Bonnes lectures :

* Jacques Dupin & Ariane Lelong-Mainaud, Miro Drawings VI : catalogue raisonné des dessins (1978-1981), Paris, 2018.


 

* Rémi Labrusse, Miro. Femme, oiseaux et monstres, catalogue bilingue, Paris, 2018.


 

* Rémi Labrusse, Un feu dans les ruines, Paris, Hazan, 2004. Réédition en 2018.


 

Galerie Lelong & Co., 13 rue de Téhéran, 75008 Paris.
Galerie Lelong & Co. Matignon, 38 avenue Matignon, 75008 Paris.


À Nantes, la Galerie Confluence présente les œuvres de Piotr Zbierski : Push the sky away - Repousse le ciel (7 septembre-27 octobre 2018).


 

Les non-mondains qui n’étaient pas au vernissage hier, peuvent rencontrer l’artiste ce soir, à 20h00.

L’exposition se rattache à la Quinzaine photographique nantaise 2018, 22e édition, Invisible - Disparition, qui ne commence que la semaine prochaine et qui dure un mois (14 septembre-14 octobre 2018).


 

Galerie Confluence, 45 rue de Richebourg, 44000 Nantes.


À Saint-Ouen, à la Galerie Amarrage : Le collage surréaliste (6 septembre-7 octobre 2018).


 

Une exposition, organisée par le Groupe surréaliste de Paris, de collages venus du monde entier, Royaume-Uni, Espagne, Portugal, Brésil, États-Unis, Canada, Corée...


 

Galerie Amarrage, 88 rue des Rosiers, 93400 Saint-Ouen.


À Bruxelles, la Galerie Templon présente le travail avec la lumière de l’artiste chilien Ivan Navarro : Prostutopia
(6 septembre-20 octobre 2018).


 


 

À Paris, Templon reste très classique avec Georges Mathieu. Les années 1960-1970 (8 septembre-20 octobre 2018).


 

Mais se fait aussi exploratrice et contemporaine avec Omar Ba. Autopsie de nos consciences (8 septembre-3 novembre 2018).


 

Galerie Templon Bruxelles, rue Veydt 13A, 1060 Bruxelles.
Galerie Templon Paris, 30 rue Beaubourg, 75003 Paris.
Galerie Templon Paris, 28 rue du Grenier Saint-Lazare, 75003 Paris.



Jeudi 6 septembre 2018

 

Après l’été, les affaires reprennent.

Premier front : on a envie de privilégier la grande misère de la psychiatrie, pauvre d’entre les pauvres (hôpitaux).


 


 

C’est comme les prisons et les prisonniers.
Nos sociétés ne supportent pas qu’ils bénéficient de quoi que ce soit de plus que le "dernier des hommes", dont le prototype n’ayant plus rien à voir avec un portier de souche, d’il y a cent ans, est devenu "le" migrant. Il leur faut toujours des marges et des exclusions, à ces sociétés dites démocratiques, pour tenir debout. Mais ne nous égarons pas dans le labyrinthe des horreurs.


 

Les asiles, les "fous", après la réflexion et les avancées des années 70 au siècle dernier, on s’en contrefout désormais.

Alors même que les sociétés désaxées et dérégulées qui s’annoncent risquent justement d’augmenter le nombre des malades et la variété des pathologies.
Alors même que les plus équilibrés d’entre nous peuvent finir par disjoncter, tant la pression s’accentue.


 


 

Car tout le monde l’aura bien compris, les réformes qui se préparent n’ont rien à voir avec l’antipsychiatrie. Et le groupement hospitalo-universitaire qui va naître, le 1er janvier 2019, de la fusion des trois hôpitaux psychiatriques parisiens actuels (Sainte Anne, Perray Vaucluse, Maison Blanche), ne s’inspire pas de Franco Basaglia (1924-1980), ni de la clinique de Laborde.


 

Ce gros GHU n’est pas fait pour les mal en point, mais pour les actionnaires à embonpoint (on les appelait les "rentiers" du temps de nos grand-parents).


 

Sans grand espoir mais avec une ferme détermination pour la défense d’un service public qui fout le camp, on résiste, comme on peut.

