Journal de Solomon Roth (décembre 2023) I
1er-15 décembre 2023
publié le vendredi 15 décembre 2023


Vendredi 15 décembre 2023

 

À Cannes, au printemps, ils étaient plus de 60 professionnels du cinéma à monter les marches pour alerter et mobiliser sur le péril écologique. Ils avaient officiellement lancé le mouvement CUT ! lors d’une conférence de presse sur la plage du Centre national de la cinématographie.


 


 

À Paris, cet automne, c’est à l’Académie du climat qu’ils célèbrent la transformation du collectif Cinéma uni pour la transition (CUT !) en association avec table ronde, discussion et cocktail.


 

Ce soir :

* À partir de 18h00 : Le cinéma peut-il et doit-il participer à la mutation écologique et sociale ?
En présence des membres fondateurs : Julie Amalric, Swann Arlaud, Cyril Dion, Jérémie Renier, Carole Scotta, Flore Vasseur, Juliette Vigoureux.

C’est gratuit et ouvert à tous, sur réservation.

CUT ! invite toutes celles et tous ceux qui veulent agir à travers les métiers du cinéma à rejoindre l’association.


À Toulouse, la Cinémathèque s’occupe des familles avec La Cinémathèque Junior en fête ! 2023, 5e édition (15-17 décembre 2023).

Ce soir :

* À 20h00 : Mary Poppins de Robert Stevenson (1964).


 

Faites votre programme.


À Rome, se déroule le premier festival de régénération urbaine en termes de culture, de sport et d’environnement, dans trois lieux différents - à l’Auditorium Parco della Musica Ennio Morricone, au Museo nazionale delle arti del XXI secolo MAXXI et à la Casa del Cinema : Città in Scena (13-17 décembre 2023).


 

Il est promu notamment par par la Fondazione Musica per Roma, la Fondation Feltrinelli, la Fondation Cinema per Roma, l’Université Sapienza de Rome, Cinecittà... Il accueille des institutions, des architectes, des paysagistes, des scientifiques, des entrepreneurs, pour une grande conférence institutionnelle et 5 jours de rencontres, présentations, débats, comparaisons, projections et spectacles dédiés à l’histoire d’initiatives d’excellence.

La Casa del cinema propose un cycle de sept films pour retracer quelques étapes fondamentales de l’imaginaire cinématographique urbain (15-17 décembre 2023).

Ce soir :

* À 18h00 : La 25e Heure (25th Hour) de Spike Lee (2002).


 


À Paris, au Reflet Médicis c’est le cinéclub mensuel, chaque vendredi, Méloclub de Mélanie Forret et Noël Herpe dans le cadre du laboratoire de recherche de l’Université de Paris VIII Esthétique, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA).

Ce soir, en entrée libre :

* À 18h00 : Conférence de Marguerite Vappereau.

* À 20h30 : Mourir d’aimer de André Cayatte (1971).
Présentation par Noël Herpe.


 


À Paris, la Maison européenne de la photographie (MEP) commence la nouvelle exposition Senta Simond. Dissonance (15 décembre 2023-11 févier 2024).


 

Et toujours :

* Viviane Sassen. Phosphor : Art & Fashion 1990-2023 (18 octobre 2023-11 février 2024).


 


À Paris, à la Fondation Cartier a commencé la nouvelle exposition : Bijoy Jain / Studio Mumbai. Le souffle de l’architecte (9 décembre 2023- 21 avril 2024).


 

Le souffle de l’architecte est une exposition spécialement créée pour l’institution par l’architecte Bijoy Jain, fondateur du Studio Mumbai en Inde, un espace de rêverie et de contemplation en dialogue avec le bâtiment iconique de Jean Nouvel.


 



Jeudi 14 décembre 2023

 

La COP28 (30 novembre-12 décembre 2023) a terminé ses travaux.
Jusqu’au dernier moment, on a pensé qu’elle était vouée à l’échec.


 

Et puis, au bout du compte, elle a abouti à un accord inespéré, où juste deux petits mots apparaissent, comme dit le New York Times Climate, ce qui change tout : "énergies fossiles".


 

C’est la première fois que les États (qui, soit dit en passant, étaient représentés par 15 femmes sur 133 personnes) reconnaissent collectivement la nécessité de renoncer au pétrole, au gaz et au charbon, dont la combustion représente l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre.

Médiapart, ou Le Courrier international Climatiques, y voient aussi une lueur d’espoir.


 

Pas trop d’illusions, c’est pour dans longtemps.
Et il faudrait que les État tiennent leurs promesses.
Mais c’est mieux que ce qu’on craignait.


À Lyon, à l’Institut Lumière, commence un nouveau cycle, mensuel, présenté par Thierry Frémaux : Westerns Classiques.

Ce soir :

* À 18h30 : La Rivière rouge (Red River) de Howard Hawks (1948).


 


À Cannes, à l’Espace Miramar, aux jeudis de Cannes-Cinéma, c’est une soirée spéciale : Carte blanche à Viva Mexico.

Ce soir, à partir de 18h30, deux avant-premières et une pause dinatoire.
En présence de Barbara Carroll De Obeso.

* Totem de Lila Avilés (2023).


 

* Trigal de Anabel Caso (2022).


 


À Saint-Denis, le cinéma L’Écran, https://www.lecranstdenis.fr/ accueille sur grand écran, en partenariat avec l’Université Paris VIII, la série Instants, en entrée libre : Écrire la ville – Ponts.

Ce soir :

* À 20h30 : Ponts de Nicolas Droin & Prosper Hillairet (2023).


 


À Paris, à l’Entrepôt, c’est le cinéclub Regards d’Iran 2023

Ce soir :

* À 20h30 : Féminité (Feminity) de Mohsen Ostad Ali (2020).
Débat avec Michel Noll.


 


 


À Paris, à la Gaité lyrique, deux jours en entrée libre sur réservation pour le Festival Osint : Du journalisme d’investigation au cinéma documentaire (14-15 décembre 2023).


