* Old Gringo-édito * Janvier 2015 * Février 2015 * Mars 2015 * Avril 2015 * Mai 2015 * Juin 2015 * Juillet 2015 * Août 2015 * Septembre 2015 * Octobre 2015 * Novembre 2015 * Décembre 2015
Il y a 90 ans, le 31 octobre 1925, Max Linder et sa femme se suicidaient, en s’empoisonnant à l’aconit et en s’ouvrant les veines.
La revue Cœmedia raconte cela très bien, avec les mêmes accents de compassion que la télé de nos jours, des sanglots au coin de chaque virgule.
Les médias sont hyper sensibles, c’est bien connu.
Pour tout savoir de ce bon vieux temps, allez voir ce super site qu’est La Belle Équipe.
Max a repris sa liberté.
À Vincennes, à 16h, à l’occasion de la sortie du film Je ne mange pas de ce pain-là. Benjamin, Péret, poète c’est-à-dire révoutionnaire de Rémy Ricordeau, aux éditions Seven Doc, la librairie Millepages vous invite à rencontrer l’Association des amis de Benjamin Péret.
Péret et ses amis, ça c’est du lourd.
Librairie Millepages, 91 rue de Fontenay, 94300 Vincennes.
À Paris, à 15h00, toujours le Cycle Cinémas libertaires, 6e, La révolte des parias avec :
* Escape de Alain Declerq (2001).
* Les prisons aussi... de Hélène Châtelain et René Lefort (1973).
Si vous avez raté le film de Hélène Chatelain, parce que, par exemple, vous étiez à Barbès et vous marchiez vers Bastille, "pour la dignité et contre le racisme latent, structurel de la société française", à l’appel du collectif de femmes Mafed, vous pourrez le voir sur Internet.
Bibliothèque du cinéma François Truffaut, 4 rue du Cinéma (Forum des Halles) 75001 Paris.
Parce que tout est bon pour faire une fête, Jeune Cinéma fête aussi Halloween :
* De façon primitive.
Le Manoir du Diable de Méliès (1896)
* Avec Diego Rivera
* De façon moderne.
Une promenade avec l’amour et avec la mort.
Salut les câblés ! La semaine télé de Jeune Cinéma du 31 octobre au 6 novembre 2015.
Le festival du film italien de Villerupt 2015, 38e édition, commence (30 octobre-15 novembre 2015).
Ceux qui s’intéressent au cinéma italien savent deux ou trois choses :
* Qu’il eut une grande époque et qu’il a semblé décliner. Selon le diktat des médias dominants.
* Que Jeune Cinéma n’a jamais cessé de suivre la production italienne, même quand elle était moins flamboyante.
* Qu’en France il y a deux grands festivals de cinéma italien : Villerupt né en 1976 et Annecy né en 1983.
Ils ont sans doute suivi ce qui s’est passé à Annecy en cette année 2015 : Annecy italien risque de disparaître.
C’est absurde, pense-t-on, on ne change pas une équipe qui gagne !
Mais le monde est absurde, nous le savons.
Reste Villerupt, réputé pour être un des festivals les plus accueillants et les plus sympathiques de France.
Si vous ne voulez pas avoir l’air de parvenus, l’an prochain, allez-y dès cette année !
En 2015, Villerupt met à l’honneur la région frontière du Frioul-Vénétie Julienne.
Et donne une carte blanche à Jean Gili.
Post Scriptum :
Mardi soir, nous avons vu un film très remarquable, et nous voulons vous le signaler.
Au Ciné-club nordique de l’Institut finlandais, un film suédois : Belleville Baby de Eva Marie "Mia" Engberg (2013).
Ce que Mia nous raconte, nous le savons.
L’amour et la révolution, c’est du même tonneau : une grande tempête émotionnelle et un grand malentendu.
Mais sa voix, son ton, ses images, son rêve, eux, sont uniques.
L’événement, c’est qu’un film de Pierre Carles passe à la télé.
En l’occurrence, sur OCS Choc (sic), Pas vu pas pris (1998), son deuxième film.
Un des systèmes soft de la censure, du courrier par exemple, consiste simplement à bloquer la lettre, sans avoir à l’ouvrir ni à masquer en noir ce qui ne convient pas. On peut même s’offrir le luxe de la faire suivre ultérieurement, quand le contenu en est périmé.
C’est ce qui arrive à Pierre Carles avec ce film, dont les protagonistes sont largement périmés.
Mais justement, parce qu’ils ne sont plus d’actualité, ça vaut le coup de les voir et de les entendre : la mécanique reste intacte, et, pas masquée par une actualité volatile parasite, elle y est mise à nu.
À Nantes, le festival internatinal de science-fiction les Utopiales de Nantes 17e édition (en comptant l’année de sa naissance à Poitiers en 1998) proposent un programme étourdissant de littérature, cinéma, bande dessinée et arts plastiques (29 octobre-2 novembre 2015).
Cette année, il réfléchit sur "la réalité" et ses nombreux avatars : la réalité augmentée, la psycho-réalité, les réalités alternatives...
Faites votre propre programme.
À la Cinémathèque de Bercy, un véritable événement avec la rétrospective Miklos Jancso (28 octobre-30 novembre 2015).
On va enfin pouvoir revoir les fictions et les documentaires de Jancso (1921-2014) que les vieux cinéphiles avaient découverts dans les années 70.
On va aussi aller plus loin dans l’univers de l’étrange Jancso :
* Le making off de Rouges et blancs avec Une caméra à kostorma (Kamerával kosztromában) de Zsolt Kezdi-Kovacs (1967).
* Le contexte de Rouges et blancs avec Une coproduction hungaro-soviétique (Szovjetmagyar koprodukció) de Iván Forgács & Sebestyén Kodolányi (2011).
* Le making off de Sirocco d’hiver avec L’Étude de Georg Pintér (1969).
* Les souvenirs de jeunesse de Jancso avec Cinéma hongrois 1 : Miklós Jancsó de Jean-Louis Comolli (Cinéastes de notre temps) (1969).
Nous rappelons l’ouvrage de Émile Breton qui vient de sortir : Miklos Jancsó, une histoire hongroise, (2015, éd. Yellow Now, 144 p).
La rétrospective commence ce soir, à 20h, salle Henri Langlois, avec Les Sans-espoir (1965).
Cf. l’entretien de René Prédal avec Miklos Jancso, à propos de Pour Électre (1974).
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
Les sorties de la semaine sur les grands écrans :
* Le Bouton de nacre de Patricio Guzman (2015).
* Le Caravage de Alain Cavalier (2015).
* The Lobster de Yorgos Lanthimos (2015).
* Notre petite sœur de Hirokazu Kore-Eda (2015).
* Régression de Alejandro Amenabar (2015).
* Lolo de Julie Delpy (2014).
* Paco de Lucia, légende du flamenco de Curro Sanchez (2014).
Et quelques vintage :
* L’Homme à la caméra de Dziga Vertov (1929).
* Kagemusha de Akira Kurosawa (1980).
* Forrest Gump de Robert Zemeckis (1994).
C’est l’anniversaire de Sylvia Plath, qui était née un 27 octobre (1932-1963).
Nous n’oublions pas Letters Home que nous avaient fait connaître Delphine et Coralie Seyrig (mise en scène de Françoise Merle en 1984 et vidéo de Chantal Akerman en 1986).
Le tournant d’octobre à novembre, qui recouvre ce jour spécial qu’est le 1er novembre, est toujours chargé de propositions de toutes sortes, vacances de Toussaint obligent.
L’événement, c’est à Marcigny : Marcynéma, 45e édition qui commence (27 octobre-1er novembre 2015).
C’est le paradis des historiens, des archivistes, des érudits, qui ne se trouvent jamais si heureux que quand ils sont entre eux, à la fois "aux champs", dans les salles de ciné (par exemple au Vox) et pas trop loin d’un centre de documentation réel (parce que, on a beau dire, Internet, des fois, ça craint).
C’est ainsi que chaque fois que la Marcynémathèque s’enrichit, ils sont 2000 privilégiés (environ chaque année) à se réjouir.
Pas sûr, en revanche, qu’ils souhaitent que ça s’ébruite et que ça se démocratise. Mais ils n’y couperont pas.
Cette année, zoom sur le western, et trois de ses grands maîtres, John Ford, Sergio Leone et Clint Easwood, documents d’archives sur la WWI, et rencontres, sur le patrimoine, avec des invités de marque :
* Béatrice de Pastre (directrice des collections du CNC).
* Laurent Véray (professeur en études cinématographiques à l’Université Sorbonne Nouvelle ; président de la Cinémathèque universitaire ; réalisateur).
* Vincent Dupré (critique, programmateur de l’Action-Théâtre du Temple).
* Gaël Labanti (directeur artistique du Festival international du premier film d’Annonay).
* Frédéric Fossaert (journaliste, écrivain).
* Antoine Ravat (responsable des archives cinématographiques à la cinémathèque de Saint-Étienne).
Demain, mercredi 28 octobre 2015, à 18 h, on vernit une expo d’affiches rares sur le western italien.
Cinéma Vox, rue des Écoles, 71110 Marcigny.
Le mardi, c’est ciné-club un peu partout.
À Pontarlier, c’est le ciné-club Jacques Becker qui accueille les 76e Rencontres internationales de cinéma. (27 octobre-1er novembre 2015).
Cette année, des invités de marque : Jean-Pierre Améris, Raphaël Jacoulot, Maryline Canto, Antoine Chappey.
Ciné-Club Jacques-Becker 2 rue du Bastion, 25300 Pontarlier.
* À Argelès-sur-Mer, Cinémaginaire propose, ce soir à 20h30 : Ni le ciel, ni la terre de Clément Cogitore (2015), à 20h30
Cinéma Jaurès, rue Jean Jaurès, 66700 Argelès-sur-Mer.
À Paris aussi, ciné-clubs, par ordre chronologique.
* À la Fondation Jérôme Seydoux, dans la salle Charles Pathé, cet après-midi, mardi 27 octobre 2015, à 14h et 16h, Charlotte Servel nous propose de rire avec Harold Lloyd et Charley Bowers, accompagnés au piano par les élèves de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel, en partenariat avec le Conservatoire national de musique et de danse de Paris. Jeudi 29 et vendredi 30 octobre 2015, aussi, avec, en plus, Hal Roach Productions.
Fondation Jérôme Seydoux, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.
* Au Forum des images, à 19h : La Femme bourreau de Jean-Denis Bonan qui sera là pour accueillir les amis.
Ce film est un cas à part. Tourné en mai 1968 (avec Claude Merlin et Myriam Mézières) mais le montage n’a été achevé qu’en 2014 par JDB et Mireille Abramovici (et pas en 2009 comme annoncé par le Forum des images).
En somme, ça vient de sortir.
Le film a déjà été présenté en France, par exemple au Vidéodrome 2 à Marseille. Mais là, c’est à Paris, pour les Parisiens.
Forum des images, rue du Cinéma, Forum des Halles.
* Au ciné-club nordique de Institut finlandais, à 19h30, ce soir la Suède : Belleville Baby de Mia Engberg (2013).
Institut finlandais, 60 Rue des Écoles, 75005 Paris.
* Au ciné-club de l’ENS, ce soir 20h30. : Les Leningrad Cow-boys rencontrent Moïse de Aki Kaurismäki (1994).
Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Et puis, toujours à Paris, toujours la Corée à l’ordre du jour : le Festival du film coréen à Paris (FFCP) 10e édition. (27 octobre-3 novembre 2015).
Publicis cinémas, 133 avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris.
Ça va comme un lundi d’automne de ce début du 21e siècle.
Humeurs :
* Un blog selon notre cœur. Ce vieux monde qui n’en finit pas.
* Fréhel chez La Belle Équipe.
* Fréhel chez nous autres, Jeune Cinéma.
C’est quoi ce travail ? de Luc Joulé, Sébastien Jousse et Nicolas Frize (2015) est en salles depuis le 14 octobre 2015.
Le débat après le film, c’est un must de ciné-clubs : une occasion de réflexion, de rencontres, d’élargissement de la vision.