À Amiens, à l’hôpital Pinel, on a campé tout l’été.


 

À Paris, aujourd’hui, on mène une journée d’action à la manière ancienne, grève et manif, avec Psy Cause et Psychiatrie parisienne unifiée.


 


 

* À 13h00 : Départ de l’hôpital Sainte Anne.


À Toronto, le International Film Festival 2018, 43e édition (TIFF), commence ce soir (6-16 septembre 2018).


 

Au jury : Lee Chang-dong, Béla Tarr et Margarete von Trotta.
 

On commence par un galop d’essai :

* À 18h30, au Winter Garden Theatre : Anthropocene : The Human Epoch de Jennifer Baichwal, Nicholas de Pencier & Edward Burtynsky (2018).


 

On enchaîne par la soirée d’ouverture :

* À 20h00 : Outlaw King de David Mackenzie (2018).


 

Faites votre programme.

TIFF, Reitman Square, 350 King Ouest st., Toronto (Ontario) M5V 3X5 .


À Paris, le Saint-André des arts propose Tribune libre, chaque jeudi de ce mois de septembre 2018, un cycle thématique pour essayer d’y voir plus clair.

Aujourd’hui, c’est Argent et pouvoir, avec les Économistes atterrés, un ciné-débat autour de l’affaire Clearstream, dévoilée par Denis Robert en 2001, témoignant, il y a déjà 17 ans, de la corruption qui gagne.

* À 20h30 : L’Enquête de Vincent Garenq (2015).
Débat avec Henri Sterdyniak.


 

Bonne lecture :

* Denis Robert & Laurent Astier, L’Affaire des affaires, Clearstream, Paris, Dargaud (2015).


 

On le feuillette.

Faites votre programme de Tribune libre.

Cinéma Saint-André-des-Arts, 30 rue Saint-André des Arts, 75006 Paris.


À Paris, ATTAC a vingt ans, et passe à l’attaque, au plus bel âge de sa vie, avec une belle soirée de rentrée.


 

* À 19h30 : ATTAC, vingt ans après.
Analyses du contexte politique actuel, perspectives de mobilisations pour la rentrée, et bonne lectures.
En présence de Aurélie Trouvé (Attac) et de quelques uns des auteur(e)s du livre édité à cette occasion : Geneviève Azam, Bernard Cassen, Maxime Combes, Thomas Coutrot, Susan George, Nicolas Haeringer.

Bonne lecture :

* ATTAC, L’Abécédaire engagé. De Altermondialisme à Zapatisme, Paris, Les Liens qui libèrent, 2018.
Une soixantaine d’auteurs : de Naomi Klein à Susan George, en passant par Tadzio Mueller, Éric Toussaint, Chico Whitaker, Monique Pinçon-Charlot, Antoine Deltour, Christian Laval et Pierre Dardot, Mariana Otero, José Bové, Jérôme Baschet, etc.


 

S’inscrire.

Annexe Varlin de la Bourse du travail, salle Eugène-Henaff, 29 boulevard du Temple, 75011 Paris.


À Marseille, à Vidéodrome 2, commence un cycle Katsuya Tomita et son collectif Kuzoku (6-9 septembre 2018).

* À 20h30 : Above the clouds (Kumo no ue) de Katsuya Tomita (2003).


 

Faites votre programme.

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.



Mercredi 5 septembre 2018

 

À Paris, les Grands Voisins, installés, depuis 2015, dans l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul (qui a fermé en 2012, des tas de trentenaires y sont nés) ont inventé des "espaces de bienveillance".


 


 


 

Il y a eu une première période, jusqu’à 2017.


 

Il y a aussi une saison 2 (2018-2020), alors que les travaux du futur quartier ont commencé juste à côté, les Grands Voisins continuent à mener leur expérience : une "fabrique de biens communs", et de nouveaux modes de vie.


