Journal de Abla (juillet 2020) II
15-29 juillet 2020
publié le mercredi 29 juillet 2020


 

JUILLET 2020

(15-29 juillet 2020)
 



Mercredi 29 juillet 2020

 

Gisèle Halimi (1927-2020) est morte hier, le 28 juillet 2020.

À elle seule, femme historique, elle représente une des origines fondatrices de l’histoire des femmes, de celles qui deviennent mythiques.

Ça commence vraiment à partir de 1960, avec la défense de la militante du FLN, Djamila Boupacha (née en 1938), violée et torturée en 1960 pendant plus d’un mois par des soldats français, au centre de tri d’El-Biar à Alger, et condamnée à mort.
Avec Simone de Beauvoir, et quelques autres qui donnèrent de la voix, Gisèle Halimi parvient à la sauver.


 


 

* Pour Djamila de Caroline Huppert (2011).


 

Suivront le Manifeste des 343 paru dans Le Nouvel Observateur du 5 avril 1971 puis la fondation du mouvement Choisir (la cause des femmes) en juillet 1971.


 


 

Enfin, c’est l’événement historique du Procès de Bobigny, à l’automne 1972, qui va la définir à jamais et amorcer la première grande vague de la libération des femmes.


 

* La vidéo de l’INA, en 1972 :


 

Au cinéma, Gisèle Halimi a été incarnée par Anouk Grinberg, Marina Hands, Clotilde Coureau.

* Gisèle Halimi - Avocate irrespectueuse de Laure Poinsot (2003).


 

* Le Procès de Bobigny de François Luciani (2006).


 

* Gisèle Halimi, l’insoumise de Serge Moati (2007).


 

* Le Viol de Alain Tasma (2017).


 

Pour comprendre son parcours, les 5 épisodes de À voix nue sur France Culture en novembre 2011.

* Épisode 1 : L’origine d’une révolte.

* Épisode 2 : Gisèle Halimi ou l’auto-éducation.

* Épisode 3 : Gisèle Halimi, une avocate irrespectueuse.

* Épisode 4 : Gisèle Halimi : "Le féminisme est irréductible à la politique".

* Épisode 5 : Gisèle Halimi : la construction d’une vie avec les hommes.

Gisèle Halimi a, bien sûr, sa fiche dans le Maitron.


 

Pour l’heure :

* L’hommage de France Culture, avec Christine Bard, Susan Georges, Samia Kassab-Charfi, Audrey Lasserre, Ariane Mnouchkine, Sylvie Thénault.

* L’hommage de Médiapart.

Bonnes lectures :

* Simone de Beauvoir & Gisèle Halimi, Djamila Boupacha, Paris, Gallimard, 1962.


 

* Gisèle Halimi, La Cause des femmes, Paris, Grasset, 1973.


 

* Le Procès de Bobigny. Choisir la cause des femmes. Sténotypie intégrale des débats du tribunal de Bobigny (8 novembre 1972) précédée de "Désobéir pour le droit d’avorter", avant-propos inédit de Gisèle Halimi et suivi d’une postface de Marie-Claire C., nouvelle édition, Paris, Gallimard, 2006.


 


Les sorties sur les grands écrans

* Hotel by the River (Gangbyeon Hotel) de Hong Sang-soo (2018).

* Tijuana Bible de Jean-Charles Hue (2019).

* The Climb de Michael Angelo Covino (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* Les Adolescentes (I dolci inganni) de Alberto Lattuada (1960).

* Pluie noire (Kuroi ame) de Shôhei Imamura (1989).



Mardi 28 juillet 2020

 

À Arles, commence le festival de courts métrages Phare, 5e édition (28-31 juillet 2020).


 

Au programme : demain une nuit de l’animation ; le 30 juillet 2020, L’Appel de la Nature, et une soirée de clôture, le 31 juillet 2020, en présence de Emmanuel Mouret, avec la projection de ses courts métrages.


 

Ce soir, ouverture masquée comme il se doit :

* À 20h00  : Causerie et concert surprise.

* À 21h30 : Compétition nationale et internationale.

Rise de Barbara Wagner & Benjamin De Burca (2019) ; Make It Soul de Jean-Charles Mbotti Malolo (2018) ; De la joie dans ce combat de Jean-Gabriel Périot (2018) ; Plot de Sébastien Auger (2019) ; Venerman de Tatiana Vialle & Swann Arlaud (2018) ; 7:35 de la mañana de Nacho Vigalondo (2003) ; MeTube : August sings Carlmen "Habanera" de Daniel Moshel (2013) ; Lisboa Orchestra de Guillaume Delaperrière (2012) ; La Chanson de Tiphaine Raffier (2018).


