2023 : Journal de Solomon Roth
* Solomon Roth-édito 2023 ; 1er-14 janvier 2023 ; 16-31 janvier 2023 ; 1er-15 février 2023 ; 16-28 février 2023 ; 1er-15 mars 2023 ; 16-31 mars 2023 ; 1er-15 avril 2023 ; 17-29 avril 2023 ; 1er-11 mai 2023 ; 15-31 mai 2023 ; 1er-15 juin 2023 ; 17-30 juin 2023 ; 1er-15 juillet 2023 ; 17-29 juillet 2023 ; 1er-11 août 2023 ; 16-31 août 2023 ; 1er-15 septembre 2023 ; 16-30 septembre 2023 ; 2-15 octobre 2023 ; 16-31 octobre 2023 ; 1er-15 novembre 2023 ; 16-30 novembre 2023 ; 1er-15 décembre 2023 ; 16-27 décembre 2023
À Lyon, à l’Institut Lumière, une soirée exceptionnelle, présentée par Jérôme Cottin, pour une saga exceptionnelle.
Non, le revenge movie n’est pas un sous-genre du thriller, mais un genre à part entière.
* À 19h00 : Kill Bill 1 de Quentin Tarantino (2003).
* À 21h30 : Kill Bill 2 de Quentin Tarantino (2004).
À Marseille, le MUCEM (qui fête ses 10 ans), accueille le Festival international Jean-Rouch, en entrée libre (15-18 juin 2023).
Au programme, neuf films issus des sélections 2022 et 2023, avec discussions avec les cinéastes et les chercheurs.
Aujourd’hui :
* À 14h00 : Objets rebelles (Objetos Rebeldes) de Carolina Arias Ortiz (2020).
En sa présence en vidéo-conférence avec Laurent Pellé.
* À 17h00 : La Combattante de Camille Ponsin (2021).
En sa présence avec Sarah Mekdjian et Virginie Baby-Collin.
À Marseille, le Festival international du film 2023 (FID) commencera le 4 juillet 2023. Pour patienter, on a droit au FID avant le FID, en entrée libre, dans divers lieux de la ville (15-18 juin 2023).
Ce soir, à la FRAC Sud :
* À 18h30 : L’Arc d’Iris de Vincent Barré & Pierre Creton (2006).
En leur présence.
À Marseille, à Vidéodrome2 aujourd’hui et demain, et au Gyptis, samedi et dimanche, le Festival Ciné-Palestine 2023 Marseille en est à sa 2e édition (15-18 juin 2023).
Le Festival Ciné-Palestine Paris-Marseille (FCP) est porté par l’Association du Festival du film palestinien, à Paris depuis 2015 et à Marseille depuis 2022.
Cette année, on sonde les impacts environnementaux de la colonisation : Sur cette Terre.
Ce soir, ouverture à Vidéodrome2, avec 3 documentaires :
* À 20h30 : Yom al-ard de Monica Mauer (2019) ; Wadi Foukin 2021, Deir Hanna 1981 de Rana Abushkaidem & Mira Jibreen (2021) ; Foragers de Jumana Manna (2022).
N.B. : Plus ancien, depuis 2008, le Festival Ciné-Palestine Toulouse Occitanie, est organisé par l’association Compagnie Ici, Là-Bas et Ailleurs (Cilba).
À Marseille, au Gyptis, un jeudi sur 2, continue le cycle Du cinéma pour la planète.
Ce soir :
* À 19h30 : De l’eau jaillit le feu de Fabien Mazzocco (2023).
En présence de Julien Le Guet.
En partenariat avec des associations et collectifs engagés pour la protection de l’eau.
À Paris, à Maison de l’Italie de la Cité universitaire, la soirée est dédiée, en entrée libre, à Anna Magnani 1908-1973).
* À 1800 : Hommage à Anna Magnani.
Conférence de Jean A. Gili.
À Paris, avant sa fermeture estivale, la Fondation Seydoux propose un dernier cycle de la saison : Musique ! (14 juin-13 juillet 2023).
Bien que le cinéma soit né muet, le spectacle cinématographique n’en était pas moins musical.
Aujourd’hui
* À 14h30 : So This is Paris (Les Surprises de la TSF) de Ernst Lubitsch (1926).
* À 16h30 : La Folie des vaillants de Germaine Dulac (1926).
À Paris, au Nouvel Odéon, commence le Festival Cinéma(s) d’Iran 2023, 10e édition (14-24 juin 2023).
Cette année, un seul slogan : Femme, Cinéma, Liberté.
Au programme : 26 films dont des documentaires, des avant-premières, des rencontres avec une dizaine de cinéastes, une séance de courts-métrages, des films de patrimoine et une masterclass.
Ce soir, ouverture :
* À 19h00 : Beyond the Wall de Vahid Jalilvand (2022).