 

Les enquêtes en sources ouvertes (OSINT) sont devenues des éléments (audio)visuels faisant partie de notre quotidien. Pour ce festival, les associations Open Facto et Après les réseaux sociaux proposent de réfléchir à la circulation de ce type d’enquêtes entre le journalisme d’investigation, le cinéma documentaire et les sphères artistiques et militantes.

Au programme des rencontres, des projections, des discussions, des ateliers.


À Paris, à l’Académie du climat c’est toute l’année, tous les jours, qu’on s’en occupe, du climat, et donc de l’avenir de la Terre et des Terriens.

Ce soir :

* À 19h00 : Les arbres, un atout pour les villes.
Table ronde avec Caroline Mollie, Anne Marchand, Béatrice Rizzo, Daniel Breuiller.


 


Le nouveau numéro de Socialter est paru.
C’est le n°61, décembre 2023-janvier 2024 : Reprendre les choses en main.


 

* On l’achète en kiosque.

* On s’abonne.



Mercredi 13 décembre 2023

 

À Bruxelles, à l’occasion de la sortie de son 10e film, Un silence, la Cinematek programme une rétrospective : Artist in focus : Joachim Lafosse (12 décembre 2023-15 janvier 2024).


 

Joachim Lafosse a droit également à une carte blanche, qu’il utilise en solidarité avec les cinéastes iraniens, Jafar Panahi, Abbas Kiarostami, Asghar Farhadi, Saeed Roustayi, Samira Makhmalbaf... Il en profite pour rappeler l’histoire, avec la mise en lumière du "filmfarsi", le mot péjoratif utilisé pour le cinéma populaire iranien, une des industries cinématographiques les plus prospères du Moyen-Orient, qui, après la révolution de 1979, avait été censuré comme emblématique de la corruption morale, et rendu inaccessible.

Ce soir :

* À 18h00 : A Lost Continent of Cinema : FilmFarsi, an Iranian paradox.
Conférence de Ehsan Khoshbakht

* À 19h00, le film : Filmfarsi de Ehsan Khoshbakht (2021).


 

* À 21h00, deux films : Folie privée de Joachim Lafosse (2004).


 

Précédé de Tribu de Joachim Lafosse (2001).


 

Faites votre programme.


À Paris, à la Cinémathèque commence le cycle joyeux qui accompagne les fêtes de fin d’année : La comédie hollywoodienne classique en 25 films indispensables (13-31 décembre 2023).

Présentation du cycle par Marc Cerisuelo.

Ce soir, ouverture salle Henri-Langlois :

* À 20h00 : Haute Pègre (Trouble in Paradise) de Ernst Lubitsch (1932).


 

En entier sur Internet.

Faites votre programme.


À Marseille, à la Friche Belle de Mai, en partenariat avec SATIS (Département d’Aix-Marseille Université, dédié aux Sciences, Arts et Techniques de l’Image et du Son (Aubagne)) et sur proposition du Centre national de création musicale (GMEM), c’est cinéma expérimental en entrée libre : Cinéma augmenté.

Ce soir :

* À 18h00 : Outer Space de Peter Tscherkassky (1999) ; Conférence de Norbert Pfaffenbichler & Bernard Lang (2005) ; Excerpt de Guli Silberstein (2006) ; Diable, Écoute de Clio Simon & Javier Elipe Gimeno (2015) ; Prisms de Sandy Ding (2012) ; Wet Tilles de Lamya Gargash (2003) ; Dieu me pardonne de Mounir Fatmi (2004) ; Das Schöpfwerk de Jürgen Reble & Thomas Köner (1992).
Avec Javier Elipe Gimeno.


 


À Lyon, l’Institut Lumière invite Vincent Pérez.

Ce soir, en avant-première :

* À 19h00 : Une affaire d’honneur de Vincent Perez (2023).
En sa présence.


 


À Paris, les étudiants de l’université Sorbonne Nouvelle s’investissent dans le cinéma allemand avec le Goethe Institut, et accompagnent les projections avec des débats.

Ce soir, aux Écoles, c’est le cinéclub du Goethe : Kopfkino.

* À 20h00 : Winter Adé de Helke Misselwitz (1988).


 

Demain, jeudi 14 décembre 2023, au Goethe cette fois :

* À 19h00  : Bilder (m)einer Mutter de Melanie Lischker (2021).


 


À Paris, au 3 Luxembourg, c’est le cinéclub de Télé-Sorbonne.

Ce soir :

* À 20h30 : Illusions perdues de Xavier Giannoli (2021).
En présence de Youri Rebeko.


 


À Paris, c’est le cinéclub hebdomadaire de l’ENS, salle Dussane.

Ce soir :

* À 20h15 : L’Incinérateur de cadavres (Spalovač mrtvol) de Juraj Herz (1969).


 


À Paris, The Film Gallery rend hommage à Robert Kramer (1939-1999).


 

Elle accueille Keja Kramer pour le pré-lancement du dernier DVD-BluRay avec 2 films de Robert Kramer + un livret bilingue de 52 pages, conçu par Re:Voir,

Aujourd’hui, à partir de 15h00 :

* Doc’s Kingdom de Robert Kramer (1988)


 

* Scenes from the Class Struggle in Portugal de Robert Kramer (1977).


 


 

En entier sur Internet.

Et toujours l’exposition : Keja Kramer. Noodem (16 novembre-20 décembre 2023).


 


Les sorties sur les grands écrans

* Sergent Major Eismayer (Eismayer) de David Wagner (2022).

* Légua de João Miller Guerra & Filipa Reis (2022).

* The Survival of Kindness de Rolf De Heer (2022).

* Winter Break de Alexander Payne (2023).

* Blackbird Blackbird Blackberry de Elene Naveriani (2023).

* Wonka de Paul King (2023).

La ressortie en version restaurée

* The Strong Man (L’Athlète incomplet) de Frank Capra (1926).

En entier sur Internet.



