Journal de Abla (octobre 2020) II
16-31 octobre 2020
publié le samedi 31 octobre 2020


 

OCTOBRE 2020

(16-31 octobre 2020)
 



Samedi 31 octobre 2020

 

Aujourd’hui, à travers le monde, commence un week-end chargé en l’honneur des morts, qui sont, en effet, de plus en plus nombreux depuis les débuts de l’humanité.
Question rapport de force, les vivants ont intérêt à être bien avec eux et rire avec modération.

Halloween, El Día de los Muertos, Toussaint, Jour des morts, entre commerces et religions (qui ont toujours plus ou moins fricoté ensemble), on peut les célébrer à la maison, des citrouilles sculptées aux autels des ancêtres, en passant par les masques et les jeux vidéos. Les grandes fêtes sociales, on dirait que ça va plus être d’actualité avant un moment.


 

Ce samedi 31 octobre 2020, Halloween, se trouve aussi être le jour de la pleine Lune (à 14h49, temps universel, à 8° taureau-scorpion, la lune étant en conjonction avec Uranus).
Par ailleurs, 2020 est une année de 13 Lunes (Blue Moon), ce n’est pas rare, ça se reproduit tous les 2 ou 3 ans. C’est juste une histoire de calendrier, un de ces innombrables artefacts humains (grégorien en ce moment) : organiser pour tenter de maîtriser, le temps en l’occurrence, c’est une des rares méthodes pacifiques, à l’honneur des Terriens


Quoiqu’il en soit, les choses étant ce qu’elles sont, pour juste avoir accès à ce qui fait leur humanité, leurs corps et leurs cultures, les dits Terriens sont en train de basculer sérieusement vers le virtuel. Les musées et les cinémas se redéploient, à nouveau, vers le online et le ondemand, gratuits ou payants. Bienheureux qui possède une machine à la maison.

Par exemple, au BAM, à Brooklyn, on fête autant les citrouilles que le vote.


 

Les festivals aussi. Par exemple, le Festival international du film de Tokyo, 33e édition, propose sa cérémonie d’ouverture au monde entier à partir de 12h55, du Tokyo Forum Hall C. (31 octobre-9 novembre 2020).


 

En France, le Mois du documentaire continue en ligne.
Et à Bologne, la Cineteca s’est adaptée et associée avec les 40 cinémas de la ville.

Pour les livres, considérés comme non essentiels par les (pauvres et dédaigneux) dirigeants, le téléportage n’est pas encore au point.


Le virtuel, ça peut être bien aussi. À Paris, le Pavillon de l’Arsenal, avant le Confinement II, a mis en ligne, tous les samedis, depuis le 3 octobre 2020, des petits films entre documentaire et fiction littéraire : Le Grand Paris des écrivains.

Au programme de cette première saison réalisée par Stefan Cornic :

* Maylis de Kerangal : Dans la ville écluse.

* Aurélien Bellanger : Pays de France.

* Alice Zeniter : Fontenay-aux-Roses.

* Thomas Clerc : Coin Russe.

Aujourd’hui, mis en ligne :

* Joy Sorman : Une île dans la tête.


 


 


 


 

À venir, les prochains samedis :

* Julia Deck : L’Ennemi végétal.
* Nina Léger : Seul événement sur la ligne d’horizon.
* Pierre Assouline : La Défense.
* Régine Robin : Je me souviens d’un coin perdu.
* Simon Johannin : Cité Gagarine.

Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, 75004 Paris.


À propos de maîtrise du monde par l’humanité, on fait suivre deux messages de Greenpeace France :

Sur le Nucléaire :


 

Sur les inégalités :


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 31 octobre au 6 novembre 2020.

"O solitude, my sweetest choice" de Henry Purcell (1659-1695), par Alfred Deller (1912-1979).


 



Vendredi 30 octobre 2020

 

Aujourd’hui, après un "couvre-feu" de 21h00 à 6 heures du matin, imposé de façon variable selon les régions, à partir du samedi 17 octobre 2020, voici le Confinement 2020 IIe, sur l’ensemble du pays, depuis ce matin, jusqu’au 1er décembre 2020.


 

Le couvre-feu n’a pas été annulé, et bien malin et disponible, qui va aller voir les nuances, les différences, les superpositions, les règles et les exceptions entre les deux dispositifs.
On le savait depuis longtemps, mais là, ça devient aveuglant : gouverner, ce n’est pas prévoir, mais naviguer à vue.


 

Merci ©Erik Johansson.

Comme on le dit à l’OMS, le confinement comme principal moyen de contrôle du virus est aberrant économiquement (les éboulements se multiplient) et humainement (les pauvres deviennent beaucoup plus pauvres).
Il ne devrait être déclaré que comme moyen de gagner du temps "pour se réorganiser, rééquilibrer les ressources, protéger les travailleurs de la santé épuisés".
En bref, il devrait servir à changer de système.
Il ne semble pas que le Confinement I ait servi à quelque réforme structurelle de fond, ni que, dans le Confinement II, censé durer 1 mois, il y ait un programme de réfection prévu.
Ça se saurait.


 

Merci ©Jean-François Batellier.


Aujourd’hui, on annule donc :

* À Paris, Visions d’exil, 4e édition, au Palais de la Porte dorée.


 

* À Marcigny, Marcynéma.


 

* À Pontarlier, le Festival de cinéma d’animation.


 


Naturellement, tous les lieux de culture, qui nous permettent de tenir le coup devant l’adversité et qui auraient demandé un peu de nuances, cinémas, théâtres, musées, librairies, et autres maisons et centres, sont fermés.

Et, bien entendu, tous les festivals de novembre 2020 sont stoppés net, comme Villerupt, 43e édition ou les Utopialesde Nantes, 21e édition, ou annulés :

* Cinébanlieue, à Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen.

* Le Festival du film court, à Brest.

* De l’écrit à l’écran, à Montélimar.

* Le Festival du film, à Sarlat.

* Le Festival des 3 continents, à Nantes.

* Le FIFA, à Amiens.

* Le Festival Chéries-Chéris, à Paris.

* Les Œillades, à Albi.

* Entrevues, à Belfort.

Parfois, c’est reporté, comme le cycle Maria Augusta Ramos, à Toulouse. Mais c’est la 2e fois.
On commence à penser que "reporter" quoique ce soit, par ces temps d’effondrement, relève du rêve.