 


 


 

Ils ont été reconnus par la Biennale d’architecture de Venise 2018, 16e édition, et font partie des 10 Lieux infinis présentés cette année dans le Pavillon français.
Avec, aussi, Le CentQuatre-Paris, Hôtel Pasteur (Rennes), La Grande Halle (Colombelles), Les Ateliers Médicis (Clichy-sous-Bois-Montfermeil), La Friche la Belle de Mai (Marseille), Le Tri Postal (Avignon), Le 6B (Saint- Denis), La Convention (Auch), La Ferme du Bonheur (Nanterre).


 

Ce soir, les Grands Voisins organisent une soirée de soutien et de financement des voyages.

* À partir de 18h00, dans la Lingerie : Soirée festive gratuite ouverte à tous.
Avec, au programme, du spritz, un repas italien à prix libre, des baigneurs dans la Banya (bain de vapeur russe), des danseurs d’Italo-disco, des déguisements : une grande fête dans ces espaces magnifiques et ces locaux chargés d’histoire et d’une immense bonne volonté à travers les siècles.


 

* À 20h30, Cour de l’oratoire : Mascaparade.
Performance de Julie Meilleur, avec Marine Baldini, Sophia El Mokthar, Vivien Grenier, Gabrielle Lerendu.


 


 

On note tout de suite les rendez-vous des 21 et 22 septembre 2018.

Les Grands Voisins, 74 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.


À Paris, à la Cinémathèque : Quand le cinéma va au musée... (5-17 septembre 2018).

bande annonce - quand le cinéma va au musée... from la cinémathèque française on vimeo.


 

* À 20h00 : Bean de Mel Smith (1997).


 

Faites votre programme.

Cinématheque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À New York, le MoMA, dans le cadre de ses Modern Matinees, rend hommage à Vincent Price (5 septembre-31 octobre 2018).

Vincent Price (1911-1993), a eu un destin, c’est certain, les dandy sont toujours inquiétants.


 

Mais il n’était pas seulement cette idole ghoulish et cet alter ego de Roger Corman et Edgar Poe qu’on connaît tous : Il était aussi un acteur avec une très riche carrière, et un grand collectionneur d’art.

Aujourd’hui :

* À 13h30 : The Baron of Arizona de Samuel Fuller (1950).


 

Faites votre programme Vincent Price.


Toujours au MoMA, comme partout dans le monde, on célèbre le centenaire de Ingmar Bergman.

Pendant une semaine, le musée propose un film de derrière les fagots, que Bergman refusait de voir dans ses rétrospectives, et qui vient d’être restauré par le Swedish Film Institute (5-11 septembre 2018).

Ce soir :

* À 18h30 : This Can’t Happen Here (Sänt hander inte här aka High Tension) de Ingmar Bergman (1950).
Présentation par Jan Holmberg.


 

The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


Les sorties sur les grands écrans

* Free Speech, Paroles Libres de Tarquin Ramsay (2016).

* Invasion (Yochō : Sanpo suru shinryakusha) de Kiyoshi Kurosawa (2017).

* Whitney de Kevin Macdonald (2018).

* Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin (2018).

* Sofia de Meryem Benm’Barek (2018).

* À la recherche d’Ingmar Bergman (Searching for Ingmar Bergman) de Margarethe von Trotta (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* Anatahan (The Saga of Anatahan) de Josef von Sternberg (1953).

* Le Célibataire (Lo scapolo) de Antonio Pietrangeli (1955).

* Un condamné à mort s’est échappé de Robert Bresson (1956).



Mardi 4 septembre 2018

 

À Marseille, Vidéodrome 2 ouvre sa nouvelle saison 2018-2019, avec le Festival TransForm, porté par le Collectif IDEM, sur une proposition de John Deneuve, en partenariat avec Art-cade les Bains Douche.


 

* À 20h30 : Pink Narcissus de James Bidgood (1971).


 

Précédé de Puce Moment de Kenneth Anger (1949).


 


 

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À Aarau, Suisse, l’Aargauer Kunsthaus révèle qu’il existe bien un Surréalisme suisse (1er septembre 2018-2 janvier 2019).


 


 

Le musée propose une soixantaine d’artistes, l’éventail s’étendant des œuvres pionnières qu’ont réalisées des Suisses à Paris (Alberto Giacometti, Meret Oppenheim) aux courants qui se sont développés dans la Suisse des années 1930 à 1950.
Le Surréalisme est toujours d’actualité.