 

Faites votre programme.

Théâtre antique, 8 rue du Cloître, 13200 Arles.


À Metz, le Centre Pompidou-Metz, qui fête ses dix ans, est réouvert depuis le 12 juin 2020.

On y a rendez-vous avec Yves Klein (1928-1962).

* Le ciel comme atelier. Yves Klein et ses contemporains (18 juillet 2020-1er février 2021).


 

Sur France Culture.


 

Et l’exposition Susanna Fritscher, Frémissements est prolongée (21 mars-14 septembre 2020).


 

Centre Pompidou-Metz, 1 parvis des Droits-de-l’Homme, 57020 Metz.



Lundi 27 juillet 2020

 

Olivia de Havilland (1916-2020) est morte hier à Paris, à 104 ans.

Pour faire partie des légendes de Hollywood, il faut mourir trop jeune - James Dean (1931-1955) - ou, comme les stars de "l’âge d’or" (défini par des dates un peu floues, disons celui des majors), mourir très vieux. Pour leur avoir survécu, il faut sans doute avoir la peau dure. Kirk Douglas (1916-2020) est aussi mort plus que centenaire au début de cette année. On pense aussi à Luise Rainer (1910-2014), toujours ce même âge.

James Agee (1909-1955), qui fut critique de cinéma à Time Magazine à partir de 1942, trouvait que, si elle n’avait pas un grand talent, "son jeu était sérieux, calme, minutieux et bien soutenu". Compliment à double tranchant.


 

Pour nous, Olivia de Havilland a incarné une beauté américaine ennuyeuse, sans arrière-monde, et une élégance convenue, genre girl next door qui se la jouerait diva. On lui préférait largement la grande laideur de Bette Davis (1908-1989), sa copine, ou la sauvagerie de Jennifer Jones (1919-2009).


 

À sa décharge, après ses belles années Errol Flynn-Michael Curtiz (8 films avec des rôles secondaires mais efficaces, et puis elle était très jeune), il est possible que son image ait été définitivement fixée par son rôle dans Gone with the Wind (1939), son 20e rôle, à 23 ans, la vertu et la bonté niaise de Melanie Hamilton venant se superposer à son regard perpétuellement pléonastique.


 

Cela ne lui plaisait pas forcément et peut-être que cette apparence, stéréotypée plus que classique, cachait un doute profond sur son image publique et, simultanément, une vraie trempe. Son nom reste attaché à un procès gagné contre la Warner en 1943, qui l’emprisonnait sous ses contrats pour la punir de refuser des rôles répétitifs, et qui devint la De Havilland Law.


 

À plus de 100 ans, toujours soucieuse de son image, elle remit ça, en portant plainte contre la série Feud, dont le propos était de mettre en scène des rivalités entre des personnages réels. Dans la saison 1 (8 épisodes), Bette & Joan (2017) sur le conflit entre Bette Davis et Joan Crawford au cours du tournage de Qu’est-il arrivé à Baby Jane de Robert Aldrich (1962), elle avait trouvé que son personnage (interprété par Catherine Zeta-Jones) nuisait à sa réputation. Peut-être évoquait-il de façon trop voyante sa propre concurrence avec sa sœur Joan Fontaine (1917-2013), au destin parallèle. Il faut croire qu’elle a gagné, là aussi, puisque la série n’a pas survécu.

On aime beaucoup qu’elle ait commencé sa carrière sur une scène de théâtre, avec Max Reinhardt, qui l’avait gardée pour le film homonyme :

* Le Songe d’une nuit d’été (A Midsummer Night’s Dream) de William Dieterle & Max Reinhardt (1935).


 

Parmi ses hauts faits d’arme, on retiendra qu’elle fut la première femme à présider le jury du Festival de Cannes, en 1965, 18e édition, avec notamment André Maurois, Rex Harrisson, Alain Robbe-Grillet.


 

Cette édition proposa un beau palmarès, pas convenu du tout :

* Palme d’or : Le Knack... et comment l’avoir (The Knack ...and How to Get It) de Richard Lester (1965).