À Paris, à la Cinémathèque, commence le cycle Quand les surréalistes allaient au cinéma (14-24 juin 2023).
Ce soir, ouverture :
* À 20h00 : At Land de Maya Deren (1944) ; L’Étoile de mer de Man Ray (1928) ; Meshes of the Afternoon de Maya Deren (1943) ; Un chien andalou de Luis Buñuel (1928).
À Paris, au Musée de Montmartre, depuis ce printemps, l’exposition Surréalisme au féminin ? est remarquable (31 mars 2023-10 septembre 2023).
Non seulement, elle présente les artistes majeures bien connues, Claude Cahun, Toyen, Dora Maar, Lee Miller, Meret Oppenheim et Leonora Carrington.
Mais elle permet de découvrir des inconnues : Marion Adnams, Ithell Colquhoun, Grace Pailthorpe, Jane Graverol, Suzanne Van Damme, Rita Kernn-Larsenn, Franciska Clausen, Josette Exandier, Yahne Le Toumelin.
Les sorties sur les grands écrans
* Le Processus de paix de Ilan Klipper (2022).
* Stars at Noon de Claire Denis (2022)
* Fifi de Jeanne Aslan & Paul Saintillan (2022).
* Love Life de Kôji Fukada (2022).
* La Nuit du verre d’eau de Carlos Chahine (2022).
* Carmen de Benjamin Millepied (2023).
Les ressorties en versions restaurées
* Cinq films de l’Âge d’or du cinéma mexicain : Crépuscule (Crepúsculo) de Julio Bracho (1945) ; Une aube différente (Distinto amanecer) de Julio Bracho (1943) ; Le Médaillon du crime (El Medallón del crimen. El 13 de oro) de Juan Bustillo Oro (1956) ; Roberto la douceur (El Suavecito) de Fernando Méndez (1951) ; Les Bas-fonds de Mexico (Salón México) de Emilio Fernandez (1948).
* Falstaff (Campanadas a medianoche) de Orson Welles (1965).
* Cinq films de Volker Schlöndorff : Les Désarrois de l’élève Törless (Die Verwirrungen des Zöglings Törless, 1966) ; Le Coup de grâce (Der Fangschuss, 1976) ; Le Tambour (Die Blechtrommel, 1979) ; Le Faussaire (Die Fälschung, 1980) ; La Mer à l’aube (Das Meer am Morgen, 2011).
* Jeanne et le garçon formidable de Olivier Ducastel & Jacques Martineau (1997).
À Paris, à la Cinémathèque du documentaire de la BPI, s’est ouvert le cycle Féminin singulier, formes du réel (9 juin-3 juillet 2023).
Cette programmation, en association avec le Centre national des arts plastiques (CNAP), se place sous l’égide de Béla Balázs qui constatait que tout documentaire était une construction subjective, et s’interrogeait sur la possibilité d’une pure objectivité.
Elle se veut un témoignage des "porosités et croisements entre arts plastiques et cinéma documentaire".
L’inauguration s’est faite le 9 juin 2023, avec des figures tutélaires des années 50, 60 et 70, Chantal Akerman, Raymonde Carasco et Maya Deren en présence de Pascale Cassagnau.
Ce soir :
* À 20h00 : Tinselwood de Marie Voignier (2015).
En sa présence.
À Paris, à la Fondation Cartier : Ron Mueck (8 juin- 5 novembre 2023).
On avait découvert l’œuvre hyperréaliste et monumentale de l’artiste autralien, à la 49e Biennale de Venise en 2001, à l’Arsenale.
Mais, en France, seule la Fondation Cartier l’a fait connaître, et s’y attache puisque c’est la 3e fois qu’elle l’invite, après 2005 et 2013.
Au programme 2023, six œuvres récentes, trois sculptures réalisées spécialement pour l’exposition. Cette année, gros plan sur les "vanités".
Avec un nouveau film inédit de Gautier Deblonde sur l’intimité de l’atelier de l’artiste, et les secrets de ses dernières créations.
De lui, on avait vu un premier film, en 2013, Still Life : Ron Mueck at Work :
À Paris, à la Fab, on a verni la nouvelle exposition : Le langage du corps (9 juin-22 octobre 2023).
L’exposition présente les créations d’une quarantaines d’artistes, dessins, sculptures, photographies, vidéos, peintures, qui, toutes, expriment le rôle social du corps. À travers son apparence, son comportement, ses gestes, et jusqu’à son environnement intime, le corps se présente avant toute parole, articulée ou non.
À Paris, à la Maison européenne de la photographie (MEP) ont commencé les expositions de l’été.
* Rineke Dijkstra. I See You (7 juin-1er octobre 2023).
* Maya Rochat. Poetry of the Earth (7 juin-1er octobre 2023).
