Journal de Louise Wimmer (janvier 2018) I
1er-15 janvier 2018
publié le lundi 15 janvier 2018


 

JANVIER 2018

(1er-15 janvier 2018)
 



Lundi 15 janvier 2018

 

À la Cinémathèque, le cinéma lituanien est à l’honneur (15-28 janvier 2018).

Ce soir, une avant-première.

* À 20h00 : Frost de Sharunas Bartas (2017).
En sa présence.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, salle Henri-Langlois, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À la Cinémathèque toujours, c’est du lourd avec un double programme de courts métrages sous l’égide del’Agence du court métrage et de la revue Bref.  : la soirée Premiers pas (chaque trimestre) et la soirée Bref (tous les lundis).

* À 19h00 : Premiers Pas.
Présentation par Stéphane Kahn.

Des longs métrages vont sortir, on va voir les courts métrages de leurs auteurs qui les ont précédés, souvent méconnus.
Ce soir coup de projo sur Cédric Kahn (La Prière, 2017), François-Jacques Ossang (9 Doigts, 2017), Christophe Régin (La Surface de réparation, 2017), Erick Zonca (Fleuve noir, 2017).

Au programme : Les Dernières heures du millénaire de Cédric Kahn (1990) ; Adieu Molitor de Christophe Régin (2009) ; Silencio de François-Jacques Ossang (2006) ; Seule de Erick Zonca (1995).


 

* À 21h00 : Carte blanche à Bref.
Présentation par Jacques Kermabon.

Au programme : La Chasse (A Caça) de Manoel de Oliveira (1963) ; Home stories de Matthias Müller (1990) ; Le Hérisson dans le brouillard (Yozhik v tumane) de Youri Norstein (1975) ; Tout peut arriver (Wszystko mozé sié przytrafic) de Marcel Lozinski (1995) ; L’Union fait la force (De beste går først) de Hans Petter Moland (2002) ; Monde de gloire (Härlig är jorden) de Roy Andersson (1991).


 

Pour mémoire, Roy Andersson.

Cinémathèque française, salle Jean-Epstein, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À l’Institut hongrois, cette saison, un programme thématique, sur l’adaptation littéraire : Littérature et cinéma en République populaire de Hongrie (1945-1989). Passages, résonances, surgissements.

Entrée gratuite mais réservation nécessaire.

Ce soir :

* À 19h30 : Anna (Édes Anna) de Zoltán Fábri (1958).
Présentation par Mario Adobati.


 

Il y a des tas de films passionnants programmés, mais, sur le site, pour avoir une vue d’ensemble, et réserver les dates dans son agenda, c’est pas évident.

Institut hongrois, 92 rue Bonaparte, 75006 Paris.


À Malakoff, La Gueule Ouverte, le retour.

Les petits jeunes, même descendants de militants écologistes première génération, sans grenier ou cave, ne se souviennent probablement pas de La Gueule ouverte, annexe écolo de Charlie Hebdo, fondée en 1972, qui dura jusqu’en 1980, mensuel, puis hebdo.


 

Le journal, prémonitoire, annonçait la fin du monde, et voilà qu’il ressuscite, 40 ans après, en une nouvelle série, confirmant cette fin du monde, mais avec un guide de survie.

On va donc à la BAM, à Malakoff, pour fêter son retour. Il ne sera pas de trop pour aider les résistances et suggérer des solutions.

* À 19h30 : Présentation du premier numéro de LGO nouvelle série.


 

Bibliothèque associative de Malakoff (BAM), 14 impasse Carnot, 92000 Malakoff.



Samedi 13 janvier 2018

 

À Toulouse et dans toute la région, le Festival Cinéma et Droits de l’Homme 2018 propose des films, des débats, des rencontres, des expos (13-25 janvier 2018).


 

Huit organisations se sont impliquées : Amnesty International, CCFD Terre-Solidaire, Ligue des droits de l’Homme, École des droits de l’Homme, les Amis du Monde diplomatique, Médecins sans frontières, Médecins du monde et l’ACAT.

Onze documentaires et vingt-et-une projections dans quatorze salles de cinéma, dont l’ABC à Toulouse.

Deux expositions :

* Palestine. Survivre sous occupation (8-28 janvier 2018, Cinéma ABC).
Photos de Olivier Papegnies avec le Collectif Huma ; textes de Lisa Veran & Léo Goupil-Barbier.


 

Vernissage lundi 15 janvier 2018 à 19h00.


 

* Enfant soldat (13-28 janvier 2018, Espace Diversité Laïcité).

Vernissage samedi 13 Janvier 2018 à partir de 16h00.

Suivi de la projection-débat de Wrong Elements de Jonathan Littel (2016).
Avec Philippe Brizemur (Amnesty International).


 

Faites votre programme.

Bonne lecture :

* Jean-François Corty avec Dominique Chivot, La France qui accueille, Éditions de l’Atelier, 2018.

Présentation du livre à Paris, le vendredi 19 janvier 2018, à 18h30, au Point éphémère, 200 quai de Valmy, 75010 Paris.


 

Cinéma ABC , 13 rue Saint-Bernard, 31 000 Toulouse.
Espace diversités laïcité, 38 rue d’Aubuisson, 31000 Toulouse.


À Paris, à la MCJP, on continue à découvrir la production du grand studio japonais Shintoho, usine à films "nouvelle vague" : Shintoho - Un vent nouveau (13 janvier-24 mars 2018).

Aujourd’hui :

* À 15h00 : Le Policier et le fantôme (Kenpei to yurei) de Nobuo Nakagawa (1958).