À l’étranger, il faut vérifier, ils ne préviennent pas tous, et ils ne s’empressent pas toujours de le signaler sur leur site. En tout cas, nous n’irons pas à Mannheim-Heidelberg 2020, les cinémas fermant le 2 novembre 2020 en Allemagne.


On se console avec la campagne You Vote, aux USA.


 

Les artistes s’engagent dans la campagne électorale, Jenny Holzer et d’autres comme les photographes Nan Goldin, Kim Gordon, Cindy Sherman, Cass Bird...


 


 

Le mouvement qui promeut l’information et l’engagement politique à travers des œuvres d’art, des murals, des animations, des projections lumineuses, plus spécialement dans les États "swing" comme la Floride, la Pennsylvanie et le Wisconsin, va durer jusqu’au jour des élections, ce mardi 3 novembre 2020.

À Détroit, Holzer et sa flotille de véhicules (LED Trucks) est accueillie par le DIA, ce week-end (29 octobre-31 octobre 2020).


 


 

DIA, 5200 Woodward Ave, Detroit, MI 48202.


On se console aussi avec le Monde diplomatique dont le numéro de novembre 2020 vient de paraître.


 

* On le feuillette.

* On s’abonne.]

On se sent moins seul.
Quoique.
Le fidèle mensuel nous donne de remarquables outils de compréhension du monde.
Mais comprendre, parfois, c’est très dur à encaisser.
Et ça ne veut jamais dire pardonner, ni s’apaiser.



Mercredi 28 octobre 2020

 

À Amsterdam, commence le Spanish Film Festival, 6e édition (28 octobre-1er novembre 2020).


 

Le festival, conçu par Sin Fin Cinema, avait été annulé en mai 2020.
Suivront celui de Rotterdam et de La Hague (4-8 novembre 2020), et bien sûr l’inévitable désormais online. (11-17 novembre 2020).

Au programme, les habituelles sections : Vida perfecta ; Lockdown talent ; Core Program ; Spanish Cinema without Fear.

Ce soir, ouverture à Amsterdam :

* À 20h00 : La inocencia de Lucía Alemany (2019).


 

Faites votre programme.

Spanish Film Festival, Pakhuis Wilhelmina, Groenhoedenveem 18, 1019BL Amsterdam.


À Toulouse, à la Cinémathèque,
commence une Rétrospective Maria Augusta Ramos,en sa présence (28 octobre-5 novembre 2020).
La section Otra Mirada, prévue durant Cinélatino 2020, 32e édition, avait été annulée en mars 2020.
Maria Augusta Ramos est en France, et, accompagnant ses films, elle nous parle du Brésil, en commençant par Toulouse.

Aujourd’hui :

* À 14h00 : Morro dos Prazeres de Maria Augusta Ramos (2013).

MORRO DOS PRAZERES (2013) de Maria Augusta Ramos - Trailer from Léo Bittencourt on Vimeo.


 

Faites votre programmme.

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Paris, à la BPI, la Cinémathèque du documentaire est en entrée libre.

Aujourd’hui, une conférence et deux films essentiels.

* À 14h00 : L’Intrusion du grand dehors.
Conférence de Pierre Bergounioux.

* La Mélodie du monde (Melodie der welt) de Walter Ruttmann (1928).


 

* Les statues meurent aussi de Chris Marker & Alain Resnais (1953).


 

Et on note tout de suite, vendredi prochain, 30 octobre 2020, à la pause de midi, si Beaubourg n’est pas fermé et si on peut encore circuler librement :

* À 12h00 : Derniers jours à Shibati de Hendrick Dusollier (2017). 1


 

Tout le programme, en entrée libre.

BPI, Centre Pompidou, 19 rue Beaubourg , 75004 Paris.


À Paris, à la librairie Quilombo, était prévue une rencontre avec Florent Bussy, ce soir à 19h30, sur l’œuvre visionnaire de Günther Anders (1902-1992), lanceur d’alerte et semeur de panique. On n’en trouve plus trace et le prochain débat du 4 novembre 2020 est reporté.
C’est l’occasion de se remettre à lire et de méditer sur cette idée de Anders que "C’est en tant que morts en sursis que nous existons désormais".

Bonnes lectures :

* Florent Bussy, Günther Anders et nos catastrophes, Paris, Le passager clandestin, 2020.


 

* Günther Anders, Die Antiquiertheit des Menschen 1. Über die Seele im Zeitalter der zweiten industriellen Revolution, Munich, C. H. Beck, 1956. L’Obsolescence de l’homme, t. 1 : Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle, traduction de Christophe David, Paris, Éditions Ivrea et Encyclopédie des Nuisances, 2002.


 

* Günther Anders, Die Antiquiertheit des Menschen II. Über die Zerstörung des Lebens im Zeitalter der dritten industriellen Revolution, Munich, C.H. Beck, 1984. L’Obsolescence de l’homme, t. 2 : Sur la destruction de la vie à l’époque de la troisième révolution industrielle, traduction de Christophe David, Paris, Éditions Fario, 2011.


 

Pour se remonter le moral, - car un autre monde est (encore) possible - on se confirme que les ouvrages de la bande à Pablo Servigne sont toujours accessibles.

Cette semaine, est sorti le Manifeste du CNNR, un petit texte pour commencer à clarifier qui sont les adversaires, pour retrouver la puissance de la base, pour allier rouge, jaune et vert, pour faire renaitre des maquis...

Ne pas confondre le Conseil national de la nouvelle résistance (CNNR), le rejeton, avec son ancêtre, le Conseil national de la Résistance (CNR).

* Ensemble créons de nouveaux jours heureux, Manifeste du Conseil national de la nouvelle résistance, Massot, 2020.


 

Librairie Quilombo, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris.


À Londres, à la Tate Britain, voir et revoir le grand Turner, ça console toujours : Turner’s Modern World (28 octobre 2020-7 mars 2021).


 

Tate Britain, Millbank, Westminster, London SW1P 4RG.


Les sorties sur les grands écrans

* Le Bon Grain et l’Ivraie de Manuela Fresil (2018).

* Une vie secrète (La trinchera infinita) de Jon Garaño, Aitor Arregi & José Mari Goenaga (2019).

* ADN de Maïwenn (2020).

* Sous les étoiles de Paris de Claus Drexel (2020).