C’est la pensée de la vieille Décentralisation de Jean Vilar des années 50, qui elle-même, trouvait se sources dans les années du Front populaire.
Même si nous sommes souvent de la race des rats de cinémathèques (ou de bibliothèques), solitaires et muets, perdus et hallucinés, nous sommes obligés de convenir que le cinéma n’est pas un art "monade", isolé de la vie, du monde, des autres.C’est un art éminemment social, sociable même.
Plus il y a de regards attentifs posés sur un film, plus il y a de textes écrits sur lui, plus il s’enrichit, s’épanouit en une sorte de fleur hypertexte multimédia contagieuse.
Ce qui est exactement son rôle, quelle que soit sa nature, de la plus intime à la plus épique.
C'EST QUOI CE TRAVAIL ? - Bande annonce from Shellac Sud on Vimeo.
Alors voilà quelques rendez-vous pour accompagner C’est quoi ce travail ? à l’Espace Saint-Michel :
* Aujourd’hui, dimanche 25 octobre 2015, à 15h05, avec Sébastien Jousse et Pascale Molinier (professeure de psychologie sociale à Paris XIII SPC, directrice de l’URTPP - Unité Transversale de Recherche Psychogenèse et Psychopathologie).
* Mardi 27 octobre 2015, à 20h30, avec la CGT, en présence, notamment, de son secrétaire général, Philippe Martinez.
* Jeudi 29 octobre 2015, avec Sébastien Jousse et Jean-Luc Collin (secrétaire national de la FGMM CFDT pour la vie et la santé au travail).
* Dimanche 1er novembre 2015, avec Sébastien Jousse et Bernard Friot (économiste - sociologue, professeur émérite à l’université Paris-Ouest Nanterre-La Défense, cofondateur du Réseau Salariat et membre de l’Institut européen du salariat).
* Mardi 3 novembre 2015, avec Sébastien Jousse, Jean-Marie Bergère (vice-président de l’association Travail et Politique, chroniqueur cinéma pour Métis - Correspondance européenne du travail) et Patrice Bride (formateur en écriture des pratiques professionnelles, gérant de la coopérative Dire le travail).
Maureen O’Hara (1920-2015), la petite Irlandaise, est morte aujourd’hui. On est surpris. on la croyait déjà enfuie. C’est qu’elle n’avait pas cessé de tourner depuis ses 18 ans - pendant 60 ans - mais depuis 1998 et 2000, ses deux derniers films, elle avait eu le temps de se faire oublier.
Nous nous souvenons d’elle, ce matin.
Nous la préférons en technicolor et quand elle flirte avec les grands pirates de nos cœurs :
* Tyrone Power ( The Black Swan de Henry King, 1942 ).
* Paul Henreid ( The Spanish Main de Frank Borzage, (1945).
* Errol Flynn ( Against All Flags ) de George Sherman, 1952).
Mais on accepte volontiers tous ses autres amoureux, bien sûr !
À Montpellier, le Festival International Cinéma Méditerranéen, Cinémed, 37e édition, commence aujourd’hui.
Avec Valeria Golino en ouverture : Per amor vostro de Giuseppe Gaudino (2015), ce soir, samedi 24 octobre, à 20 h 30, au Corum-Opéra Berlioz.
Et avec Roschdy Zem comme président du jury longs métrages cinemed 2015.
Nous, on aime les vedettes de cinéma, alors ce programme, ça nous plaît.
En clôture, samedi 31 octobre à 20h30 : Latin Lover de Cristina Comencini (2015) à l’Opéra Berlioz.
On l’a vu à Annecy 2015. On s’est beaucoup marré, et on s’est régalé, avec les vedettes de ciné, justement.
Cinemed, 78, avenue du Pirée, 34000 Montpellier.
À Paris, on se ferait bien un petit itinéraire ciné ciblé.
* À 15h, on commencerait par la Bibliothèque François Truffaut avec le cycle libertaire qu’on suit attentivement.
Aujourd’hui c’est le numéro 5 : Cinémas libertaires #5 : Insurrection devoir sacré avec Ma 6-T va crack-er de Jean-François Richet (1997)
C’est le deuxième film de Richet.
Son premier film, État des lieux, en 1995, nous avait fortement épatés.
Un marxiste fin, délicat et marrant, dans les cités, ça promettait.
Finalement, il fut le précurseur.
Il est temps de revoir ça, à la lumière du temps passé et de la profusion de ce qui est devenu un genre.
Bibliothèque du cinéma François Truffaut, 4 rue du Cinéma (Forum des Halles) 75001 Paris. Entrée libre.
* À 19h30 : On irait voir (ou revoir) Haramiste de Antoine Desrosières (2015).
Dans la foulée, avec ce film étonnant, on pourra constater que les "genres", c’est fait pour être débordés.
Ce soir, il y aura Antoine Desrosières lui-même et Souad Arsane elle-même.
Le film tient sur les écrans depuis 4 mois quasiment, juste grâce à un bouche-à-oreille chaleureux. Quand on connaît la dureté des temps, on peut fêter ça, surtout qu’ils annoncent projection-débat-fiesta.
Accattone Cinéma, 20 rue Cujas, 75005 Paris.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 24 au 30 octobre 2015.
Jeune Cinéma est duplice.
C’est ainsi que nous apprécions à sa juste valeur Jean Delannoy, par exemple dans Le Garçon sauvage (1951) que nous avons vu à Lyon-Lumière, cette fameuse et dédaignée "qualité française", qui tient vachement bien la route, au fil du temps, dans l’histoire du cinéma.
Et que nous sommes aussi toujours prêts à regarder de près, et avec le plus grand intérêt, l’avant-garde.
La vraie, hein ! L’avant-garde "de garde", on pourrait dire, comme du vin.
Pas ceux qui voudraient avoir l’air et qu’ont, au bout du compte et après quelques années, pas l’air du tout (genre Beaujolais nouveau, quoi).
Pas ceux qui veulent être califes à la place du calife, et qui n’hésitent pas à piller sans véritablement détourner (ce qui est un art), genre "En avant comme avant".
On dit ça, on dit rien. Mais quand même, à bon entendeur, salut !
À tous les pointus !
Vous connaissez le site Poptronics ?
C’est infernalement moderne.
Mais ça vaut la peine de faire un effort.
Vous y trouverez notamment :
* Chris Marker avec des habits neufs.
À Nîmes, mais aussi à Alès, Aigues-Mortes, Uzès, la Grand’ Combe et Saint-Martin de Valgagues, le Panorama du cinéma algérien 8e édition, organisé par France-El Djazair dans le Gard, commence ce soir (23-30 octobre 2015).
Ce soir, en avant-première : Les 18 Fugitives de Amer Shomali et Paul Cowan
Demain soir, samedi 24 octobre 2015, grosse soirée :
* À 19h00 : Vernissage de l’exposition de Fati Dali.
* À 20h00 : 10949 Femmes de Nassima Guessoum (2014).
Avec un hommage à René Vautier en présence de sa fille, la réalisatrice Moïra Vautier.
Et une soirée de clôture, avec Révolution Zendj de Tarik Teguya (2013).
Pour les lieux, consultez le site. Le plus souvent à l’Auditorium du Conseil départemental.
À Nancy, ce soir à 18h30, au Goethe Institut, une conférence à ne pas manquer : Le mythe de Berlin dans la chanson, par Didier Francfort.
Le titre convoque immédiatement, dans nos mémoires, mille souvenirs nostalgiques, de la République de Weimar à la chute du Mur, soixante dix-ans de chansons, soixante dix ans de fantômes.
On pourrait commencer par le très beau documentaire qui n’est pas assez connu.
* Cabaret Berlin 1919-1933 (Die Wilde Bühne) de Fabienne Rousso- Lenoir (2010).
Cabaret Berlin 1919-1933 Die Wilde Bühne from Steve Threefall on Vimeo.
On enchaînerait par
* Das Berliner Requiem de Kurt Weill avec un texte de Bertolt Brecht, commandé parl a radio de Francfort en 1928. Les deux complices en avaient fait un hommage à Rosa Luxembourg. Naturellement tout ce qui était explicite fut censuré.
Et puis on se ferait un détour joyeux du côté de l’orchestre de Adolf Ginsburg (1930).
Et un autre détour, plus bluesy, du côté des Comedian Harmonists avec Whispering (1934).
Pour passer "minuit dans le siècle", on choisirait Zarah Leander.
Après, on irait tous au ciné, comme d’autres vont tous à la plage (mais jamais le dimanche) :
* Cabaret de Bob Fosse (1972).
ou
* Berlin Alexanderplatz de Rainer Werner Fassbinder (1980)
Jusqu’à l’an 1989, qu’on passerait avec les Scorpions et Wind of change.
C’est si loin, l’an 1989 et tout ce qui s’ensuivit
C’était hier, pourtant.
Berlin, aujourd’hui, est redevenue une des villes les plus chouettes du monde.
Bref, si on était à Nancy, on n’hésiterait pas un instant : Tout schuss vers le Goethe Institut.
Goethe-Institut Nancy, 39 rue de la Ravinelle, 54052 Nancy.
À Paris, dans le cadre du cycle Cinémas libertaires, à la Bibilothèque François Truffaut, en partenariat avec le Forum des images, on a rendez-vous avec Nicole Brenez et Isabelle Marinone, à l’occasion de la sortie de leur livre : Cinémas libertaires au service des forces de transgression et de révolte. (Presses Universitaires du Septentrion, 2015).
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Bibilothèque François Truffaut, 4 rue du cinéma, Forum des Halles, 75001 Paris.
Au musée Guimet, aujourd’hui, ce mercredi 21 octobre 2015 à 12h15, commence le cycle de cinéma coréen, avec un documentaire, Corée du Sud, la civilisation méconnue de Éric Bacos (2014).
Mercredi prochain, le 28 octobre 2015, à 12h15, on passera à la fiction avec Ivre de femmes et de peinture de Im Kwon-taek (2002).
Vous connaissez peut-être Kim Ki-duk, Lee Chang-dong, Hong San-soo, voire Jeon Soo-il.
Mais vous devriez découvrir Bae Chang-ho, Bae Yong-kyun, Seung Chang-baik, Sin Sang-ok, Lee Jung-hyang, Lee Jun-ik, Nam Ki-woong, Yu Hyon-mok, Kim Moon-saeng, Tsaï Min-chin, Sung Baek-yeop, Lee Hongki, ou Ounie Leconte.
Et il est difficile de voir les documentaires de Ulrike Ottinger, Aurélie Mandon, Pierre-Olivier François, Maria Stodtmeyer, Claire Alby, il ne faut donc pas les rater.
Faites votre programme de documentaires, de fictions et d’animations. C’est à l’auditorium du musée, jusqu’au 27 janvier 2016.
Musée Guimet, 6 place d’Iéna, 75016 Paris.
À Lyon, la brûlante actualité, c’est les Intergalactiques, 4e édition.
On commence ce soir, mercredi 21 octobre 2015, par une Intergalactic Time Traveller Party, au Bieristan, sur les traces de Steven Hawking, qui lança l’expérience en 2009.
Entrée libre et pas de dress code.
Bieristan, 14 rue Paul-Lafargue, 69100 Villeurbanne.
Après cette remarquable mise en condition, ça continue jusqu’au 25 octobre 2015, avec des films (notamment à l’Institut Lumière), des débats, des rencontres, des invités, un salon du livre, et, dimanche 25 octobre 2015, le désormais très attendu vide-grenier du geek.
Faites votre programme, avec le catalogue en ligne.
Les sorties sur les grands écrans.
* Mon roi de Maïwenn (2015).
* L’Image manquante de Rithy Panh (2013).
* Chronic de Michel Franco (2015).
* Ertan ou la destinée de Umut Dağ (2014).
* Patries de Cheyenne-Mari Carron (2015).
* Les nerfs à vif (Cape Fear) de Jack Lee Thompson (1961)
Une mention spéciale pour
* La Glace et le ciel de Luc Jacquet (2015).
C’est du Luc Jacquet : spectaculaire, humaniste.