 

En 2019, l’exposition sera présentée au Museo d’arte della Svizzera italiana (MASI) à Lugano (10 février-16 juin 2019).

Musée des Beaux-arts d’Argovie, Aargauerpl, 5001 Aarau.



Lundi 3 septembre 2018

 

Claude Bernard-Aubert (1930-2018) est mort le 25 juin 2018, c’était juste le lendemain de la mort de Paul Louis Thirard (1932-2018), on était à Bologne, on l’a pas su.

C’était un drôle de type, un vagabond, qui fit son chemin de la guerre à l’alcôve.

Il nous reste en mémoire surtout la grande force de son deuxième film Les Tripes au soleil (1959), avec, notamment, Toto Bisainthe, Jacques Richard, Roger Blin, Alice Sapritch, Daniel Emilfork...


 


À Riehen, près de Bâle, à la Fondation Beyeler : Rétrospective Balthus (2 septembre 2018-1er janvier 2019).

Balthasar Kłossowski de Rola (1908–2001) a fêté ses 110 ans en février 2018.
Comme il est né un 29 février, les puristes diviseront son âge par 4.


 

Il était délibérément figuratif, et peu intéressé par les avant-gardes.
Il aimait les chats et les paysages, il aimait la Nature dont il considérait, comme Dieu, qu’elle était "vraiment bien".


 


 

Il aura toujours surtout aimé les jeunes filles (qui sont aussi dans la Nature).
L’année dernière, en 2017, sa Thérèse rêvant de 1938, a fait scandale au MET, à NYC.


 

On se dit que la personne qui a organisé la pétition ne devait jamais aller au musée voir les œuvres du Quattrocento italien (que Balthus admirait), et qu’en tout état de cause, elle n’aurait pas eu les outils pour interpréter leurs suggestions.
On se demande aussi si elle avait vu quelques autres tableaux de Balthus, comme La Leçon de guitare (1934), Le Chat dans le miroir (1978), ou quelques autres.
Aurait-elle initié une pétition contre Internet ?

Sur France Culture.

Fondation Beyeler, Baselstrasse 101, Ch-4125 Riehen / Basel.



Dimanche 2 septembre 2018

 

Un dimanche matin comme un autre.
Beau temps sur Paris, jolie température légèrement au dessus des normales saisonnières.
C’est presque comme autrefois, avec un avenir et de braves soucis quotidiens.


 

Sauf que, désormais, d’obscures dead lines se profilent, qui ne se cachent même plus, nous cernent, nous obligent à la lucidité. Qui fait toujours plus mal que le déni ou la fuite en avant.

Cet été, quand on avait anormalement chaud, on a pris le temps de lire le deuxième livre, plus réconfortant celui-là, de Pablo Servigne & Gauthier Chapelle, lointains disciples de Pierre Kropotkine : L’Entr’aide, l’autre loi de la jungle, (Paris, Les Liens qui libèrent, 2017) après la révélation de son premier livre (avec Raphaël Stevens) en 2015.


 

On a pris le temps, aussi, de parcourir les articles et vidéos du Net, ou de feuilleter tous les autres livres pas encore lus de la bibliographie qui s’étoffe de jours en jours.
Au bout de 4 années qu’elle avance, on remarque d’ailleurs que nous l’appellons encore "bibliographie Anthropocène" (c’est juste un changement d’époque) et non pas bibliographie "Effondrement" ou "Apocalypse" (ce sera clairement une fin de civilisation). Ce qui prouve qu’on n’est pas défaitiste, et prêt à revoir la façon de retrousser ses manches.


 


 


 

On a saisi l’occasion d’écouter la série de l’été du sérieux et ironique Daniel Schneidermann, faisant le point avec des invités de poids (dont le malicieux Pablo) : La fin est proche (les meilleurs moments).

D’où l’on a conclu qu’il ne suffisait plus de prier, ni de voter, ni de pleurer, et que ce n’était pas forcément triste de faire face en comptant sur ses propres forces, et, ensemble, de préférence.


