Journal de Abla (septembre 2020) II
16-30 septembre 2020
publié le mercredi 30 septembre 2020


 

SEPTEMBRE 2020

(16-30 septembre 2020)
 



Mercredi 30 septembre 2020

 

À Dinard, le Festival du film britannique, 31e édition, qui devait commencer aujourd’hui, a été annulé.


 

À Lille, Ciné-Comédie 2020, 3e édition, va quand même avoir lieu, avec toutes les "précautions d"usage" ressassées depuis des mois (30 septembre-4 octobre 2020).


 

Les dites précautions sont insupportables, les injonctions sont imbittables dans leurs contradictions et leur illogisme, si chacun se pense intelligent et responsable quand convenablement informé ce qui n’est pas le cas, les larges masses, elles, sont supposées être crétines, tout ça nous plombe le moral, bref ces temps derniers, on ne rigole pas tous les jours, et voilà donc un festival bienvenu.


 

Hier, on a eu la chance, en préliminaire, de voir Un air de famille de Cédric Klapisch (1996).


 

Au programme :

* Les invités d’honneur : Agnès Jaoui et Jean-Paul Rappeneau.

* Des hommages à Yves Robert, Robert Lamoureux et à Bourvil, avec un exposition en partenariat avec l’INA (12 septembre-4 octobre 2020).


 

Et, outre les avant-premières, et les introuvables :

* Un focus sur La comédie américaine des années 1980.
Avec, demain, une soirée 40ème anniversaire des Blues Brothers, une des meilleures thérapies qu’on connaisse contre le blues d’automne et de covid.


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture :

* À 19h30 : C’est la vie de Julien Rambaldi (2020)
En présence de l’équipe du film.


 

Faites votre programme.

UGC Ciné Cité, 40 rue de Béthune, 59000 Lille.


À Paris, à la Cinémathèque, commence une Rétrospective Luis Buñuel (30 septembre-1er novembre 2020).

Ce soir :

* À 20h00 : Un chien andalou (1929) ; L’Âge d’or(1930) ; Terre sans pain (Las Hurdes, 1933).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Rennes, le festival international de films fantastiques, étranges et insolites Court Métrange fait œuvre de résistance, se transforme en (Très) Court Métrange et il passe en "screaming", avec la plate-forme Shadowz (30 septembre-11 octobre 2020).


 

Un peu de plein air, quand même et des expositions.

Faites votre programme.

Court Métrange 32 rue de la Marbaudais, 35700 Rennes.


Les sorties sur les grands écrans

* La femme qui s’est enfuie (Domangchin yeoja) de Hong Sang-Soo (2019).

* Autonomes de François Bégaudeau (2019).

* À cœur battant de Keren Ben Rafael (2019).
Ne pas confondre surtout avec À cœur battant de Laurent Caujat (2019) ni avec quelques séries ou autres films au même titre au long des années.

* Mon cousin de Jan Kounen (2020).

* Josep de Aurel (2020).

* Un pays qui se tient sage de David Dufresne (2020).

* Billie de James Erskine (2020).

Les ressorties en versions restaurées

* Quatre films de Ida Lupino : Faire face (Never Fear, 1949) ; Avant de t’aimer (Not Wanted, 1949) ; Bigamie (The Bigamist, 1953) ; Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker, 1953)

* Jours d’amour (Giorni d’amore) de Giuseppe De Santis (1954).

* Nazarin de Luis Buñuel (1958).

* Les Trois Jours du condor (Three Days of the Condor) de Sydney Pollack (1975).



Mardi 29 septembre 2020

 

Bon anniversaire, Amelie ! 7 ans aujourd’hui.

On dit que c’est l’âge de raison.
Mais ne sois pas raisonnable trop vite !

* Every Star de Yawen Zheng (2015).

Every Star_Yawen Zheng from Yawen Zheng on Vimeo.


 


À Châlons-en-Champagne, commence le festival international de cinéma War on Screen, 8e édition (29 septembre-4 octobre 2020).


 

Ce festival unique au monde, thématique, a été imaginé en 2013, juste avant les grandes commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale à partir de 2014.
Depuis, il s’est enrichi et a prospéré.

Cette année, des jurys sélect et deux invités d’honneur : Danièle Thompson et Michel Hazanavicius.

Au programme, outre la compétition longs métrages, et la compétition courts métrages, quatre sections importantes :

* Climat : vers de nouveaux conflits.

* L’enfant et la guerre.

* Médecins dans la guerre, médecine de guerre.

* Prévenir les guerres. Diplomatie internationale : idéaux et réalité.

Aujourd’hui, ça commence tôt, avec l’urgence, la question du climat.

* À 9h00 : Le Transperceneige (Snowpiercer) de Bong Joon Ho (2013).


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture, à partir de 18h00 avec :

* À 20h00 : Des hommes de Lucas Belvaux (2020).
En présence de Lucas Belvaux, Félix Kysyl et David Frenkel.


 

Faites votre programme.

War on screen, 5 rue des Fripiers, 51000 Châlons-en-Champagne.


À Genève, le Musée d’ethnographie, a rouvert le 21 mai 2020, avec l’exposition permanente Les archives de la diversité humaine


 

La grande exposition temporaire d’automne vient de commencer.


 

* Jean Dubuffet, un barbare en Europe (8 septembre 2020-28 février 2021).

300 œuvres issues des plus grandes collections françaises et européennes, organisée avec le concours de la Fondation Dubuffet en collaboration avec la Collection de l’Art Brut de Lausanne, en coproduction avec le Mucem de Marseille et l’IVAM de Valencia.