Il nous montre ici les terres australes à travers les souvenirs de Claude Lorius qui les explore depuis quarante ans. L’utilisation de documents anciens est habilement intégrée à la narration, et Lorius est un si sympathique vieillard, les immensités glacées sont si cinégéniques, que personne ne peut résister, même s’il n’a pas tout à fait l’attrait de La Marche de l’empereur (2004).
À dire vrai, notre préféré est, sans doute, Il était une forêt (2013), qui passera sur la chaîne câblée Famiz, le jeudi 29 octobre 2015, à 22h05. Cf. Salut les câblés !, la rubrique gratuite et argumentée de Jeune Cinéma, qui, chaque semaine, vous fait économiser les programmes de télé papier.
À Paris, on aime les bonnes habitudes : le mardi, c’est ciné-club et librairie, et c’est le cinquième arrondissement qui nous accueille, comme si le quartier latin était encore celui d’autrefois..
À 18h30, la Librairie du Panthéon nous invite à rencontrer Dominique Noguez et Pierre Le-Tan : "courte lecture et libations", ça ne se refuse pas.
Dominique Noguez nous présente les aphorismes de Pensées Bleues, avec les illustrations de Pierre Le-Tan (Éditions des Équateurs, 2015).
Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005, Paris.
À 19h30, on emprunte la rue Champollion et on va au Ciné-club nordique de l’Institut finlandais.
Ce soir, la Finlande accueille l’Islande. : A Pure Heart (Hreint hjarta) de Grímur Hákonarson (2012) (sous-titres anglais).
Pour vous situer Grímur Hákonarson, c’est le réalisateur de Rams (Béliers / Hrútar), sélectionné au festival de Cannes 2015 (Un certain regard), et récompensé par le jury de Isabella Rossellini.
L’Islande, on commence à en connaître quelques aspects.
C’est au début des années 2000, que les Islandais ont commencé à nous parler du pays.
Ça pourrait avoir commencé insidieusement avec Björk qu’on a clairement identifiée à Cannes 2000, avec son prix d’interprétation dans Dancer in the Dark de Lars von Trier.
Ensuite sont arrivés les polars de Arnaldur Indridason avec Erlendur, son mélancolique commissaire, petit frère du Suédois Wallander. Indridason était aussi scénariste de cinéma, ça ouvrait la curiosité.
Les films, on les voyait au hasard des festivals, à Mannheim ou à Fribourg, ou à la télé sur le câble.
Par exemple, le plus ancien, le documentaire Rock in Reykjavik de Fridrik Thor Fridriksson (1982).
On avait vu aussi la petite comédie triste de Dagur Kari, Nói l’albinos (2003), ainsi que 101 Reykjavik (2000) avec Victoria Abril, et Myrin (d’après La Cité des jarres, 2006) de Baltasar Kormákur, et enfin le Backsoon marrant de Solveig Anspach, un peu islandaise.
Mais rien par exemple de Águst Guomundsson, dont le premier film date de 1980.
Et puis le vent a tourné.
En 2010, l’Eyjafjallajökull a soufflé sa grande colère et ses cendres pendant sept mois sur nos terres.
En 2012, la démocratie islandaise, s’est réveillée après le choc de la crise en 2008, intransigeante vis-à-vis des banques : 300 000 habitants, 6000 manifestants.
En 2015, la tendre Soveig Anspach nous a quittés prématurément.
Les Islandais ont désormais voix au chapitre. Mais ils y vont doucement.
En 2013, la police a tué un homme pour la première fois : 600 policiers pour cette grande île, la plupart pas armés. Les Islandais n’en sont pas encore vraiment revenus.
Il y a toujours moins de meurtres réels en Islande que dans leurs polars.
Dernier recensement, pour une année : quand, en France, il y a 665 "homicides volontaires", dans le même temps, il y en a 40 974 au Brésil, et un seul, en Islande.
Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris.
À 20h30, sans transition, on passe au Brésil justement.
Le Ciné-club de l’ENS propose Barravento de Glauber Rocha (1962).
C’est son premier long métrage.
Suivront Le Dieu noir et le Diable blond (1964), Terre en transe (1967) et Antonio das Mortes (1969), succès internationaux à Cannes.
À son propos, on oublie généralement que Glauber Rocha (1939-1981), une des figures majeures du Cinema novo, la nouvelle vague brésilienne, vécut en exil et ne retourna au pays que pour y mourir, si jeune, à 43 ans.
Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Danièle Delorme (1926-2015) est morte samedi dernier, le 17 octobre 2015.
Pour nous, elle reste l’actrice de Jacqueline Audry et de Colette
Gigi, Mitsou, Minne...
Mais on a adoré qu’elle ait "travaillé" avec Isidore Isou dans son Traité de bave et d’éternité (1951), qui fit bien des remous à Cannes.
Pour nous, Isidore demeure le copain vagabond d’enfance de Serge Moscovici.
Chaque fois qu’on ira au cimetière du Montparnasse, on pensera à elle, où l’attendent, sans doute, son mari, Yves Robert, et son fils Xavier Gélin.
De proche, en proche, c’est une amie que nous venons de perdre.
Post scriptum :
Danièle Delorme, désormais à Montparnasse, à côté de Yves Robert, et l’hommage des amis de Colette.
Toile de fond du jour : On a souhaité les 151 ans de Louis, le 5 octobre 2015.
Faut pas que Auguste, l’aîné, soit jaloux, lui qui a 153 ans aujourd’hui.
Bon anniversaire, Auguste !
De toute façon, qu’ils en aient envie ou non, ils sont à jamais inséparables.
Et ils font la gueule tous les deux.
En tout cas en 1955.
Ce soir, lundi 19 octobre 2015, à 19h00, on a rendez-vous à Beaubourg avec Nadja Ringart et Hélène Fleckinger pour parler de vidéo, d’art et de politique.
Bobines féministes : Cinéma /vidéo, art et politique en France depuis 1968.
Petit flashback :
Aviez-vous vu Maso et Miso vont en bateau de Nadja Ringart, Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder (1976) ?
Le 30 décembre 1975, sur Antenne 2, l’émission de Bernard Pivot s’intitulait "L’Année de la femme, ouf ... c’est fini". (1) Le principe consistait à faire défiler des personnalités publiques connues pour être de "fieffés misos" et à demander sa réaction à Françoise Giroud, secrétaire d’État à la condition féminine, la première de la lignée.
Extraits de l’émission en question.
Face à cette grosse vulgarité, Nadja Ringart, Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder ont utilisé l’un des outils les plus efficaces : le détournement.
1. Rappelons que les Années internationales sont proclamées de temps en temps par les Nations-Unies depuis 1959.
Quelques exemples, et on ne rigole pas, ceci est très sérieux :
* Les deux premières, en 1959 et 1960, se sont appelées "Année mondiale DU réfugié". Si, si.
* En 1968, ça a été l’Année internationale des droits de l’homme (après ou avant le massacre des étudiants à Mexico ? faudrait vérifier).
* En 1974, l’Année de la population, et en 1993, l’Année internationale des populations autochtones.
* En 1994, l’Année internationale de la famille, du sport et de l’idéal olympique, ben oui, quoi.
* Etc.
À partir de 2000, c’était tellement utile et efficace et pertinent que c’est devenu annuel. Regardez cette jolie liste sur le Wikipedia idoine, ça vaut el coup d’œil.
* Enfin, pour en revenir à LA femme, ce fut en 1975.
Donc le film, Maso et Miso de nos amies féministes radicales se termine par cette phrase :
"Aucune image de la télévision ne veut ni ne peut nous refléter. C’est avec la vidéo que nous nous raconterons".
Flashback plus vaste et références :
* La photo de la "Foire des femmes", en 1973, à la Cartoucherie de Vincennes, Photo©Monique Duriez (DR), ci-dessus.
* Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
*La thèse de Hélène Fleckinger.
* L’Associations Carole Roussopoulos.
* Quelques points de repères pour les perdreaux de l’année.
Dans la foulée, connaissez-vous le Laboratoire d’excellence des arts et médiations humaines (Labex Arts-H2H) ?
C’est l’occasion de faire connaissance.
Centre Pompidou, Cinéma, 2 place Georges-Pompidou, 75004 Paris.
À Paris, au théâtre de l’Odéon : l’hommage public à François Maspero, qui nous quittés le 11 avril 2015, c’est ce soir, lundi 19 octobre 2015, à 20h.
Évidemment, la nouvelle du jour, c’est la découverte d’une deuxième photo de Billy the Kid par un quidam américain qui faisait les brocantes, acheta une vieille photo qu’il négocia car elle était abîmée, et l’obtint pour 2 dollars.
Sa fortune est faite. Il n’existait qu’une seule image de Billy, ce garçon mythique qui continue à faire rêver les jeunes filles, les cinéastes, les acteurs et les apprentis-bandits old fashion.
Petite remarque : La seconde photo confirme que Billy (à gauche sur le cliché) était droitier, et que les hésitations à ce sujet venaient du fait que la première photo était un daguerréotype.
Comme quoi, si, faut rêver, et "ça" arrive : on gagne au loto, on est remarqué dans la rue par Fellini, les princes charmants et les fraiches bergères se rencontrent et les brocanteurs sont ignorants.
Nous en profitons pour vous recommander à tous de voir Requiem pour Billy the Kid de Anne Feinsilber, un merveilleux essai de cinéma, sélectionné hors compétition à Cannes 2006, mais relégué à une heure tardive salle Buñuel, et finalement peu connu.
Suggestion d’accompagnement de Didier Francfort : le Concerto for Billy the Kid (1956) par le George Russell Sextet featuring Bill Evans.
C’est bien connu, les Romanichels, les Gitans, les Bohémiens, Les Tziganes, tout ça, ce sont des voleurs et des nomades et ils enlèvent les petits enfants.
Ils sont aussi très beaux et très poétiques.
Et ils sont de bons musiciens.
Les Roms, on peut aussi en parler sérieusement au lieu de se laisser aller aux stéréotypes et aux amalgames.
À Montreuil, une Journée d’études qu’il ne faut pas manquer est organisée par Liliane Crips et Nicole Gabriel (Université Paris Diderot) : Roms migrants : politiques, ressources et pratiques d’insertion en Seine-Saint-Denis.
* le matin : Politiques publiques.
* l’après-midi : Témoignages et engagements.
Groupe scolaire Hessel-Zeffirottes, Salle Résistance, 48-50 avenue de la Résistance, 93100 Montreuil.
À Paris, c’est aujourd’hui et demain, à partir de 11h, qu’on vernit l’exposition Dessiner l’invisible.
Il s’agit d’une "exposition-parcours", proposée par la toute jeune Fondation Mindscape (fondée cette année 2015 par Emmanuel Bouvet et Damien MacDonald, sous l’égide de la Fondation de France) : une quarantaine d’artistes contemporains, qui viennent du monde entier (Brésil, Corée, France, États-Unis), et qui se mêlent à leurs grands anciens : Marcel Duchamp, Marx Ernst, Hans Bellmer, Pierre Klossowski.
Une chose les unit : une pensée de l’Invisible.
Dessiner l'Invisible : Présentation de l'exposition from Galerie 24B. on Vimeo.
Une "initiation" peut ne pas être superflue : découvrez le Cabinet des spectralités.
Cet "événement" (du 17 octobre au 15 novembre 2015) est accompagné d’un tas d’autres événements satellites.
Consultez l’alléchant dossier-presse.
Nous notons tout spécialement le catalogue :
* Michaël Verger & Damien MacDonald (sous la dir.), Dessiner l’invisible, catalogue, Collection en co-édition avec EBL.
Le parcours artistique se répartit sur trois lieux à entrée libre.
* La Galerie 24b., 24bis rue Saint-Roch, 75001 Paris.
* La Chapelle du Calvaire de l’église Saint-Roch, 24 rue Saint Roch, 75001 Paris (Fond de cour).
* La Galerie Antonine Catzeflis, 23 rue saint-Roch, 75001 Paris.
À Paris encore, à la Bibilothèque François Truffaut, en partanariat avec le Forum des images, à 15h, le Cycle cinémas libertaires #4 : Antifascismes.