* Rosa Joly. Auf dem Zahnfleisch (7 juin-16 juillet 2023).
À Annecy, commence, dès le matin, le Festival international du film d’animation 2023, 47e édition (11-17 juin 2023).
À l’honneur, l’animation mexicaine avec Jorge R. Gutierrez et Guillermo del Toro.
Au programme : Sélection officielle compétition ; Séances événements ; Work in progress ; Leçons de cinéma ; Les P’tits Dej du court ; Programmes spéciaux ; Annecy s’anime ; Projections en plein air.
Ce soir, ouverture à Bonlieu dans la grande salle :
* À 20h00 : Sirocco et le Royaume des courants d’air de Benoît Chieux (2023).
À Paris, le cinéma La Clef est presque sauvé.
On participe à sa résurrection.
Ce soir, au DOC ! :
* À 18h30 : Vers la tendresse
de Alice Diop (2016).
En présence de Isabelle Clair.
Bonne lecture :
* Isabelle Clair Les Jeunes et l’amour dans les cités, Paris, Armand-Colin, 2008.
Ce printemps 2023, c’est le retour en majesté de Jean-Michel Basquiat (1960-1988).
À Bâle, aujourd’hui, à la Fondation Beyeler commence l’exposition Basquiat. The Modena Paintings (11 juin-27 août 2023).
Il s’agit d’un groupe d’œuvres grand format peintes en 1981 et 1982, pour une exposition prévue à Modène en Italie qui ne vit jamais le jour.
L’exposition suit et complète les deux expositions de Paris :
* À la Fondation Louis-Vuitton : Basquiat × Warhol, à quatre mains (5 avril-28 août 2023).
* À la Philharmonie : Basquiat Soundtracks (6 avril-30 juillet 2023).
À Paris, on célèbre les 40 ans de l’Agence du court métrage.
Autrefois, avant le grand film, on avait droit, en première partie, à un court métrage. On ne sait plus trop quand ça a cessé. Lors de la cérémonie des Césars de 1977, Jacques Tati avait dénoncé la disparition des courts métrages en salles. On finissait par penser qu’un court métrage n’était qu’un travail d’études, le début incertain d’une "vraie" carrière. Du coup, on perdait le contact avec des œuvres parfois très importantes, alors que tout le monde sait bien que, comme en littérature, ce n’est pas la longueur qui fait la valeur.
Au début des années 1980, on assista à deux événements importants.
À partir de 1979, le Cercle cinématographique universitaire de Clermont-Ferrand (CCUC) organisa des semaines du court métrage qui eurent du succès. Une association naquit, Sauve qui peut le court métrage, qui créa, en 1982, le Festival de Clermont-Ferrand, dont le rôle et la notoriété n’ont cessé de croître depuis 40 ans.
À ce propos : cette année, juste avant le Festival de Cannes, on a annoncé la diminution de moitié de la subvention du Conseil régional, ce qui est incompréhensible économiquement étant donné son succès. Naturellement la profession s’est insurgée, mais il ne s’agit pas seulement de réaction corporatiste, c’est aussi scandaleux culturellement : c’est comme si on détruisait une partie de l’écosystème d’un art majeur, le cinéma.
L’Agence du court métrage, elle, association Loi 1901 à but non lucratif, est née en 1983, comme un observatoire-conservatoire du court métrage et de sa spécificité, artistique et sociale. Elle diffuse et transmet sur tous les écrans et pour tous les publics, tout autant qu’elle structure une filière professionnelle.
C’est l’occasion de rappeler sa chouette revue, Bref, et sa plateforme.
C’est aussi l’occasion de rappeler que le festival Côté Court 2023, 32e édition, vient de commencer à Pantin.
Ou d’annoncer que, à Huesca, commence aujourd’hui le Festival Internacional de Cine 2023, 51e édition (9-17 juin 2023).
Pour l’heure, c’est la fête de l’Agence.
Ce soir, au ciné 104, à 18h00, en présence des cinéastes :
* Tous à la manif de Laurent Cantet (1994).
* Une rue dans sa longueur de Thomas Salvador (2000).
* La Leçon de guitare de Martin Rit (2006).
* Viejo Pascuero de Jean-Baptiste Huber (1993).
* Dimanche ou les fantômes de Laurent Achard (1994).
À Tours, et dans une dizaine de villes en France, et une cinquantaine de villes dans le monde commence le Très court international film festival 2023, 25e édition (2-11 juin 2023).
Approximativement, un long métrage dure entre 1h30 et 3h, un court métrage ne dure pas plus que 59 minutes, un très court métrage dure moins de quatre minutes.
Au programme, une sélection de 140 films très courts.
* Les compétitions : Internationale ; Paroles de Femmes ; Défi 48h Très Court Environnement.