 

C’est la rentrée, et c’est au tour du Monde de faire un large tour d’horizon, à l’occasion de la démission d’un ministre potiche (ou innocent, ce qui revient au même) avec le photographe Samuel Bollendorff.
Ça s’appelle Contaminations.


 

On entrevoit des lendemains teintés de la profonde mélancolie des crépuscules, avec des artistes aux œuvres noires, qui, pour l’instant, surgissent difficilement de la sidération qui gagne.
D’autres périodes historiques occidentales ont été de la même eau (après les guerres et les révolutions trahies), le romantisme, l’expressionnisme, qui pensaient la mort mais avec des transfigurations. Aujourd’hui, un Big One sera irréversible.

On écoute Johnny Cash, on imagine facilement les quatre cavaliers.


 

Mais on reste dans la famille avec June Carter.


 


À Tours, sur le site Jeu de Paume-Château de Tours, on n’a plus que deux mois pour voir l’exposition des photos de Daniel Boudinet (1945-1990) : Le temps de la couleur (16 juin-28 octobre 2018).

On connaissait sa célèbre photo de Roland Barthes, en noir et blanc.


 

Il est temps de (re)découvrir son travail avec les couleurs.


 


 

Bonnes lectures :

* Mathilde Falguière, Christian Caujolle et Bernard Lamarche-Vadel, Daniel Boudinet. Le temps de la couleur, catalogue de l’exposition, Jeu de Paume / Médiathèque de l’architecture et du patrimoine / Liénart, 2018.


 

* Roland Barthes, La Chambre claire. Note sur la photographie, frontispice de Daniel Boudinet, Paris, Gallimard, 1980.


 

Château de Tours, 25 avenue André-Malraux, 37000 Tours.


Le Monde Diplomatique de septembre 2018 est paru et il est en kiosque.

On le feuillette.

On s’abonne.

On se fait des copains.



Samedi 1er septembre 2018

 

À Béjaia, à la Cinémathèque commencent les Rencontres cinématographiques (RCB), 16e édition (1er-6 septembre 2018).


 

Au programme de ce rendez-vous, parmi les plus importants d’Algérie, 24 films (dont six films algériens), des courts et des longs métrages de fiction et des documentaires.

Ce soir, ouverture avec un documentaire en avant-première et un court métrage :

* À 20h00 : Des figues en avril de Nadir Dendoune (2018).
En présence de Nadir Dendoune et de Messaouda Dendoune.


 

Précédé par Wanas de Nader Ahmed (2017).
En sa présence.


 

On note tout de suite demain dimanche 2 septembre 2018 :

* À 14h00 : L’Héroïque Lande. La frontière brûle de Nicolas Klotz & Élisabeth Perceval (2018).


 

Et lundi 3 septembre 2018, leur master class à 10h00, au café-ciné du Théâtre régional.

Faites votre programme.

Cinémathèque de Béjaia, Algérie.


À Bruxelles, la Cinematek fête Rita Hayworth.

Ce soir, ça commence avec un film où la vedette est Jean Arthur et où Rita a un rôle secondaire :

* À 19h00 : Seuls les anges ont des ailes (Only Angels Have Wings) de Howard Hawks (1939).


 

Faites votre programme.


Toujours à la Cinematek, à Bruxelles, commence un nouveau cycle : Cinéma sud-américain : un nouvel élan (1er septembre-26 novembre 2018).

Échantillons récents et quelques rappels du passé.
Les cinémas d’Amérique centrale et en particulier du Mexique, méritent un programme spécifiques.

* À 15h30 : Les Nouveaux Sauvages (Relatos Salvajes) de Damian Szifron (2014).


 

* À 20h00 : Antonio das Mortes de Glauber Rocha (1969).


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


À New York, au Metrograph aussi on aime le cinéma français : Adjani x 3 (1er-2 septembre 2018).

Aujourd’hui :

* À 15h30 : Possession de Andrzej Zulawski (1981).


 

Et demain, dimanche 2 septembre 2018 :

* À 13h15 : Adèle H (L’Histoire d’Adèle H.) de François Truffaut (1975).


 

* À 15h30 : The Driver de Walter Hill (1978).


 

Metrograph, n°.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 1er au 7 septembre 2018.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 


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