* Sur la barricade de Alice Guy (1907).
* Les Barbares de Jean-Gabriel Périot (2010).
* Antifa : chasseurs de skins de Marc-Aurèle Vecchione (2008).
Bibilothèque François Truffaut, 4 rue du cinéma, Forum des Halles, 75001 Paris.
À Paris toujours, ce soir, à la Maison de la poésie, à 20h :
Paul Éluard & Max Jacob sur le fil de l’histoire.
Une rencontre avec Didier Daeninckx et Bruno Doucey.
Maison de la Poésie, passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.
Enfin à la maison : Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 17 au 23 octobre 2015.
"La vie continue", ou "The show must go on", comme on dit.
Ce qui revient au même.
Et du coup, on publie l’anniversaire du 17 octobre 1961.
Au festival de Lyon-Lumière, la profusion est telle que le choix est infiniment difficile même pour un cinéphile avec de la bouteille.
Il doit être quasiment impossible pour un apprenti-cinéphile, généralement à tendance "complétiste".
Heureux les simples amateurs éclairés, qui choisissent leur programme en fonction du hasard et de la nécessité, comme tout le monde, et ne font pas de fixette sur le film inconnu qui manque à leur filmo personnelle...
Jeune Cinéma a choisi de privilégier trois niches particulièrement remarquables avec des films invisibles ailleurs :
* Akira Kurosawa, celui des années de la Toho.
Premier bilan : émerveillement devant le cinéma de Roberto Gavaldón (1909-1986) et de ses deux chef op’ favoris :
* Alex Phillips dans La otra
* Gabriel Figueroa dans Macario.
Mais nous n’étions pas les premiers dans la revue.
Nous nous sommes référés à Jeune Cinéma et à Frédéric Gavelle
Jacques Bral n’est pas seulement le cinéaste que nous savons (et admirons).
Il est aussi un peintre renommé.
La Galerie Andersen & Associés nous invite à venir voir sa nouvelle exposition : Révélation, 42 toiles "infiltrées par des fluides Cobra" (13 octobre 2015-16 janvier 2016).
Les dernières expos de Bral se sont tenues au Salon d’automne, du 15 au 19 octobre 2014, et en mai 2015, à la Matignon Gallery.
Au Havre, les 16 et 17 octobre 2015, on fête la naissance d’un nouveau festival : Ciné Salé, entièrement consacré à la mer et aux marins.
Voir le programme, l’équipage et les figures de proues.
Ça se passe au Gaumont Docks Vauban, au Studio, et au Sirius.
La Quinzaine littéraire, la prestigieuse revue de Maurice Nadeau, née en 1966 est en grand danger.
Maurice Mourier nous demande de diffuser ce communiqué, signé par la direction éditoriale : Jean Lacoste, Pierre Pachet et Tiphaine Samoyault :
La fin de la Quinzaine littéraire ?
Le jeudi 1er octobre 2015, le numéro à venir de La Nouvelle Quinzaine littéraire, journal fondé par Maurice Nadeau en 1966, a été préparé sans la participation de la direction éditoriale, sans que celle-ci soit informée ni du lieu de sa réalisation, ni des textes censés le composer.
Cela fait suite à une succession d’événements qui ont fait exploser la structure du journal.
La gérante de la société de la NQL et directrice de la publication, Patricia De Pas, a en quelques jours :
* annoncé une restructuration globale du journal et de ses orientations éditoriales ;
* évincé la direction éditoriale formée de Jean Lacoste, Pierre Pachet et Tiphaine Samoyault qui avaient été cooptés par l’ensemble des collaborateurs du journal à la mort de Maurice Nadeau en 2013 ;
* annoncé un déménagement imminent (qui n’a de fait pas encore eu lieu) pour imposer des réunions dans des locaux dépendant de l’Université Paris II Assas ;
* mis fin par mail à sa collaboration avec Hugo Pradelle, qui représentait La Nouvelle Quinzaine littéraire à l’extérieur et qui était l’un des seuls postes rémunérés du journal.
Les collaborateurs, réunis en assemblée le 30 septembre 2015, ont fait part à Patricia De Pas de leur inquiétude face à la rapidité et à la violence de ces changements, ont posé des questions sur les nouvelles orientations du journal et ont marqué leur scepticisme face à un projet préparé sans concertation et dans la précipitation.
Ils ont réaffirmé leur soutien à la direction collégiale qu’ils ont choisie.
Patricia De Pas, en 2013, avait repris les actifs de la société en faillite de la Quinzaine littéraire.
Elle avait pu fonder une nouvelle société dont elle est l’actionnaire majoritaire et dont l’actionnaire minoritaire est la Société représentant les lecteurs ayant répondu à l’appel lancé par Maurice Nadeau juste avant sa mort pour sauver le journal.
Pendant deux ans, Patricia De Pas s’est occupée de la gestion administrative et commerciale de la NQL, qui continuait à être entièrement réalisée par les collaborateurs et la direction éditoriale (tous bénévoles).
Elle a marqué depuis quelques jours son intention d’intervenir personnellement dans la ligne éditoriale et les contenus du journal.
La grande majorité des collaborateurs s’apprête à réagir collectivement, moins contre ces projets qui pourraient être discutés, que contre des procédés qui rompent avec les pratiques de collaboration amicale qui les ont réunis autour de Maurice Nadeau au long des années, et avec les promesses de gestion transparente et de respect des règles de droit que Patricia De Pas avait elle-même avancées.
Tiphaine Samoyault, Pierre Pachet, Jean Lacoste.
À Paris, le Musée d’Orsay et le Musée de l’Orangerie nous proposent une magnifique exposition : Qui a peur des femmes photographes (1839-1945) ? (14 octobre 2015-25 janvier 2016).
Autrefois, les photographes, c’était les hommes dont chacun sait qu’ils sont, sui generis dès leurs naissances, familiers des machines.
Les femmes étaient devant l’objectif, leurs modèles favoris, avec les guerres et les étranges ethnies découvertes ailleurs.
Telle se présentait l’histoire officielle de la photographie.
Pourtant les muses et autres égéries, elles aussi, surent utiliser les techniques modernes dès le début. Mais cela ne se sut pas tout de suite.
Aujourd’hui, des photographes femmes, on commence à pouvoir en citer pas mal, sans même avoir à réfléchir, découvertes au long des années, au fur et à mesure qu’elles surgissaient dans une expo audacieuse, dans un musée innovant, parce qu’elle étaient des compagnes d’hommes illustres, ou via une nécro.
De Dora Maar (1807-1997) ou Julia Margaret Cameron (1815-1879) et Claude Cahun (1894-1954), à Cecilia Mangini (née en 1927), Sophie Calle (née en 1953) ou Kate Barry (1967-2013), en passant par Tina Modotti (1896-1942), Denise Bellon (1902-1999), Lee Miller (1907-1977), Gerda Taro (1910-1937) ou Gisele Freund (1908-2000), elles habitent désormais notre mémoire.
Et puis, il y a toutes celles dont on connaît les photos, et dont le nom reste bloqué sur le bout de la langue.
Mais qui connaît celles, sans notoriété particulière, qui ont laissé des merveilles, en témoins de leurs temps, en rêveuses-poètes, voire en narcissiques impénitentes ?
Par exemple, Frances Benjamin Johnston (1864-1952) ?
Ou Christina Broom (1862-1939) ?
Ou Helen Messenger Murdoch (1862-1956) ?
Ou Alice Austen (1866-1952) ?
Ou Consuelo Kanaga (1894-1978) ?
Ou Barbara Morgan (1900-1992) ?
Ou Ruth Bernhard (1905-2006) ?
C’est un grand bonheur de découvrir ces œuvres si proches, dans cette exposition en deux parties, et dans les deux lieux (1. Orangerie ; 2. Orsay).
* Qui a peur des femmes photographes I (1839-1919) :
* Qui a peur des femmes photographes II (1918-1945) :
Il y a un catalogue :
* Ulrich Pohlmann, Marie Robert et Thomas Galifot éds., Qui a peur des femmes photographes ? (1839-1945), coédition Musées d’Orsay et de l’Orangerie / Hazan, 2015, 304 p.
Il y a un documentaire :
Objectif Femmes de Manuelle Blanc et Julie Martinovic (2015), qu’on pourra découvrir demain vendredi 16 octobre 2015 à 13h (et le 1er novembre 2015 sur France 5).
Il y a des conférences, des visites guidées, des rencontres.
Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, 75001 Paris.
Musée d’Orsay, 1, rue de la Légion d’honneur 75007 Paris.
À Paris, le Cinéma La Clef nous emmène au Brésil, avec Brésil en mouvement (14-18 octobre 2015).
https://www.youtube.com/watch?v=na6aUQHa_1U
Durant cinq jours, quinze documentaires, avec des rencontres et forcément des débats sur la société brésilienne : l’environnement, la violence, les discriminations et la question du genre, le démantèlement de l’État, tout ce qui ne va pas, tout ce qui va aussi. Parfois "ça va".
Au programme de ce soir, jeudi 15 octobre 2015
* Branco sai preto fica de Adirley Queirós (2014).
Et demain, vendredi 16 octobre 2015 :
* Favela Gay de Rodrigo Felha (2014).
* De gravata e unha vermelha de Miriam Chnaiderman (Cravates et ongles rouges) (2014).
Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton 75005 Paris.
À Marseille, à Vidéodrome 2, à 20h, Luna Park Films invite Rémy Ricordeau à présenter son film Je ne mange pas de ce pain-là, Benjamin Péret, poète c’est-à-dire révolutionnaire. (2015).
Benjamin Péret, bien qu’il soit un des poètes surréalistes les plus importants, on le connaît mal.
À tous ceux qui regrettent de mal le connaître, nous recommandons l’Association des amis de Benjamin Péret.
Le film de Rémy Ricordeau retrace ses divers engagements poétiques et politiques au sein du Surréalisme, l’aventure intellectuelle collective probablement la plus durablement "révolutionnaire" du 20e siècle.
Si vous le ratez, vous pourrez le rattraper, demain vendredi 16 octobre 2015, à l’Université de Toulon, dans le cadre des Septièmes Doctoriades euro-méditerranéennes - Journées de la jeune recherche de l’Université.
Vous pouvez aussi vous procurer le DVD.
Vidéodrome 2, 49 Cours Julien, 13006 Marseille. Entrée libre.
Lyon-Lumière 2015
Aujourd’hui, est remis le prix Raymond-Chirat à la revue d’histoire du cinéma 1895.
Nous vous rappelons l’hommage de Thierry Frémaux, sur le site de l’Institut.. Ainsi que le petit dossier que lui a consacré Jeune Cinéma papier n°368, automne 2015.
Fréquentez la Bibliothèque Raymond-Chirat, dans le Château de l’Institut Lumière :
Et puisqu’on est au cœur de l’histoire, ne ratez pas le musée Lumière.
Enfin, mettez dans vos favoris le site de L’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma.
Aujourd’hui, également, est remis le prix Bernard-Chardère à Freddy Buache, l’infatigable cinéphile séducteur qui dirigea la Cinémathèque de Lausanne de 1951 à 1996.
On ne vous apprendra rien : Martin Scorsese est partout. Même sur les échafaudages de la Gare de Lyon.
* À Paris Bercy : la rétrospective Martin Scorsese commence aujourd’hui. (14 octobre 2015-14 février 2016).
* À Lyon, où il reçoit le Prix lumière 2015.
Parce que tout s’apprend, le goût aussi, nous refusons de nous spécialiser, même en ciné. Jeune Cinéma est une revue généraliste, qui va voir ailleurs, pour mieux revenir au cinéma, qui n’est autre, comme tout art, qu’une mise en forme du vivant.
Aujourd’hui, on vous annonce donc un séminaire, ouvert à tous, qui retient toute notre attention. Il aura lieu les mercredis de 18 à 20h, à l’École des Chartes, à Paris : Sociologie des élites culturelles locales (1947-1989).
Sous ce nom savant, se cache une question très simple :
C’est quoi, c’est qui, les "élites culturelles" ?