* Prix d’interprétation masculine pour Terence Stamp et féminine pour Samantha Eggar dans L’Obsédé (The Collector) de William Wyler (1965).

* Prix spécial du jury : Kwaïdan de Masaki Kobayashi (1964).


 

Olivia de Havilland, née au Japon, s’était installée en France depuis 1953 et elle était certainement du gibier de Légion d’honneur.
Mais on aime les légendes, même un peu baraquées. Deux Oscars - À chacun son destin (To Each His Own) de Mitchell Leisen (1946) et L’Héritière (The Heiress) de William Wyler (1949) -, et des tas de nominations au cours d’une carrière de plus de cinquante ans, c’est respectable.


 


 

Alors on applaudit de bon cœur sa légitimité et même son émotion, quand elle présente les Oscarisés au cours de la 75e cérémonie des Oscars en 2003.


 

Cette année-là, d’ailleurs, Luise Rainer (1910-2014) était encore à la fête, avec ses deux Oscars, en 1937 et en 1938.



Samedi 25 juillet 2020

 

C’est l’été, le temps de cultiver son jardin, de ranger ses étagères et de réinitialiser ses neurones pour préparer la Rentrée en état de marche.

Gros week end chargé en perspective,

D’abord, on révise son Karl Marx (1818-1883) que tout le monde connaît, "par ouï-dire", déforme et détourne, sauf les érudits qui l’ont travaillé. Il est pourtant notre maître à tous, puisqu’il est le premier et le plus grand théoricien du capitalisme et, par conséquent, de ses avatars. Mais c’est vrai qu’il est sérieux.


 


 


 

Avec France Culture on écoute la série de Christine Lecerf & Franck Lilin, 545 minutes de rééducation, en 5 épisodes.

* Sous les drapeaux rouges.

* Une jeunesse allemande.

* À l’heure des révolutions.

* Dans l’antre du Capital.

* Pour l’avenir.


 


 

Dans la foulée, on va à Highgate, fleurir la tombe de Karl et Jenny.


 

Elle est régulièrement vandalisée même quand c’est pas son anniversaire, et pas plus tard que l’année dernière, en 2019, par deux fois.


 


 

On va s’y reposer avec Morgan Delt, fatigué de sa juste lutte amoureuse et urbaine.

* Morgan (Morgan : A Suitable Case for Treatment) de Karel Reisz (1966).


 

On va s’y ressourcer avec Cyril et Ruth, perdus dans l’absurdité.

* High Hopes de Mike Leigh (1988)


 

On retrouve aussi le jeune romantique allemand qu’il fut avant de fréquenter sans relâche la bibliothèque du British Museum, espérant que les travailleurs vengeraient un jour les furoncles qu’il y récolta.

* Le Jeune Karl Marx de Raoul Peck (2016).


 


Et puis - ça va avec sans en avoir l’air - on révise son Frank Zappa (1940-1993), célèbre et méconnu, à la fois caricaturé, parfois fort méchamment, et ignoré comme Karl Marx, mais avec une statue à Vilnius.


 


 

Il se définissait comme "just an entertainer", mais, entre musique Doo-wop, musique "savante" et provocations para-poétiques, il ne cessait de dénoncer la théocratie fasciste que devenait son pays. Il ne fréquenta jamais les politiques, à part Vaclav Havel (1936-2011.
Grâce au replay de Arte, disponible jusqu’au 24 août 2020, on l’écoute directement, beau et doux, et infiniment intelligent.

* Zapped. Frank Zappa par Frank Zappa de Thorsten Schütte (2013).


 

Et on se réécoute notre vieux vinyle Ruben and the Jet.
Ce n’est ni du Varèse, ni du Stravinsky, mais c’est sacrément cool.


 


Ou alors, à Paris, on prend des risques, dehors, en s’approchant de ses semblables, et on révise son futur, forcément cyberpunk, avec un marathon anniversaire, au Grand Rex, pour 15, 00€ : la trilogie "La Matrice" de Lana et Lilly Wachowski a 20 ans. En attendant la sortie de Matrix 4, prévue, sauf contretemps, pour 2022.


 

Aujourd’hui :

* À 16h00 : Matrix (1999).


 

* À 18h30 : Matrix Reloaded (2003).


 


 

* À 21h30 : Matrix Revolutions (2003).


 


 

Le Grand Rex, 1 boulevard Poissonnière, 75002 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 25 au 31 juillet 2020.