 

MEG, boulevard Carl-Vogt 67, 1205 Genève.


À Paris, à la Fondation Henri-Cartier-Bresson, les nouvelles expositions ont commencé, accompagnées de riches ouvrages.

* Gregory Halpern. Soleil cou coupé (8 septembre-18 octobre 2020).


 

* Sergio Larrain. Londres (8 septembre-18 octobre 2020).


 

Bonnes lectures :

* Gregory Halpern, Let the Sun Beheaded Be, photographies de Gregory Halpern, texte de Clément Chéroux, conversation de Gregory Halpern avec Stanley Wolukau-Wanambwa, New York, Aperture, 2020.


 

* Sergio Larrain, Londres, 1959, photographies de Sergio Larrain, textes de Agnès Sire et Roberto Bolaño, Paris, Atelier EXB, 2020.


 

FHCB, 79 rue des Archives, 75003 Paris.



Lundi 28 septembre 2020

 

Notre ami et collaborateur Bernard Chardère a eu 90 ans, lundi dernier, le 21 septembre 2020.

Jeune Cinéma consacre un numéro hors série à tous ses textes publiés dans Jeune Cinéma depuis 1964.


 

Pour se le procurer, s’adresser à Jeune Cinéma.


À Biarritz, commence le Festival Amérique latine, 29e édition (28 septembre-4 octobre 2020).


 

Au programme 2020 :

* Un focus : Latinos in the USA.

* Trois compétitions, fictions, documentaires, courts métrages.

Des fictions :


 

Des documentaires :


 

* Et des jurys qui attribuent des vrais prix, dotés financièrement.

Ce soir, cérémonie d’ouverture :

* À 19h30 : Lina de Lima de María Paz González (2019).


 

Et au village, de la musique avec DJ Armando, et SopaLoca.


 

On note tout de suite la rencontre de demain, mardi 29 septembre 2020, organisée par Olivier Compagnon et l’IHEAL, au Casino municipal :

* À 10h00 : Un impérialisme séducteur  ? L’Amérique latine et les États-Unis.
Avec Virginie Baby-Collin, Juliette Dumont, Jean Mendelson, Stéphane Witkowski.

* À 13h45 : Ceux d’en face de Franck Beyer (2009).

CEUX D'EN FACE - Bande annonce from LES FILMS DE L'AUTRE CÔTÉ on Vimeo.


 

Faites votre programme.

Festival de Biarritz Amérique latine, villa Natacha, 110 rue d’Espagne, 64200 Biarritz.


À Londres, au British Museum, qui a rouvert le 27 août 2020, présente une nouvelle exposition.


 

* Tantra : Enlightenment to Revolution (24 septembre 2020-24 janvier 2021).


 

The British Museum, Great Russell Street, London WC1B 3DG.


À New York, le Whitney a rouvert depuis le 3 septembre 2020, après 6 mois de lockdown et toutes les expositions interrrompues ont été prolongées.

* Order and Ornament:Roy Lichtenstein’s Entablatures (27 septembre 2019-16 novembre 2020).


 

Roy Lichtenstein (1923-1997), c’est pas seulement le pop art et la BD.
C’est aussi tout un travail d’observation, de réflexion et de récupération de l’architecture. Dessins, collages, gravures, photographies, croquis, inspirés par les façades des rues américaines, constituent dans les années 1970, une série, Entablatures, jamais exposée.


 


 

Whitney Museum, 99 Gansevoort Street, New York, NY 10014.


Des nouvelles de Bob Dylan.

On se souvient de son émission radiophonique hebdomadaire mythique Theme Time Radio Hour (2006-2009).


 

En 2018, Dylan a commencé à s’occuper de whisky, et à fabriquer le sien qu’il a appelé Heaven’s Door.


 

Il n’allait pas en faire une publicité classique : "Now, I’m not going to pull your coat too much about it, because me telling you how good it is, is like trying to tickle yourself. It just doesn’t work. You have to taste it, then it speaks for itself. But, we all thought it might be a good idea to do an episode of Theme Time all about those various amber intoxicants."


 

Il a préféré le faire par l’intermédiaire d’un nouvel épisode de son émission.
Donc, voici Theme Time Radio Hour le retour (101e épisode) à la gloire de Heaven’s Door, ce qui change des thèmes précédents, les voitures, le baseball, la météo...


 



Samedi 26 septembre 2020

 

La Terre, objectivement, n’est pas une sphère si grande que ça (diamètre équatorial : 12 756,28 km). Au long des siècles, les antipodes, au moins dans les esprits, se sont rapprochés, grandeur des explorateurs, cupidité des colonisateurs, progrès des communications.
Mais quelques archipels sont longtemps restés lointains, abandonnés ou protégés selon le point de vue. Les "territoires d’outre-mer", euphémisme de colonie, portaient bien leur nom, ils appartenaient à un au-delà.


 

La Nouvelle-Calédonie, récupérée par la France en 1853 pour faire bonne figure face aux Néerlandais et aux Britanniques, fut longtemps tranquille, et l’exploitation de son sous-sol au profit de quelques familles sembla longtemps légitime. Une petite révolte kanake en 1878, une autre en 1917, réprimées comme il convient, et tout rentra dans l’ordre, le pillage du nickel put se déployer. En 1946, les population locales obtinrent leurs droits civiques.