Vous savez, celles qui sont "supposées savoir", et celles qui, malgré qu’on en ait, nous guident inconsciemment, via la nappe phréatique humaine et l’air du temps qui nous cernent.
En suivant ce séminaire, qui en étudie leur histoire, du lendemain de la Libération à la célébration de la grande Révolution française, on peut en avoir une petite idée.
La première séance commence ce soir, mercredi 14 octobre 2015, avec comme sujet : "Discours politiques et décisions culturelles à Amiens post-1945" par Agnès Callu (ENC / CNRS-IHTP).
Pour la suite, faites votre programme.
École des Chartes, Salle Molinier, 65 rue de Richelieu, 75002 Paris.
Divagation à ce propos :
Alors qu’il allait prendre la ciguë, Socrate apprenait à jouer de la cithare.
On lui demanda pourquoi, puisqu’il allait mourir.
Et il répondit : "Mais pour savoir jouer de la cithare avant de mourir !"
C’est ce qu’on raconte, et ça nous plaît de le croire.
"Tout est à nous", comme d’autres ont dit.
Mais nous ne sommes pas comme Gudule, et nous ne voulons pas spécialement ni de frigidaire ni de joli scooter, ni d’atomixer, ni de pistolet à gaufres, ni de repasse-limaces, ni de pelles à gâteau.
Nous voulons juste du savoir.
Pas cette espèce d’écume que sont les "infos".
Mais tout ce qui nous forme, tout ce qui nous éduque, tout ce qui nous enrichit, tout ce qui nous civilise - tout au long de nos vies, et cela, quel que soit notre âge.
Dans notre monde à la fois sur-informé et sous-éduqué, les possibilités se multiplient de devenir plus intelligent, et donc - il nous est doux de le croire - plus sensibles : séminaires ouverts à tous, universités populaires, cours gratuits de tous les niveaux… Suffit d’avoir envie.
Lyon-Lumière 2015, évidemment.
À Paris, comme tous les mardis, on a ciné-club, avec un large choix.
Mais avant, nous vous recommandons de passer à la librairie du Panthéon, désormais Cinélittérature, qui présente, à partir de 18h30, le n° 625 de L’Avant-Scène Cinéma consacré à un film somptueux, A Touch of Sin de Jia Zhang-ke (2013) et au cinéma chinois, sous la direction du sinologue Raymond Delambre.
La Librairie du Cinéma du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
Ensuite on va dans nos clubs préférés.
* Au Ciné-club nordique de Institut finlandais qui, depuis cette année, s’est ouvert à tout le Nord.
Ce soir, à 19h, la Norvège, avec Je suis à toi (I am Yours ; Jeg er din) de Iram Haq (2013). Version sous-titrée en anglais.
Institut finlandais 60 rue des Écoles, 75005 Paris.
* À CinéCaro. D’habitude c’est à 19h30. Mais là, il y a un prélude à 20h, avec la fanfare du carreau du Temple.
Ce soir à à 20h30, avec La Visite de la Fanfare de Eran Kolirin (2007).
CinéCaro, 4 rue Eugène Spuller, 75003 Paris.
* Au Ciné-club de Normale Sup.
Ce soir, à 20h30, avec La Grande Bouffe de Marco Ferreri (1973)
ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
À Paris toujours, dans le cadre de la Semaine des cultures étrangères (FICEP 2015), ce soir à 19h30, le Centre culturel irlandais propose un magnifique documentaire sur la pêche, pas celle de Pêcheurs d’Islande, hein ! Non, celle d’aujourd’hui, celle qui est au cœur de nos survies de Terriens.
Les marées dans la vie des hommes (I mBéal na Stoirme) (2014) de Loïc Jourdain, et en sa présence.
Le titre irlandais : littéralement, In Belfast The Storm.
Le titre anglais : A Turning Tide in the Life of Man.
En anglais et en irlandais, sous-titres français.
Ce fascinant documentaire franco-irlandais relate le combat d’un homme qui essaie de changer les normes européennes et refuse de baisser les bras face à un système qui lui a tout pris.
Cinéma Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris.
Retour à Lyon-Lumière 2015, 7e édition, qui commence aujourd’hui, lundi 12 et dure juqu’au dimanche 18 octobre 2015.
Avec, comme invité d’honneur, Martin Scorsese, Prix Lumière 2015.
Lyon-Lumière, le Village, le Hangar, le Château, comme d’habitude.
Comment dire ?
Lumineux et accueillants.
Le 31 août 2015, on avait quitté le Hangar, déserté, en deuil de Raymond Chirat, paisible pourtant.
Ce Hangar mythique, le voici occupé par ceux qui, au lieu de sortir de l’usine, sortent du Raoul Walsh de 17h.
Le voici hanté, aussi.
Désormais Raymond sera toujours là, avec nous, qui ne nous quittera plus.
Nous vous rappelons le programme 2015 (358 séances, 147 films, dans 22 communes de la Métropole de Lyon.
Le festival Lyon-Lumière fait tourner les têtes, il est partout, il est pour tous.
Par exemple, il organise des séances pour les détenus à la Maison d’arrêt Lyon-Corbas, pour les enfants hospitalisés à l’Hôpital Femme-Mère-Enfant et au Centre Léon Bérard, en partenariat avec les Toiles enchantées, des séances en audio- description pour les malvoyants ou de films français sous-titrés en Français pour les malentendants, avec Ciné-Sens. Et des séances gratuites dans les salons de l’Hôtel de Ville de Lyon (sur incription).
Et puis, il y a ceux qui s’y sont pris trop tard et qui ne pourront pas voir tel ou tel film qui leur tenait à cœur, parce que "c’est complet depuis longtemps".
Rançon du succès. Il faut être beau joueur.
C’est pas si souvent qu’un festival réussisse si bien, et si vite. Et que, au lieu de se réserver pour quelques happy few, il devienne une fête populaire, "élitaire pour tous", comme aurait dit Antoine Vitez.
Les deux signes capitaux du temps : la profusion et, juste à côté... le dénuement.
Institut Lumière, 25 rue du Premier Film, 69008 Lyon.
Le Festival International du Film de la Roche-sur-Yon, 6e édition, s’ouvre aujourd’hui (12-18 octobre 2015), avec comme invité d’honneur Vincent Lindon.
Il rend deux hommages :
* à Noémie Lvovsky, en sa présence, avec la première rétrospective intégrale de ses films en tant que réalisatrice. Et une rencontre avec elle, le dimanche 18 octobre 2015, à 15h45.
* au réalisateur italien Franco Piavoli, préfigurant la rétrospective complète que proposera le Cinéma du Réel 2016.
La cérémonie d’ouverture se fait ce soir, au Manège, à 19h30, avec Tempête de Samuel Collardey (2014).
Et la cérémonie de clôture se fera aussi au Manège, dimanche 19 octobre à 19h30, avec, en avant-première, The Walk - Rêver plus haut 3D de Robert Zemeckis (2015).
Festival international du film de la Roche-sur-Yon, 8 rue Gouvion, 85000 La Roche-sur-Yon.
En 2015, la Cinémathèque nationale algérienne fête les 50 ans de sa création par Jean-Michel Arnold, Mohamed Sadek Moussaoui et Ahmed Hocine, qui en fut le directeur de 1965 à 1979 et qui est mort le 17 avril 2014.
Rappelons que René Vautier en avait dirigé la préfiguration : le Centre audiovisuel d’Alger de 1962 à 1965.
Les plus grands noms du cinéma y ont été invités : Joseph von Sternberg, Luchino Visconti, Youssef Chahine, Joseph Losey, Sembène Ousmane, Grigori Kozintsev, Jean-Luc Godard, Jerzy Kawalerowicz, Joris Ivens, Alberto Lattuada, Claude Chabrol, Istvan Gaal…
C’est là que jeudi prochain, le 15 octobre 2015, le documentaire de Viviane Candas, Algérie du possible - La Révolution de Yves Mathieu (2015), sera présenté pour la première fois.
Cf. l’entretien avec Olivier Hadouchi.
La revue Jeune Cinéma, créée en 1964, a une histoire personnelle avec l’Algérie, et avec la Cinémathèque d’Alger.
Le numéro spécial d’hommage à Andrée Tournès fourmille d’anecdotes sur le sujet.
Cf. aussi les dates-clés de la revue.
Ce jeudi 15 octobre 2015, nous serons avec Viviane Candas à Alger, nous penserons à Andrée Tournès, nous penserons à Heike Hurst et à Jean-Louis Hurst.
Cinémathèque d’Alger , 26 rue Larbi-Ben-M’hidi, 16000 Alger Centre.
Depuis le 26 septembre et jusqu’au 7 novembre 2015, la très sérieuse Bibliothèque du cinéma François Truffaut s’encanaille.
L’occasion est bonne, de la parution du livre Cinémas libertaires : Au service des forces de transgression et de révolte, sous la direction de Nicole Brenez et Isabelle Marinone (Presses universitaires du Septentrion).
Elle propose donc un Cycle des Cinémas libertaires, et on adore ça.
Naturellement, c’est entrée libre.
1. Récapitulation
* Cycle Cinémas libertaires #1 : Jubilations
Jean-Pierre Bouyxou évoque le cinéma de Dennis Hopper.
* Cycle "Cinémas libertaires" #2 : séance Jacques Richard.
2. Ce samedi 10 octobre 2015, à 15h.
* Cycle "Cinémas libertaires #3 : Devant nous les années 60
Avec Sigma 1967 de Yves-Marie Mahé.
Les premières projections de cinéma underground ont eu lieu en mai 1964, à la Cinémathèque, rue d’Ulm, et au ciné-club Zéro de conduite, en janvier 1966. Au programme : Jonas Mekas, Stan Brackage, Ron Rice et Andy Warhol.
Ce qui s’est passé en 1967, lors de l’important festival Sigma 3 de Bordeaux, au début de l’été (auquel ont participé Jean-Jacques Lebel et le Living Theatre), a eu lieu une projection publique de films underground qui n’était pas la première (contrairement à ce qui est dit sur la fiche mise en lien ci-dessus).
Ses organisateurs ont alors participé à une émission radio qui fut considérée comme perdue durant presque 50 ans.
De l’émission, seule subsistait une photographie prise par Raphaël Marongiu. Des extraits de l’émission viennent d’être retrouvés.
Avec Étienne O’Leary, Philipe Bordier, Jean-Pierre Bouyxou et Alain Le Bris
3. Prochains rendez-vous Cinémas libertaires
* Samedi 17 octobre 2015 : Cycle Cinémas libertaires #4 : Antifascismes.
* Samedi 24 octobre 2015 : Cycle Cinémas libertaires #5 : Insurrection devoir sacré.
Belle occasion de grommeler, et on ne va pas s’en priver.
Libertaire, libertaire ? Vous avez dit libertaire ?
Sac fourre-tout, s’il en est.
Or l’utopie demande de la rigueur et une certaine qualité de respect pour l’orthodoxie.
On préfère donc toujours se référer aux sources,qui sont dans nos bibliothèques et qu’on peut sortir de leur étagère à tout moment.
Par exemple au Maitron, incontournable.
Ou quelques anciens bien connus (des services de police notamment), Proudhon, Stirner, Bakounine, Kropotkine, Élisée Reclus, et notre chouchou Buenaventura Durruti.
Voire quelques métissages réussis avec le marxisme, comme Daniel Guérin, Pierre Monatte, Anton Pannekoek, et évidemment Emma Goldman.
Ou au vieux Maximilien Rubel, mort il y a seulement 20 ans.
Tant qu’on y est, connaissez-vous la Fédération internationale des centres d’études et de documentation libertaires (FICEDL) et le CIRA ?
On leur emprunte sans vergogne une belle image.
Bibliothèque du cinéma François Truffaut, 4 rue du Cinéma (forum des Halles) 75001 Paris.