 



Mercredi 22 juillet 2020

 

Au dessus de la mêlée, le cosmos.


 

Pendant que la couche humaine de la Terre convulsait et se recroquevillait, les minuscules éléments qui la composent - chaque cerveau plus ou moins solitaire - avaient rétréci leurs champs de manœuvre et de réflexion.
Mais le télescope spatial Wise de la NASA (alias Widefield Infrared Survey Explorer), mis en orbite en 2009 pour observer et photographier les astéroïdes les naines brunes, les nuages interstellaires, les objets géocroiseurs, les comètes et autres machins qui peuvent menacer la sphère céleste, lui, veillait.


 

Le 27 mars 2020, il a découvert une comète rétrograde, baptisée du doux nom de C/2020 F3 (alias Neowise). Elle a pris un coup de chaud et de lumière en passant très près du Soleil le 3 juillet 2020. Et c’est au cours de cette nuit, du 22 au 23 juillet 2020, qu’elle sera le plus visible par nous autres, misérables Terriens.


 

Elle devrait rester visible à l’œil nu jusqu’au moins la seconde moitié du mois d’août, jusqu’à l’habituelle pluie d’étoiles filantes des Perséides, la nuit du 11 août 2020.


 

Sinon, une autre nouvelle du Ciel : les astrophysiciens du monde entier viennent de rendre publique une cartographie en 3D qui retrace l’histoire de l’expansion de l’Univers sur une période de 11 milliards d’années.


 

Ah, on est bien peu de choses, face à tout ça, tout autant que face au flic qui fait payer 135, 00€ à qui a oublié son masque, là où il le fallait, quand il le fallait.


Sur Terre, inutile de répéter les consignes de sécurité anti-covid-19, dehors ou dedans, on se demande bien qui pourrait les ignorer, quelque Martien égaré peut-être.

À Marseille, commence le Festival international (FID), 31e édition, anciennement Vue sur les docs (22-26 juillet 2020).


 

Il a lieu en vrai, une centaine de films, dans sept salles, avec les compétitions habituelles (Internationale, Française, Premiers films, et CNAP) plus une petite nouvelle cette année, Flash,pour un film de moins de 50 mn, avec le prix Prix Alice-Guy.

Au programme, notamment :

* Hommage à Angela Schanelec, Grand Prix d’Honneur 2020.

Elle a reçu l’Ours d’argent de la Berlinale 2019 pour son dernier film :

* I Was at Home, but (Ich war zuhause, aber) de Angela Schanelec (2019).


 

* Hommage à Michel Piccoli, qui, démultiplié, fait l’ouverture dans quatre salle simultanément :

Ce soir :

* À 20h00 : Le Mépris de Jean-Luc Godard (1963) ; Habemus papam de Nanni Moretti (2011) ; Mauvais Sang de Léos Carax (1986) ; Themroc de Claude Faraldo (1973).


 

Faites votre programme quotidien.

Association Vue sur les docs, 14 allées Léon-Gambetta, 13001 Marseille.


À Paris, à la Villette, Prairie du Triangle, le Cinéma en plein air annuel, 30e édition, a lieu aussi en vrai, réservation le lundi pour la semaine à venir, gratuit, en plein air mais sans location de transats, à la tombée de la nuit, donc à des heures variables au fur et à mesure que les jours raccourcissent, accès à partir de 19h00 (22 juillet-23 août 2020).

Le thème, cette année : Grandeur Nature.


 

Ce soir, le film qui a ouvert Paris-Plages samedi dernier pour 150 personnes en bateaux :

* À 22h15 : Le Grand Bain de Gilles Lellouche (2018).


 


 

Faites votre programme.

La Villette, 211 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.


Le nouveau Manière de voir (MDV) est en kiosques.

* Pierre Rimbert, éd., Fake News. Une fausse épidémie ?, Manière de voir #172, août-septembre 2020

Rien de nouveau sous le soleil, depuis le 19e siècle, les médias traditionnels se dressent pour défendre la vérité enchaînent bobards et faux scoops.
Mais de nouveaux cas d’école, modernes.


 

Toute la collection de Manière de voir.


Les sorties sur les grands écrans

* Les Grands Voisins, la cité rêvée de Bastien Simon (2019).

* Madre de Rodrigo Sorogoyen (2019).

* Lands of Murders de Christian Alvart (2019).

* The King Of Staten Island de Judd Apatow (2020).