* Les sélections hors compétition : française, familiale, documentaire, Rions (avant la fin du monde).
À Paris, à la Maison de la culture du du Japon (MCJP) on fait connaissance avec une nouvelle génération de cinéastes. L’Université des arts de Tokyo a été le premier établissement national au Japon à créer un Département de cinéma en 2005. En 2008, elle créa le Département d’animation sous la direction notamment de Koji Yamamura et Sunao Katabuchi, pour former les futurs artistes de l’animation.
Au programme de la soirée, une quinzaine de courts métrages réalisés par des étudiants, en présence de 8 réalisateurs.
Ce soir, Tokyo Geidai :
* À 19h00 : Octopolis - prologue de Yamamoto Nao ; Mold de Shi Shengxue ; Piropiropuu de Matsumoto Iyo ; Refuge de Haruo Saki ; Breakfast Eggs de Yoshihara Musashi ; The Nighthawk is not a Hawk de Wang Junji ; LoveStar de Lee Tzuting ; Black Box de Wang Haoyu ; To the Moon and Back de Li Shuqin ; Vision de Harmandar Çağı ; The Hole de Nakagawa Sawako ; Bottled Insects de Gao Yuxin ; Echoes of Memory de Feng Yifu ; Methodology of Opening Jars de Zhuo Yingzi ; Anomaio de Alexandra Krioutchenko.
À Paris, à l’École normale supérieure (ENS), salle Dussane, le ciné-club présente, en partenariat avec l’association L’Enfant Bleu le festival Le Ballon Rouge (8-10 juin 2023)
L’association soutient les enfants victimes de violences physiques et psychologiques, et l’intégralité des bénéfices leur seront reversés.
Ce soir, accueil à 18h00 :
* À 18h30 : The Kid de Charles Chaplin (1921).
* À 20h45 : Où est la maison de mon ami ? (Khane-ye doust kodjast ?) de Abbas Kiarostami (1987).
À Paris, on passe du temps au Grand Action.
D’abord on commence le cycle Peter Yates en 4 films (8-13 juin 2023).
Aujourd’hui :
* À 17h00 : Breaking away (La Bande des quatre) de Peter Yates (1979).
Puis on passe la soirée avec Tyler Taormina qui est à Paris, avec la projection de ses deux premiers longs métrages :
* À 19h15 : Ham On Rye de Tyler Taormina (2019).
En sa présence.
Cf. aussi Ham on rye sur Jeune Cinéma.
* À 21h00 : Happer’s Comet de Tyler Taormina (2022).
À Marseille, au Gyptis, un jeudi sur deux, on programme du cinéma pour la planète.
Ce soir :
* À 19h30 : Douce France de Geoffrey Couanon (2021).
À Paris, alors que partout dans le monde règnent les dissensions et les conflits, on rejoint un mouvement écologiste qui ne cesse de progresser en évidence, en cohérence, en nombre aussi.
Dès l’ouverture de son site en 2014, Jeune Cinéma avait constitué une bibliographie Anthropocène.
On avait alors constaté qu’elle pouvait commencer avec des précurseurs dès le 19e siècle. Au long des années, elle ne cessait de s’allonger, et, dans le même temps, l’urgence était de plus en plus criante, alors même que les actions des autorités du monde, le nez dans le présent, sans vision ni perspective, ne suivaient pas. Amusant à titre individuel, l’adage "Après moi, le déluge", devient terrifiant en politique.
Aujourd’hui, les climatosceptiques sont moins nombreux, mais les prises de conscience continue à être laborieuses. Il est trop tard pour raccommoder la planète. Peut-être peut-on encore éviter le pire. Si on se réveille.
Nos défaites, voyez-vous,
Ne prouvent rien, sinon
Que nous sommes trop peu nombreux
À lutter contre l’infamie.
Bertolt Brecht.
Devant la violente répression des manifestations de Sainte-Soline, pour une juste répartition du bien commun en péril, l’eau, et après les menaces de dissolution qui ont suivi, 40 personnalités affirment : "On ne dissout pas un dérèglement planétaire. On n’efface pas par décret les constats scientifiques ni le refus d’un capitalisme radicalisé fonçant dans le mur. Loin des procès en "écoterrorisme", ce qui se joue autour des mouvements comme les Soulèvements de la Terre n’est rien d’autre que la bataille de ce siècle".
Dans la salle des fêtes de l’Académie du climat les Éditions du Seuil et leur prestigieuse collection Anthropocène, et les Soulèvements de la Terre invitent à venir débattre autour d’un livre, qui vient de paraître.
Ce soir, en entrée libre :
* À 19h30 : On ne dissout pas un soulèvement.