Le dernier livre de Dominique Delouche, La Dernière Place (préface de René de Ceccaty) vient de sortir, où il évoque, avec tendresse et émotion, ces grands noms de la musique, de la danse et du cinéma (monstres sacrés, étoiles et autres stars) qui l’ont accompagné : Gabriel Dussurget, Henri Agel Federico Fellini, Pier Paolo Pasolini, Germaine Lubin, Armand Marquiset, ainsi que les les étoiles Yvette Chauviré, Serge Lifar, Serge Peretti, Nina Vyroubova, Marie Bell…
À cette occasion, le cinéma Mac Mahon lui rend un hommage de trois jours (10-12 octobre 2015), en sa présence, avec un programme de choix. Il sera relayé d’ailleurs par Ciné-Classic.
Aujourd’hui, samedi, à partir de 14h, un focus sur ses films sur la danse, en version restaurée, en sa présence.
* À 14h00 : Une étoile pour l’exemple (Sélection officielle du Festival de Cannes 1987).
* À 16h00 : Les Cahiers retrouvés de Nina Vyroubova (1995).
* À 18h00 : Serge Peretti, le dernier Italien (1997), avec, comme invité, le danseur étoile Nicolas Le Riche pour partager avec le public son expérience d’élève avec Serge Peretti.
* À 20h00 : Divine (1975) (précédé du court métrage : La métamorphose du violoncelle )
On écoute ce que dit Danielle Darrieux sur Divine.
Cinéma Mac-Mahon 2002, 5, avenue Mac-Mahon, 75017 Paris.
Ce soir, c’est la clôture de la Semaine du cinéma équatorien de Paris, 5e édition.
On va donc voir, à 20h30, au Saint-André-des-Arts, Feriado (Sélection Berlin 2014), de Diego Araujo, qui sera là.
Après la séance, tout le monde est invité à Le Saint Discothèque pour fêter la fin de cette 5ème édition de la Semaine.
Venez nombreux !
Cinéma Saint-André-des-Arts, 30 rue Saint-André-des-Arts, 75006 Paris.
Le Saint Discothèque, 7 rue Saint-Séverin, 75005 Paris.
La semaine télé de Jeune Cinéma du 10 au 16 octobre 2015.
Leny Escudero (1932-2015), le "tendre rebelle" est mort aujourd’hui.
Regardez, écoutez cette belle personne dans le documentaire de Mariette Monpierre et Éric Basset (2004).
Il avait une gueule, le Gitan mi-espagnol mi-basque.
Il aurait pu faire carrière au cinéma. Il en a tout de même fait un peu.
On l’avait vu notamment dans Valmy de Abel Gance et Jean Chérasse (1967), et La Femme flic de Yves Boisset (1980).
Il n’avait pas dédaigné les séries par exemple Docteur Sylvestre de Jean-Pierre Vergne (1998) (épisode Zone dangereuse) ou Louis la Brocante de Michel Favart (épisode Louis et les Gitans).
Mais il a préféré écrire, chanter et voyager.
Et s’engager aussi, même s’il n’a jamais fait de "politique politicienne" "parce qu’un homme d’État est obligé d’avaler les couleuvres et moi, j’ai la gorge très étroite".
C’est celui-là qu’on préfère, le républicain espagnol.
Un ami de Facebook nous dirige vers un "petit magazine qui ne se laisse pas caresser dans le sens du poil" : Kedistan.
Et il nous montre les pierres du sculpteur syrien Nizar Ali Badr.
Avec de la pierre, avec des pierres, c’est fou ce qu’on peut faire.
À lui, il suffit de cailloux pour raconter une histoire.
Coup de foudre. One shot.
Merveille des origines, où avec rien, juste ce qui est donné, là, sur Terre, on accède au firmament de l’art.
Le genre humain ne produit pas que de la beauté, mais aussi des idées.
C’est pour ça que ce serait mieux d’éviter la WWIII, si ça nous est encore possible.
Un petit flash back rafraichissant dans le temps pour se dérouiller des outils conceptuels qui peuvent encore servir.
En tout cas, au moins le détournement, comme nos camarades nous l’ont appris.
La dialectique peut-elle casser des briques ? de René Viénet (1973)
"Je ne veux plus entendre parler de lutte de classes.
Sinon, je vous envoie mes sociologues".
Jeudi 8 octobre 2015
À Dijon, débute aujourd’hui Les écrans de l’aventure.
Le festival en est à sa 24e édition (8-11 octobre 2015)
C’est pas du tout le genre de films que nous regardons, que nous défendons, dont nous parlons, dont nous connaissons l’histoire.
C’est un festival dont nous n’avions pas idée, nous autres rats de cinémathèques, habitués à vivre cachés dans l’ombre et à vivre par procuration.
On peut pas tout savoir, hein !
Et c’est tout à coup un grand coup de vent venu du large de Alain Bombard, le souffle chaud du désert de Frison-Roche, les chevaux et la steppe de Kessel, les cris des chiens de traineaux de London qui nous envahissent, comme quand on lisait nos romans de la collection verte.
L’aventure, bon sang, ça existe encore, et pas seulement "au coin de la rue", et pas seulement pour les sportifs.
Ouverture du festival, ce soir avec Solar Impulse - La grande traversée de l’Amérique de Éric Beaufils (2014).
Cinéma Olympia : 16 avenue Maréchal Foch, 21000 Dijon.
Cinéma Darcy : 8 place Darcy, 21000 Dijon.
Il arrive qu’on soit à Auch. Parce qu’on y vit, parce qu’on y passe, parce qu’on se sent un vrai Gascon, parce qu’on y mange si bien.
Si vous êtes dans un de ces cas, ne ratez surtout pas l’édition 2015 du festival Indépendance(s) et Création, 18e édition, de ce soir à dimanche (7-11 octobre 2015).
Le catalogue est disponible en ligne.
La soirée d’inauguration du festival, ce soir, se fait avec Une histoire de fou de Robert Guédiguian (2015), en présence du cinéaste et de Ariane Ascaride.
Au programme de ces cinq jours : 51 longs métrages en avant-première, tous aussi chouettes les uns que les autres, qui tardent à faire des sorties nationales, qui ne sortiront peut-être jamais, pu qui quitteront l’affiche vite fait. La durée de visibilité des films, c’est une histoire injuste, qui ne dépend pas seulement du public.
On vous recommande tout spécialement : Un vrai faussaire de Jean-Luc Léon (2015).
C’est un vrai régal où tout est à garder, à conserver, à citer, à faire suivre sur les réseaux sociaux, à évoquer dans les dîners en ville, etc. : l’histoire, le ton, les péripéties, le génie, le gars (Guy Ribes, le peintre des voyous) et la perspective politique.
Festival Ciné32 Indépendance(s) et Création, Allée des arts, 32 000 Auch.
La Parole errante devient latino-américaine, notamment avec le Collectif argentin pour la mémoire, jusqu’au 31 octobre 2015, avec une exposition de Paolo Gasparini : La calle. Les figures mythiques du soulèvement, qui a été vernie hier.
Ce soir, mercredi 7 octobre 2015 :
* À 19h00 : Algo habrán hecho (Elle a bien dû faire quelque chose), documentaire de David Andenmatten (2008) sur la militante Berta Clara Perassi.
* À 20h30 : DolcEVITA 50’, monologue théâtral du coiffeur et confident de Eva Perón de Stéphan Druet.
Digression à propos de Eva Perón : Nous pensons aussi à Nicola Costantino, et à son installation mémorable de la Biennale de Venise en 2013.
Rendez-vous aussi samedi 17 octobre 2015 avec une journée entière animée par le Collectif argentin pour la mémoire.
* À 15h00 : Nietos, Identidad y Memoria (Petits-enfants. Identité et mémoire) documentaire de Benjamín Avila (2004).
* À 17h00 : DolcEVITA 50’.
* À 19h00 : Tango et musiques latines.
C’est entrée libre, mais participation acceptée.
Tous les films sont sous-titrés en français et sont suivis d’un débat.
La Parole errante, 9 rue François-Debergue, 93100 Montreuil.
Attention Politique 2 : À propos de la tuerie de l’UMPKUA, Oregon (20 étudiants flingués), le 1er octobre 2015 :
"Vous savez, ce sont des choses qui arrivent. Il y a toujours des crises, et la réaction immédiate est d’essayer de faire quelque chose. Mais ce n’est pas nécessairement ce qu’il faut faire".
Jeb Bush, candidat aux primaires républicaines, États-Unis, octobre 2015.
Merci Le Canard enchaîné du mercredi 7 octobre 2015 !
Attention Politique 1 : Nous emboîtons le pas à Pierre Dac et les politiques feraient bien de d’en inspirer s’il veulent retrouver notre confiance.
"La période de redressement est commencée, et ce n’est certes pas nous qui l’empêcherions de continuer, au contraire.
Mais nous ne tolérerons pas que, par suite d’une incurie que nous nous garderons de qualifier, la moindre embûche soit placée au milieu des traverses où passent les rails du traîneau de l’État.
Puissions-nous être entendus !
S’il en était autrement, nous nous verrions placés dans la douloureuse alternative de ne rien dire, ou de dire quelque chose, étant entendu qu’il nous resterait la possibilité d’adopter une solution intermédiaire."
Pierre Dac, rédacteur en chef. L’Os à Moelle (13 mai 1938-7 juin 1940), organe officiel des loufoques. Pour tout ce qui est contre, et contre tout ce qui est pour.
Un mercredi comme un autre, et sortent 20 films, pas moins, sans compter les rééditions.
Que devrions-nous en conclure ? On pose la question.
Quoiqu’il en soit, voilà la sélection de Jeune Cinéma :
* Sangue del mio sangue de Marco Bellocchio (2015). (1)
* Fatima de Philippe Faucon (2014). Fatima (2014)
* Même pas peur de Ana Dumitrescu (2015).
* Orage de Fabrice Camoin (2015).
* Sicario de Denis Villeneuve (2015).
1. Un Satan peut en cacher un autre. On aime bien celui du Moine Bleu, qui cite Huysmans, ce qui prouve qu’il n’est pas tout à fait mauvais.
Le Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris, 17ème édition se tient du 7 au 18 octobre 2015.
Cette 17e édition présente huit programmes compétitifs ainsi qu’une série de séances focus sur le thème intitulé Fiction/Déviation.
ATTENTION
Il convient de distinguer :
* Nous, la revue Jeune Cinéma née en 1964, avec un nom que nous n’avions pas déposé.
* Et le collectif jeune cinéma, spécialisé dans le cinéma expérimental, né en 1971, qui n’a pas eu d’autre idée pour se trouver un nom personnel.
Ils font du très bon travail, et notamment animent ce Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris.
La mort avant terme.
Chantal Akerman (1950-2015) nous a quittés volontairement hier, lundi 5 octobre 2015. C’est un choc, c’est une grande peine.
Delphine est triste.
La mort juste à temps.
Henning Mankell (1948-2015) est mort la nuit de dimanche à lundi 5 octobre 2015.
Cancer par-ci, cancer par-là, cancers partout.
À partir du début des années 90, avec son Wallander, il avait tout naturellement pris la place qui lui revenait dans la longue théorie des polardeux qui nous tenaient éveillés, depuis nos âges les plus tendres.
Nous, qui sommes tombés dans la marmite quand nous étions petits grâce à nos parents, intellectuels fatigués ou amateurs de seconds rayons, nous n’en finirions pas d’évoquer les découvertes et les souvenirs liés à ces romans, empruntés dans les bibliothèques municipales ou achetés dans les brocantes, toutes collections confondues.
Nous pourrions raconter aussi comment on les a vus se politiser ostensiblement, arriver sur le devant des scènes, et tomber dans le domaine public des samedis soir, sans jamais déchoir. Mais, ça, maintenant, tout le monde le dit, l’écrit, le fait.
S’il y a une chose dont personne n’a besoin, ce sont les "anciens combattants".
Mankell, il y a 25 ans, nous apporta, de Ystad, la mélancolie glacée qui nous manquait, sur notre vaste palette des désespoirs possibles.
Il entraîna avec lui tout le Nord, les romans, les films, les séries.
Il aura fait ça juste à temps, quand il y avait encore une banquise, celle qu’il aura eu la chance de ne pas voir fondre totalement.