 

Après Mai 68, les étudiants revenaient au pays, de nouvelles figures émergeaient au sein de l’Union calédonienne, la conscience des inégalité progressait, de nouvelles organisations des Kanaks apparaissaient. Entre 1984 et 1988, il y eut quelques "événements", qui ressemblaient pas mal à une guerre civile, ça parvint jusqu’à nos terres civilisées, et la prise d’otages d’Ouvéa, en 1988, puis l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou (1936-1989) s’invitèrent dans les médias, donc dans la vie politique de la métropole.

Deux films ont raconté la période :

* Les Médiateurs du Pacifique de Charles Belmont (1996).


 

* L’Ordre et la Morale de Mathieu Kassovitz (2011).


 

Aujourd’hui, il y a une nouvelle actualité du bout du monde, qui s’insère dans une vision plus générale qui progresse, celle du "monde d’après". Après un premier référendum sur l’indépendance le 13 septembre 1987, boycotté par les Kanaks, et un deuxième le 4 novembre 2018 où la réponse a été non, il est devenu clair qu’une question sur "l’indépendance" est un piège.


 

Un nouveau film raconte autre chose.
Tout en se situant au cœur des débats sur la décolonisation et le racisme, avec les indépendantistes "coutumiers" qui demandent l’application de la coutume comme système social à la place de l’appareil colonial, il pose la question désormais cruciale d’une forme de vie contre une autre, avec pour modèle la ZAD de Notre-Dame des Landes. "Le monde est une Zone à Défendre" est un des slogans coutumiers Kanak.
La lutte du peuple kanak est devenue une lutte d’intérêt mondial.

* Nation.s de Florent Tillon & Hélène Magne (2020).

Le trailer :

NATION.S - BANDE ANNONCE from florent tillon on Vimeo.


 

Le film a fait l’objet d’un net refus de la Commission de soutien à la création du CNC, des commissions de la région Nouvelle Aquitaine et d’autocensure de la part des milieux de la production documentaire française. Cf. Médiapart.

Le 4 octobre 2020 va avoir lieu un troisième référendum.
Les réalisateurs ont donc décidé d’accompagner l’événement en diffusant leur film autrement, en tournées pendant les mois de septembre et d’octobre 2020.
Et il est accessible gratuitement sur le Net du 25 septembre au 10 octobre 2020.

Rappel :

* Détroit, ville sauvage de Florent Tillon (2010).


 

* Messa Guerrillera de Florent Tillon & Hélène Magne (2017).

Messa Guerrillera - ZAD [Florent Tillon, 2017] from Mal Ana on Vimeo.


 

Bonnes lectures sur Lundi Matin :

* "Le noir vote blanc. La Kanaky est une Zone À Défendre", in Lundimatin #151, du 25 juin 2018.

* "Sur le Mouvement des groupes révolutionnaires koutumiers kanak (MGRK)", in Lundimatin #163, du 30 octobre 2018.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 26 septembre au 2 octobre 2020



Vendredi 25 septembre 2020

 

À Orléans, commence le festival de films LGBT, D’un bord à l’autre, 11e édition (25-27 septembre 2020).


 

Ce soir, ouverture :

* À 19h30 : Séance de courts métrages : Are you hungry ? de Teemu Niukkanen (2019) ; The Love Letter de Atara Frish (2018) ; My Own Wings de Katia Repina & Carla Moral (2016) ; O órfăo de Carolina Markowicz (2018) ; L’albero rosso de Paul Rowley (2018) ; Etage X de Francy Fabritz (2016).

The Orphan / O Órfão from carolina markowicz on Vimeo.


 

Faites votre programme.

Cinéma les Carmes, 7 rue des Carmes, 45000 Orléans.


À Paris, à la Maison de la culture du Japon (MCJP), deux jours de cinéma taïwanais : Filmosa 2020, 3e édition (25-26 septembre 2020).


 

Ce soir :

* À 19h30 : Shonenko de Liang-Yin Kuo (2006).


 

Faites votre programme.

MCJP, 101 bis quai Branly, 75015 Paris.


À Paris, les centres et les instituts culturels étrangers sont à la fête avec la Semaine des cultures étrangères 2020, 19e édition, qui commence aujourd’hui, organisée par le FICEP. (25 septembre-4 octobre 2020).

Expositions, rencontres, tables rondes, cinéma, BD, et aussi des webinaires (on a enfin compris ce que c’était).
Tout est passionnant, et c’est une belle occasion d’aller voir du pays, alors que les frontières sont fermées. Mais on a envie de retenir plus spécialement :

* L’Institut culturel italien.
Avec une exposition Gramsci. Les Cahiers de prison et la France (23 septembre-15 octobre 2020).
Un colloque était prévu, mais il a été annulé.


 


 

On note tout de suite aussi, le 28 septembre 2020, à 19h00 :

* Nel mondo grande e terribile de Daniele Maggioni, Laura Perini & Maria Grazia Perria (2017).


 

Institut culturel italien, 50 rue de Varenne, 75007 Paris.

* Le Centre culturel coréen.
Avec l’exposition collective Real DMZ Project. Negociating Borders (11 septembre-6 novembre 2020).


 

Et son cycle Les grands films du cinéma coréen. devenu online.


 

Centre culturel coréen, 20 rue la Boétie, 75008 Paris.

* Le Goethe Institut.
Avec l’exposition Decode dress code (17 septembre-1er novembre 2020).


 

Goethe Institut Paris, 17 avenue d’Iéna, 75016 Paris.

Faites votre programme.


À Paris, intégré à la Semaine du FICEP, au Centre Wallonie-Bruxelles, commence festival pluridisciplinaire Francophonie métissée 2020 (FMM), 29e édition (24 septembre-9 octobre 2020).
Exposition, performance, danse, littérature, théâtre, et cinéma.