Mardi 12 décembre 2023

 

À Marseille, dans dix lieux, dont le Musée d’Histoire de Marseille, et hors les murs, commencent les Rencontres internationales Sciences & Cinéma 2023 (RISC), 14e édition (12-16 décembre 2023).


 

Ces rencontres, organisées par l’association Polly Maggoo veulent faire découvrir des films contemporains qui créent des passerelles avec le monde de la recherche scientifique.

Au programme :

* Pays à l’honneur : l’Autriche.

* Les compétitions (longs et moyens métrages, courts métrages et très courts métrages) et leurs jurys, avec cinq prix dont celui du Public.

* Hors compétition  : Nous avons marché dans une ville disparue, Marseille 1943-2023 de Boris Nicot (2023).


 

Ce soir, ouverture à La Baleine :

* À 20h00 : By the Throat de Effi Weiss & Amir Borenstein (2021).
En présence de Amir Borenstein avec May Rostom et Grégoire Andreo.


 

Précédé par :

* Amazon Woman de Anna Vasof (2021).


 

Faites votre programme.


À Marseille, au Vidéodrome2, c’est le cinéclub de Simon Gaillot & Olivier Geli : Mal vu mal dit #6.

Ce soir, le film préféré de Charlie Chaplin, Alfred Hitchcock et Akira Kurosawa :

* À 20h00 : The Marriage Circle (Comédiennes) de Ernst Lubitsch (1924).


 


KulturBretagne (KuB), la plateforme en accès libre propose ses sept dernières sorties, en partenariat avec le Mois du documentaire.

Notamment :

* Et en plus ils dansent ! de Thierry Salvert & Kenan An Habask (2023).


 


 

Et toujours le cadeau de son fonds de découvertes, des documentaires, des fictions, des webcréations...


À New York, au Musée Guggenheim, se tient l’exposition automne-hiver : Going Dark : The Contemporary Figure at the Edge of Visibility (20 octobre 2023–7 avril 2024).


 


 


 

L’exposition présente plus de 100 œuvres d’un groupe de 28 artistes, dont la majorité sont noirs et dont plus de la moitié sont des femmes, qui explorent la question de la visibilité. Que signifient le désir d’être vu et le désir de demeurer caché ?
Les œuvres datent des années 1980 à nos jours, avec une une section spéciale d’œuvres créées dans les années 1960 et 1970 par trois artistes emblématiques des débuts de l’art conceptuel : David Hammons, Faith Ringgold et Charles White.


 

L’analyse du New York Times.


À Paris, au Lieu-dit, la Société Louise-Michel invite à un débat d’actualité.


 

Ce soir :

* À 19h00 : Après Gaza ?
Conférence de Sylvain Cypel.

Bonne lecture :

* Sylvain Cypel, L’État d’Israël contre les Juifs, Paris, La Découverte, 2020.


 



Samedi 9 décembre 2023

 

À Duhok, dans le Kurdistan irakien, commence le Festival international du film 2023, 10e édition (9-16 décembre 2023).


 

Le Kurdistan, c’est à peu près l’ancienne Mésopotamie, berceau de la civilisation occidentale, Ce n’est pas un État, mais un région géographique transfrontalière qui appartient à quatre pays, l’Iran, l’Irak, la Syrie et la Turquie. Seuls l’Iran et l’Irak reconnaissent officiellement la région sous la dénomination de Kurdistan. Mais la population kurde existe bel et bien, avec des pratiques culturelles, un folklore, et une histoire, qui ont survécu à la dislocation de l’Empire ottoman, après la Première Guerre mondiale.

Du Kurdistan, on ne connaissait pratiquement que Hiner Saleem, qu’on avait découvert au Festival de Mannheim en 1998, avec son premier film Vive la mariée… et la libération du Kurdistan, qu’on n’avait jamais oublié. Plus tard, on avait vu de lui My Sweet Pepper Land (2013) avec Golshifteh Farahani qui commençait à se faire une solide réputation. Mais on ignorait par exemple que Yılmaz Güney (1937-1984) était kurde.

Le Festival international du film de Duhok souhaite redonner une identité culturelle à cette région, afin qu’elle soit à nouveau perçue comme un lieu de développement plutôt que comme un lieu de conflit politique. Son objectif est donc de faire connaître le cinéma kurde, certes né tardivement mais bien vivant, et de le confronter au paysage cinématographique mondial dans une atmosphère d’échange.
Chaque année, il propose une focus sur un pays : l’Italie en 2012, l’Allemagne en 2013, les pays nordiques en 2016, les pays du Moyen Orient en 2019, l’Afghanistan en 2021.
Cette année, comme en 2015, c’est la France.
Cette année, aussi, ne nouveauté : Les titres du cinéma kurde seront projetés au Centre de détention pour jeunes, sous la supervision de l’acteur kurde Adil Abdolrahman.

Au programme :

* Un thème : Mother Tongue.

* Hommage à Yılmaz Güney (1937-1984).

* Les invités : Camille Laemlé ; Rodney Charles ; Carmen Gray ; Emin Alper.

* Les compétitions internationales (longs métrages, documentaires, courts métrages).

* Les compétitions kurdes (longs métrages, documentaires, courts métrages).

* Les jurys.

* Hors compétition : World Cinema vision ; Kurdish Cinema Panorama.


 

Ce soir, à partir de 16h00, cérémonie d’ouverture :

* À 18h00 : Baghdad Messi de Sahim Omar Kalifa (2022).


 

Faites votre programme.


À Paris, le Muséum national d’histoire naturelle dans sa grandeur et sa discrétion, est aux avant-postes de l’observation de notre Terre et de son habitat.


 


 


 

Les expositions :

* Préhistomania (17 novembre 2023-20 mai 2024).


 

* Félins (22 mars 2023-7 janvier 2024).


 

* Mondes disparus(14 octobre 2023-16 juin 2024).