* Contre vents et marées de Jean-Philippe Jacquemin (2020).

Les ressorties en versions restaurées

* À bout de souffle de Jean-Luc Godard (1960).

* L’avventura de Michelangelo Antonioni (1960).



Mardi 27 octobre 2020

 

À Cannes, commence aujourd’hui un Spécial Cannes 2020 (27-29 octobre 2020).


 

Le Festival 2020, 73e édition et ses fêtes ont été zappés au printemps, mais il y a quand même eu une sélection officielle, et la plupart de ces films ont été accueillis ailleurs, à Deauville, à Lyon, à Busan, à Rome, à San Sebastián...

En attendant le prochain, la 74e édition (11-22 mai 2021), ce n’était que justice que les Cannois aussi participent à ce qui leur appartient historiquement, tant que c’est possible et malgré le couvre-feu.


 


 

Au programme, un "condensé" avec quatre avant-premières de la sélection officielle, les films de la Cinéfondation et la Compétiton court métrage.

Ce soir, cérémonie d’ouverture au Grand Théâtre Lumière :

* À 18h00 : Un triomphe de Emmanuel Courcol (2019).
En présence de l’équipe du film.


 

Faites votre programme.

Palais des Festivals et des Congrès, 1 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes.


À Paris, au cinéma La Clef, on ne mettra pas la clef sous la porte, alors on continue.

Ce soir, une séance spéciale référendum chilien :

* À 17h30 : El Negro de Sergio Castro San Martín (2020).


 

Faites votre programme des jours à venir.

La Clef Revival, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Zürich, au Landesmuseum (Musée national suisse), a commencé une exposition remarquable : L’Homme épuisé (Der erschöpfte Mann) à la fois ironique et éducative (16 octobre 2020-10 janvier 2021).


 


 

De l’Antiquité à nos jours, l’exposition visite le surréalisme, le pop art, la photographie, la littérature, le cinéma ou l’art des armures, et déshabille la figure du héros tout-puissant. En exhibant les failles, les contre-exemples et les ambiguïtés des représentations de la virilité, elle nous invite à célébrer la porosité des genres.


 

On adore l’expression de Salomé Kiner, dans Le Temps du 23 octobre 2020 : "L’idéal masculin, cette hallucination collective."

Quand on sait qu’en Suisse, le droit de vote pour les femmes n’a été acquis qu’après de longues tergiversations, par une votation de février 1971, pourtant réclamé pour la 1ère fois par des Zürichoises en 1868, on se dit que la Suisse avance désormais à pas de géants.

On feuillette le catalogue.


 

Et on tire un bord vers la Christophe Guye Galerie pour admirer le travail de Albert Watson.


 

Landesmuseum Zürich, Museumstrasse 2 Postfach 8021 Zürich.
Christophe Guye Galerie, Dufourstrasse 31, 8008 Zürich.



Lundi 26 octobre 2020

 

À Édimbourg, les National Galleries Scotland rouvrent en ordre dispersé, par manque de personnel suffisant pour le respect des règles sanitaires.
Mais la Modern Two a rouvert samedi dernier, le 24 octobre 2020, avec un événement exceptionnel, la célébration d’un centenaire méconnu : Ray Harryhausen, Titan of Cinema (24 octobre 2020-5 septembre 2021).


 

De Ray Harryhausen (1920-2013), né à Los Angeles et mort à Londres, Ray Bradbury (1920-2012), son ami, disait que Harryhausen était le seul technicien qui soit aussi un artiste et un rêveur. "Les créatures mythologiques qu’il construit de ses propres mains, il leur insuffle la vie".


 


 

Il est le grand maître des effets spéciaux et des trucages, et il en est le vrai pionnier.
C’est après avoir vu King Kong de Merian Cooper & Ernest Schoedsack (1933), - 90 fois, dit-on - qu’il avait découvert sa vocation. Les superviseurs des effets spéciaux et visuels y étaient nombreux, notamment Harry Redmond Jr., Harry Redmond Sr., Frank D. Williams, C. Dodge Dunning, Carroll H. Dunning, mais c’est avec Willis H. O’Brien (1886-1962), qu’il eut la chance de travailler.


 

Le commun des mortels ne connaît pas son nom, qui ne fait jamais très attention aux génériques. Mais les grands cinéphiles le révèrent, qui sont parfois allés voir les plus grands nanars, rien que pour admirer son travail.
Dans son œuvre, iI y a aussi des chefs-d’œuvre, par exemple : Le Septième voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad) de Nathan Juran (1958) et ses sequels des les années 1970.


 

Par delà les décennies et les progrès techniques, il conserve un charme naïf ineffable, qui a inspiré Tim Burton, George Lucas ou Steven Spielberg. Et on ne compte pas ses récompenses.

La dernière fois qu’il était apparu en pleine lumière, c’était pour ses 90 ans, aux BAFTA 2010.


 

Dans cette exposition de la Modern Two, c’est la première fois qu’on va pouvoir admirer, à travers des ateliers, des visites commentées et des projections, ses secrets, ses recettes, ses procédés, ses trouvailles, ses méthodes, provenant de ses propres archives.


 

Un documentaire :

* Ray Harryhausen : Special Effects Titan de Gilles Penso (2011).


 

À la boutique, on peut se procurer le catalogue et le poster.

Scottish National Gallery of Modern Art - Modern Two, 75 Belford Road, Edinburgh, EH4 3DS.


À Pontarlier, le Ciné-club Jacques-Becker, présente, né de ses Traversées créées en 2016, son Festival Cinéma au féminin (26-29 octobre 2020).


 

Au programme, cette année, un hommage à Andrea Štaka avec 9 films.

Ce soir, ouverture :

* À 20h45 : Lady Bird de Greta Gerwig (2017).


 

Demain, mardi 27 octobre 2020, c’est avec Andrea Štaka, qui devait être présente en vrai, mais, en dernière minute, sera là en audio-conférence.

* À 16h00 : Cure The Life of Another de Andrea Štaka (2014).

* À 18h30  : Das Fraülein de Andrea Štaka (2006).

* À 21h00 : Mare de Andrea Štaka (2020).


 

Faites votre programme.

Ciné-club Jacques-Becker, 2 rue du Bastion, 25300 Pontarlier.
Théâtre Bernard-Blier, rue de la Halle, 25300 Pontarlier.