* Tiempo después de José Luis Cuerda (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Jardin des Finzi-Contini (Il giardino dei Finzi-Contini) de Vittorio De Sica (1970).

* High Hopes de Mike Leigh (1988).

* Les Fleurs de Shanghai (Hāi shàng huā) de Hou Hsiao-hsien (1998).



Mardi 21 juillet 2020

 

À Paris, le cinéma La Clef Revival, occupée par l’association Home Cinema, a rouvert la salle, le 22 juin 2020, comme les autres salles de ciné, avec Cry Baby de John Waters (1990), et ça a mis tout le monde de bonne humeur pour un moment.

Heureux les câblés qui peuvent revoir le film à la télé.
Cf. la note du 29 mars 2020 dans Salut les câblés !
Et là ça repasse samedi prochain, le 25 juillet 2020, sur Ciné+Club.

Réouverture La Clef from La Clef Revival on Vimeo.


 

La Clef Revival prend ses horaires d’été.
Les rendez-vous sont en début de semaine, les lundis, mardis et mercredis, parfois le jeudi. À partir du vendredi, on va à la plage, comme autrefois.

Ce soir, on se régale avec un film produit par Spike Lee :

* À 19h40 : Tales From the Hood de Rusty Cundieff (1995).


 

Faites votre programme.

La Clef Revival, 34 rue Daubenton, 75005 Paris.


À Paris, la Maison de la culture du Japon (MCJP) a rouvert partiellement, la boutique et la bibliothèque, seulement le rez de chaussée, et seulement l’après-midi.
Mais en attendant la Rentrée, elle lance "Le Studio", une série de vidéos consacrées à la culture japonaise. Danse, photographie, histoire de l’art, culture pop, architecture...
On commence par la danse.

* Épisode 1 : Rencontre avec Akaji Maro.

* Épisode 2 : Rencontre avec Takuya Muramatsu et Ikkô Tamura.


 

MCJP, 101 bis quai Branly, 75015 Paris.


À Paris, le Musée des arts et métiers (CNAM) est rouvert depuis le 11 juillet 2020 et a prolongé son exposition Prototypes. De l’expérimentation à l’innovation (17 mars-6 septembre 2020).


 

Mais on peut toujours visiter tout le musée de chez soi.

Cnam, 292 rue Saint-Martin, 75003 Paris.


À Toulouse, aux Abattoirs les expositions interrompues ont été prolongées.

Par exemple, Viva Gino ! Une vie dans l’art (28 février-15 novembre 2020).
Une centaine d’œuvres de près de 70 artistes, réunies par le collectionneur Gino Di Maggio (Futurisme, Fluxus, Nouveau Réalisme, Affichistes, Mono-ha, Gutai, Cinétisme italien..).


 

Mais Les Abattoirs ne sont pas seulement à Toulouse, ils rayonnent dans toute la région :

* Horizons d’eaux. Parcours d’art vivant et d’art contemporain sur le canal du Midi, 4e édition (19 juillet-21 septembre 2020).


 

Pour cette 4ème édition, huit artistes d’Occitanie ont été sélectionnés.
Le bateau Tourmente, station radiophonique navigante du festival Convivencia, arbore l’œuvre de Béatrice Utrilla.

Faites votre programme sur l’eau.

On note tout de suite aussi : Tête à Tête au Musée des Mégalithes de Murat-sur-Vèbre (24 juillet-24 octobre 2020).


 


 

Les Abattoirs, 76 allées Charles-de-Fitte, 31300 Toulouse.



Samedi 18 juillet 2020

 

Les collapsologues prévoyaient que l’année 2020 serait une étape importante dans un effondrement du système qu’ils pensent inéluctable et proche, si celui-ci persiste en son état de fonctionnement.
La pandémie, et son corollaire le confinement, les ont surpris pourtant, et leur a donné raison au delà de leurs pronostics les plus sombres, avec ses premiers ravages, sanitaires directs et économiques indirects, cet "arrêt cardiaque mondial" constituant un expérimentation grandeur nature, une leçon de choses qui pourrait être salutaire, pensent (pensaient ?) les plus optimistes. Pour la première fois, le Jour du dépassement ( de notre crédit) pourrait reculer, du 19 juillet en 2019, au 22 août 2020.