 

* À 16h30 : Les Fossettes de Tokyo (Tokyo no ekubo) de Shue Matsubayashi (1952).


 

Faites votre programme.

Maison de la culture du Japon à Paris, petite salle (rez-de-chaussée), 101 bis quai Branly, 75015 Paris.


À Paris encore, au Musée de l’Homme, ce week-end, reprise des films primés du Festival Jean-Rouch, 36e édition, en entrée libre (13-14 janvier 2018).

Aujourd’hui, à 14h30 :

* Bricks de Quentin Ravelli (2016).


 

* Mariupolis de Mantas Kvedaravičius (2016).


 

Prochaines projections, le 14, 20 et 24 janvier, le 7 février, le 7 mars, le 11 avril et le 23 mai 2018.

On en profite pour voir l’exposition des œuvres de Théo Mercier, Pièces rapportées (5 octobre 2017-2 avril 2018).


 

Musée de l’Homme, auditorium, 17 place du Trocadéro, 75016 Paris.


À Paris toujours, au Centre culturel suisse, on vernit Tarik Hayward (13 janvier-18 février 2018).

* À 18h00 : Vernissage de Resolutions : zero. Hopes : zero.


 

Centre culturel suisse, 32-38 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris.


À Petworth, Sussex, on célèbre William Blake (1757-1827), qui aurait dû avoir droit à deux anniversaires en 2017, sa naissance et sa mort, respectivement 260 ans et 190 ans.


 

La célébration a lieu un peu plus tard, en 2018, mais, quand on commence à frôler l’éternité, on ne perd rien pour attendre : William Blake in Sussex. Visions of Albion (13 janvier-25 mars 2018).

Blake a vécu toute sa vie à Londres. Sauf de 1800 à 1803, où il a découvert la mer. Il a vécu alors trois années dans un minuscule cottage, à Felpham, Sussex, qu’il décrit comme the sweetest spot on earth. La mer ne quittera plus ses visions.


 

Le Sussex, en 2018, en retour, l’honore en l’accueillant dans la très prestigieuse Petworth House. Ah la vie posthume a ses avantages.


 


 

Il y a des prêts du British Museum, du Fitzwilliam, du Victoria and Albert Museum, des peintures, des dessins, de lettres et des livres rares. Ainsi qu’une œuvre découverte dans la bibliothèque de la grande maison : The Sea of Time and Space (1821).


 

Petworth House, Church St, Petworth GU28 0AE, Royaume-Uni.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 13 au 19 janvier 2018.



Vendredi 12 janvier 2018

 

Daniel Lindenberg (1940-2018) est mort tout à l’heure, ce vendredi 12 janvier 2018. Cancer.

Tous les médias - même France Culture. - évoquent une de ses dernières interventions, Le Rappel à l’ordre : enquête sur les nouveaux réactionnaires (Seuil, 2002).
C’est la nature des médias d’être immédiats, de privilégier le proche et le récent, et de focaliser sur ce qui fait polémique. Bien sûr que c’était prémonitoire, mais, 15 ans après, ça nous envoie à nos impuissances. (1)

Nous, on préfère se souvenir du livre qui fit surgir Lindenberg sur le devant de la scène, et dépoussiéra nos regards, dans un temps où l’horizon n’était pas encore opaque et pollué : Le Marxisme introuvable (Calmann-Lévy, 1975).


 

Historien, professeur de sciences politiques à Paris VIII, collaborateur des revues Esprit et Mil neuf cent, homme bien installé dans son temps, attentif au présent parce qu’il était enraciné dans le passé, jamais dans la convention ou dans quelque mainstream de mode, toujours à penser par lui-même donc à précéder.

Il se demandait s’il existait "une classe intellectuelle" en France, et, dans les échanges personnels, on admirait toujours chez lui une parole simple, pédagogique, jamais hautaine, il avait les vertus des profs.

Même dans les péripéties, il pouvait prendre parti quand cela lui semblait nécessaire. Par exemple, il avait pris le parti de Siné contre Val, dans cette absurde affaire tordue, née chez Charlie Hebdo en 2008.

On le rencontrait souvent dans les théâtres publics, dans les banlieues, là où "ça" se passe aussi et mieux, et, même sur ce terrain, il prenait la parole "pour en finir avec les discours pieux".


 

Il fut de l’aventure Hôtel du Parc de Pierre Beuchot (1992) avec Jérôme Prieur.


 

Il avait fêté les 40 ans de Mai 68, le grand événement historique de sa vie et de celle de la génération née pendant la WWII, la sienne, en publiant Choses vues. Une éducation politique autour de 68 (Bartillat, 2008).


 

Il disait : Ce n’est pas le "gauchisme" politique qui a préparé Mai 68. Tout au plus a-t-il essayé d’en faire fructifier les dividendes. Ce ne sont pas non plus les têtes d’affiches de la soi-disant "Pensée-68". Les Bourdieu et les Foucault ont enfoncé des clous plantés depuis longtemps… Les origines du mouvement sont ailleurs. Elles ne sont pas seulement à rechercher du côté des grands noms de la contestation "antibourgeoise" (les surréalistes, Sartre) qui ont eu évidemment un rôle, mais limité aux "héritiers". Tout un secteur auquel on pense moins a sans doute été plus décisif. Des transformations locales, graduelles, ignorées du grand public avaient affecté depuis 1945 les professions de la santé mentale, de l’éducation, du travail social.

Pour le cinquantenaire, dans l’inévitable brouhaha qui vient, il n’en dira rien.