À Paris, à L’Archipel, la séance mensuelle de Futur antérieur fait sa rentrée, avec les éditions Re:voir.

À l’honneur, Maria Klonaris et Katerina Thomadaki.

Ce soir :

* À 20h00 : Sauro Bellini de Maria Klonaris (1982) ; Chutes. Désert. Syn de Katerina Thomadaki (1983-1985) ; Personal Statement (1994) ; Requiem pour le XXe siècle (1994) ; Angel Scan (2007).
En présence de Katerina Thomadaki.


 

Cinéma L’Archipel, 16 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.


À Bruxelles, le Brussels Art Film Festival (BAFF) devait fêter ses 20 ans (12-15 novembre 2020) et la Cinematek avait commencé à l’escorter (20 octobre-12 novembre 2020).


 

Mais à partir d’aujourd’hui, en plus d’un couvre-feu et du retour du port obligatoire du masque, les cinémas, théâtres, musées, salles d’exposition et autres centres culturels doivent fermer leurs portes à Bruxelles.

La Cinematek, fondée en 1938 notamment par Henri Storck, est la vitrine publique des collections et activités de la Cinémathèque royale de Belgique, l’une des plus importantes au monde.
Pendant la 1er confinement du printemps 2020, elle avait trouvé des astuces, pour survivre, par exemple, des projections privées pour bulles familiales.
Et un refinancement et une reprise-restructuration de sa dette par le ministre du Budget avait permis son sauvetage. Inutile de préciser que sa bibliothèque aussi est fermée.

Elle va nous manquer.


 

Pour ne pas nous abandonner, la Cinematek travaille à nous nourrir malgré tout, en ligne : Filem’ On Film Festival.


 


À Bologne, à la Cineteca, même topo.

Depuis hier, les cinémas sont fermés jusqu’au 24 novembre 2020, la Cineteca rembourse les billets et travaille à l’organisation de l’édition en streaming du festival Visioni Italiane 2020, 26e édition, prévu en mars 2020 et reporté (28 octobre-3 novembre 2020), avec un programme des films en compétition, des tables rondes, des rendez-vous avec les auteurs.


 



Samedi 24 octobre 2020

 

Cette nuit, à 3h00, on recule à 2h00 les machines idiotes, les réveils, le micro-ondes, la pendule de Mémé, la montre de Pépé...
Les machines plus "intelligentes", télés, ordinateurs, portables, etc. le feront toutes seules.


 

On n’en fait pas une histoire, on pense à Sainte-Thérèse d’Avila qui mourut la longue nuit du jeudi 4 octobre 1582 au vendredi 15 octobre 1582. Ce qui permit la mise en place du calendrier grégorien à la place du calendrier julien.

Cf. Ô temps, supends ton vol !


À Paris, alors où en est-on de la décison de justice sur le cinéma La Clef, qui devait être annoncée mercredi dernier, le 21 octobre 2020 ?
Pour des raisons administratives, elle est repoussée au 28 octobre 2020.

Du coup, depuis le temps que ça traîne, l’idée qui s’installe, c’est un achat collectif de ce cinéma associatif sans pareil.


 

On l’achète en faisant un don.

Et demain, dimanche 25 octobre 2020, on va au ciné entretenir sa mémoire :

* À 18h30 : Octobre à Paris de Jacques Panijel (1962).


 

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Paris, au Grand Action, : Ici Vietnam Festival, 2e édition (24-25 octobre 2020), en présence des réalisateurs.


 

Aujourd’hui, 4 courts métrages, deux fictions et 2 documentaires, à 16h00 :

* Le Diplôme d’Edison de Pham Hoàng Minh Thy (2019).

* La Ville des miroirs (Thanh Pho Nhung Tam Guong) de Truong Minh Quy (2015).

* Qu’il était vert le jardin de calebasses (Vuon Bau Xanh Tuoi) de Truong Minh Quy (2016).

* The Nodey Process (Vuon Bau Xanh Tuoi) série de Pierre Tâm-Anh Lê Khac, épisode 1 de Maël Lê-Hurand & Francis Cutter (2020).


 

Et demain, dimanche 25 octobre 2020 :

* À 16h00 : Les Rivières de Mai Hua (2019).


 

Grand Action, 5 rue des Écoles, 75005 Paris.


À Paris, à la Fondation Cartier, commencent deux nouvelles expositions.


 

* Artavazd Pelechian, La Nature, Les Saisons (24 octobre 2020-7 mars 2021).

Artavazd Pelechian est né en 1938.
Ses derniers films étaient, comme la plupart de ses films, des courts métrages, et ça remonte à 1992 et 1993, son dernier long métrage, Notre siècle (Mer dare) datait de 1983, alors on finissait par l’oublier, lui et sa vision du monde.


 

Cette première exposition qui lui est consacrée en France propose un dialogue entre Les Saisons (1975) et La Nature (2019). Avec cette quarantaine d’années qui séparent les deux œuvres, on a le sentiment qu’il semble nous rappeler que l’homme ne sortira pas victorieux du désordre écologique qu’il a créé.

* Les Saisons (Vremena goda) de Artavazd Pelechian (1975).


 

Et l’autre exposition, immersive :

* Sarah Sze, De nuit en jour (24 octobre 2020-7 mars 2021).


 

Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 boulevard Raspail, 75014 Paris.


À Bruxelles, à la Maison de l’histoire européenne : Fake for Real. Une histoire du faux et de la contrefaçon, entrée gratuite (24 octobre 2020-31 octobre 2021).


 

Dans un parcours chronologique, organisé en six thèmes, on pose quelques bonnes questions à partir de faits "têtus" : comment trouver ou échapper à la vérité ? Comment jouer avec les illusions ? Pourquoi les mensonges et dans quel but ?
On y aborde même la communication et la désinformation sur la pandémie du Covid-19. Et, bien entendu, l’autre pandémie, celle des fake news.
On imagine qu’à la sortie, le spectateur aura aussi de quoi réfléchir sur la notion même de vérité, concept invention conceptuelle humaine.


 

Sur France Culture : Qu’est-ce que la vérité ?

Maison de l’histoire européenne, rue Belliard 135, 1000 Bruxelles.


À Paris, à la Maison de la poésie, dans le cadre de BD 2020-2021 :

* À 18h00 : Quand la BD décortique le mythe du cinéma américain.
Avec Fabrice Colin, Loo Hui Phang, Joëlle Jolivet & Hugues Micol. Animation par François Angelier.