Avec Jérôme Baschet, Christophe Bonneuil, Isabelle Cambourakis, Sophie Gosselin, François Jarrige, Léna Lazare, Martine Lutteterre, Virginie Maris, Gaïa Marx, Lotta Nouqui, Alessandro Pignocchi, Véra Zassoulitch…
Animation par Zoé Serafinowicz de Reporterre et Philippe Vion-Dury de Socialter.
Le numéro de printemps 2023 de la revue 1895, le n°99, est paru, annonce l’Association française de recherche sur l’histoire du cinéma (AFRHC).
On se le procure au Comptoir des presses d’université de la Fondation Maison des sciences de l’Homme (FMSH), ou en version numérique.
À Saint Nazaire, commence le festival Zones portuaires 2023, 8e édition (6-13 juin 2023).
Au programme : Destination Lisbonne ; Cinéma sportuaire : le surf ; Splash ; Avant-premières et inédits ; Temps forts ; Rencontres.
Ce soir, ouverture au Jacques-Tati :
* À 19h00 : Polaris de Ainara Vera (2022).
À Sydney, commence le Festival du film 2023 (SFF), 70e édition (7-18 juin 2023).
C’est l’un des festivals les plus anciens au monde, après Cannes (né en 1946) et Berlin (né en 1951),et bien sûr après la Mostra de Venise, née en 1932) et les péripéties de son histoire compliquée.
Après les 12 jours à Sydney, il voyage dans les régions pendant l’année, New South Wales, Queensland, Northern Territory : Next stops.
Au programme :
* Rétrospective : Jane Campion. Her Way.
* Les compétitions : Official competition ; Dendy Awards for Australian Short Films ; Documentary Australia Award.
* Les sections : Special Presentations ; Features ; International Documentaries ; First Nations ; Europe ! Voices of Women in Film ; Amitabh Bachchan : Back to the Beginning ; Freak Me Out.
Ce soir, gala d’ouverture :
* À 19h00 : The New Boy de Warwick Thornton (2023).
En sa présence.
À Pantin, commence le festival Côté court 2023, 32e édition (7-17 juin 2023).
Au programme :
* Les compétitions : Compétition fiction ; Compétition Essai / Art Vidéo ; Compétition Prospective Cinéma.
Ce soir, en ouverture Hommage à Jean-Luc Godard :
* À 20h15, deux films :
Quod erat demonstrandum de Fabrice Aragno (2012)
et
Cuba d’un jour à l’autre (1997) : Scènes de transitions / Fil rouge de Samuel Chalard ; Pequeño Lexico de Frédéric Choffat ; Ida y vuelta de Daniel Maurer ; A las nueve de la noche de Jeanne Berthoud ; Otra vida de Patrick Tresch ; Y Mañana ? de Fabrice Aragno.
En France, dans une trentaine de cinémas d’art et essai, on retrouve la programmation de la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes 2023 (7-18 juin 2023).
À Paris, ce soir :
* Au Forum des images, à 20h00 : Le Procès Goldman de Cédric Kahn (2023).
En présence de l’équipe du film.
* Au Louxor, à 21h45 : Blackbird Blackbird Blackberry de Elene Naveriani (2023).
* Au MK2 Beaubourg, à 20h30 : L’Arbre aux papillons d’or de Thien An Pham (2023).
* Au Reflet Médicis, à 17h15 : Creatura de Elena Martín (2023).
À Paris, à la Cinémathèque, sont présentés les films de la Semaine de la critique (11 longs métrages et 13 courts métrages) du Festival de Cannes 2023 (7-12 juin 2023).
Ce soir :
* À 20h00 : Ama Gloria de Marie Amachoukeli (2023).
En présence de Ava Cahen et de l’équipe du film.
Les sorties sur les grands écrans
* Camila sortira ce soir (Camila saldrá esta noche) de Inés María Barrionuevo (2021).
* Règle 34 (Rule 34) de Júlia Murat (2022).
* La Chose politique - Acte 1 de Antonin Bachès (2022).
* Le Vrai du faux de Armel Hostiou (2022).
* Wahou ! de Bruno Podalydès (2023).
* Dernière nuit à Milan (L’ultima notte di Amore) de Andrea Di Stefano (2023).
Les ressorties en versions restaurées, une étrange avalanche.
* Le Chanteur de jazz (The Jazz Singer) de Alan Crosland (1927).
* Casablanca de Michael Curtiz (1942).
* Rio Bravo de Howard Hawks (1959).
* Une intégrale Jean Eustache dont : La Maman et la Putain de Jean Eustache (1972) ; Le père Noël a les yeux bleus (1966) ; Les Mauvaises Fréquentations (1964).
* Blade Runner de Ridley Scott (1982).
* 2001 : L’Odyssée de l’espace 2001 (A Space Odyssey) de Stanley Kubrick (1968).
* L’Exorciste (The Exorcist) de William Friedkin (1973).