 

1. La Société Louise-Michel avait invité Daniel Lindenberg à faire le point sur le livre, le 15 mars 2016 : La révolution conservatrice et ses réseaux : tentative de description.


 


À New York, au MoMA hommage à un cinéma russe exceptionnel avec Loveless : The World of Andrey Zvyagintsev (12-25 janvier 2018).

Ce soir, ouverture :

* À 18h45 : Loveless (Faute d’amour ; Nelyubov) de Andreï Zvyagintsev (2017).
En sa présence.


 

Faites votre programme.

The Museum of Modern Art, Theater1, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


À Paris, à Beaubourg : César (1921-1998) s’est installé il y a un mois (13 décembre 2017-26 mars 2018).

Sur la piazza, trône son pouce en or qui étincelle quand il fait beau, entouré par les touristes avec perches à selfies.


 

On a jusqu’au printemps pour aller décompresser en sa compagnie.


 


 

Centre Georges-Pompidou, place Pompidou, 75004 Paris.



Jeudi 11 janvier 2017

 

À Lyon, à l’Institut Lumière, la Rétrospective Tim Burton a commencé, mardi dernier le 9 janvier 2018, avec Sleepy Hollow (1999).


 

Mais la soirée chic d’ouverture, c’est ce soir.

* À 20h00 : Ed Wood de Tim Burton (1994).
Présentation par Fabrice Calzettoni.


 

Faites votre programme.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-film, 69008 Lyon.


À Toulouse, la cinémathèque la joue classique, comme c’est son rôle, avec une totale S.M Eisenstein (11 janvier-3 février 2018).

Et on commence par le chef-d’œuvre.

* À 19h00 : Ivan le Terrible (Ivan Grozny) de Sergueï M. Eisenstein (1943).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.



Mercredi 10 janvier 2018

 

À la Cinémathèque, Rétrospective Paulo Rocha (10 janvier-1er février 2018).

Ce soir, ouverture avec :

* À 20h00 : Les Vertes Années (Os Verdes anos) de Paulo Rocha (1963).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


La Société Louise-Michel, pour la résistance à l’air du temps, reprend ses rencontres régulières et commence l’année 2018 avec la question principale.

* À 19h00 : L’homme, son environnement et le capitalisme.
Avec Geneviève Azam, Claude Calame et Michael Löwy.

Bonne lectures :

* Geneviève Azam, Osons rester humains. Les impasses de la toute-puissance, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2015.


 

* Claude Calame, Avenir de la planète et urgence climatique. Au-delà de l’opposition nature/culture, Fécamp, Lignes, 2015.


 

* Michael Löwy, Écosocialisme. L’alternative radicale à la catastrophe écologique capitaliste, Paris, Fayard, Les Mille et Une Nuits, 2011.


 

Lieu-Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Las Marimbas del infierno de Julio Hernandez Cordon (2010).

* La Monnaie de leur pièce de Anne Le Ny (2016).

* Si tu voyais son cœur de Joan Chemla (2016).

* Les Films de l’été  : Rien sauf l’été de Claude Schmitz (2017) ; Le Film de l’été de Emmanuel Marre (2016).

* Une aventure théâtrale de Daniel Cling (2017)

* Vers la lumière (Hikari) de Naomi Kawase (2017)

* Belinda de Marie Dumora (2017).

* Seule sur la plage la nuit de Hong Sangsoo (2017).

* Downsizing de Alexander Payne (2017).

* Normandie nue de Philippe Le Guay (2017).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Poison (The Lost Week-End) de Billy Wilder (1945).

* La Ciociara (ou alors, moderne et ridicule, La Paysanne aux pieds nus) de Vittorio De Sica (1960).

* Les Bas-Fonds new-yorkais (Underworld USA) de Samuel Fuller (1961).



Mardi 9 janvier 2018

 

Bon anniversaire à Heiner Müller (1929-1995), l’éternel ossi.
Il a aujourd’hui 88 ans et il est un peu oublié.


 

Pourtant, il a été très aimé en France, et très joué.
Traduit et introduit par Jean Jourdheuil avec son Hamlet Machine, en 1979, en première mondiale au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, il n’a plus cessé d’être à l’avant garde du théâtre jusqu’à sa mort, à 66 ans.


 

Il a cumulé les prix littéraires de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest, il était considéré comme le dramaturge héritier ("post-moderne", il allait sans dire en ce temps-là) de Bertolt Brecht.

En 2009, on a fêté ses 80 ans et depuis, il traverse son désert, tranquille, dans ces nouveaux temps. Il pourrait bien réapparaître, détourné et réinterprété, au détour de quelque nouvelle relation "Est-Ouest", Allemagne-Russie, ou tout simplement dans une année creuse en commémoration.

Heiner Müller disait : Sur scène, vous avez besoin d’un ennemi. L’histoire allemande est mon ennemi, et je veux regarder dans le blanc de ses yeux. Mais, comme le dit Village Voice, "Müller est maintenant devenu une partie de l’histoire allemande".


 

C’est là qu’on voit combien le théâtre est peu intéressé par Internet. Le wikipedia de Müller est squatté par la germaniste Florence Baillet, certes tout à fait légitime, mais qui prend toute la place sur l’écran, occultant Jourdheuil, et tous ceux qui furent les premiers interlocuteurs de Müller.
Ça déforme la mémoire, ça déforme l’histoire. À travers Wikipedia, œuvre du peuple pour le peuple par le peuple, dictionnaire "démocratique", on voit, à l’œuvre, les anamorphoses, les disproportions et les mirages, et on ne s’étonne plus que la transmission entre générations se fasse si mal.