 

Le Muséum offre aussi Une vigilance permanente, avec une pensée de l’Anthropocène, et, plus précisément, des alertes, comme par exemple, sur les dégâts humains qui profitent beaucoup à d’autres humains (à courte vue d’ailleurs, car on peut se demander pour combien de temps encore...) : Le glyphosate est-il néfaste ?


 

Enfin, il propose des films, gratuits.

Aujourd’hui :

* À 15h00 : La Chasse au lion à l’arc de Jean Rouch (1967).


 


À Paris, pendant qu’à Dubaï, la COP28, la nécessaire sortie des énergies fossiles est très mal embarquée, l’Académie du climat continue son observation de l’état du monde et de son devenir.

Aujourd’hui, un atelier-rencontre :

* De 14h00 à 18h00 : Les effets du changement climatique en Afrique.
Avec l’association ELIT et Ahisset Axelle, Candice Kéké Bamba et Hassan Gbinmin-légué Coulibaly.


 


À Rome, la Casa del cinema célèbre un centenaire : Omaggio a Italo Calvino (1923-1985).

Ce soir :

* À 20h30 : Italo Calvino, lo scrittore sugli alberi de Duccio Chiarini (2023).


 


Demain, dimanche 10 décembre 2023, à Paris, à la Librairie Tschann, on découvre enfin le numéro 100 de la revue 1895, qu’on nous promet depuis des mois.
Ce numéro anniversaire retrace l’évolution de la recherche en histoire du cinéma à travers
différentes thématiques : l’histoire technique, l’intermédialité, l’analyse sociale et culturelle, ou encore l’esthétique. Il est richement illustré par des œuvres inédites de l’artiste Jean-Michel Alberola.

* À 16h00 : Présentation de 1895, n°100, été 2023.
En présence de Jean-Michel Alberola et François Albera.


 

La revue est publiée par l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC). Elle existe en version papier ou en version numérique. Pour se procurer ce numéro exceptionnel, on lui écrit.



Vendredi 8 décembre 2023

 

À Marseille, au printemps, les cinémas le Gyptis, et La Baleine ont présenté un petit cycle Du cinéma pour la planète (28-30 avril 2023).
Depuis lors, le Gyptis prolonge l’événement, un jeudi sur deux.

Ce soir :

* À 19h00 : La Rivière de Dominique Marchais (2023).
En sa présence.


 


À Marseille, cette année, le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur a fêté ses 40 ans (les FRAC ont été créé en 1982 par Jack Lang). Il a aussi fêté les 10 ans de son bâtiment, inauguré en 2013. Il a pris le nom de Cité de l’art contemporain.


 

Pour finir en beauté cette année de célébration, il ouvre sa nouvelle exposition : Boris Charmatz. Danses gâchées dans l’herbe (9 décembre 2023-24 mars 2024).


 

L’exposition propose au public un parcours muséal inédit avec six films réalisés entre 1999 et 2023.


 

Ce soir :

* À 17h00 et à 17h45 : Performance de Boris Charmatz avec Amandine Beyer au violon.

* À 18h30 : Vernissage et entrée gratuite tout le week-end.


 

Et toujours :

* Martha Wilson. Invisible - Works on Aging (1972-2022) (1er juillet 2023-4 février 2024).

Martha Wilson, née en 1947, vieillit. Mais elle garde son âme d’enfant.


 


 

Et, à travers ses autoportraits ironiques, elle veille à ce qu’on n’oublie pas de la regarder, elle, et toutes les femmes, qui, avec l’âge, deviennent invisibles dans le monde des hommes.


 


 


À Toulouse, aux Abattoirs, hier on a verni les nouvelles expositions.

* Mezzanine Sud
. Prix des amis des Abattoirs 
(8 décembre 2023-28 avril 2024
)
Avec Margaux Fontaine, Matthieu Haberard, Rayan Yasmineh.


 

* L’Odyssée, une étape d’Horizons d’eaux (8 décembre 2023-25 août 2024).

Avec Dove Allouche, Hicham Berrada, Julie Chaffort, Olivier Debré, Jochen Lempert, Marie Losier, N55, Maya Rochat.


 

* Sebastián Díaz Morales. Pasajes I
 (8 décembre 2023-21 janvier 2024
).


 

Et toujours :

* Le temps de Giacometti (1946-1966) (22 septembre 2023-21 janvier 2024).

* E.R.O.S. (1959)
. Histoire d’une exposition surréaliste à travers la collection Daniel Cordier
 (7 juillet 2023-25 août 2024).

* Femme Vie Liberté
, en soutien au peuple iranien
 (8 mars 2023-21 janvier 2024).
Une initiative lancée par le Musée d’Art Moderne de Paris, le Palais de Tokyo, le Palais de la Porte Dorée et les Beaux-Arts de Paris.


 



Jeudi 7 décembre 2023

 

À Lyon, à l’Institut Lumière, commence un nouveau cycle, mensuel, présenté par Thierry Frémaux : Westerns classiques.

Ce soir :

* À 18h30 : La Poursuite infernale (My Darling Clementine) de John Ford (1946).


 

Et tous les jours, le cinéclub à la Villa Lumière :

Ce soir :

* À 18h00 : La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara (1956).


 

Faites votre programme.


À Paris, à la Maison européenne de la photographie (MEP), cet automne, comme nous l’avions annoncé, se tient l’exposition Viviane Sassen Phosphor : Art & Fashion 1990-2023 (18 octobre 2023-11 février 2024).


 

En écho à l’exposition, la MEP propose un Cycle Tilda Swinton (2 novembre 2023-1er février 2024) avec, chaque premier jeudi du mois, une soirée ciné.

Ce soir, à l’auditorium :

* À 19h00 : Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch (2013).


 


À Paris, cet automne, à la Fondation Louis-Vuitton, se tient une Rétrospective Mark Rothko (1903-1970).