Le festival intègre la Quinzaine du cinéma francophone, une sélection de films en provenance de onze pays, un focus dédié à la Tunisie (25 septembre-6 octobre 2020).

Au programme, un hommage à Marion Hänsel (1949-2020) avec deux de ses films, demain, samedi 26 septembre 2020, à 17h30 : Si le vent soulève les sables (2006) et à 20h00 : La Tendresse (2013).


 

Ce soir, ouverture avec le même film qu’à Reykjavik, mais c’est plus près :

* À 20h00 : Slalom de Charlène Favier (2019).


 

Faites votre programme.

CWB, 127-129 rue Saint-Martin, 75004 Paris.


À Paris, ACID annulé à Cannes 2020, s’épanouit "hors les murs" et, après Nantes, ce soir, c’est au Louxor (25-29 septembre 2020).


 

Les neuf films programmés par les cinéastes de l’association, sont projetés en avant-premières publiques exceptionnelles, en présence des équipes des films.
Suivront Lyon, Marseille, Porto Vecchio, Montreuil, Malakoff...


 

Ce soir :

* À 20h00 : The Last Hillbilly de Diane Sara Bouzgarrou & Thomas Jenkoe (2020).


 

Louxor, 170 boulevard de Magenta, 75010 Paris.


À Paris, au Grands Voisins, ce sont les trois derniers jours publics.


 

Deux soirées, historiques, ce soir Camping, et demain Comment se dire adieu.


 


 

Après 1780 jours ensemble, ça va être dur. Mais c’est inéluctable, le 30 septembre 2020, les occupants auront quitté leurs locaux et rendu leurs clés.

On se souvient des débuts avec La Cité rêvée de Bastien Simon (2020).


 

La foire aux questions.

Les Grands Voisins, ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, 74, avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.



Jeudi 24 septembre 2020

 

Juliette Gréco (1927-2020) est morte hier, le 23 septembre 2020.

Muse de, interprète de, amie de, égérie de, épouse ou amante de, appartenant à une des grandes époques de transition du patriarcat, elle n’avait aucune chance d’échapper à son image de femme.

Elle avait pourtant une sacrée personnalité, de fortes convictions, de la chance, une aura, une voix, et de grands talents. Elle aura d’ailleurs échappé à un destin convenu.


 

Dans les mémoires, c’est la chanteuse qui prime, sa voix, son corps sur scène.


 

C’est ensuite son quartier parisien.


 

Mais elle fut aussi une comédienne. On se souvient de son premier grand rôle :

* Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville (1953).


 

Et aussi sa plus célèbre apparition :

* Belphégor ou le Fantôme du Louvre de Claude Barma (1965).


 

Chanteuse et actrice.
L’histoire n’oubliera ni l’une ni l’autre, rares sont les humaines qui, à elles seules, symbolisent toute une époque.

Bonnes lectures :

* Juliette Gréco, Jujube, préface de Josyane Savigneau, Paris, Stock, 1982.


 

* Juliette Gréco, Je suis faite comme ça, Paris, Éditions Flammarion, 2012.


 


À Zürich, commence le Festival du film 2020 (ZFF), 16e édition (24 septembre-4 octobre 2020).


 

165 films qui représentent 47 pays, dont 23 premières mondiales, et plus de la moitié des films sélectionnés dans les sections compétitives sont les œuvres de réalisatrices femmes.
Cette année, le festival célébre le cinéma français au sein de sa section New World Views.

Ce soir, gala d’ouverture avec :

* Wanda, Mein Wunder (My Wonderful Wanda) de Bettina Oberli (2020).
En sa présence avec l’équipe du film.


 

Faites votre programme.

ZFF, Sechseläutenplatz, 8001 Zürich.


À Hambourg, commence le Filmfest Hamburg 2020, 28e édition (24 septembre-3 octobre 2020).


 

Dans toute les cinémas de toute la ville, 140 longs métrages et documentaires nationaux et internationaux, en premières mondiales, répartie en 10 sections.

Ce soir, ouverture au Cinemaxx 1 :

* Enfant Terrible de Oskar Roehler (2020).


 

Faites votre programme.

Filmfest Hamburg, Mönckebergstraße 18, D-20095 Hamburg.


À Reykjavik, commence le RIFF 2020, 17e édition (24 septembre-4 octobre 2020).


 

Cette année, Focus sur le cinéma européen, avec A Glimpse of Iceland in EFA.
Parmi les sections, on sélectionne, outre New Visions, et Open Seas :

* A Different Tomorrow.

* Arctic and Beyond.

* Sámi Program.

Ce soir, deux films d’ouverture :

* À 20h00 : Slalom de Charlène Favier (2019).


 

* À 22h00  : Peninsula de Yeon Sang-ho (2020).


 

Et, prudemment, le RIFF at home.

RIFF, Tryggvagata 17, 2nd floor, 101 Reykjavík.


C’est à Marseille que, cette année, s’inaugure la fête du documentaire de la SCAM,
Les Étoiles du Documentaire Marseille (24-27 septembre 2020).

Avec des films, des débats des rencontres en entrée libre, ces journées récompensent chaque année 30 films documentaires choisis parmi les 500 inscrits au répertoire de la SCAM. Paris, Rennes, peut-être Strabourg ou Nantes comme en 2019, notamment devraient suivre.

On retrouvera la manifestation à Paris, au Forum des images (6-8 novembre 2020).