Heureusement qu’il y a l’INA, qui l’a enregistré à Avignon en 1989.

Et France Culture.

Ou de riches sites sur lesquels on tombe par hasard.

Et quand même quelques traces de la parole de Jean Jourdheuil.

Heureusement qu’il reste, encore, quelques bibliothèques, privées et publiques.
Mais les revues et les livres sont, poussiéreux, en haut des étagères, ou à la cave. On n’a pas le temps d’aller les retrouver. Et si peu de souvenirs transmissibles des spectacles vivants, qu’on en vient à regretter ces captations de spectacles, si hautainement dédaignées, lors de leurs apparitions, dans les années 1980.

J’étais Hamlet. Je me tenais sur le rivage et je parlais avec le ressac BLABLA, dans le dos les ruines de l’Europe, disait le Hamlet de Müller.


 

Bonnes lectures, pour commencer :

* Heiner Müller, Hamlet Machine, Minuit, 1979.


 

Et quelques numéros spéciaux de la revue Théâtre/Public.


Aujourd’hui, on commémore aussi le centenaire de la mort de Émile Reynaud (1844-1918).

Le praxinoscope en 1976, c’est lui (merci à Catherine Prévert et Daniel Vogel pour leur superbe exemplaire).


 

Le théâtre optique, en séance publique au musée Grévin, le 28 octobre 1892, c’est lui aussi.


 

Le dessin animé, c’est lui, quoi.


Le ciné-club de l’ENS commence l’année 2018 avec un film italo-australien réalisé par une Française.
Mondialisation ou internationalisme, capitaux sans frontière pour une des trois fictions de la grande documentariste Julie Bertucelli.

* À 20h30 : L’Arbre (The Tree) de Julie Bertuccelli (2010).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


Le Centre Wallonie-Bruxelles avec l’Agence du court métrage nous réchauffent en avant-première, avec Les films de l’été, une séance de deux moyens métrages franco-belges, primés au Festival de Brive, qui sortent demain.

C’est à 20h00 :

* Rien sauf l’été de Claude Schmitz (2017).
En sa présence.

RIEN SAUF L'ÉTÉ_trailer from Florian Berutti on Vimeo.


 

* Le Film de l’été de Emmanuel Marre (2016).
En sa présence.


 

Reflet Médicis, 3 rue Champollion 75005 Paris.


À Paris, à la Maison de l’Albanie, jeudi dernier, s’est ouverte, l’exposition Peintures de Vangjel Gjikondi (4-24 janvier 2018).

Le vernissage, c’est aujourd’hui, et pas le jour de l’ouverture, comme ça se fait de plus en plus souvent.


 

La Maison de l’Albanie n’a pas de site officiel, juste un Facebook, et allez donc avoir des informations sur Vangjel Gjikondi si vous savez mal l’albanais.


 


 

C’est une raison majeure pour aller découvrir cet inconnu.

* À partir de 17h00 : Vernissage de Peintures de Vangjel Gjikondi.

Maison de l’Albanie, 26 place Denfert-Rochereau, 75014 Paris.


À Lyon, à l’Institut Lumière, un nouveau cycle, Se souvenir de Danielle Darrieux (1917-2017), concocté presque spécialement pour Raymond Chirat (1922-2015) et accessoirement pour nous tous (9 janvier-4 mars 2018).

On se souvient de Raymond Chirat.

Soirée d’ouverture :

* À 19h00 : Madame de... de Max Ophuls (1953).
Présentation de Fabrice Calzettoni.


 

Faites votre programme.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69300 Lyon.



Lundi 8 janvier 2018

 

L’Association des amis de Benjamin Péret invite à l’exposition Du merveilleux, partout, de tous les temps, de tous les instants, proposée par Jérôme Duwa et les Éditions du Sandre (8-28 janvier 2018).

Pour les mondains et les amis, le vernissage, c’est jeudi prochain, le 11 janvier 2018.


 

Et, pour les spécialistes et les perfectionnistes, il y a des rencontres :

* À Paris, le dimanche 14 janvier 2018, à 15h00, avec Leonor de Abreu, Jérôme Duwa et Gérad Roche (Au ditorium de la Halle Saint-Pierre).

* À Lyon, le mercredi 31 janvier 2018, à 20h00 avec Alain Paire, Gérard Roche et Karla Segura Pantoja (Librairie Le Bal de ardents).

Bonnes lectures :

* Cahiers Benjamin Péret n°6, octobre 2017.


 

* Benjamin Péret, Les Arts primitifs et populaires du Brésil, présentation par Leonor de Abreu & Jérôme Duwa, Éditions du Sandre, 2017.


 

* Gérard Roche, éd., Correspondance André Breton-Benjamin Péret, Gallimard, 2017.


 

* François Bordes, Toujours avec Benjamin Péret, Ent’revues, 2017.

Halle Saint-Pierre, 2 rue Ronsard, 75018 Paris.
Association des amis de Benjamin Péret, 50 rue de la Charité, 60009 Lyon.


À Paris, Ciné Attac Images mouvementées commence l’année 2018 en présentant :

* À 20h00 : Bricks de Quentin Ravelli (2017).


 

Sept Parnassiens, 98 boulevard Montparnasse, 75014 Paris.


À Paris encore, l’Agence du court métrage présente, à 20h00, sa soirée mensuelle Déjà demain, le meilleur du court métrage contemporain.

* Negative Space de Max Porter & Ru Kawahata (2017).


 

* Hédi et Sarah de Yohan Manca (2017).