 

La dernière fois qu’on avait pu voir ses œuvres à Paris, c’était au siècle dernier, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (14 janvier-18 avril 1999), avec 69 tableaux. L’exposition de 2023 réunit 115 œuvres provenant notamment de la National Gallery of Art de Washington, de la Tate de Londres, et de la Phillips Collection de Washington, ainsi que de collections privées internationales. Elle a beaucoup de succès (18 octobre 2023-2 avril 2024).


 

À Washington DC aussi, à la National Gallery of Art, Mark Rothko est à l’honneur, avec une partie de son œuvre moins connue, ses peintures sur papier, elles aussi souvent monumentales : Mark Rothko : Paintings on Paper (19 novembre 2023-31 mars 2024).


 


 


 


À Paris, au Palais de la porte dorée, la revue Hommes & Migrations présente son dernier numéro paru.

Ce soir :

* À 18h30 : Artivisme n°1342, juillet-septembre 2023.
Avec Vincent Gay, Hédia Yelles et Marie Poinsot.


 

* On consulte le sommaire.

* On se procure la revue.


À Paris, l’Académie du climat continue à "accompagner" les mondanités de la COP28 (30 novembre-12 décembre 2023), qui piétine à Dubaï.

Ce soir :

* À 19h00 : Pouvons-nous répondre à la marchandisation de l’eau ?
Conférence-débat avec Jean-Pierre Wauquier, Riccardo Petrella, Jean-Claude Oliva.


 



Mercredi 6 décembre 2023

 

À Paris, à la Cinémathèque, commence une Rétrospective Sofia Coppola (6-12 décembre 2023).

Ce soir, ouverture salle Henri-Langlois, en sa présence :

* À 18h00 : Virgin Suicides (The Virgin Suicides) de Sofia Coppola (1999).


 

* À 20h15 : Lost in Translation de Sofia Coppola (2003).


 

Faites votre programme.


À Toulouse, au cinéma ABC, commence le festival international Séquence Court-Métrage 2023, 32e édition (6-10 décembre 2023).


 

Ce soir, ouverture, à 20h30 avec le programme Dreams Are My Reality  : 27 de Flóra Anna Buda (2023) ; Hotaru de William Laboury (2015) ; Belly de Julia Pott (2011) ; Leave Not a Cloud Behind de Pablo González (2010) ; Nuit chérie de Lia Bertels (2018) ; Funeral at Nine de Mamadou Barry, Rodrigo Veras, Wang Ziyu, Xiang Junhao, Yu Wang, Zhou Linfeng (2012) ; Christopher at Sea de Tom Brown (2022) ; Ododo de Albane Chaumet (2018).

Hotaru • Short film - scene from william laboury on Vimeo.


 

Faites votre programme.


À Paris, à Beaubourg, la Cinémathèque du documentaire a programmé une Rétrospective intégrale Jocelyn Saab (18 octobre-10 décembre 2023).


 

Le centre fait circuler cette information : "Un mouvement social au Centre Pompidou est susceptible d’impacter la tenue des séances. Nous vous conseillons de vous renseigner sur l’ouverture du bâtiment sur le site internet du Centre Pompidou le jour même. Nous vous tenons également informés de la suite des événements sur notre page Facebook".
Dernières nouvelles de cette grève commencée le 16 octobre 2023.

Le Grand Action prend une relève partielle avec trois films.

Ce soir, à 20h00, "Début de la guerre civile" avec 3 films de Jocelyn Saab : Le Front du refus ou Les Commandos-suicides (1975) ; Les Nouveaux Croisés d’Orient ou Portrait d’un mercenaire français (1975) ; Le Liban dans la tourmente (1975).
Présentation de Olivier Hadouchi, Katia Jarjoura et Jinane Mrad.


 

Le site officiel de Jocelyne Saab (1948-2019).


À Bruxelles, la Cinematek propose une soirée spéciale dédiée à Kenneth Anger (1927-2023).


 

Ce soir :

* À 18h00 : Un bien mauvais génie ? vVie et mort de Kenneth Anger.
Conférence de Jeremi Szaniawski.

* À 19h00, trois films de Kenneth Anger :

Fireworks (1947) ; Inauguration Of The Pleasure Dome (1954) ; Scorpio Rising (1963).


 


À Paris, c’est la séance hebdomadaire du cinéclub de l’ENS
Elle n’a pas lieu salle Dussane comme d’habitude, mais à la Filmothèque.

* À 19h30 : A Matter of Life and Death de Michael Powell & Emeric Pressburger (1946).


 


À Paris, à l’Académie du climat, on a le choix entre deux conférences-débats :

Ce soir :

* À 19h00 : Les océans et les mers, des poubelles ?
Le point sur l’état de la mer avec l’École des paysages de la transition écologique (ESAJ).
Avec Thierry Paquot et Nicolas Imbert.


 

ou bien

* À 19h00  : Promenons-nous dans les bois.
Quand les climats changent, les paysages s’inversent par l’Association française d’Archéo-Géographie.Avec Jérôme Buridant et Sophie David.


 


Les sorties sur les grands écrans

* L’Enfant du paradis de Salim Kechiouche (2022).

* Bâtiment 5 de Ladj Ly (2023).

* La Chimère (La chimera) de Alice Rohrwacher (2023).

* Levante de Lillah Halla (2023).

* Fremont de Babak Jalali (2023).

* Soudain seuls de Thomas Bidegain (2023).

* The Soiled Doves of Tijuana de Jean-Charles Hue (2022).

* Kokomo City de D. Smith (2023).

* La Mécanique des choses de Alessandra Celesia (2023).

Les ressorties en versions restaurées

* La Trilogie d’Apu de Satyajit Ray : Pather Panchali (La Complainte du sentier, 1955) ; Aparajito (L’Invaincu, 1956) ; Apur Sansar (Le Monde d’Apu, 1959)



Mardi 5 décembre 2023

 

À Bruxelles, se tient, comme tous les deux ans, le festival Europalia. (4 octobre 2023-14 janvier 2024). Il propose un programme artistique multidisciplinaire autour d’un thème ou d’un pays, et cette année, c’est la Géorgie.
L’exposition inaugurale du festival, L’Avant-garde en Géorgie (1900-1936), se tient au Bozar.