 

Ce soir, ouverture :

* À 19h00 : N’en parle pas, c’est un secret de Fanny Fontan (2017).


 

Faites votre programme.

Vidéodrome, 49 cours Julien, 13006 Marseille.



Mercredi 23 septembre 2020

 

Bon anniversaire Mickey Rooney (1920-2014), cent ans aujourd’hui.


 

On sait gré à ce lutin hollywoodien exceptionnel (près de 350 films au compteur), de ne jamais s’être départi de son énergie phénoménale.


 


 

Dans les bons comme dans les mauvais jours, tout au long des âges de sa vie.


 


 


 


À Paris, à l’Agora, avec l’association Navajo France, devant l’urgence climatique qui se précise, et dans le cadre d’une prise de conscience qui se généralise, on se tourne vers la sagesse traditionnelle. La table rase est absurde, il ne faut couper aucun pont, il faut en construire d’autres. Ce "progrès" que l’humanité a toujours idolâtré et si souvent maltraité, il ne peut exister ni déraciné et hors-sol, ni sans généalogie


 


 

Ce soir :

* À 19h30 : Le Chant qui Guérit la Terre (Navajo Songline) de Bruno Vienne. (2019).
En présence de Lorenza Garcia.
Projection suivi d’une conférence-débat.


 

L’Agora, 64 rue du Père-Corentin, 75014 Paris.


À Paris, à la BPI, commence le festival de jeux vidéos, Press Art 2020, 8ème édition (23-28 septembre 2020).

Cette année : le Post-Apocalyptique, avec des jeux, des rencontres, des ateliers, des démonstrations et des performances.


 

Aujourd’hui :

* À 16h00 : Survivre seul ? Quelle drôle d’idée !
Atelier en entrée libre.

* À 18h00 : Création d’escape game
Atelier en 2 sessions, aujourd’hui et demain.

Faites votre programme.

Salon Jeux Vidéo, Bibliothèque publique d’information, Niveau 1, rue Beaubourg, 75004 Paris.


À Paris, au Musée du Luxembourg : Man Ray et la mode (23 septembre 2020-17 janvier 2021).


 

Avec une présentation de Man Ray (1890-1976).

Et pendant ce temps, sa tombe (avec Juliet), au cimetière du Montparnasse, qui a été profanée le 27 mars 2019, on ne sait par qui et on ne sait pourquoi, honorée de temps en temps par quelques anonymes fidèles, n’a toujours pas été restaurée.


 


 


 


 

Sur France Culture.

Musée national du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, 75006 Paris.


À Paris, la Fondation Vuitton rouvre aujourd’hui avec une exposition qui était prévue au printemps : Cindy Sherman (23 septembre 2020-3 janvier 2021).


 

170 œuvres de l’artiste (1975-2020) - soit plus de 300 images d’elle-même, dans une scénographie conçue en étroite collaboration avec Cindy Sherman elle-même et articulées par séries (Untitled film stills, Rear Screen Projections, Fashion, History Portraits, Disasters, Headshots, Clowns, Society Portraits, Murals, Flappers...).

À l’occasion de cette rétrospective de son œuvre, elle a invité une vingtaine d’artistes autour du thème du portrait, notamment Louise Bourgeois, Christian Boltanski, Clément Cogitore, Andy Warhol, Marina Abramović, Damien Hirst... : Crossing Views.

Avec un beau catalogue :

* Marie-Laure Bernadac éd., Cindy Sherman. Une rétrospective (1975-2020), Paris, Hazan, 2020.


 

Fondation Louis-Vuitton, 8 avenue du Mahatma-Gandhi, 75016 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Léo, Loulou, Jeanne et les autres de Ellénore Loehr (2018).

* Blackbird de Roger Michell (2019).

* Pierre Cardin (House of Cardin) de P. David Ebersole & Todd Hughes (2019).

* Les Apparences de Marc Fitoussi (2019).

* Sing Me A Song de Thomas Balmès (2019).

* Fin de siècle (Fin de siglo) de Lucio Castro (2019).

* Ailleurs (Away) de Gints Zilbalodis (2019).

* Ondine de Christian Petzold (2020).

Les ressorties en versions restaurées

* Il Maestro di Vigevano de Elio Petri (1963).

* Le Territoire des autres de François Bel, Gérard Vienne, Michel Fano & Jacqueline Lecompte (1970).



Mardi 22 septembre 2020

 

Michael Lonsdale (1931-2020) est mort hier, 21 septembre 2020.


 

Michael Lonsdale est parti (2014) ©Nicolas Villodre.

Sa mort fait la Une de tous les médias de Variety au Courrier Picard, en passant par Dominicains TV.
Il n’était pas bankable, c’était un grand acteur de théâtre, plus proche de Claude Régy que de Jean-Pierre Mocky, et, malgré l’exigence, l’immensité et la profondeur de sa carrière au cinéma, des récompenses de la profession, il n’en a guère reçues, à part un César pour un second rôle en 2011, à 80 ans, pour Des Hommes et des dieux de Xavier Beauvois (2010).


 

C’est pourquoi cette soudaine hyper notoriété est réconfortante.
Elle prouve qu’il n’était pas seulement connu et respecté par les happy few avec capital culturel élevé, mais aussi du grand public, capable de reconnaître les vrais aristocrates.


 

Jeune Cinéma l’avait rencontré et lui avait consacré 12 pages dans son n° 211 de novembre-décembre 1991 - il avait alors 60 ans -, où il figurait à côté de Sartre.


 

C’est l’occasion de le voir et de l’écouter dans les films de Jean-Daniel Pollet, dont les films viennent de ressortir en versions restaurées.