 

* Boniek et Platini de Jérémie Laurent (2016).


 

* Les Bigorneaux de Alice Vial (2017).


 

MK2 Odéon, 7 rue Hautefeuille, 75006 Paris.


À NYC, au MoMA, dans le cadre de l’exposition Is Fashion Modern ?, des documentaires sur "les designers, les fabricants, les ’influenceurs’, les travailleurs et les consommateurs qui, consciemment et inconsciemment, façonnent cet environnement mutable".
Frivole ? Sûrement pas.

Aujourd’hui :

* À 17h00 : Making Fashion de Humphrey Jennings (1938) ; L’amour fou de Pierre Thoretton (2010).


 

Faites votre programme.

The Museum of Modern Art, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.



Dimanche 7 janvier 2018

 

France Gall (1947-2018) est morte ce matin, dimanche 7 janvier 2018.
D’un cancer, comme tout le monde.
Dès que l’âme baisse la garde, tous les pesticides de la vie "moderne" rattrapent le corps. Le nombre de cancers dans le monde ne devrait cesser d’augmenter pour atteindre 22 millions d’ici 2032.

L’éternelle pitchounette, notre baby pop, était encore sur notre site, vendredi dernier, le 5 janvier 2018, à propos de l’expo Roman-photo au MuCEM. cf. infra.

En 1971, elle avait participé à un roman-photo en huit épisodes, dans Télépoche, elle n’en était pas fière, c’était, pour elle, un creux de vague.

Et pourtant, aujourd’hui, toutes les traces de sa trajectoire, privée, publique, musicale nous sont devenues précieuses.
La France entière la pleure.


 


À Marseille, le Gyptis accompagne la Friche Belle de Mai : Du travail ! (3 janvier-13 février 2018), avec Harun Farocki, qui est partout.

Le dimanche, c’est ciné gratuit.

Aujourd’hui, Éloge de la paresse.

* À 11h00 : Le Carnaval de la petite taupe de Zdenek Miler (1976).


 

* À 14h30 : Les Simpson de David Silverman (2007).


 

* À 16h30 : Volem rien foutre al païs de Pierre Carles, Christophe Coello & Stéphane Goxe (2007).


 

* À 18h30 : The Big Lebowski de Joel & Ethan Coen (1998).


 

Faites votre programme par date.

Cinéma Le Gyptis, 
136 rue de Loubon, 13003 Marseille.



Samedi 6 janvier 2018

 

À Montreuil, il y a l’Atelier de cinéma expérimental, l’ETNA.

Tous les amateurs de cinéma expérimental, qui pratiquent déjà ou voudraient bien s’y mettre, tous ceux qui cherchent des contacts, voire des rencontres, doivent connaître ce "lieu de travail, de partage, passage".


 

L’ETNA tient ce soir sa première Assemblée visuelle de 2018, ouverte à tous, avec un chouette programme de début d’année.


 

* À 20h30 : L’Atelier Les femmes filment ! de Chantal Durpoix, Yogui Guillotte, Matilda Mijajlovic (2017) ; Dix Mètres de Matilda Mijajlovic ; Les Grues de Yogui Guillotte ; Mon Grand-père, mon père et moi de Chantal Durpoix ; Les Baraques-plages (Sangatte, 2013) de Carole Fékété (2013).

Plus les imprévus du mois, les films libres, et une délicieuse convivialité. Participation libre, auberge espagnole.

L’Etna, 71 rue Robespierre, 93100 Montreuil.


C’est le week-end, et il est encore temps de rattraper ce qu’on a peut-être manqué.

À Paris, à Beaubourg, l’expo Harun Farocki. Images contre elles-mêmes se termine demain, dimanche 7 janvier 2018.

La rétrospectives Harun Farocki-Christian Petzold se poursuit (23 novembre 2017-14 janvier 2018).

À 20h00 :

* Images de prisons (Gefängnisbilder) de Harun Farocki ( 2000).


 

* Reconnaître et Poursuivre (Erkennen und Verfolgen) de Harun Farocki (2003).

リモート戦争 Harun Farocki - Erkennen und Verfolgen - 2003 from Conséquences on Vimeo.


 

Bonne lecture :

* Thomas Voltzenlogel, "Harun Farocki (1944-2014) ou la dialectique dans les images", revue Période, 22 septembre 2014.


 

Centre Pompidou, Cinéma 2, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


À Cherbourg-en-Cotentin, à la galerie Le Point du jour, une première rétrospective de l’inventeur du photomontage : Raoul Hausmann. Photographies, 1927-1936 (24 septembre 2017-14 janvier 2018).


 

Raoul Hausmann (1886-1971) n’est pas si connu que ça, à part par les Dadaphiles, qui eux-mêmes ne sont pas si nombreux, même s’ils ont été réactivés en 2016.

Tout le monde connaît sa tête de métreur de Beaubourg, L’Esprit de notre temps - Tête mécanique (Der Geist unserer Zeit – Mechanischer Kopf) de 1920.


 

Mais on connaît moins ses photos.


 

Et peut-être moins encore ses collages.


 


 


 


 

Le Musée du Jeu de Paume accueillera l’exposition à Paris (6 février-20 mai 2018).

Si on est ni à Cherbourg ni à Paris, ce qui, somme toute, est assez courant, on peut se procurer le beau catalogue.

* Cécile Bargues & Cohn Nik, Raoul Hausmann. Photographies, 1927-1936, Le point du jour, 2017.