Bonnes lectures :

* Fabrice Colin & Joëlle Jolivet, Freak Parade, Denoël Graphic, 2020.


 

* Loo Hui Phang & Hugues Micol, Black-out, Futuropolis, 2020.


 

Maison de la poésie, passage Moliėre, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


Le dernier n° de Dedans-Dehors, la revue trimestrielle de la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) est paru.


 

C’est le n°108, octobre 2020 : Prise en charge de la radicalisation en prison - La grande illusion.

On le feuillette.

On le commande.


Ces soirs-ci, il y a couvre-feu, on reste à la maison, on regarde des films, on lit des livres.

Un autre monde est possible. Il ne faut pas flipper, il faut se préparer.
On trouve 25 minutes pour écouter un petit film simple et très utile sur l’élément de survie de base : L’eau potable.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 24 au 30 octobre 2020.



Vendredi 23 octobre 2020

 

Philippe Haudiquet (1937-2020) est mort le 8 octobre 2020, nous ne l’avons appris qu’aujourd’hui.

Il est l’homme du Larzac, dont il suivit les luttes pendant toute la décennie que dura l’épopée (1971-1881). Il réalisa 4 films : Villages du Larzac (1973) ; Gardarem lo Larzac

(1974) ; Réponses à un attentat (1975) ; Les Bâtisseurs. Larzac 1975-1977 (1977).

* Gardarem lo Larzac de Philippe Haudiquet (1974).

Gardarem lo Larzac from L.K.D.S. on Vimeo.


 

Il est aussi, l’homme du vieux Paris.
Un simple court métrage peut parfois émouvoir autant qu’un long.

* Les Halles de Philippe Haudiquet (1973).


 

Jeune Cinéma lui avait consacré quelques pages à l’occasion de la sortie d’un coffret de 4 DVD (treize films documentaires, 470 mn, un livret).


 


 


 

Cf. Jeune Cinéma n°391, décembre 2018 :

* Retour sur Philippe Haudiquet.

* Il était une fois le Larzac.

* Les paysans ne sont pas à vendre. Éd. Les documents cinématographiques.


 

Sur Médiapart.


À Villerupt, commence le Festival du film italien, 43e édition (23 octobre-8 novembre 2020).


 

Avec évidement toutes les mesures sanitaires les plus strictes, mais si les jauges sont réduites, il y a plusieurs projections de chaque film.

Avec sa longue histoire, depuis 1976, et son charme inimitable, qui s’étend dans la région, le festival décerne des Amilcar, ce qui a tout de même une autre allure que les César ou les Oscar.

Au programme, avec comme invitée d’honneur, Cristina Comencini
(Amilcar d’honneur), le festival fête le centenaire de Alberto Sordi (1920-2003), avec une rétrospective de 10 de ses films et une exposition.

Tous les films, avec la rétrospective, la sélection, et le portrait.


 

Ce soir, une belle ouverture à l’Hôtel de ville :

* À 20h30 : Le Plus Beau Jour de ma vie (Il più bel giorno della mia vita) de Cristina Comencini (2002).


 

Faites votre programme.

Festival du film italien de Villerupt, 6 rue Clémenceau, 54190 Villerupt.


Aujourd’hui, dans toute la France, commence le festival Parisciences 2020, 16e édition, gratuite en ligne (23-28 octobre 2020).


 

La sélection 2020, c’est Femmes & Sciences, et une soixantaine de films.

La plateforme de visionnage.

Ce soir, ouverture en ligne d’un film diffusé une seule fois :

* À 20h00 : Coded Bias de Shalini Kantayya (2020).
En sa présence, en ligne directe, avec Caroline Lequesne-Roth.


 

Faites votre programme.

Festival Pariscience, 204 rue du Château des rentiers, 75013 Paris.


À Cannes, commence le Festival internationall du film panafricain de Cannes(FIFP), 17e édition (23-28 octobre 2020).
C’est plus près que le Fespaco de Ouagadougou, biennal, le prochain est en 2021.


 

Ce soir, Opening Night à l’hôtel Martinez, mais on n’a pas réussi à trouver le film qui y serait projeté.


 

Faites votre programme.

Hôtel Martinez, 73 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes.
Espace Miramar, 65 bd de la Croisette, 06400 Cannes.



Jeudi 22 octobre 2020

 

Bon anniversaire à Timothy Leary (1920-1996), cent ans aujourd’hui.


 

On peut célébrer sans honte le centenaire d’un gourou brillant et cinglé et une contre-culture souvent erratique, mais une belle époque utopiste tendance Bardo Thödol, avec des figures historiques essentielles.


 

Timothy Leary, tout à fait démodé de nos jours, avait de bonnes fréquentations.
Tout le monde n’a pas eu la chance de rire avec Neal Cassady, ni de bedinner pour la paix avec John Lennon. Toutes les générations n’ont pas eu de jeunesse.


 


 


 

Qui ne le connaît pas, n’aura aucun mal à faire sa connaissance sur Internet.
Turn on, tune in, drop out !


 

Avec The Final Days of Timothy Leary https://www.youtube.com/watch?v=icM4t9A7Q-A (en mai 1996), on réembobine l’histoire.


 

Bonnes lectures :

* Timothy Leary, Ralph Metzner & Richard Alpert, The Psychedelic Experience : A Manual Based on the Tibetan Book of the Dead, Oakland, University Press, 1972. Réédition chez Penguin Books, 2008. L’Expérience psychédélique, traduction de Frédéric Streicher, Paris, Edilivre, 2012.


 


 

* Timothy Leary, Michael Horowitz & Vicki Marshall, eds., Chaos and Cyberculture, ill by Carolyn Ferris, Vic Keller, Keith Haring, Andy Frith, Brummbaer, Peter Booth Lee, Cindy Horowitz, Berkeley, Ronin Publishing, 1994. Chaos et cyberculture, traduction de Lise-Éliane Pomier & Lamia Darragi, Paris, Éd. du Lézard, 1994.


 

Avec une explication de texte en vidéo.


 

Sur France Culture.


À Paris, à la BPI, la Cinémathèque du documentaire est en entrée libre, avec des horaires ajustés au couvre-feu.