 


 

Alors que la très ancienne nébuleuse écologiste - cf. notre bibliographie - s’épanouit et n’en finit plus de se redistribuer, de la plus molle à la plus radicale (cf. les résultats des élections municipales en France), on a eu tendance à oublier la toile de fond planétaire (le changement climatique) au profit des préoccupations plus immédiates. L’imaginaire humain prend rarement de la hauteur et l’antienne brechtienne est toujours d’actualité : la bouffe d’abord, la morale ensuite.


 

Il semble bien que ce soit reparti - "En avant comme avant !" disait-on du temps de la Figuration libre -, la sacro-sainte "croissance", idole du système, étant censée apporter avec elle, mécaniquement, tous les bienfaits que les humains désirent vraiment, loin des besoins artificiels, la santé, le bien-être, la paix, le bonheur pourquoi pas. Et cela malgré toutes les preuves du contraire, l’état des hôpitaux du monde, en état d’urgence, en est le témoignage éclatant ainsi que l’appropriation privée des communs qui se profile déjà.

La Convention citoyenne pour le climat, constituée en octobre 2019, c’était un exercice de démocratie inédit, et une belle idée, même si elle semblait naïve aux misanthropes. La "réception" de ses travaux s’est faite le 29 juin 2020.


 

Dans Arrêt sur images, l’émission de Daniel Schneidermann, on a examiné le projet, avec Cyril Dion et Hervé Kempf (20 septembre 2019).
Et, hier, on a fait un premier bilan, désabusé devant les violentes déformations médiatiques du travail accompli, avec Cyril Dion, Hugues Olivier Brillouin et Marine Rogovitz (17 juillet 2020).

Quels que soient les résultats effectifs de ce travail considérable, cela demeurera un précédent. Les citoyens de la Convention, tirés au sort, ne se sont pas dispersés mais se sont constitués en association, et comptent donner de la voix : Les 150.

Quant à Pablo Servigne, il déclarait en avril 2020 vouloir désormais "choisir des stratégies et des alliés, et, en faisant de la politique, sortir du champ de la collapsologie stricto sensu."

La société civile est peut-être en train de prendre la parole, et pas seulement en manifs.
Les temps sont peut-être venus où elle va être audible.


 


Dans le midi, Itinérances, le festival de cinéma de Alès, créé en 1983, n’est plus à présenter. Sa 38e édition, qui aurait dû avoir lieu du 20 au 29 mars 2020, a été annulée.


 

Cet été, chaque lundi, Cinéplanet, programme les films prévus de Itinérances 2020, 38e.

Mais Itinérances, c’est aussi une association, partenaire, tout au long de l’année, de nombreux projets. Et, depuis 2013, toute la région passe l’été sous son égide.

C’est ainsi qu’on découvre l’existence du Festival du cinéma belge en garrigue, à Uzès et dans la région.

En 2020, sa 8e édition a donné carte blanche à Itinérances (18-23 juillet 2020).

Diaporama Festival Cinéma Belge en Garrigue from Tertulia production on Vimeo.


 

Ce soir, à Uzès, après tournoi de pétanque et concert, c’est cinéma gratuit et en plein air :

* À 21h45  : Programme de courts métrages : Air comprimé de Antoine Giorgini (2018) ; Plaqué or de Chloé Léonil (2019) ; Tutu de Gaspar Chabaud (2018) ; Détours de Christopher Yates (2019) ; Ceci n’est pas une valise de Lou du Pontavice (2019).
Et pour commencer, Chez Amande & Co de Sophie De Brabandere (2019), pour rappeler des bons souvenirs aux fidèles.


 

Faites votre programme belge.

Festival du cinéma belge, 1 place Saint-Géniès, 30700 Uzès.


À Paris, c’est l’ouverture de Paris Plages 2020, imperturbable, sur les rives de la Seine et autour du bassin de la Villette (18 juillet-30 août 2020).


 

Avec une inauguration, Cinéma sur l’eau, sur le bassin de la Villette.


 

* À 18h30 : Le Grand Bain de Gilles Lelouche (2018).


 

Bravo aux 150 chanceux bien informés, qui, en plus, auront droit à une glace.


Le Monde diplomatique de juillet 2020 est paru normalement au début du mois.


 

Comme d’habitude, on s’est régalé à le lire, et on a oublié de vous en faire part.

On le feuillette.

On s’abonne.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 18 au 24 juillet 2020.