 

Le Point du Jour - Centre d’art Éditeur, 109, avenue de Paris, 50100 Cherbourg-en-Cotentin.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 6 au 12 janvier 2018.



Vendredi 5 janvier 2018

 

Il y a cinquante ans, à Prague, le 5 janvier 1968 exactement, l’année avait bien commencé, avec l’arrivée au pouvoir de Alexander Dubček.
Ce fut le Printemps de Prague et sa courte vie (5 janvier-21 août 1968).

En août, quand les tanks sont arrivés, Jean-Loup Passek y passait des vacances cinéphiles, qu’il raconte avec une belle distance.


 

Les martyrs qui avaient suivi, n’inspirent plus ni terreur ni pitié, on les oublie lentement, et c’est déjà bien quand ils se calcifient en monuments : Jan Palach (11 août 1948-16 janvier 1969), Jan Zajíc (3 juillet 1950-25 février 1969), Evžen Plocek (29 octobre 1929-9 avril 1969) qui s’immolèrent publiquement, l’année suivante, place Venceslas.


 

Cinquante ans, c’est la nuit des temps, c’est deux générations.
L’année 1968, qui, en 2018, va voir fleurir mille fleurs - plus ou moins fraîches, en pots, ou coupées, plus ou moins vénéneuses - et surgir mille repentis et mille imposteurs, est entrée, quoi qu’on fasse, dans cette nuit des temps, celle du mythe, qui, comme on le sait, est toujours grandiose, mais, comme le rosé de Provence, va avec tout.


 

Éternel retour.
Et, amateurs de sens, nous paniquons de voir les tragédies se transformer en farces.
Les astrologues nous rassurent : seulement tous les 26 000 ans.
Ouf !
Pour les mortels que nous sommes, il y aura du "jamais vu".


 


À Marseille, depuis l’automne 2017, le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) fête les 70 ans du Roman-Photo, né en Italie en 1947, sous la houlette de Frédérique Deschamps (13 décembre 2017-23 avril 2018).


 

Le genre était hautement impur, entre photo et roman, entre cinéma et BD, il était donc méprisé par les esprit forts.
Horrible détail : il était destiné aux femmes, deseperate housewives, et, dans un temps qui se libérait doucement après la guerre, il n’était qu’un outil "néoréaliste" permettant de les tenir tranquilles.
Après l’Italie, il s’est épanoui en France en 1949, les esprits forts ne sont que des alibis, à la fin, c’est le peuple qui gagne.
Et bien malin qui y a échappé, et même jusqu’à nos jours, résistant à la modernité galopante des machines.


 


 


 


 


 

Plus tard, il a été détourné, repris, récupéré, par des esprits fins, nuance, et le terme a fini par trouver comme une sorte de nouvelle pureté. Grâce par exemple à Chris Marker.

La Jetée from Orélie Nada on Vimeo.


 

Le MuCEM propose de revisiter les origines du roman-photo, et son histoire en présente 300 objets, films, photographies, documents, et quelques-unes des plus belles réalisations de cet artisanat devenu en peu de temps une industrie culturelle de masse.

Avec des visites guidées qui valent le coup.

Car, derrière les histoires personnelles "à l’eau de rose" qui faisaient pleurer Margot, jalousies et trahisons, tendres baisers et cœurs brisés, décapotables et micro-ondes, Dolce Vita et lutte des classes, il y a, dans ce genre impur comme dans tout chaos, toute une vérité existentielle et un paysage social à décrypter, qui ne lui échappaient d’ailleurs pas, à Margot.

Elle rêvait au prince charmant, et c’est bon de rêver. Mais elle savait aussi qu’il était rare de le rencontrer, le prince, et difficile de le conquérir. Et que la réalité était toute autre.


 

Alors elle se syndiquait en croyant aux lendemains qui chantent et elle finissait dans la rue, Margot, pas sur le trottoir, mais au beau milieu du boulevard, derrière des calicots qu’elle avait fabriqués avec ses sœurs, et souvent sans mec. Nouvelle illusion, rêve enrichi, mutation, on appelle ça le progrès, notion qui a eu du bon, inutile de le nier.

Au MuCEM, avec une nuit spéciale et vernie, en entrée libre, le vendredi 2 février 2018, de 19h00 à 1h00 du matin avec DJ Piu-Piu.

MuCEM, 7 promenade Robert-Laffont, 13002 Marseille.


À Toulouse aussi, la Cinémathèque fête Samuel Fuller (5 janvier-8 février 2018).

Aujourd’hui :

* À 19h00 : Porte de Chine (China Gate) de Samuel Fuller (1957).


 

* À 21h00 : Les Maraudeurs attaquent (Merrill’s Marauders) de Samuel Fuller (1962).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.



Jeudi 4 janvier 2018

 

Paul Otchakovsky-Laurens (1944-2018) est mort dans un accident de voiture, mardi dernier, le 2 janvier 2018.

Tout jeune, il avait collaboré à Jeune Cinéma en 1965 et 1966, du n° 5 de février 1965, au n° 18 de novembre 1966.

Cf. l’incontournable site Calindex.


 

Cf. en ligne : Masculin-Féminin.

Cf. aussi deux films beatniks oubliés que le ciné-club Zéro de conduite avait programmés, Goldstein de Philip Kaufman & Benjamin Manaster (1964) et Open the Door and See All the People de Jerome Hill (1964).

Plus tard, à partir de 1977, POL avait fait son chemin comme éditeur (P.O.L.), avec de prestigieux "parrains", Perec, Duras, Novarina, Carrère, Juliet, Noël, et de multiples découvertes devenues quasi best-sellers.