* Les Affranchis (Goodfellas) de Martin Scorsese (1990).
* Gran Torino de Clint Eastwood (2008).
* Inception de Christopher Nolan (2010).
* Joker de Todd Phillips (2019).
Et manif :
À Paris, à 14h00, rassemblement sur l’esplanade des Invalides pour rejoindre la place d’Italie, en passant par la rue de Grenelle, le boulevard du Montparnasse et le boulevard des Gobelins.
Jacques Rozier (1926-2023) est mort le vendredi 2 juin 2023.
Le cinéaste a eu une longue vie, mais une petite œuvre - à peine une trentaine de films, en comptant absolument tout, les inachevés notamment, dont 5 longs métrages -, peu connue par le public à l’époque de leur sortie (pour ceux qui étaient distribués). Aujourd’hui, il est probable que les jeunes générations n’ont jamais vu ses films, malgré les deux rétrospectives organisées par le Centre Pompidou (2-26 novembre 2001) et par la Cinémathèque française (10-28 novembre 2021) en collaboration avec Extérieur Nuit.
Le plus célèbre d’entre eux, c’est son premier long métrage, Adieu Philippine (1962), une œuvre délicieuse qui promettaient beaucoup, bien que réalisée alors qu’il avait déjà 36 ans.
Les longs métrages suivants, Du Côté d’Orouët (1971), Les Naufragés de l’île de la Tortue (1976), Maine Océan (1986), Fifi Martingale (2001) connurent mille difficultés et furent très peu vus, voire diversement appréciés.
Pourtant, dès samedi 3 juin 2023, la nouvelle de la mort de Jacques Rozier a fait l’objet d’une breaking news, tard dans la nuit sur les chaînes de télévision, et, le matin les médias étaient unanimement endeuillés. Tous l’ont affublé de l’étiquette commode de "figure de la Nouvelle vague", ce qui est pour le moins rapide pour un cinéaste inclassable, mais, il faut en convenir, ce qui est légitime, dans la mesure où Jean-Luc Godard l’avait adoubé pour son deuxième court métrage Blue Jeans sélectionné au Festival du court métrage de Tours en 1958.
Tous s’accordent pour chanter ses louanges et parler de lui de façon parfois très lyrique, louant le cinéaste disparu, cette comète à combustion lente, ce grand rêveur devant l’Éternel, ce champion toutes catégories du contretemps, cette liberté insolente et cacophonique, cette farouche audace.
Le plus joli a été tweeté par la Cinémathèque : "Des cinéastes de la Nouvelle Vague, Rozier est celui qui divague. Celui qui aime que tout aille de travers, pour mieux alimenter son sens très particulier de la dramaturgie".
C’est que Jacques Rozier était très aimé par les professionnels de la profession. Il en reçut quelques honneurs, le Prix Jean-Vigo, pour Maine Océan en 1986, et deux prix pour l’ensemble de son œuvre : le Prix-René-Clair en 1997 et le Carrosse d’or en 2002.
Il faut dire qu’il était adorable, et que ses méthodes de travail vagabondes, si elles n’étaient pas d’une grande efficacité, ni artistique ni commerciale, faisaient le bonheur de ses partenaires. Tous ceux qui ont travaillé avec lui racontent que c’était une rigolade permanente, un régal. En 2021, quand il avait été expulsé de son logement de Neuilly, à 94 ans, la Société des réalisateurs (SRF) avait lancé une pétition de soutien.
Dans son cas spécial, quand nous revoyons Les Naufragés de l’île de la Tortue, nous avons le sentiment d’une auto-parodie de sa vie-son œuvre, et nous ne sommes plus si sûrs de devoir toujours séparer l’homme et l’œuvre.
Quoiqu’il en soit, nous demeurons des adorateurs inconditionnels et fidèles de Adieu Philippine, ce film sorti avant la naissance de Jeune Cinéma (né en 1964), et sur lequel la revue n’a jamais écrit.
* Cf aussi : "Rozier le musical", Jeune Cinéma en ligne directe.
Chez Potemkine, un coffret DVD.
De la part de Thomas Boujut, Cinéma Cinémas.
Avec Pierre Richard à la Cinémathèque le 10 avril 2016.
À Paris, au Panthéon, passent les films primés de la Cinéfondation et les courts métrages du Festival de Cannes 2023. Le Jury était présidé par Ildikó Enyedi.
Ce soir :
* À 18h30, le palmarès de la Cinef : Norwegian Offspring de Marlene Emilie Lyngstad (2023), Premier Prix ; Hole de Hwang Hyein (2023), Deuxième Prix ; Ayyur (Lune) de Zineb Wakrim (2022), Troisième Prix.