Avec Good Night, and Good Luck de George Clooney (2005), dont l’ouverture, avec l’allocution de Edward R. Murrow, journaliste de l’émission See It Now sur CBS dans les années 50, est exemplaire.

Prochaine diffusion sur Arte, le 27 juillet 2020 à 15h05.


 



Vendredi 17 juillet 2020

 

À Prades, les Ciné-Rencontres, en 2020, en seraient à leur 61e édition. Le festival international, né en 1959, est remplacé cette année, par une semaine de cinéma en plein air dans toute la région, Toiles aux étoiles (17 juillet-1er août 2020).


 

Ce soir, à Prades, hommage à Michel Piccoli :

* À 21h00 : Milou en mai de Louis Malle (1990).


 

Faites votre programme.

Parc du Château Pams, route de Ria 66500 Prades.


À Toulouse, commence le Cinéma en plein air, 16e édition (17 juillet-29 août 2020), avec la possibilité de voir le film en salle, le lendemain.


 

Ce soir :

* À 22h00 : Grease de Randal Kleiser (1978).


 

Faites votre programme.

Sur France Culture.

Cinémathèque, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Marseille, à Videodrome : Ces murs qui nous parlent (17 juillet-19 juillet 2020).

Ce soir :

* À 20h30 : Mur Murs de Agnès Varda (1981).


 

Faites votre programme.

Videodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


Cet été, Picasso règne.

* À Barcelone, au Museu Picasso :Jamais. Oscar Dominguez et Pablo Picasso (15 juillet-8 novembre 2020).

L’exposition est centrée sur le phonographe Jamais de Oscar Dominguez, un des clous de l’Exposition internationale du surréalisme (janvier-février 1938) à la galerie Beaux-Arts de Paris, perdu, retrouvé, restauré.


 

El Museu Picasso, Carrer Montcada, 15-23, 08003 Barcelona.


* À Lyon, au Musée des Beaux-arts : Picasso. Baigneuses et baigneurs (15 juillet 2020-3 janvier 2021).


 

Musée des Beaux-Arts, 20 place des Terreaux, 69001 Lyon.


* À Paris, au Musée Picasso : Picasso et la bande dessinée (21 juillet 2020- 3 janvier 2021).


 

Sur France Culture.]

Musée Picasso, 5 rue de Thorigny, 75003 Paris.



Jeudi 16 juillet 2020

 

À Porquerolles, la Villa Carmignac, inaugurée en 2018, a rouvert depuis le 4 juillet 2020.
Cette année, chaque jeudi soir à partir de 20h00, elle accueille, dans ses jardins, le Porquerolles Film Festival, 1ère édition, avec des projections libres et gratuites sur réservation (16 juillet-20 août 2020).


 

La cérémonie d’ouverture a eu lieu le 8 juillet 2020 avec un hommage à Anna Karina (1940-2019) et la projection de Pierrot le fou de Jean-Luc Godard (1965), tourné à Porquerolles.


 

Deux prix seront attribués, au cours de la cérémonie de clôture, le 27 août 2020 :

* Le Prix Jean-Rochefort décerné par le public à un acteur ou une actrice de l’année, en hommage à Jean Rochefort (1930-2017) qui a vécu sur l’île.

* Le Prix Porquerolles, attribué par le jury, présidé par Juliette Binoche, récompensant un film sur l’environnement.

Ce soir :

* À 21h30 : Fitzcarraldo de Werner Herzog (1982).


 

Faites votre programme ciné.

En cette année particulière, la Fondation Carmignac fait retour sur le Prix Carmignac du photojournalisme, créé en 2009, qui récompense un reportage photographique d’investigation sur les violations des droits humains dans le monde et les enjeux géostratégiques qui y sont liés.

* Prix Carmignac du photojournalisme : 10 ans de reportages (4 juillet-1er novembre 2020)
Nocturnes, le jeudi.


 


 

Villa Carmignac, piste de la Courtade, Île de Porquerolles, 83400 Hyères.


À Paris, Beaubourg a rouvert avec la vision du monde de Christo et Jeanne-Claude,


 


 


 

Des paquets-cadeau et des échoppes fermées débouchant sur des projets urbains emballants ou étouffants, selon.


 

Mais, pour ceux qui ne veulent pas sortir, il propose aussi un Miró virtuel consacré à son triptyque Bleu I, Bleu II et Bleu III,exposé pour la 1ère fois à à la Galerie Maeght de Paris en 1961.