Sur France Culture.


À Montpellier, commence aujourd’hui le road-show du festival de la création vidéaste sur Youtube, Frames Festival, 5e édition qui maintient sa tournée (22 septembre-25 octobre 2020).


 

Aujourd’hui :

*À 16h00 : Science de Comptoir.
*À 17h30 : Une bière et Jivay.


 

Ensuite, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Paris, et arrivée en beauté à Avignon, sa ville natale, les 24 et 25 octobre 2020.

L’intégralité des conférences, projections et rencontres réalisées sont diffusées en live sur la chaîne Youtube de Frames Festival.

Faites votre programme.

Château de Flaugergues, 1744, avenue Albert-Einstein, Quartier Millénaire, 34000 Montpellier.


À Paris, au Musée d’art moderne, ont ouvert les expositions d’automne (18 septembre 2020-10 janvier 2021).

* Sarah Moon. PasséPrésent


 

* Hubert Duprat.


 

Et surtout :

* Victor Brauner, je suis le rêve, je suis l’inspiration.


 

La dernière rétrospective Brauner remonte à 1972, cette monographie 2020 regroupe plus d’une centaine d’œuvres, peintures et dessins, dont certaines montrées en France pour la première fois. L’exposition s’organise entre 7 sections : Une jeunesse roumaine (1920-1925) ; Paris, la rencontre avec l’univers surréaliste (1925-1932) ; L’aventure surréaliste (1933-1939) ; Les "frontières noires" de la guerre (1939-1945) ; Autour du Congloméros (1941-1945) ; Après la guerre (1946-1948) ; Au-delà du surréalisme (1949-1966).

Les collections du MAM sont en ligne.

MAM, 11 avenue du Président-Wilson, 75016 Paris.


À Humlebæk, à 1 heure de Copenhague, au musée d’art moderne Louisiana, honneur aux femmes : Fantastike Kwinder (25 juillet-8 novembre 2020)
Le musée présente 260 œuvres de 34 artistes du monde entier.


 

Longtemps réléguées au second plan du paysage, les femmes surréalistes sont quand même assez connues : Meret Oppenheim, Claude Cahun, Louise Bourgeois, Leonor Fini, Leonora Carrington, Dora Maar, Lee Miller, Kay Sage, Maya Deren ou Frida Kahlo.


 


 

Mais certaines demeurent à découvrir, comme Bridget Tichenor (1917-1990) ou Jane Graverol (1907-1984).


 


 

Louisiana Museum, Gl Strandvej 13, 3050 Humlebæk.


Les textes en prose des Champs magnétiques, écrits au printemps 1919 par André Breton (1896-1966) et Philippe Soupault (1897-1990) ont été publié en mai 1920.

Breton considérait que c’était la première œuvre purement surréaliste avec des applications systématiques de l’écriture automatique. Alors si on veut fêter le centenaire du Surréalisme, c’est cette année.

Bonnes lectures :

* Patrice Trigano, L’Amour égorgé. René Crevel, Paris, Éditions Maurice Nadeau, 2020.


 

* André Breton & Philippe Soupault, Les Champs magnétiques, illustrations de Francis Picabia, Paris, Au Sans Pareil, 1920.


 

Bon, évidemment, le commun des mortels peut aussi se les procurer en version moderne plus accessible.

* André Breton & Philippe Soupault, Les Champs magnétiques, suivi de S’il vous plaît et de Vous m’oublierez, préface de Philippe Audoin, Paris, Gallimard, 1968.


 



Lundi 21 septembre 2020

 

Bon anniversaire à Bernard Chardère, 90 ans aujourd’hui.

À paraître, la semaine prochaine, tous ses textes publiés dans Jeune Cinéma depuis 1964.


 



Samedi 19 septembre 2020

 

À Beauvais, et dans les Hauts de France (Amiens, Creil, Noyon, Clermont, Méru, Chalon-sur-Saône, Douchy-les-Mines) commencent les Photaumnales 2020, 17e édition (19 septembre 2020-3 janvier 2021).
Cette année, on décline le thème Flux : Une société en mouvement, Le discret et le continu, Passages, Azimut, etc.


 

Aujourd’hui, premières ouvertures :

* À 10h00, à Beauvais, au Quadrilatère : Flux, une société en mouvement et Flux, le discret et le continu.


 


 

* À 12h30, à Douchy-les-Mines, au CRP : Flux, une société en mouvement.


 


 

Tous les vernissages.
Toutes informations.

Faites votre programme.

Photaumnales, Maison Diaphane, 16, rue de Paris, 60600 Clermont-de-l’Oise.
Le Quadrilatère, 22 rue Saint-Pierre, 60000 Beauvais.
CRP (Centre régional de la photographie Hauts-de-France), place des Nations, 59282 Douchy-les-Mines.


À Liverpool, à la Tate, à la suite de la Tate Britain, à Londres l’année dernière, hommage à un photographe légendaire et à ses 60 ans de carrière : Don McCullin (16 septembre 2020-9 mai 2021)


 

Né en 1935, Don McCullin a consacré sa vie à la misère du monde et aux guerres.
On peut se procurer le coffret Irreconcilable Truths sur son site.


 

Tate Liverpool, Royal Albert Dock Liverpool, Liverpool L3 4BB.


Ce week-end, ont lieu les très officielles Journées européennes du patrimoine 2020, 37e édition, en mode un peu rétréci, avec une vidéo grandiloquente - attention, respect hein, bande d’insolents incultes ! - et une affiche assez faiblarde (19-20 septembre 2020).