* À 20h00, les courts métrage en Compétition officielle : La perra de Carla Melo Gampert (2023) ; As It Was de Anastasia Solonevych & Damian Kocur (2023) ; Tits de Eivind Landsvik (2023) ; 27 de Flóra Anna Buda (2023) ; Le Sexe de ma mère de Francis Canitrot (2023) ; Aunque es de noche de Guillermo García López (2023) ; Basri & Salma in a Never-ending Comedy de Khozy Rizal (2023) ; Poof de Margaret Miller (2023) ; Nada de todo esto de Patricio Martínez & Francisco Canton (2023) ; Wild Summon de Karni Arieli & Saul Freed (2023) ; Fár de Gunnur Martinsdóttir Schlüter (2023).
À Paris, au MK2 Odéon, l’Agence du court métrage présente la séance mensuelle de Déjà demain.
Ce soir, à 20h00 :
* Amour Océan de Héléna Klotz (2021).
* L’Escalier de Christophe Loizillon (2022).
* Un pincement au cœur de Guillaume Brac (2023).
En présence de Héléna Klotz, Christophe Loizillon et Paola Termine.
À Paris, à l’Archipel, le cycle Futur Antérieur met à l’honneur des films en lien avec les éditions Re:Voir, qui passe un mois avec Adolpho Arrietta (15 mai-15 juin 2023), avec un coffret de 5 DVD en promotion (13 films) et online.
Ce soir :
* À 19h30 : Flammes de Adolpho Arrietta (1978).
En présence de Caroline Loeb.
À Valence, commence le Festival des scénaristes et compositeurs, 26e édition (5-10 juin 2023)
Margit Carstensen (1940-2023) est morte le 1er juin 2023.
En France, on ne connaît pas son nom, mais en Allemagne, elle a une vraie réputation. D’abord au théâtre, auquel elle se consacre dès la fin de ses études secondaires, et où elle joue les grands auteurs sur les grandes scènes des grandes villes, à Hambourg, Munich, Vienne, Berlin, Stuttgart. Elle y est reconnue et récompensée.
Quand, elle rencontre Rainer Werner Fassbinder (1945-1982) à Brême en 1969, sa carrière théâtrale prend un tournant. Elle passe du théâtre (avec lui) au cinéma et à la télévision, tournant avec lui une quinzaine de films, ce qui lui procurent une notoriété plus populaire, jusqu’à la série Berlin Alexanderplatz (1980). Après sa période fassbindérienne, elle continue à travailler pour le cinéma, avec d’autres réalisateurs, comme Andrzej Zulawski, Werner Schroeter, ou Agnieszka Holland, en tout 46 films, entre 1965 et 2016, en revenant régulièrement au théâtre.
On retiendra surtout qu’elle est, pour toujours, Petra von Kant la divine, narcissique, égoïste, essentiellement solitaire sans le savoir puis totalement abandonnée, inoubliable dans toutes les mémoires, irremplaçable, même dans sa métamorphose pensée par François Ozon, cinquante ans plus tard, avec pourtant un casting irréprochable : Peter von Kant, (2022).
Le film originel fait figure d’exception dans l’œuvre foisonnante de R.W. Fassbinder, mais est aussi le fleuron du courant décadent du nouveau cinéma allemand, qui, dans les années 70, regroupa certaines œuvres de Daniel Schmid (1941-2006), Werner Schroeter (1945-2010), ou Hans-Jürgen Syberberg (né en 1935). Il a été sélectionné au Festival de Berlin en 1972, puis est sorti dans le monde entier, en France le 30 avril 1974 et, en version restaurée, le 18 avril 2018.
Cf. Margit Carstensen, une vie, une œuvre.
À Büdelsdorf, dans l’ancienne fonderie de fer de Carlshütte, sur 22 000 m² d’espaces intérieurs et 60 000 m² d’installations extérieures, commence la grande exposition internationale annuelle à but non lucratif NordArt 2023, 24e édition (3 juin-8 octobre 2023).
Des centaines d’œuvres d’art du monde entier forment un récit collectif qui cartographie les préoccupations actuelles de l’humanité.
Cette année, focus sur la Turquie et la Chine.
Une visite :
C’est la Nuit blanche 2023, 22e édition, de 18h00 à 6h00 demain matin.
Elle est dédiée à l’art contemporain, organisée par la Ville de Paris, chaque année depuis 2002. Elle a changé de saison, mais tout continue à être gratuit.
* Le programme de la métropole du Grand Paris.
Sur Internet, chaque site y va de sa sélection, une nuit ne suffit pas à tout voir.
Cela pourrait être l’occasion de découvrir les expositions "immersives".
À Marseille, à La Baleine et aux Variétés, on reprend les films de la Semaine de la critique 2023 (2-6 juin 2023).
Ce soir, à la Baleine :
* À 20h30 : Ama Gloria de Marie Amachoukeli (2023).