 


 

La Cinematek accueille un programme de cinéma géorgien (5 décembre 2023-21 février 2024).

Ce soir :

* À 18h00 : Saba de Mikheil Chiaureli (1929).


 

Faites votre programme.


À Marseille, Vidéodrome2, commence le cycle Mémoire des sexualités au cinéma (5-10 décembre 2023).

Ce soir :

* À 18h30, un programme décours métrages : Playback de Agustina Comedi (2018) ; Ever wanting (for Margaret Chung) de TT Takemoto (2021) ; When a Butch Dyke Dies (a series of questions) de Krissy Mahan (2012) ; Dyke Tactics de Barbara Hammer (1974) ; Les jours d’automne de Mario Fanfani (2013).
Séance suivie d’une discussion avec Mario Fanfani.


 

* À 21h00 : Scenes I Imagine de Metin Akdemir (2020).
Séance suivie d’une discussion en visio avec le réalisateur.


 

Faites votre programme.


À Perpignan, à l’Institut Jean-Vigo, en partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse, dans le cadre de la 2e édition de Synchro, un ciné-concert.

Ce soir :

* À 19h00 : Un punch à l’estomac (So This Is Love ?) de Frank Capra (1928).
Mise en musique par Jean-Luc Amestoy à l’accordéon.
Présentation par Francesca Bozzano.


 

En entier sur Internet.


À Lyon, on célèbre le grand documentariste Frederick Wiseman.


 

L’Institut Lumière l’invite pour une avant-première de son dernier film (qui sortira en salle le 20 décembre 2023).

Ce soir :

* À 18h30 : Menus-plaisirs, les Troisgros de Frederick Wiseman (2023).
En sa présence avec Léo Troisgros et Lisa Roche.


 

On note tout de suite deux autres projections : Mardi 19 décembre à 15h30, Welfare de Frederick Wiseman (1973) ; Mercredi 17 janvier à 19h30, Ex Libris : New York Public Library de Frederick Wiseman (2017).


 

Ce faisant, l’Institut Lumière précède le Théâtre des Célestins, qui programme une pièce créée, dans la Cour d’honneur du Palais des papes, cet été à Avignon, que nous avions annoncée le 5 juillet 2023 : Welfare, mise en scène de Julie Deliquet, d’après le film inédit en salle de Frederick Wiseman (24 janvier-3 février 2024).


 


À Paris, à l’Auditorium du Carreau du Temple, c’est le cinéclub mensuel Cinécaro

Ce soir :

* À 19h30 : Polina, danser sa vie de Valérie Müller & Angelin Preljocaj (2016).
En leur présence.


 



Lundi 4 décembre 2023

 

À Avellino, au Cinema Movieplex, a commencé hier le festival international du film Laceno d’Oro 2023, 48e édition (3-10 décembre 2023).


 

Fondé en 1959 par Pier Paolo Pasolini, Camillo Marino & Giacomo D’Onofrio, il est dédié au Cinema del reale.

Au programme plus de 70 films, des rencontres avec des auteurs, des concerts, des masterclasses et des ateliers.

* Deux Prix Pier-Paolo-Paoslini pour l’ensemble de la carrière à
Paul Schrader et Robert Guédiguian.

* Compétition longs métrages et compétition courts métrages Gli occhi sulla città.

L’ouverture s’est faite avec le dernier film de Robert Guédiguian : Et la fête continue ! (2023).


 

Faites votre programme.


À Marseille, commence le festival de la Méditerranée en images, Primed 2023, 27e édition, en entrée libre et gratuite (4-8 décembre 2023).
Il a lieu à la Mairie 1/7, à la bibliothèque de l’Alcazar, au MUCEM, au cinéma Artplex.


 

Au programme, 24 documentaires et reportages provenant de 19 pays et traitant des problématiques de l’aire culturelle méditerranéenne au sens large, des côtes de l’Atlantique aux rives de la Mer Noire. La sélection est constituée de six catégories : Enjeux méditerranéens, Mémoire de la Méditerranée, Art, patrimoine et cultures de la Méditerranée, Première œuvre, Court méditerranéen, Prix des jeunes de la Méditerranée.

Aujourd’hui, ça commence à la Mairie 1/7, dès 14h00, avec cinq films :

* À 14h00 : Vous les adolescents de Valérie Mréjen (2022).


 

Ce soir :

* À 19h00 : The Mind Game de Eefje Blankevoort, Els van Diel & Sajid Khan Nasiri (2023).


 

Faites votre programme.


L’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (ATTAC), née en 1998, fête ses 25 ans.


 

La revue Les Possibles, n°37, automne 2023 est disponible. On consulte son sommaire.


 

À Paris, la section Ciné-Attac Paris 14 invite aux Sept Parnassiens.

Ce soir :

* À 20h30 : Avant que les flammes ne s’éteignent de Medhi Fikri (2023).
En sa présence avec Gregory Bianchi Perla (Amnesty International) et Nathalie Tehio (LDH).


 



Samedi 2 décembre 2023

 

Rajak Ohanian (1933-2023) est mort le 7 novembre 2023, tout doucement sans faire de bruit, un peu comme il avait vécu et travaillé.


 

Nous avons appris sa mort par hasard, en consultant le site du Musée de l’immigration. Le Palais de la Porte dorée possède dans son exposition permanente une dizaine de ses photographies, et en 1999, il lui avait consacré une exposition personnelle. Il a mis en ligne un hommage, le 16 novembre 2023.


 

C’était un grand photographe, on l’avait comparé à Walker Evans (1903-1975), mais il n’a jamais eu la même notoriété internationale, bien qu’il ait régulièrement exposé ses œuvres à Paris et à l’étranger, à Brême, Mayence, Munich, Düsseldorf, Karlsruhe ou Essen, à Lausanne, à Bruxelles, ou à la Biennale d’art contemporain de Montréal. À Lyon, il était un enfant du pays, et tout le monde le connaissait, le respectait, le célébrait, en dépit (ou à cause) de sa modestie, comme un grand artiste, dont l’œuvre était faite à la fois d’un véritable engagement et d’une nécessité esthétique.