 

C’est une occasion de découvrir gratuitement les lieux du pouvoir - qui nous appartiennent, à nous le peuple -, et de s’en imprégner pour mieux en comprendre les enjeux.
Ou aussi - plutôt - des lieux qu’on n’a pas encore investis, pour y retourner plus tard à l’occasion de leurs programmations.


 

Quelques suggestions :

* Avec la Cinémathèque de Bretagne, qui se déploie à Brest, à Rennes, à Nantes...

* À Paris, au Centre culturel irlandais, au Musée des arts et métiers,
au Palais de la Porte dorée, à la Cinémathèque, à La Villette, à l’IMA...

* À Lyon, au Musée des Confluences,

Faites votre programme.


Et si on n’a pas envie de bouger, la Gaité lyrique nous nourrit avec son programme gratuit Plein Écran en ligne jusqu’en décembre 2020.


 

Faites votre programme.

Gaité lyrique, 3bis rue Papin, 75003 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 19 au 25 septembre 2020.



Vendredi 18 septembre 2020

 

À San Sebastián, commence le Donostia Zinemaldia 2020, 68e édition (SSIFF) (18-26 septembre 2020).


 

Avec la volonté de concilier à la fois les précautions sanitaires et le retour dans les salles de cinéma, il accueille aussi, comme Deauville 2020, la Sélection officielle du Festival de Cannes 2020 (17 films).


 

Cette année, Honneur à Viggo Mortensen, qui reçoit le Donostia Awards for Lifetime Achievement 2020.


 

Au programme La compétition officielle avec son jury qui attribue la Concha de Oro, et les sections habituelles, notamment Horizontes latinos,
et New Directors

Ce soir, cérémonie d’ouverture avec, pour la seconde fois, un film de Woody Allen, au cinéma Kursaal (Hors compétition) :

* À 21h00 : Rifkin’s Festival de Woody Allen (2020).


 

Faites votre programme.

Centro cultural La Tabakalera, Mundaitz Kalea, 1, 20012 Donostia-San Sebastian.


À New York, au Lincoln Center, le NYFF, 58e édition, a commencé hier (17 septembre-11 octobre 2020).


 

Il se déroule sous haute protection avec cinéma virtuel et projections en drive-in, à Brooklyn, dans le Bronx et dans le Queens.

Cette année, cinq sections : Main Slate, Spotlight, Currents, Revivals, et des Talks, bien sûr, notamment avec Tsai Ming-liang, Marie-Claude Treilhou ou Gianfranco Rosi.


 

Après Andy Warhol, Roy Lichtenstein, David Hockney, Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Diane Arbus, Jeff Bridges, agnès b., Laurie Anderson, Richard Serra et, l’an dernier, Pedro Almodóvar, c’est John Waters qui a conçu l’affiche 2020. Il déclaré que bien qu’aucun de ses films n’ait jamais été sélectionné au NYFF, il était ravi d’être invité quand même, autrement : "I always knew I’d get my ass in there somehow !" Pour montrer à la fois son respect et son irrévérence envers cet événement prestigieux, il a choisi le style de la presse rock, Globe Poster de Baltimore. "Trashy ? Classic ? Maybe it’s all the same in 2020 when we have to reinvent moviegoing itself."

Hier, Opening Night, si on peut dire, au Bronx Drive-In, avec Steve Mc Queen.

* À 20h00 : Lovers Rock de Steve McQueen (2020).


 

Ce soir, c’est au Brooklyn Drive-In :

* À 20h00 : The Inheritance de Ephraim Asili (2020).


 

Faites votre programme.

Brooklyn Drive-In at The Brooklyn Army Terminal, 80 58th Street Brooklyn, NY 11220.
Lincoln Center Plaza, New York, NY 10023.


À Paris, au Grand Action, commence le Festival européen de documentaires grecs, GrecDoc, 2e édition, avec le Centre culturel hellénique (18-20 septembre 2020).


 

Ce soir :

* À 19h30 : When Tomatoes Met Wagner (Otan o Wagner Sinantise tis Ntomates) de Marianna Economou (2019).


 

Cinéma Grand Action, 5 rue des Écoles, 75005 Paris.



Jeudi 17 septembre 2020
 

En grève.


 

Tant que c’est encore possible de protester ensemble dans la rue contre l’injustice aveuglante, toutes zet tous aux manifs de France, en présentiel !
À Paris, rendez-vous à la République, à 14h00, pour aller vers la Nation, les travailleurs, les licenciés, les infirmiers, les retraités, les étudiants, les excédés, les suffocants, tous ceux à qui on ment sans vergogne et qu’on roule dans la farine en leur promettant la 5G, avenir radieux.


 

On y va toutes affaires cessantes, parce que l’urgence, sociale et climatique, nationale, européenne, mondiale, planétaire, est de plus en plus urgente.
Même la pacifique Convention climat ne disait pas autre chose, de façon plus douce. Et en effet, l’insistance sur les inégalités environnementales est une manière de favoriser la convergence entre mouvement écologiste et mouvement ouvrier.


 

Une rupture profonde s’impose, c’est évident, la pandémie et le confinement l’ont particulièrement révélé de multiples façons, toutes les questions en suspens, âprement démontrées les mois précédents, se sont avérées les plus pertinentes, la pollution, la pauvreté, la surconsommation, les retraites, les services publics et spécialement l’hôpital, etc.


 

Or tout a été dilué vite fait, et ce monde d’après, rêvé, envisagé, promis, il ressemble furieusement au monde d’avant en pire, avec des recettes éculées (les faillites, les subventions, les licenciements) et des mots périmés (la croissance).