Un souvenir et une relecture.
Ce soir, à 19h, on se rend à l’invitation de la Société Louise-Michel, pour rendre hommage à Jean-François Vilar (1947-2014).
Polardeux sophistiqué, gauchiste canal historique, mort trop jeune lui aussi.
Psycho-rigide et ondoyant, taiseux et volubile, absolument fidèle et parfaitement déloyal, il aura réussi le principal : tous ses rendez-vous avec l’histoire de son temps, une œuvre finie-définie, et juste ce qu’il faut de distance avec la notoriété.
Café Société Louise-Michel, au Balbuzard Café (salle à l’étage), 54, rue René-Boulanger, 75010 Paris.
Et une découverte.
À l’Institut finlandais, à 19h, on passe la soirée avec un polardeux du Nord : Antti Tuomainen.
De Finlande, il vient de publier son deuxième roman, traduit en français : Sombre est mon cœur (Éditions du Fleuve noir).
Spécialement pour la soirée, il a choisi un film pour nous : Musta jää (Glace noire
) de Petri Kotwica (2007).
Une découverte pour la plupart des gens... sauf pour Jeune Cinéma. Andrée Tournès l’avait vu, à Berlin (sélection officielle), en 2008.
Institut finlandais, 60 rue des Écoles, 75005 Paris, entrée libre.
Et tout autre chose. Quoique.
Dans tous les polars, en principale intrigue ou en toile de fond, il y a toujours des amants perdus, enfermés, condamnés.
On ne tue bien que ce qu’on aime, et l’amour va bien avec le crime.
Au ciné-club de l’ENS, à 20h30, on peut revoir Les Amants du Pont-Neuf de Leos Carax (1991)
Ciné-club de l’École nationale supérieure, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.
Sans transition, parce que c’est de la même eau, Jolie Môme nous annonce que ses ateliers théâtre reprennent aujourd’hui.
* Mardi 6 octobre 2015, à 19h00 : Atelier théâtre pour les enfants par la Cie Tamèrantong.
• Mercredi 7 octobre 2015, à 17h00 : Atelier théâtre ados (14-18 ans) .
* Mercredi 8 octobre 2015, à 19h00 : Atelier chanson et fanfare.
Nous pensons que le théâtre devrait être une matière obligatoire dans les classes, dès l’enfance, assumée par l’Éducation nationale. Pour d’innombrables raisons que nous avons souvent énumérées, il est éminemment formateur du corps, de l’esprit, du lien social, de l’art vivant.
Mais puisque ça ne semble pas être l’avis des dirigeants de la dite Éducation nationale, elle-même inféodée aux dirigeants généraux tout en haut, eux mêmes inféodés au business - et pourtant il faut un sacré savoir "théâtral" dans le business, mais bon -, donc puisque ça veut pas, c’est superbe d’aller faire du théâtre avec Jolie Môme.
On ne veut pas prendre en traître ceux qui ne connaissent pas Jolie Môme, les enfants c’est précieux. Donc quelques présentations s’imposent.
Ils recommenceront leurs spectacles, avec ou sans dîner, à partir du 9 octobre 2015 : Parole de Mutins !, Des Patates et des Roses...
Et le petit dernier, qui sera créé le 31 octobre 2015 à Saint-Denis : 14/19 La mémoire nous joue des tours.
Avec comme exergue, une citation de Simone (Adolphine) Weil (1909-1943) : "Croire en l’histoire officielle, c’est croire des criminels sur parole".
Vous connaissez le clip que leur a fait Dominique Cabrera ? Mais y en a plein d’autres à regarder-écouter.
Et les affiches qu’ils nous proposent pour animer vos Facebook, vous les connaissez ?
Vous voilà donc alertés : c’est une "école de form’", et une usine à futurs dangereux gauchistes. On dit ça, on dit rien.
Pour en revenir aux ateliers-théâtre, c’est à Saint-Denis.
Jolie Môme, La Belle Étoile", 14 rue Saint-Just, quartier de La Plaine, Saint-Denis.
Tous les 5 octobre, c’est l’anniversaire de Louis Lumière (1864-1948), né à Besançon, et mort à Bandol. Auguste (1862-1954), l’aîné, lui, était né le 19 octobre, à Besançon aussi, et mort à Lyon.
Ces dates, ces lieux leur importaient sans doute, à l’un comme à l’autre, et à leurs familles.
Nous on s’en fiche.
Dans nos esprits de non-spécialistes, ils resteront collés pour l’éternité, dans le savoir grossier de la légende comme sur les photos : les Frères Lumière de Lyon, avec leur grande et belle villa de Monplaisir.
Ceux qui disent que "rien ne se perd, rien ne se crée, etc." négligent la masse infinie de pertes définitives des précieux instants, plus ou moins minuscules, de toute mémoire d’une vie qui s’éteint.
C’est au cinéma que ces merveilles fugaces, qui, au théâtre, disparaissent sitôt nées, sont parfois captées et fixées, pas importantes, pas racontées, pas prévues, pas écrites, surgies des acteurs, des monteurs, des chef’ op, du simple hasard.
La douceur du dernier regard de Bonnie vers Clyde juste avant la rafale de mitraillette, le coup d’œil terrifié de Buster qui vient de perdre son maillot dans la piscine alors qu’une beauté le frôle, le premier petit décalé du pied droit de Fred, avec Cyd dans Central Park, passerelle quasi invisible de la grâce vers la danse, ces gestes à peine ébauchés, ces lumières suggérées qu’on a eu la chance de ne pas rater.
Dont on se souvient. Et qu’on peut revoir.
C’est souvent dans l’infiniment petit (qu’il ne faut pas confondre avec les détails) que se love la grandeur et le sens (qu’il ne faut pas confondre avec le diable).
"Autant en emporte le vent" dirait n’importe qui.
"Durée poignardée", dirait Magritte, l’immortel.
Son tableau, de 1938, est à l’Art Institute de Chicago. Il a sans doute été inspiré par la locomotive qui, le 22 octobre 1895, traversa la vieille Gare Montparnasse.
À Aucamville, dans la banlieue nord de Toulouse, il y a un peu plus de 8000 habitants.
Il y a aussi un gras multiplexe qui va ouvrir incessamment.
Il y a surtout un petit cinéma qui ouvre à nouveau ses portes : le Jean-Marais.
Philippe Étienne, qui fut, jusqu’à cette année délégué général des Rencontres de Gindou, toujours aussi enthousiaste, se lance dans cette aventure, contre le Goliath qui rôde et contre cette grande paresse qui nous guette tous de rester à la maison avec nos écrans à nous (DVD, VOD, câble, etc.). Alors c’est bien pour les classiques et autres vieux films. Mais pour ce qui vient de sortir, et qui fait l’actualité, il vaut toujours mieux sortir.
À propos de câble, n’oubliez pas notre rubrique Salut les câblés ! qui vous évite d’acheter les magazines spécialisés, avec de vrais arguments de cinéphiles avertis : un petit clic sur le côté gauche du site, et vous avez le programme de la semaine.
Mais ce soir, à Aucamville, on sort et on inaugure ensemble le Jean-Marais, avec La isla minima de Alberto Rodriguez (2014), en partenariat avec Cinespaña 2015.
Suivront Dheepan, Le Petit Prince, Vice Versa, Marguerite...
Le Jean-Marais, rue des Écoles, 31140 Aucamville.
À Paris, à la Cinémathèque française, il ne faut pas rater le cycle Philippe Faucon, du 5 au 25 octobre 2015.
Philippe Faucon n’est pas très connu du grand public.
C’est qu’il fait partie de ces cinéastes français qui tracent leurs chemins à leur propre façon, hors des modes et des tendances.
Une quinzaine de films, depuis 25 ans, et un incroyable talent pour naviguer sur l’étroite ligne de crête entre le social et l’intime, à travers des portraits d’une profondeur rare, ce n’est jamais ça qui fait les best-sellers.
Ce soir, le cycle est inauguré par l’avant-première de Fatima (Quinzaine des réalisateurs, Cannes 2015), à 20h, salle Henri Langlois avec toute l’équipe du film.
Faites votre programme pour tout le cycle.
Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.
C’est l’anniversaire de Buster Keaton (1895-1966)
Ça lui fait donc 120 ans.
Il les fait pas.
Mort de Daniel Lemahieu (1946-2015).
Il appartenait à l’aristocratie des grands "animateurs culturels" de jadis, ceux qui mettaient leur savoir, leur temps, leur talent, leurs idées au service d’une certaine idée du progrès par la pédagogie, le plus souvent au cœur de la "Décentralisation théâtrale", dans le sillage de Jean Vilar et de Jeanne Laurent.
Qui a entendu parler de cette histoire-là de nos jours, à part les vieux de la vieille du tout petit milieu du théâtre ?
Ce matin, autant se lever tard, on va avoir besoin d’énergie pour une longue journée.
On commencerait par quelques signatures et dédicaces.
On finirait par une nuit blanche.
Les signatures, ça tombe bien, sont regroupées, comme par un heureux hasard, dans le Ve arrondisement de Paris.
D’abord l’Institut finlandais
À tous les amateurs de BD : dans le cadre de 5 en bulles, et pour terminer en beauté le parcours de la BD du Ve arrondissement de Paris, l’Institut finlandais accueille et expose Charles Berberian (Grand Prix de la Ville d’Angoulême, au Festival international de la bande dessinée, 35e éditioon).
De 15 h à 18 h, il dédicacera son album Helsinki, visions d’une ville, réalisé avec Anne Rozen. Les impressions de villes croquées par Dupuy & Berberian charment le public français depuis 1996 : New York, Barcelone, Lisbonne, Tanger…).
Cette fois, Charles Berberian et Anne Rozen nous emmènent à Helsinki.
Institut finlandais, 60, rue des Écoles & 33, rue de Sommerard, 75005 Paris.
On remonte un peu vers le Luxembourg, c’est tout près, et on arrive à Cinélittérature.
Pour ceux qui ont raté un épisode : c’est le nouveau nom de la Librairie du cinéma, ex-Ciné-Reflet, rue Victor Cousin, la seule librairie de cinéma de Paris.
On a évoqué ce changement dans le Journal de Old Gringo du lundi 21 septembre 2015 et tout particulièrement, le parcours exemplaire de Frédéric Damien, qui, bourliguant de rues en rues dans le Ve arrondissement, amical et fidèle au poste, a accompagné tous les cinéphiles, auteurs, réalisateurs, lecteurs, spectateurs, parisiens et de passage, au long des années.
Depuis le 1er octobre 2015, ce lieu chaleureux devient Cinélittérature, et commence bien son histoire en accueillant Dominique Delouche, qui y signe son livre : La Dernière Place (Éditions L’Harmattan-Orizons, préface de René de Ceccaty, 2015).
Il y évoque les grands artistes avec qui il a travaillé, parmi lesquels, bien sûr, Fellini dont il fut l’assistant ( Il bidone, Les Nuits de Cabiria, La dolce vita )
Du 10 au 13 octobre 2015, on enchaînera avec une rétrospective de ses films (fictions, documentaires et courts métrages) au Mac Mahon.
On trouve ses DVD chez Doriane Films.
Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.
Et puis la nuit tombe vite, à cette époque, et celle-ci sera blanche.
Faites ce que vous voulez, la nuit, c’est fait pour ça, contrairement au jour.
Nous, on aime bien les "performances".
On choisirait bien le musée des Arts décoratifs, de 19h à 5h du mat.
Pour assister à Après la fin, le congrès, la performance de Massimo Furlan dans l’un de ses trois sites : la cour carrée du musée Nissim de Camondo.
Musée Nissim de Camondo - Cour d’honneur, 63 rue de Monceau 75008 Paris.
Et si on trouve ça un peu loin, on resterait dans le Ve arrondissement, pour voir Éphémère glacé du compositeur François Sarhan accompagné par l’ensemble L’Instant Donné, de 21h à 3 h du mat.
C’est proposé par La Muse en circuit.
Nef du Collège des Bernardins, 20 rue de Poissy, 75005 Paris.