Né en 1933 à Décines, dans la métropole lyonnaise, de parents arméniens immigrés à la suite du génocide de 1915, il avait appris la photographie à 20 ans, et avait commencé à la pratiquer au théâtre, à partir de 1955, avec Roger Planchon.


 

C’est ainsi que dans les années 60 et 70, il était le photographe de ses spectacles, ainsi que de ceux de Jacques Rosner (1936-2022), à Lyon jusqu’en 1970, et bien sûr de ceux de Patrice Chéreau (1944-2013), au T.N.P. de Villeurbanne. Il photographiait aussi ceux de Marcel Maréchal (1937-2020), à Lyon jusqu’en 1975, ainsi que les mises en scène du fondateur de la Comédie de Saint-Étienne, Jean Dasté (1904-1994), et de son successeur à la direction entre 1970 et 1975, Pierre Vial (né en 1928).


 

Mais une scène de théâtre, c’est le contraire de la vraie vie. Ce qui l’intéressait, c’était les rencontres, celles venues du hasard ou celles qu’il provoquait. Il commença à réaliser les portraits des personnalités du monde culturel qu’il connaissait, Gaston Bachelard, Bram van Velde, Pierre Prévert, Richard Serra...


 


 


 


 

Dans le même temps, il partait à la découverte des autres mondes, réels eux, en France et à l’étranger, sur lesquels il menait, en quelque sorte, des enquêtes visuelles, des séries de photos, créant ainsi de véritables récits à la fois réalistes et personnels. C’est Londres (1960), New York (1973), l’Algérie (1977), l’Italie (1984). Mais ce sont aussi des rendez-vous réguliers.
Entre 1958 et 1967, après avoir découvert les rassemblements gitans des Saintes-Maries de la Mer, pendant plus de dix ans, il photographie la série Les Fils du vent.


 


 


 

En 1979 et en 1980, pendant deux ans, il s’installe dans une école désaffectée d’un village de Côte d’or, dont il tire une exposition de quarante-quatre portraits : Portrait d’un village - Sainte-Colombe-en-Auxois. De 1987 à 1989, il séjourne deux ans à Chicago : Chicago - Portrait d’une ville. En 1999, il photographie les 32 employés d’une entreprise d’impressions sur tissus de la banlieue lyonnaise : Portrait d’une PME (1999).


 


 

Les portraits d’anonymes qu’il réalise au cours de ces nouvelles sortes de rencontres, ne sont pas très différents de ceux des célébrités de ses débuts, il porte sur eux le même regard respectueux. À propos de cette dernière série, on lui avait demandé pourquoi il photographiait les employés immobiles, dans une posture de repos, tous dans le même cadre et sous une lumière égale. Et il avait répondu : "On peignait bien les rois en pied. J’ai voulu les saisir dans leur dignité". Et la dignité, on sait bien qu’elle n’est pas qu’intérieure, mais aussi traversée par les interférences sociales les plus aiguës. La comédienne Isabelle Sadoyan (1928-2017), lors d’un hommage qu’elle lui avait rendu à l’École normale supérieure de Lyon, le 7 février 2014 (1) déclarait que ses photos étaient presque un geste révolutionnaire.


 

Aussi avions-nous été surpris quand nous avions découvert, en 2017 et 2018, deux expositions à la Librairie Michel-Descours de Lyon, deux séquences anciennes de sa vie et de son œuvre, qui nous avait semblé comme une parenthèse abstraite d’une autre essence que ce que nous connaissions de lui : Métamorphoses I & II, (avec un beau catalogue).


 


 


 

En effet, en 1991 et en 1992, au tournant de sa soixantaine, il s’était tourné vers la Nature. Il s’était installé en Bretagne, pour travailler à partir des Métamorphoses de Ovide (1er siècle après J.C.) un ouvrage qui raconte l’histoire des origines de l’univers et dresse la généalogie des dieux, des héros et des hommes, depuis le chaos primitif. Rajak Ohanian avait réalisé l’année suivante, en 1993, la série Portrait de l’esprit de la forêt. S’il s’agissait toujours de la même méthode, une profonde immersion dans un milieu (social), il ne s’agissait pas d’un nouvel engagement qui aurait, par exemple, été de nature écologique. Cette fois, les photos étaient imprégnées d’une tentation animiste et porteuses d’un dialogue avec l’invisible. Cet étonnement était une méconnaissance. Il suffisait de se souvenir du regard que le photographe avait porté, en 1987 sur Chicago, comme sur une ville allégorique.


 

D’ailleurs, dès 2018, il avait récidivé avec Ce que racontent les arbres d’Alep, après ses deux voyages en Syrie, l’hiver 2005-2006, sur les traces de son père Garabed Ohanian, placé dans un orphelinat à la suite du massacre de son peuple en 1915.


 


 

Et son exposition Alep 1915 … Témoignages, n’avait plus guère de dimension réaliste.


 


 

Rajak Ohanian était un photographe engagé. Il était aussi un visionnaire.

Ses galeries :

* Galerie Laurent Godin, Paris.

* Galerie Catherine Putman, Paris.

* Galerie Domus, Lyon.

* Institut d’art contemporain, Lyon.


À Rome, à la Casa del cinema, commence une rétrospective : Il cinema di Elio Petri (2-8 décembre 2023).

Ce soir :

* À 20h30 : Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon (Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto) de Elio Petri (1970).


 

Faites votre programme.


Le Monde diplomatique de décembre 2023 est paru.


 

* On l’achète en kiosques.

* On le feuillette.

* On s’abonne.



Vendredi 1er décembre 2023

 

À Paris, le Festival d’automne 2023 se tient depuis le 7 septembre 2023 jusqu’au 30 janvier 2024.