Aujourd’hui, voyages dans le temps, avec l’Université permanente de Paris :

* À 14h00 : La Grotte des rêves perdus (Cave of Forgotten Dreams) de Werner Herzog (2010).
Conférence introductive de Nicolas Giuliani.


 

Et toujours dans le cadre de Chili obstiné (11 septembre-18 décembre 2020) :

* À 18h00 : Contes du futur (Cuentos sobre el futuro) de Pachi Bustos (2012).


 

On note tout de suite la séance exceptionnelle, de ce dimanche 25 octobre 2020, à 17h00, en entrée libre et sans réservation, Chili, un éveil contrarié ?à l’occasion du référendum chilien du 25 octobre 2020.
Avec Pamela Varela et Carmen Castillo.

Centre Pompidou, 19 rue Beaubourg, 75004 Paris.


À Zürich, à Filmpodium, c’était au programme en mai 2020. On rattrape la Rétrospective Louise Brooks, avec des classiques, mais aussi des films très rares : The Show Off de Malcolm St. Clair (1926) et Lov’em or Leave’em de Frank Tuttle (1926).

Et ce soir, elle est avec W.C. Fields :

* À 18h00 : It’s the Old Army Game de A. Edward Sutherland (1926).
Avec André Desponds au piano et Samuel Messerli aux percussions.
Il ne semble pas que le film soit sortie en France, mais il a quand même un titre français : Un conte d’apothicaire.


 

On peut le voir intégralement en ligne.

C’est l’occasion de fréquenter la Louise Brooks Society.

Faites votre programme.

Filmpodium, Nüschelerstrasse 11, 8001 Zürich.


À Londres, au British Museum, : Arctic Culture and Climate (22 octobre 2020-21 février 2021).


 

British Museum, Great Russell St, Bloomsbury, London WC1B 3DG.



Mercredi 21 octobre 2020

 

Pierre Blondeau (1926-2020) est mort le 18 octobre 2020.

Dans la nébuleuse des cinéphiles historiques, son nom ne figure pas en haut de l’affiche.
Mais il est de ceux qui font partie de l’aristocratie du métier, avec un parcours classique à travers les univers de l’enseignement, de la politique et des arts.
Il fait partie de la liste des personnalités franc-comtoises établie par wikipédia.
Et il a l’honneur d’une entrée dans le Maitron.

À Pontarlier, au ciné-club Jacques-Becker, on pleure le Président d’honneur de l’association fondatrice. Certains se souviennent même de
la première séance, en décembre 1960, au cinéma Olympia. Depuis 1979, les séances ont lieu au théâtre Bernard-Blier.


 

Il faut dire qu’il était devenu une figure légendaire.
Lui et sa femme Simone, avec une "belle équipe" de militants, avaient fondé le ciné-club en 1960, affilié à la Fédération française des ciné-clubs, et avaient accueilli, au long des années, tout le gratin de la profession.
En 1966, le ciné-club inaugura les Rencontres Internationales de cinéma, en présence de Joseph Losey qui présenta l’ensemble de son œuvre. Les rétrospectives étaient devenues annuelles et se succédèrent, à Pontarlier, Théo Angelopoulos, Elia Kazan, Dino Risi, Volker Schlöndorff, Ettore Scola, Bertrand Tavernier, Robert Guediguian, Bernard Blier, Marcello Mastroianni, Serge Reggiani... C’est Simone Blondeau, morte en 2015, qui se chargeait du catalogue. Elle disait : "Avoir Mastroianni dans sa cuisine, c’est pas rien".


 

Et puis, Pierre Blondeau était devenu aveugle. Mais il gardait en mémoire toutes les images accumulées au long des années, et pouvait continuer à présenter les films.
Pour ceux qu’il ne connaissait pas, c’est Simone qui, pendant les projections, lui murmurait doucement à l’oreille une sorte d’audio-description.


 

Deux films leur ont été consacrés :

* Par les yeux de Simone de Marc Grün (2004).


 

* Les Yeux de Simone de Jean-Louis Porchet (2009), présenté au Festival de Locarno, le 8 août 2009.


 

Bonne lecture :

* Claude Carrez, Simone et Pierre Blondeau, les résistants francs-comtois du cinéma, Alter Editions, 2009.


 


À Busan (autrefois Pusan), commence le Festival international du film 2020 (BIFF), 25e édition (21-30 octobre 2020).


 

En vrai, mais sous contrôle strict, comme il se doit.
Tous les événements et rassemblements sont annulés, toutes les invitations internationales sont suspendues ainsi que les Open Talk, Meet the Guest et Talk to Talk. L’Asian Project Market et le Forum BIFF se tiennent en ligne. Et les Prix seront annoncés en ligne. Pendant le festival, une seule projection par film au lieu de 2 ou 3 d’habitude, avec jauge réduite, mesure de température, avec réservation en ligne obligatoire, etc.

Au programme, tout de même, 192 films venus de 68 pays, avec les sections habituelles : Gala, Icons, Window on Asian Cinema, New Currents, Korean Cinema Today, World Cinema, Flash Forward, Wide Angle, Open Cinema.

Et une section spéciale : Cannes 2020.

Ce soir, ouverture, sans cérémonie, avec un film de Cannes 2020 :

* À 20h00 : Septet : The Story of Hong Kong (Baat Bou Bun) de Hark Tsui, Johnnie To, Ringo Lam, Sammo Hung, Ann Hui, Patrick Tam, Yuen Wo Ping (2020).


 

Faites votre programme.

Busan Cinema Center (5 salles), 120 Suyeonggangbyeon-daero, U-dong, Haeundae-gu, Busan.


À Paris, c’est aujourd’hui, à 15h30, que le cinéma La Clef,
le dernier cinéma associatif de Paris, entré en résistance depuis sa fermeture dite "définitive" en avril 2018, occupé par l’association Home Cinéma et devenu La Clef revival, désormais bien visible, sera fixé sur la décision de son procès en appel.

Pour accompagner la décision, à la même heure :

* À 15h30 : Le fond de l’air est rouge de Chris Marker (1977).


 

La suite de la programmation est déjà en place. Faites votre programme.

On signe la pétition.

La Clef, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Nantes, le Musée des arts expose dehors et dedans :

Sur son parvis, c’est Vincent Mauger qui accueille :

* Étoiles du matin.