Enfin, pour tous les casaniers : Salut les câblés !
La semaine télé de Jeune Cinéma du 3 au 9 octobre 2015.
Dans le Nord, il y a une exposition collective qu’il ne faut pas manquer :
Les Gueules noires de l’Europe.
Elle a été inaugurée le 19 septembre 2015, au cours des Journées du patrimoine, et on peut encore la visiter jusqu’au 11 octobre 2015, dans le Bâtiment des Machines à Oignies. Après, il faudra aller en Pologne pour la voir.
À l’origine du projet, il y a l’association Histoire de savoir(s), née en 2009, à Lille, pour encadrer des initiatives artistiques avec des enjeux de société, et cela à l’échelon local, national ou européen.
En bref, elle crée ou favorise des "événements" culturels, comme on dit aujourd’hui.
Mais avec des idées "progressistes", comme on disait autrefois : stimuler la participation citoyenne active, démocratiser la pratique artistique à des fins de développement personnel, favoriser la cohésion sociale et promouvoir la tolérance, dans l’échange des cultures.
L’association a rencontré des photographes français venus du Nord-Pas-de-Calais et polonais de la Haute Silésie : Nicolas Leblanc ; Boris Rogez ; Guillaume Theys ; Daniel Dmitriew ; Darek Fortas ; Baltazar Fajto ; Rachel Albaut.
L’exposition nous parle d’une histoire et d’une culture commune : la Mine.
Parce que les romanciers et les cinéastes se sont emparés de ces lieux maudits et indispensables au capitalisme naissant, les vivants d’aujourd’hui - en tout cas les grandes personnes - ont tous encore au cœur une mémoire collective qui les constitue ces histoires terribles du métier terrible du charbon.
On se souvient de la catastrophe de Courrière en mars 1906 (plus de mille morts) comme de la grève des mineurs anglais durant une année entière(1984-1985).
On se souvient de Sans famille de Hector Malot et de Germinal, de Émile Zola, qu’on lisait en livre de poche, dans l’enfance, quand on lisait encore des livres.
Et on se souvient encore plus encore des films qui en ont été tirés.
Les plus récents : celui de Yves Allégret (1962) ou celui de Claude Berri (1993).
Mais aussi le plus émouvant, celui de Albert Capellani (1913), car dès les toutes premières années du 20e siècle, Ferdinand Zecca, Lucien Nonguet et Victorin Jasset ont raconté cette grande misère et contribué à son devenir mythologique.
On se souvient aussi de ce documentaire si populaire, les Mémoires de la Mine de Jacques Renard, qui passait sur TF1 en 1981, en quatre parties : La Mine, La Mémoire (1914-1939), Le Cœur (1940-1950), Le Corps (1950-1980).
Alors, avant de passer définitivement dans le nouveau monde qui vient, dont personne ne sait ce qu’il sera, allons rendre un dernier hommage au monde ancien, douloureux et disparu, dont nous sommes tous les héritiers.
Association Histoire de savoir(s), 255 bld Victor Hugo , 59000 Lille
Bâtiment des Machines du lieu culturel du 9-9bis, 62000 Oignies.
À Paris, au Musée d’art moderne de la ville de Paris, à partir d’aujourd’hui, vous pouvez aller vous rafraîchir les souvenirs avec une exposition consacrée à Andy Warhol, "l’icône Pop Art" comme disent les nouveaux venus sur le marché de l’art.
Ou bien, aussi, comme on dit systématiquement "la cité phocéenne" pour ne pas répéter "Marseille", ou "l’île de beauté", "terre de contraste", tous concepts figés qui nous font toujours hurler de rire. Fin de la digression.
Pour ce qui nous concerne, nous fêterons Warhol à notre manière, en recommandant un film, méconnu, que nous avions découvert à Mannheim en 2001, et que nous avions déjà mis en ligne le 22 février 2015 à l’occasion de l’anniversaire de Warhol.
Il s’agit du documentaire absolument bidonnant, Absolut Warhola de Stanislaw Mucha (2001), qui rencontre les héritiers ruthènes de Warhol à Miková, à l’est de la Slovaquie, et visite son musée dans le village de Medzilaborce à la frontière polonaise. Quatorze ans sont passés, et nous espérons que le musée a été un peu remis en état. Mais que Andy ait été un "you know what", ça doit continuer à se chuchoter dans les chaumières.
C’est sur Internet, avec sous-titres anglais.
Musée d’art moderne de la ville de Paris, 11 av. du Président Wilson 75116 Paris.
À Namur, commence aujourd’hui, le Festival international du film francophone, 30e édition (2-9 octobre 2015).
Il fête donc ses 30 ans (fête d’anniversaire demain samedi 3 octobre 2015) en présentant une centaine de films issus des quatre coins de l’espace francophone : 80 États ou gouvernements à travers le monde, 900 millions d’humains.
Ça commence donc ce vendredi 2 octobre 2015, dès 9h30 (les festivaliers sérieux sont des lêve-tôt.
Et ce soir, la soirée d’ouverture officielle se fera, à 21h15, avec Préjudice de Antoine Cuypers (2015), évidemment en présence de l’équipe du film.
Au cours de la semaine, on verra aussi les derniers films de Radu Jude, Chantal Akerman, Marianne Lambert, Lionel Baier, Sékou Traoré, Nabil Ayouch, Clément Cogitore, François Bouvier… dont 15 films en compétition officielle.
Festival international du film francophone de Namur, Palais des Congrès, Place d’Armes, 5000 Namur.
À Toulouse, autre anniversaire : les 20 ans de Cinespaña , le festival du cinéma espagnol de Toulouse (2-11 octobre 2015). Comme au Nord, la fête d’anniversaire se fêtera demain, samedi 3 octobre 2015.
La Cinémathèque de Toulouse accueille la Filmoteca Española pour un focus sur l’archive madrilène, en présence de son directeur, Chema Prado.
Et y a tout ce qu’il faut, dans ce festival, comme à Berlin ou à Cannes : la compétition officielle, des séances spéciales, des sections parallèles, des rencontres, un panorama…
Et même une exposition de photographies 20 ans de tête-à-tête.
On plaisante, on est heureux.
En fait c’est un festival passionnant tant il est vrai que le cinéma espagnol est supervivant et que nous sommes heureux que la frontière entre nos deux pays soit si aisée à passer désormais.
Ce soir, vendredi 2 occtobre 2015, la soirée d’ouverture se fera à la Cinémathèque avec un apéro-concert en entrée libre à partir de 19h.
Et à partir de 21h, les choses sérieuses avec :
* À 21h00 : Murieron por encima de sus posibilidades de Isaki Lacuesta (2014) à la Cinémathèque.
* À 21h15 : Paco de Lucía, légende du flamenco de Curro Sánchez (2014) à l’ABC.
Faites votre programme de la semaine.
Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.
Cinema ABC,
13 rue Saint-Bernard
, 31000 Toulouse.
Le 1er octobre, ce fut le jour de la rentrée des écoliers pendant des lustres. Même Anatole France en parlait.
C’est le jour où, nous, on a envie de prendre la clé des champs. Direction le Roussillon, pour vous parler de Cinémaginaire.
L’association est née à Rassiguères, le 23 juin 1983, au nord de la Catalogne et au sud de l’Occitanie. Ça lui fait 32 ans. Une jolie histoire, dont François Boutonnet se souvient, de gens qui voulaient créer un circuit de cinéma itinérant dans les villages, vous savez, comme dans Au fil du temps de Wenders.
À l’heure où chacun se replie sur son ordi, pour se tricoter des amitiés virtuelles, la vieille "animation culturelle" des parents et grand-parents, celle de la solidarité des générations, celle de la décentralisation théâtrale rêvée par quelques frapadingues (Capitaine Fracasse ou Jean Vilar, même combat) se réveille un peu partout.
Cinémaginaire, c’est dans les Pyrénées Orientales qu’elle travaille, persuadée que le plaisir, ça s’apprend, celui de créer autant que celui de découvrir.
Sans but lucratif, avec des objectifs généreux, une trentaine de bénévoles, un collectif d’amis, une dizaine de salariés, un réseau de partenaires, l’association se démène sur tous les fronts, avec une certitude : l’image en mouvement est un des meilleurs véhicules d’éducation et de formation.
Une quarantaine de communes en profite, et l’on navigue du Cinéma Jaurès à Argelès-sur-Mer au cinéma Vautier de Elne (qui fête ses dix ans), en passant par le Cinéma Foyer Rural de Saint Paul de Fenouillet.
Aparté et message personnel : nous nous souvenons de Carcenac, qui vivait à Amiens, dans les années 70, est-il toujours dans le coin ?.
L’association Cinémaginaire vient de s’offrir un site tout beau, tout neuf.
En édito, une citation de Walter Benjamin, datant de 1935 :
"Nos cafés et les rues de nos grandes villes, nos bureaux et nos chambres meublées, nos gares et nos usines semblaient nous emprisonner sans espoir de libération. Alors vint le cinéma, et, grâce à la dynamite de ses dixièmes de seconde, il fit sauter cet univers concentrationnaire, si bien que maintenant, abandonnés au milieu de leurs débris projetés au loin, nous entreprenons d’aventureux voyages".
C’est justice.
Car, lui, le Berlinois, qui connut la misère de son vivant et une gloire posthume assourdissante quand tous les intellos se jetaient sur lui dans les années 1980, est devenu définitivement un enfant du pays.
Ce soir, jeudi 1er octobre 2015, tout près de la Catalogne, commencent les Rencontres cinématographiques Cerbère-Portbou jusqu’au 4 octobre 2015, 11e édition.
Elles sont animées par Patrick Viret, dans une salle unique, le Belvédère, avec des invités de toutes sortes, chacun muni de sa "carte blanche" : L’Alternativa de Barcelona, le FID de Marseille, Punto de vista de Pampelune, ou la cinéaste arménienne Tamara Stepanyan et Wim Wenders...
Tous les films sont projetés en présence des réalisateurs.
Faites votre programme.
Et puis, dimanche 4 octobre 2015, à midi, au cimetière de Portbou, il y aura un hommage à Walter Benjamin, avec la découverte d’une plaque donnant à lire sa dernière lettre écrite à Portbou, le 25 septembre 1940, la veille de son suicide.
Réseau Cinéma en Pyrénées Orientales, 18 rue des Oliviers, 66200 Elne
À Paris, depuis le 25 septembre 2015, et jusqu’en novembre 2015, on peut voir Brownian Motion : une exposition regroupant des œuvres en 16 mm réalisées par le cinéaste expérimental Nicky Hamlyn et produites en 2015.
Nicky Hamlyn travaille sur la scène du film expérimental britannique, depuis le milieu des années 1970, notamment avec la London Filmmaker’s Coop.
Cette année, il y a présenté l’installation Zoetrope, au mois de mars 2015. Brownian Motion est sa deuxième installation de l’année, c’est aussi la première fois qu’il expose en France.
Pour cette occasion, The Film Gallery propose un DVD regroupant, pour la première fois, les vidéos de Nicky Hamlyn sur le motif du moiré.
Outre Smoke (N&B, muet, 20 secondes, 16mm, 2015), constitué d’un seul plan d’une cigarette qui se consume, on peut voir le film Gasometers (couleurs et N&B, muet, 14min, 16mm, 2015), composé d’une série de time-lapses.
Hamlyn observe des gazomètres dans son voisinage du Nord de Londres et les changements atmosphériques, industriels et météorologiques qu’ils induisent.
La plupart des gazomètres ont été construits durant le 19e siècle et abandonnés pendant plusieurs années. Ils sont actuellement en cours de démolition sauf quelques uns érigés comme les symboles des changements rapides liés à l’urbanisation.
The Film Gallery, 43 Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris.
À Paris toujours, au Centre Wallonie-Bruxelles, à 20h30, c’est l’ouverture de la Quinzaine du cinéma francophone, 24e édition, avec L’Homme qui répare les femmes - la colère d’Hippocrate (2015), un documentaire de Thierry Michel et Colette Braeckman, en leur présence.
Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129 rue Saint-Martin, 75004 Paris.