C’était un grand cinéphile, et, sur le tard, il était devenu réalisateur.

À 65 ans, il avait réalisé un premier documentaire, sur son enfance, Sablé-sur-Sarthe, Sarthe, en 2009.


 

Il venait de faire son second film, sur sa vie de grande personne : Éditeur (2016).


 

Deux documentaires personnels, mezzo voce, le ton de la confession, et la petite musique des bilans.

Avec sa marionnette personnelle, créée par Gisèle Vienne pour Sablé-sur-Sarthe, revenante dans Éditeur, à peine vieillie, toujours aussi mélancolique, cousine germaine de celle de Bellmer ou de celles de Kantor.


 


 

Depuis mardi dernier, toutes les poupées de Gisèle Vienne sont plus tristes.


 


 



Mercredi 3 janvier 2018

 

À Paris, une jolie liaison - ou pourrait-on dire une belle aventure ? - entre la Fondation Seydoux et le Musée Guimet et l’exposition Enquêtes vagabondes, le voyage illustré de Émile Guimet en Asie : Exotiques. Images fantasmes, images fantômes (3 janvier-4 février 2018).


 

La vieille notion "d’exotisme" de Victor Segalen, qui s’était mise au second degré déjà à l’époque coloniale, a pris de la patine. Voici le troisième degré-synthèse : c’est d’ici et maintenant qu’on contemple et comprend mieux l’ailleurs et le lointain si proches désormais.


 

Aujourd’hui :

* À 14h00 : Repentir (Shadows) de Tom Forman (1922).


 

* À 16h00 : Chang de M.C. Cooper & E.B. Schoedsack (1927).
Présentation par Aliosha Herrera.


 

Faites votre programme.

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.
Musée national des arts asiatiques-Guimet, 6 place d’Iéna, 75116 Paris.


À Paris toujours, à la Cinémathèque : Rétrospective Samuel Fuller (3 janvier-15 février 2018).

Ce soir, ouverture de l’hommage :

* À 20h00 : La Maison de bambou (House of Bamboo) de Samuel Fuller (1955).


 

Faites votre programme.

Pour faire encore mieux connaissance avec Fuller (1912-1997), on en profite pour aller voir le documentaire qui sort aujourd’hui dans les salles : A Fuller Life de Samantha Fuller (2013).

A Fuller Life : The Sam Fuller Documentary - Trailer from Samantha Fuller on Vimeo.


 

Bonne lecture :

* Jacques Déniel & Jean-François Rauger, éds., Samuel Fuller, le choc et la caresse, Yellow Now, 2017.


 

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Lyon, le Musée des confluences nous allèche avec Hugo Pratt.

En 2018, élargissons nos horizons... from Musée des Confluences on Vimeo.


 

Aujourd’hui :

* À 15h00 : Le Règne de l’araignée de Vincent Amouroux (2012).
En sa présence et avec Christine Rollard.

On les dit venimeuses, les araignées, malfaisantes, poilues et fourbes.
Mais elles sont merveilleuses et surdouées, suffit d’aller voir de plus près.

Musée des confluences, 86 quai Perrache, 69002 Lyon.


À New York, au MoMA, dans le cadre des Modern Matinees : Considering Joseph Cotten (3 janvier-28 février 2018).

Un hommage au vieil ami de Orson Welles (1915-1985), Joseph Cotten (1905-1994), qui a mis du temps à sortir de son ombre, mais qui, ensuite, n’a cessé de figurer une certaine force tranquille aussi bien sur les scènes que sur les écrans.

Aujourd’hui :

* À 13h30 : Too Much Johnson de Orson Welles (1938).
Accompagnement musical par Ben Model.


 

The Museum of Modern Art, Theater 2, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


Les sorties sur les grands écrans

* A Fuller Life de Samantha Fuller (2013).

* Tharlo, le berger tibétain de Pema Tseden (2015).

* Cœurs purs (Cuori Puri) de Roberto De Paolis (2017).

* Le lion est mort ce soir de Nobuhiro Suwa (2017).

* L’Échappée belle de Paolo Virzi (2017).

* El presidente (La Cordillera) de Santiago Mitre (2017).

* Le Grand Jeu (Molly’s Game) de Aaron Sorkin (2017).

* Les Heures sombres (Darkest Hour) de Joe Wright (2017).

* Taste of Cement de Ziad Kalthoum (2017).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Jour où la Terre s’arrêta (The Day the Earth Stood Still) de Robert Wise (1951).

* L’Ultime Razzia (The Killing) de Stanley Kubrick (1956).



Mardi 2 janvier 2018

 

Jacques Lassalle (1936-2018) est mort tout à l’heure, ce mardi 2 janvier 2018.

Le Studio-Théâtre de Vitry en 1966, le TNS en 1983, la Comédie-Française en 1990 avec l’ouverture du Vieux Colombier, et même son éviction du Français en 1993, sont des étapes emblématiques d’un parcours exemplaire, au cours de cette grande période flamboyante du théâtre public qui a suivi les précurseurs, Jean Vilar et Jeanne Laurent, dans les quarante dernières années du 20e siècle.

Quand on pense à lui, ce soir, la première image qui vient, c’est son Don Juan, dans la cour du Palais des Papes, en juillet 1993, il y avait eu un orage terrible et un succès assorti. Un coup de Lassalle, on s’était dit.


 

C’est là qu’on avait découvert Jeanne Balibar. Elle était entourée puissamment par Roland Bertin, Andrzej Seweryn, François Chaumette… Mais on ne voyait qu’elle, frêle Elvire maso, fascinés par son souffle, son ton, qui ne l’ont plus quittée par la suite, quand elle a préféré le cinéma.