 

Le titre est sarcastique, l’œuvre est explicite.
Vincent Mauger dit vouloir évoquer Vénus, planète de l’amour en astrologie, corps céleste le plus brillant en astronomie, apparaissant la première soit à l’Ouest juste après le crépuscule, soit à l’Est peu avant l’aube, et, comme l’étoile polaire, indiquant la position et la direction aux voyageurs perdus.
L’étoile du matin (morgenstern), c’est aussi une épouvantable arme blanche du Moyen Âge.


 

Dans le musée, il faut ensuite entrer et voyager dans l’histoire artistique (sculpture, peinture, cinéma...), de Mesmer (1734-1815) à nos jours : Voyage au centre de l’hypnose (16 octobre 2020-31 janvier 2021).


 

Avec une installation immersive, qu’il ne faut pas manquer, de Tony Oursler.

Faites votre programme des visites, rencontres, conférences, et projections.

Musée des arts, 10 rue Georges-Clémenceau, 44000 Nantes.


À Nice, au Musée départemental des arts asiatiques (MAA) : Enfers et Fantômes d’Asie (1er août-30 novembre 2020).


 

Présentés en 2018 au Musée du quai Branly, ils sont tous descendus dans le Sud, les esprits de la forêt, les âmes errantes, les femmes-chat, les revenants mal intentionnés, les vampires sauteurs, les créatures non identifiables.


 

Musée des arts asiatiques, 405 promenade des Anglais, 06200 Nice.


À Paris, le Musée Cernuschi a rouvert après confinement et chantier de rénovation.
On s’échappe des idées noires du lockdown et de ses avatars, en continuant à voyager, malgré tout : Voyage sur la route du Kisokaidō. De Hiroshige à Kuniyoshi (16 octobre 2020-17 janvier 2021).


 

Au Japon, un réseau routier important a été mis en place à l’époque Tokugawa (1603-1868). Pour aller de Tokyo (anciennement Edo) à Kyoto, il y avait deux routes, le Tōkaidō le long de la côte (avec 53 étapes), et le Kisokaidō à travers la montagne (avec 69 étapes).

Entre 1835 et 1838, le Kisokaidō a fait l’objet d’une série d’estampes réalisées par Keisai Eisen (1790-1848), Utagawa Hiroshige (1797-1858), Utagawa Kunisada (1786-1865) et Utagawa Kuniyoshi (1797-1861).


 


 

Musée Cernuschi, 7 avenue Velasquez, 75008 Paris.


À Paris, à la Cité des sciences il y a des expositions permanentes.
Ne jamais se dire : "On a donc le temps".


 

On vient d’en inaugurer, le 18 septembre 2020, une nouvelle : Bio-inspirée. Une autre approche.
Avec la devise de Léonard de Vinci : Va prendre tes leçons dans la nature, c’est là qu’est notre futur.


 

Sur France Culture.

Bonnes lectures :

* Gauthier Chapelle & Kalina Raskin, éds., Bio-inspirée. Une autre approche, préfaces de Bruno Maquart, Philippe Mauguin et Antoine Petit, Paris, Cherche-Midi, 2020.


 

* Pablo Servigne, Raphaël Stevens & Gauthier Chapelle, Une autre fin du monde est possible, préface de Dominique Bourg, postface de Cyril Dion, Paris, Seuil, 2018.


 

* Pablo Servigne & Gauthier Chapelle, L’Entraide, l’autre loi de la jungle, Paris, Les liens qui libèrent, 2017.


 

Et, en vis-à-vis, en quasi symétrie du naturel, l’extrême artifice : Robots


 

Tout ce qu’on voudrait savoir sur ces machines qui vont, progressivement, remplacer nos chair, nos os, nos esprits et nos inconscients, sans jamais oser le demander, par superstition peut-être. C’est plus confortable de dénier la réalité en reléguant, dans les placards du cinéma, les inévitables intermédiaires, androïdes, cyborgs, et autres réplicants, tous soupçonnés d’être dépourvus de morale. Et quand on voit le niveau moral de l’humanité totalement vivante, en effet, il y a de quoi être effrayé, si ça peut-être pire, Mais ne nous égarons pas.


 

Tant qu’on y est, il faut aussi voir l’exposition temporaire prolongée "jusqu’à l’été 2021".
Les temps sont si incertains qu’aucune date n’est précisée.

* Espions.


 

Cité des sciences et de l’industrie, 30 avenue Corentin-Cariou, 75019 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Michel-Ange de Andreï Konchalovsky (2019).

* Pas en mon nom de Daniel Kupferstein (2019).

* Adieu Les Cons de Albert Dupontel (2020).

* Last Words de Jonathan Nossiter (2020).

* City Hall de Frederick Wiseman (2020).

* Peninsula de Sang-Ho Yeon (2020).

* Le Feu sacré de Éric Guéret (2020).
On note tout de suite, le dimanche 25 octobre à 18h00, à l’Espace Saint-Michel à Paris, la projection du film suivie d’un débat en sa présence, avec les Amis du Monde diplomatique.

La ressortie en version restaurée

* Le Sixième Sens (Manhunter) de Michael Mann (1986).



Samedi 17 octobre 2020

 

Le 5 octobre 1961, à Paris, est établi un couvre-feu spécial pour les Nord-Africains, ce couvre-feu ciblé est discriminatoire, raciste, anticonstitutionnel, dénoncé par la gauche et le centre. Papon le sait, qui présente le couvre-feu en euphémisme : "Il est conseillé de la façon la plus pressante aux travailleurs algériens de s’abstenir de circuler la nuit dans les rues de Paris et de la banlieue parisienne, et plus particulièrement entre 20h30 et 5h30 du matin."

Le 17 octobre 1961, à partir de 17h00, commence une manifestation pacifique, préparée en secret, hommes, femmes et enfants en habits du dimanche, silencieux et scrupuleusement désarmés, venus des bidonvilles des banlieues, défilent dans les grandes artères de la capitale, pour appeler au boycott.
Les cars et autobus de la police déboulent, rafflent les manifestants, les parquent au Parc des expositions, au stade Pierre-de-Coubertin, au Palais des sports. Forcément, il y a quelques blessés, dans les stades, dans les cars, dans les commissariats. Les sévices durent jusqu’au jusqu’au 20 octobre 2020, le Palais des sports devant être libéré pour accueillir Ray Charles.

Ray Charles au Palais des sports à Paris le 22 octobre 1961, c’est un beau concert.