Bonne lecture, rappel :

* Razmig Keucheyan, Les Besoins artificiels. Comment sortir du consumérisme, Paris, La Découverte, 2019.


 



Mercredi 16 septembre 2020

 

À Oldenburg, commence l’International Film Festival 2020, 27e édition, en mode hybride (16-20 septembre 2020).

Oldenburg, c’est le festival le plus cool d’Europe, le seul par exemple à répertorier la prison comme lieu de projection, offrant aux détenus une partie de son programme, et au public un aperçu de la vie carcérale.


 

Cette année, le plus important festival européen du film indépendant rend Hommage à William Friedkin, qui sera là, en "virtuel direct", avec une rétrospective de six de ses films et un documentaire

* Leap of Faith de Alexandre O. Philippe (2019).


 

Ce soir, gala d’ouverture, en vrai et online :

* À 19h00 : Puppy Love de Michael Maxxis (2020).
En sa présence et avec les acteurs.


 

Faites votre programme avec tous les trailers.

Oldenburg International Film Festival, Acara Hotel, Am Stadtmuseum 12, 26122 Oldenburg.


À Toulouse, la Cinémathèque consacre la soirée à Sergueï Paradjanov (1924-1990), avec deux films présentés par Serge Avédikian, à l’occasion de la sortie en DVD de son film, Le Scandale Paradjanov, chez Tamasa.

* À 19h00 : Le Scandale Paradjanov ou la vie tumultueuse d’un artiste soviétique de Serge Avédikian (2015).


 

* À 21h30 : Sayat Nova. La Couleur de la grenade de Sergueï Paradjanov (1969).


 

Nota bene : À Erevan, il existe un musée Sergueï-Paradjanov, qui a ouvert ses portes en 1991, un an après sa mort.


 

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Paris, c’est l’Urban Week, 7e édition qui démarre (16-20 septembre 2020).


 

Quinze street artistes du monde entier (performances de street art en direct, graffs, sports urbains...) au pied du quartier d’affaires, c’est un paradoxe plaisant, quand on se souvient des origines du Street Art, et des précurseurs, condamnés, dans les années 80.


 

On verra ce qu’il advient de la prolongation jusqu’en mars 2021 du projet de loi limitant les déplacements et les rassemblements. Mais on sait bien que c’est dans la rue que "ça" se passe. Avec masque désormais.

Aujourd’hui :

* De 12h30 à 21h00 : Performance de BMX par le pro-rider Manu Massabova


 

Faites votre programme.

Urban Week, parvis de La Défense, 92800 Puteaux.


À Paris, commence une exposition "d’époque" : Courants verts. Créer pour l’environnement (16 septembre 2020-31 janvier 2021).


 

Elle s’organise autour de 3 axes : Avertir, Agir et Rêver, portée par 25 artistes français et internationaux, engagés dans le combat écologique.
C’est une initiative de la Fondation EDF.
Mais il est tout à fait important de voir ce que propose ce "capitalisme vert" qui commence à se bouger, même si on demeure sceptique sur sa compatibilité avec la vision écologique.
Le capitalisme survit grâce à ses extraordinaires facultés de récupération de toutes les contradictions qu’il affronte. Grand talent qu’il faut développer.

Bonne lecture :

* Paul Ardenne, Un art écologique. Création plasticienne et anthropocène, présentation de Bernard Stiegler, Paris, Éditions Le Bord de l’Eau, 2018.


 

Fondation EDF, 6 rue Juliette-Récamier 75007 Paris.


À Paris, au Palais de la Porte dorée, commence le Grand Festival 2020, 5e édition, contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (16-20 septembre 2020).


 

De la danse, des performances, du théâtre, de la musique, des rencontres, des conférences, des débats, mais pas de cinéma. Dommage.

Faites votre programme.

Palais de la Porte Dorée, 293 avenue Daumesnil, 75012 Paris.


À Paris, au Jardin des plantes, on s’occupe des cailloux, en suivant le trajet humain de la minéralogie et la gemmologie à la joaillerie : Pierres précieuses (16 septembre 2020-14 juine 2021).


 

Jardin des Plantes, Grande Galerie de l’Évolution, 36 rue Geoffroy-Saint-Hilaire, 75005 Paris.


À Paris, le Musée de l’Orangerie, qui a rouvert comme les cinémas le 22 juin 2020, commence sa nouvelle saison avec l’exposition Giorgio de Chirico. La peinture métaphysique, qui devait se tenir en avril a été reportée (16 septembre-14 décembre 2020).


 

En vrai, ou en virtuel. Toujours tentant, mais méfions-nous de ne pas perdre le contact avec la réalité des choses et des cinq sens - certes toute relative, si on se souvient des cours de philosophie - mais qui n’avaient pas prévu, pour autant, à quel point les machines sont perverses et la "nature" humaine fragile et malléable.

Musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries, place de la Concorde, 75001 Paris.


Les sorties sur les grands écrans

* Africa Mia de Richard Minier & Edouard Salier (2019).

* La Maquisarde de Nora Hamdi (2019).

* Trio de Ana Dumitrescu (2019).

* Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait de Emmanuel Mouret (2020).

* Une nuit au Louvre : Léonard de Vinci de Pierre–Hubert Martin (2020).

* Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal (2020).

Les ressorties en versions restaurées

* Ne vous retournez pas (Don’t Look Now) de Nicolas Roeg (1973).

* Total Recall de Paul Verhoeven (1990).



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 



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