En sa présence.
À Paris, l’Institut du monde arabe invite aujourd’hui ses voisins, les habitants et commerçants du 5e arrondissement et des arrondissements limitrophes (4e, 6e, 13e et 14e) à venir explorer gratuitement les collections du musée, et les expositions, celle qui va fermer, celle qui vient d’ouvrir.
* Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d’or (23 novembre 2022-4 juin 2023).
* Ce que la Palestine apporte au monde (31 mai-19 novembre 2023).
À Paris, au Goethe Institut, on a verni la nouvelle exposition : Berlin Wonderdeland. Wild Years Revisited 1990-1996 (31 mai-28 août 2023).
Les photographes Ben de Biel, Hendrik Rauch, Philipp von Recklinghausen, Stefan Schilling, Hilmar Schmundt, Andreas Trogisch, Rolf Zöllner relatent la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989 et ce qui s’en suivit : une dynamique de changement et une époque unique entre bouleversement, résistance et nouvel ordre qui a fait de Berlin un melting-pot créatif au rayonnement international.
Entrée libre.
À Berlin, la Haus der Kulturen der Welt (HKW) est un bâtiment gouvernemental, dont la salle historique était un cadeau du gouvernement américain à Berlin-Ouest en 1957.
Elle a un nouveau directeur depuis le mois de mars 2023 : Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, un écrivain camerounais de 46 ans, qui succède à Bernd Scherer.
Ce week-end, elle rouvre avec une nouvelle sensibilité - "Actes de Réouvrir : une chorégraphie de convivialité" - et une exposition collective : O Quilombismo (2 juin-17 septembre 2023).
Avec 90 artistes, l’exposition fait référence aux quilombos comme une métaphore et se nourrit de nombreuses voix : les quilombos (au Brésil), les cumbes (au Venezuela), les palenques (à Cuba et en Colombie), les cimarrones (au Mexique) et des marrons (en Jamaïque et aux USA) ainsi que d’autres espaces d’émancipation du monde entier.
À Lyon, depuis 2000, l’Institut Lumière et l’Auditorium-Orchestre national de Lyon proposent de grandioses ciné-concerts.
Ce soir :
* À 20h00 : Folies de femmes (Foolish Wives) de Erich von Stroheim (1922).
Accompagnement par l’Orchestre national de Lyon dirigé par Timothy Brock.
À Paris, à l’Institut finlandais, c’est la dernière séance du cycle New Nordic Cinéma Voices, (8 décembre 2022-1er juin 2023).
Ce soir :
* À 19h00 : Band de Álfrún Örnólfsdóttir (2022).
À La Gacilly, le Festival Photo 2023 fête son anniversaire, 20e édition (1er juin- 1er octobre 2023).
Il propose des visites en libre accès des expositions situées en extérieur, dans l’espace public. Au programme, aussi, des rencontres avec les photographes dans leurs galeries, des conférences, des séances de dédicaces.
Au programme, une thématique : La Nature en héritage.
Et la rétrospective : Le monde de demain 2022.
Ce week-end, le samedi 3 et dimanche 4 juin 2023, c’est l’ouverture.
À New York, le MoMA, rappelle que le cinéma est un art collectif. Avec son cycle The Craft (conversations en direct et projections), il met en lumière, tout au long de l’année, les métiers du cinéma, les créateurs de costumes et les directeurs de casting, les producteurs et les agents de relations publiques, les éditeurs, les compositeurs, les cascadeurs, les superviseurs des effets spéciaux, etc.
Aujourd’hui commence : Casting Directors Ellen Lewis & Laura Rosenthal (1er-16 juin 2023).
Ellen Lewis a travaillé notamment avec Martin Scorsese, Jim Jarmusch, Mike Nichols, Steven Spielberg.
Laura Rosenthal a travaillé notamment avec Todd Haynes, Lisa Chodolenko, Paolo Sorrentino, Oren Moverman, Joachim Trier, Nora Ephron, Jim Jarmusch.
Ce soir, après une conversation avec les deux directrices de casting, présentée par Juliet Taylor :
* À 19h00 : Ghost Dog : La Voie du samouraï (Ghost Dog : The Way of the Samurai) de Jim Jarmusch (1999).
On en profite pour voir les expositions de l’été du MoMA :
* Georgia O’Keefe. To See Takes Time (9 avril-12 août 2023).
Georgia O’Keefe (1887-1986), qui fut la femme du photographe Alfred Stieglitz (1864-1946), est morte au Nouveau-Mexique, où elle a un musée dédié à Santa Fe, le Georgia O’Keeffe Museum.
* Before Technicolor. Early Color on Film (20 mai-4 septembre 2023).
Le Monde diplomatique de juin 2023 est paru.
Au fil du temps, tous les éditos