 


 

Évidemment, il y a aussi son célèbre Tartuffe, au TNS en 1983, dans la scénographie de Yannis Kokkos, avec Gérard Depardieu, qui en fit un film en 1984 (avec DVD).


 

Mais il y a des souvenirs de Lasssalle plus intimes, plus anciens et donc plus forts.

Toujours à Avignon, par exemple, c’est Remagen. L’Excursion des jeunes filles qui ne sont plus qui nous revient, d’après Anna Seghers (1900-1983), dans des décors de Yannis Kokkos, en 1978, avec Agathe Alexis, Anouk Grinberg, Françoise Lebrun, Elsa Pierce, Anna Prucnal, Emmanuelle Riva et Emmanulle Stochl.
Quand on ne trouve presqu’aucune image sur le Net, c’est là qu’on voit qu’on a vieilli.


 

Jacques Lassalle, c’est aussi son travail avec Michel Vinaver, bien sûr. Et mille autres souvenirs évaporés, mais profondément sédimentés, images et mots, le destin naturel du théâtre et du vivant.

Quand Jacques Lassalle dialogue avec Évelyne Ertel, et c’est toute l’histoire de nos théâtres qui défile.

Sur France Culture.



Lundi 1er janvier 2018

 

JEUNE CINÉMA VOUS SOUHAITE UNE BONNE ANNÉE 2018.

 


 



À Paris, aujourd’hui, malgré le mauvais temps (et même à cause du mauvais temps), on va tous ensemble devant l’hôpital du Val-de-Grâce, qui est vide depuis un bon moment maintenant.

On y a rendez-vous avec le DAL (Droit au logement), pour exiger l’hébergement des sans-abri.

* À 15h00 : Tous au Val de Grâce.


 

Samedi dernier, le 30 décembre 2017, à 15h00, 200 personnes, des familles avec des enfants, avaient investi la cour de la Chapelle du Val-de-Grâce, rue Saint-Jacques, située dans l’enceinte de ce prestigieux hôpital militaire fermé depuis plus d’un an. La nuit venue, des tentes commençaient à être installées, lorsque la police avait procédé à leur expulsion.


 

Donc aujourd’hui, à 15h00, on a rendez-vous, non plus devant la chapelle - il y a longtemps que les édifices religieux n’accueillent plus les miséreux, normal, Dieu est mort - mais devant l’entrée de l’ex-hôpital, ces vastes locaux vides qui ne servent à rien et qui, pourtant, sont censés appartenir au peuple, en tout cas tant qu’ils n’ont pas été vendus à on ne sait qui. Et ça empire. L’INSEE comptabilisait en 2016, 2,933 millions de logements vacants, alors qu’en 2005, ils n’étaient que 1,992 million.


 

Ils sont nombreux, les dirigeants qui ne veulent plus "voir des femmes et des hommes à la rue". On a compris comment ils faisaient pour avoir la paix de l’âme : ils les virent, les pauvres, ou ils ne vont pas regarder, il suffit d’avoir des vitres fumées à leurs berlines..

C’est quand même malheureux d’être obligé de hurler, 64 ans après, ce que disait l’abbé Pierre, l’hiver 1954. À ces petits messieurs, nouveaux riches indécents qui croient que le monde leur appartient, on dit avec la fondation de l’abbé : Un peu de dignité s’il vous plaît !

Hôpital du Val de Grâce, 74 boulevard du Port Royal, 75005 Paris.



 

ÉDITO 2018

 



Sans dieu, sans maître, sans césar ni tribun, il nous faut pourtant des éclaireurs et des garde-fous, sur ces chemins escarpés que sont nos destins. Les personnages, parce qu’imaginaires, sont plus clairs et plus fiables que les vraies personnes.

Don Quichotte avait un modèle, Amadis de Gaule.
Jeune Cinéma a choisi un système sain, le renouvellement du "guide" chaque année avec un seul mandat.

Depuis 2014, Ma’Joad, Old Gringo, Hushpuppy et Ben Cash, avec leurs valeurs et leurs regards, nous ont encadrés, en ces temps de mutations hors contrôle.

Tout au long de l’année 2017, le monde s’est encore compliqué, avec, un peu partout sur la planète, des chefs improbables surgis de nulle part, et des catastrophes de plus en plus régulières et de mieux en mieux identifiées.
Les quelques repères qui nous restaient se dissolvent peu à peu sous nos yeux incrédules.
En surface, plus ça change et plus c’est pareil.
En souterrain, c’est la montée des périls new look en accéléré.

La seule brèche nouvelle, la seule fissure visible dans le système global verrouillé, c’est ce qu’ils ont appelé la "libération de la parole" des femmes et les coups de projo, pas seulement sur les porcs, mais sur les fondations de la porcherie.

C’est là qu’il faut s’engouffrer, traquer le vieux mâle primitif qui sommeille en chacun de nous, et lutter contre le courant de la "civilisation" dévoyée, celle des hommes obligés et des femmes consentantes, tous complices.

Il suffit de se replier dans le présent, le ici et maintenant de la ville.
Nous le ferons avec Louise Wimmer, une femme, sans homme et sans logis, qui résiste et comprend, qui finit par gagner.
Et qui, "de silhouette aveuglante, devient une allégorie".

Anne Vignaux-Laurent
 

* Louise Wimmer de Cyril Mennegun (2011).
Louise Wimmer : Corinne Masiero.
 



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



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