 

Ce n’est que plus tard, quand on trouvera les cadavres flottant dans la Seine, qu’on soupçonnera qu’il y a eu un massacre, puis qu’on le dénoncera, sans pour autant en faire un crime d’État. Cf. Massacres à Paris. avec sa filmographie qui commence à avoir une sacrée épaisseur.

On rend hommage aux photographes qui ont témoigné : Élie Kagan (1928-1999) et Georges Azenstarck (1934-2020), qui vient de mourir le 2 septembre 2020

Aujourd’hui, la Ligue des droits de l’Homme appelle à un rassemblement, à 18h00 au Pont Saint-Michel à Paris, où a été apposée une plaque.

La vieille ARAC, l’Association républicaine des anciens combattants, des combattants pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’antifascisme et la paix, fondée en 1917, notamment par Henri Barbusse et Boris Souvarine, ça ne lui suffit pas, une plaque.

Elle demande la reconnaissance du crime par l’État.
En 2021, ça fera 60 ans, il serait temps.

Sur France Culture.

Bonnes lectures :

* Élie Kagan, Jean-Luc Einaudi & Thérèse Blondet-Bisch, 17 octobre 1961, Arles, Actes Sud, 2002.


 

* Georges Azenstarck & Gérard Mordillat, Les Rudiments du monde, Paris, Eden, 2002.


 


À Rome, a commencé la Festa del cinema 2020, 15e édition (15-25 octobre 2020).


 

La cérémonie d’ouverture a eu lieu jeudi 15 octobre 2020, au Teatro Palladium :

* Soul de Pete Docter (2020).


 

Au programme, une Rétrospective Satyajit Ray (1921-1992).

Ce soir, on a le choix :

* À 19h00 : Ricochet de Rodrigo Fiallega (2020).


 

* À 21h30 : Las mejores familias de Javier Fuentes-León (2020).


 

* À 21h30 : After Love de Aleem Khan (2020).


 

* À 22h30 : Été 85 de François Ozon (2020).


 

Faites votre programme.

Auditorium Parco della Musica, viale P. De Coubertin, 30 Roma, 00196.


À Paris, à la Film Gallery : Pulsed Memory Process /Inside the Screening Room,une expérience cinématographique proposée par Marc Plas. (16 octobre-26 novembre 2020).

Pour qui ne connaît pas Marc Plas :

* Saw Delight de Marc Plas

38_Saw Delight de Marc Plas from Re:Voir Video on Vimeo.


 

Ses films chez Light Cone.

Hier, le vernissage a accueilli Joris Guibert, Entartete Electronische et Sarah Brown.
Les prochains invités : Arno Bisselbach et Michel Cand, Kasper T. Toeplitz, Jean-Baptiste Favory, Matthieu Crimersmois, Dinah Bird, Jean-Philippe Renoult, Harold Schellinx, Mitsuaki Matsumoto, Antonio Quintana, Emmanuel Ferrand, Anthony Carcone, Hector Castells, Gisèle Pape, Claude Parle.

The Film Gallery, 43 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 17 au 23 octobre 2020.



Vendredi 16 octobre 2020

 

À Montpellier, le Festival du cinéma méditerranéen, Cinémed 2020, 42e édition, est maintenu (16-24 octobre 2020).


 

L’histoire du festival est exemplaire : Au départ, en 1979, le festival se consacrait au cinéma italien, il s’est épanoui en cinéma méditerranéen, il est devenu international et compétitif en 1989, a ajouté un section documentaire en 2001...

Au programme 2020, outre les sections traditionnelles de tous les festivals, les avant premières, les compétitions officielles (longs et courts), la sélection officielle documentaires les rencontres :

* L’invitée d’honneur Emmanuelle Béart.

* La fête à Fellini.

* La section Occitanie.


 

Ce soir, ouverture au Corum :

* À 20h30 : L’Homme qui a vendu sa peau (The Man Who Sold His Skin) de Kaouther Ben Hania (2020).
En sa présence avec Yahya Mahayni.


 

Faites votre programme.

Cinémed, 78 avenue du Pirée, 34000 Montpellier.
Corum-Opéra Berlioz, place Charles de Gaulle, 34000 Montpellier.


À Paris, à la Cinémathèque, c’est l’ouverture de la Semaine de la critique 2020, Hors les murs (16-18 octobre 2020).

Ce soir :

* À 20h00 : La Terre des hommes de Naël Marandin (2019).
En présence de l’équipe du film.


 

Faites votre programme.
Attention, pour la suite du programme, vérifiez les horaires, qui ont été changés en raison du couvre-feu.

Cinémathèque française , 51 rue de Bercy 75012 Paris.


Partout en France, dans des centaines de villes et dans le réseau culturel à l’étranger,
c’est la Fête du cinéma d’animation 2020, 19e édition, coordonnée par l’Association française du cinéma d’animation (AFCA) (14-31 octobre 2020).


 

* On y décerne le Prix Émile-Reynaud.

* Les films en ligne grâce à Arte.


 

AFCA, 18 passage du Chantier, escalier B, 75012 Paris.


À Paris, le MAHJ,a ouvert la nouvelle exposition : Pierre Dac. Du côté d’ailleurs (15 octobre 2020-28 février 2021).


 

C’est la première exposition, riche de plus de 250 documents inédits, qui soit consacrée à Pierre Dac (1893-1975), cet homme extraordinaire, résistant, humoriste, président potentiel, copain de Francis-Blanche (1921-1974).


 


 

* Un cadeau de l’INA, Pierre Dac est contre l’épidémie :


 

* Un succès radiophonique, un feuilleton : Signé Furax de Pierre Dac & Francis Blanche (1951-1952).

* Un échec commercial, le film visible intégralement : Signé Furax de Marc Simenon (1981).


 

* Sur France Culture.

Bonne lecture :

* Anne Hélène Hoog & Jacques Pessis, éds., Pierre Dac. Du côté d’ailleurs, Paris, MAHJ/Gallimard, 2020.


 

MAHJ, Hôtel de Saint-Aignan, 71 rue du Temple, 75003 Paris.


À Lyon, aux Confluences, on s’évade en paradis perdus.


 

* Makay, un refuge en terre malgache (16 octobre-22 août 2021).


 

* Une Afrique en couleurs (16 octobre-22 août 2021).


 

Musée des Confluences, 86 quai Perrache, 69002 Lyon.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 



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