 

Parmi les temps forts, on note une exposition et une rétrospective Alice Rohrwacher. Rêver entre les mondes (1er décembre 2023-8 janvier 2024).

Aujourd’hui, en principe, à Beaubourg :

* À 18h30 : Vernissage de l’exposition-installation Bar Luna conçue par Alice Rohrwacher et Muta Imago, avec la participation de Thierry Boutemy.

* À 20h00 : La Chimère (La chimera) de Alice Rohrwacher (2023).
En sa présence avec de Josh O’Connor.


 

Attention, le Centre Pompidou est en grève depuis le 16 octobre 2023, et les négociations semblent au point mort.


 


À Bruxelles, la Cinematek célèbre Hanna Schygulla (1er décembre 2023-15 février 2024).

Ce soir, ouverture, à 21h00 :

* La Fiancée, la Comédienne et le Maquereau (Der Bräutigam, die Komödiantin und der Zuhälter) de Jean-Marie Straub (1968).


 

* L’amour est plus froid que la mort (Liebe ist kälter als der Tod) de Rainer Werner Fassbinder (1969).


 

Faites votre programme.


À Paris, au Grand Action, ce week-end, on suit le Festival GrecDoc 2023, 5e édition (1er-3 décembre 2023).

Ce soir :

* À 19h30 : Le Garçon rieur (An Buachaill Gealgháireaching Boy) de Alan Gilsenan (2023).


 

Faites votre programme.


À Paris, au Balzac, deux jours pour Une autre Russie  : Hommage à Vladimir Vyssotski, (1er-2 décembre 2023).

Ce soir, projection de l’intégrale d’une série soviétique diffusée en 1979 et inédite en France, en cinq épisodes, Il ne faut jamais changer le lieu d’un rendez-vous, (Mesto vstrechi izmenit nelzya) adaptation par Stanislav Govorukhin (1936-2018) du roman policier de Gueorgui & Arkadi Vaïner, 38, rue Petrovka (Era milosserdya), où Vladimir Vyssotski (1938-1980) tient le premier rôle.

* À partir de 17h40, en 3 séances : 38, rue Petrovka de Stanislav Govoroukhine (1979).


 

Bonne lecture :

* Georgui & Arkady Vaïner, 38, rue Petrovk, Paris, Fayard, 2005.


 


En France, commence le Mashup Film Festival 2023, en ligne, 7e saison (1er-15 décembre 2023).
Depuis le mois d’octobre 2023, ont lieu des projections sur grand écran et des ateliers créatifs dans des salles de cinéma, des festivals, des centres d’art contemporain, des médiathèques, des tiers-Lieux... À partir d’aujourd’hui, c’est en ligne. Sur CoMÉT’, sa nouvelle plateforme de streaming spécialisée dans les formats courts, on peut voir gratuitement les films sélectionnés de cette saison (MicheL Hazanavicius et Fred Testot au jury).


 

Ce festival, au croisement du cinéma et d’internet, Julien Lahmi, son directeur, le définit ainsi : "Il y a quatre nouveaux langages qui révolutionnent le cinéma aujourd’hui : la Série, le Transmédia, la Réalité virtuelle et le Mashup. La première enrichit les personnages, le deuxième déploie les supports, la troisième élargit le champ de vision, le quatrième met l’art du montage au cœur du processus et crée des mariages insolites. Seul le dernier n’avait plus de festival en France. Nous avons souhaité lui en redonner un.

Au programme :

* Le Mashup Cinémia. de David-Julien Rahmil.

* Le Screenshot shup de Frédéric-Pierre Saget & Nicolas Bras.


 

Pour tout savoir sur la programmation Mashup, le mieux est de s’inscrire sur Facebook.


En Europe, en ligne, commence le festival du cinéma européen en ligne ArteKino 2023, 8e édition (1er au 31 décembre 2023).

Au programme, une sélection de 12 films européens de jeunes cinéastes, disponibles en 6 versions sous-titrées (français, allemand, anglais, italien, espagnol et polonais) et accessibles gratuitement dans 32 pays d’Europe.

On s’inscrit et on vote pour désigner le Prix du public européen et tenter de remporter le Prix du cinéphile européen.

Première recommandation :

* Splendide Hôtel : un voyage en enfer de Pedro Aguilera (2023).


 

Faites votre programme.


À New York, le Lincoln Center, en partenariat avec la Japan Foundation propose la rétrospective la plus complète possible de l’œuvre de Yoshishige Yoshida (1933-2022) aka Kijū Yoshida (copies 35 mm et 16 mm).

The Radical Cinema of Kijū Yoshida (1er-8 décembre 2023).

Aujourd’hui, ouverture avec son premier film :

* À 16h15 : Good-for-Nothing (Rokudenashi) de Kijū Yoshida (1960).


 


À New York, au MoMa, en collaboration avec Cinecittà, on célèbre Ennio Morricone (1er décembre 2023-8 janvier 2024).


 

Ennio Morricone (1928-2020) a composé, entre les années 1960 et 2020, plus de 500 musiques pour le cinéma et la télévision, et a vendu 70 millions de disques. La rétrospective comporte 35 films, couvrant ses près de 60 ans de carrière, avec plus de 17 nouvelles restaurations numériques ainsi que des tirages d’archives 35 mm

Ce soir :

* À 19h00 : Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore (1988).


 

Faites votre programme.


À Paris, au Musée des arts et métiers (CNAM) se tient la nouvelle exposition temporaire : Explorer l’infiniment... (17 octobre 2023-12 mai 2024).


 

Au cinéma, chaque mois, le cycle Univers inconnus, l’exploration vue par les cinéastes(Conquête ou exploration spatiale, exploration des pôles ou de l’océan, coulisses de la recherche scientifique, découverte du plus lointain et du plus proche).

Ce soir :

* À 20h00 : Way Beyond de Pauline Julier (2021).


 

Faites votre programme.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



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