 

On clique, et c’est pas mal du tout, en situation.


 

Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


À Zürich, la Kunsthausa ouvert sa nouvelle exposition : Schall und Rauch. Die wilden Zwanziger, littéralement "Son et fumée", joliment traduit sur les sites en français : Semer à tout vent. Les Années folles (3 juillet-11 octobre 2020).


 

Au 20e siècle, il y eut deux "belles époques", les années 20 et les années 60. Après guerres et catastrophes, ça met du temps, mais, jusqu’à présent, le bonheur - même éphémère - revient toujours avec l’apaisement.
Au 21e siècle, ces temps derniers ressemblent plutôt à une avant-guerre, alors ça fait du bien, grâce au passé, de croire quand même à la paix et à un (vrai) progrès, en admirant le génie humain plutôt que sa turpitude.


 

Kunsthaus Zürich, Heimplatz 1, 8001 Zürich.


À Detroit, l’Institute of Arts (DIA) a rouvert hier, le 15 juillet 2020. Il a prolongé ses expositions interrompues et tout est gratuit.


 

Sa nouvelle exposition : Russ Marshall : Detroit Photographs, 1958-2008(6 juin 2020-10 janvier 2021).


 


 


 

Comme la plupart des institutions qui rouvrent, le DIA maintient son programme "lockdown" at home.

DIA, 5200 Woodward Avenue, Detroit, MI 48202.


À Paris, à La Défense, après la désertification du printemps, le quartier des affaires se réanime autrement : Les Extatiques, 3e édition, (26 juin-4 octobre 2020).


 

Les artiste exposés : Iván Argote, Gilles Barbier, Julien Berthier, Anne Claverie, Carlos Cruz-Diez, Fabrice Hyber, Iván Navarro, Paul Rousteau, Jacques Villeglé, Yue Minjun, Hector Zamora.


 


 


 



Mercredi 15 juillet 2020

 

À Paris, la Cinémathèque rouvre ses portes à partir de 11h00, et restera ouverte tout le mois d’août, avec deux séances par jour, salle Henri-Langlois, à 16h00 et à 19h30. La librairie et le restaurant aussi sont ouverts, ainsi que la bibliothèque pour les chercheurs sur rendez-vous.

* Au programme, en toile de fond, l’exposition Louis de Funès (15 juillet 2020-31 mai 2021), qui aurait dû ouvrir en avril 2020, accompagnée d’une rétrospective de ses films les moins connus.

Faites votre programme Louis de Funès.


 

* Au programme, aussi, un cycle Révisons nos classiques (15 juillet-30 août 2020).

* Les films gratuits mis en ligne pendant le confinement dans la salle virtuelle Henri, resteront accessibles.

Aujourd’hui :

* À 16h00  : Ni vu ni connu de Yves Robert (1957).


 

* À 19h30 : Belle de jour de Luis Buñuel (1966).


 

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Évian, l’exposition Lumière ! le cinéma réinventé est prolongée (23 novembre 2019- 3 janvier 2021).


 

Après le Grand Palais à Paris en 2015, la Cineteca de Bologne en 2016, le musée des Confluences à Lyon en 2017, le Palais Lumière Évian accueille cette somptueuse exposition, qui fera date et mériterait un espace pérenne.


 

Cf. sur le site de Jeune Cinéma  : Lumière ! Le cinéma réinventé.


 


 


 

Programme des animations.

Palais Lumière, quai Charles-Albert-Besson, 74500 Évian-les-Bains.


À Amsterdam, le Stedelijk Museum est ouvert et a prolongé ses expositions.

* Nam June Paik. The Future is Now (14 mars-23 août 020).


 


 

* Dana Lixenberg. Imperial Courts (8 juin-9 août 2020).


 


 

* Beyond the Image. Bertien van Manen and friends (29 février-9 août 2020).


 


 

Stedelijk Museum, Museumplein 10, 1071 DJ Amsterdam.


Les sorties sur les grands écrans

* Exit (Cutterhead) de Rasmus Kloster Bro (2018).

* Le Sel des larmes de Philippe Garrel (2018).

* La Nuit venue de Frédéric Farrucci (2019).

* Felicità de Bruno Merle (2019).

* Les Meilleures intentions (Las buenas intenciones) de Ana García Blaya (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* Voyage à deux (Two for the Road) de Stanley Donen (1967).

* Mississippi Burning de Alan Parker (1988).



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 



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