Journal de Solomon Roth (juillet 2023) II
17-29 juillet 2023
publié le samedi 29 juillet 2023


Samedi 29 juillet 2023

 

À Lama, en Corse, commence le festival U festivale di u filmu 2023, "A tela sott’à e stelle", 29e édition (29 juillet-4 août 2023).


 

Dans un un cadre exceptionnel, il propose quatre sites de projections : Umbria, la Piscine, Mercatu, A casa du Lama.

Au programme :

* Chaque soir, trois films de fiction en avant-première, inédits, ou récents.

* À partir de demain 30 juillet 2023, l’après-midi, à 14h00, les documentaires (traitant de l’insularité et/ou de la ruralité) avec une thématique par jour : Corse, Bretagne, Portraits, Parcours de vie, Rétrospectives, Production agricole.

* Les ateliers (réalisation, scénarios, lecture autour du cinéma, métier de chef op’, musique de films).

Le teaser de 2022 est intemporel :


 

Ce soir, en ouverture, à 21h15, on a le choix :

* À la Piscine : Une année difficile de Olivier Nakache & Éric Toledano (2023).


 

* à l’Umbria : Anselm (Anselm. Das Rauschen der Zeit) de Wim Wenders (2023).


 

* au Mercatu : Linda veut du poulet de Sébastien Laudenbach & Chiara Malta (2022).


 

Faites votre programme.


À Arles, commence le festival de courts métrages Phare 2023, 8e édition (29-31 juillet 2023).


 

Au programme de ce grand week-end, chaque soir des ciné-causeries suivies de projections sous les étoiles de courts métrages nationaux et internationaux, avec, plus précisément cette année, un "Tapis rouge aux réalisatrices", les métiers du cinéma, l’humour à travers l’histoire du cinéma avec Robert Pujade, la grande Betty Boop en ciné-concert avec Thibault Cohade, l’avant-première de Strange Way of Life de Pedro Almodovar (2023), et, enfin, une distribution des prix : des cinéastes, des étudiants, du public, et le dernier venu, le Prix Alice-Guy.


 

Ce soir, au Théâtre antique :

* À 20h00 : Canta Flamenco de Tony Gatlif (1982).
En sa présence.


 

* À 21h30, Courts métrages en compétition nationale et internationale : Jeanne dinde de Pauline Ouvrard (2022) ; The Debutante de Elizabeth Hobbs (2022) ; Anansi de Aude N’Guessan Forget (2022) ; Cui cui cui de Cécile Mille (2022) ; Rien de plus sacré qu’un dauphin de Isabella Margara (2022) ; Les Dents du bonheur de Joséphine Darcy Hopkins (2023).


 

Faites votre programme.


À Édimbourg, les National Gallerie of Scotland sont quatre, en entrée libre : La National, sur The Mound, les deux Modern One & Modern Two, sur Belford Road, et Portrait sur Queen Street. L’exposition d’été vient d’ouvrir à la National : Grayson Perry : Smash Hits (22 juillet-12 novembre 2023)


 

Né en 1960, Grayson Perry, est très connu en Angleterre, où il a reçu le Prix Turner en 2003, et a été exposé au British Museum, en 2020. Il est très populaire aussi, lui et son alter ego travesti en femme, grâce à leurs apparitions à la télévision. En France, on le connaît par l’exposition qui avait eu lieu à La Monnaie de Paris en 2018.


 


 

L’exposition d’Édimbourg, qui rassemble plus de 80 œuvres, en céramique et en métal, ses immenses tapisseries et des gravures, est la plus grande exposition jamais consacrée à son travail, couvrant ses 40 ans de carrière. Au lieu d’être présenté chronologiquement, elle propose un voyage à travers les principaux thèmes de son art provocateur, notamment la masculinité, la sexualité, la classe, la religion, la politique et l’identité.

Sur France culture.

Et aussi :

* Modern One : Alberta Whittle. Create dangerously (25 avril-7 janvier 2024).


 

* Portrait : Taylor Wessing Photographic Portrait Prize 2022 (19 juin-10 septembre 2023).


 



Vendredi 28 juillet 2023

 

Sinéad O’Connor (1966-2023) est morte avant-hier, à Dublin, le 26 juillet 2023.


 

On a appris la nouvelle par le Irish Times, qui a transmis le communiqué de la famille : "C’est avec une grande tristesse que nous annonçons le décès de notre bien-aimée Sinéad. Sa famille et ses amis sont dévastés et ont demandé l’intimité en cette période très difficile". Le journal a ensuite énuméré les condoléances qui affluaient, le Président Michael D Higgins, les ministres, le Sinn Féin, tous y sont allés de leur désolation, et naturellement les musiciens amis.


 

Ceux qui suivaient la chanteuse ont pu se demander de quelle "famille" il s’agissait, après toutes ces années de dispersion et de solitude. Ses frères et sœurs, ses enfants, ses ex, maris ou amants ? En 2017, son interlocuteur, c’était Facebook, où elle appelait à l’aide : "Je suis seule, je n’ai personne dans ma vie, à part mon médecin, mon psychiatre, l’homme le plus gentil du monde, qui me dit que je suis une héroïne, et c’est bien la seule chose qui me maintient en vie. Depuis deux ans, ma vie consiste seulement à ne pas mourir".

Au départ, une famille irlandaise "normale" de cinq enfants, mais à partir du divorce des parents, Sinéad O’Connor jeune fille, a connu deux périodes traumatisantes.

D’abord, entre 1974 et 1979, des sévices sexuels de la part de sa mère dépressive et alcoolique, ultra religieuse. Elle en a souvent parlé, mais longtemps après la mort de celle-ci en 1985. Par exemple dans sa chanson Fire on Babylon (1994), ou, en 1997, dans un entretien donné aux Inrocks, et dans ses mémoires, publiées en 2021.


 

Quand elle quitte sa mère et rejoint son père, à 13 ans, elle est une adolescente insurgée, et très vite on l’interne dans le très fameux Magdalene Asylum, dont on connaît maintenant les dérives grâce à deux films : The Magdalene Sisters de Peter Mullan (2002) et Philomena de Stephen Frears (2013). Elle dira, en 1988, au magazine Rolling Stone qu’elle n’a jamais vécu (et ne vivrai sans doute jamais) dans un tel état de panique, de terreur et de souffrance. Mais c’est là qu’elle apprend la musique.


 


 

Les années 1980 lui sont plus favorables. À partir de 1983, dans un nouvel internat, sa vie prend une nouvelle tournure. Elle a 18 ans, un bon professeur d’irlandais, qui découvre sa voix et l’aide à, rencontrer les bonnes personnes, en 1984, elle forme un groupe, en 1986, elle rencontre David Howell Evans, le guitariste de U2. Entre 1987 et 2009, elle va produire 10 albums studio, avec, en 1990, la reprise d’une vieille chanson de Prince, Nothing Compares 2 U, qui lui vaut un succès mondial.


 

Mais elle ne fait pas une carrière douce. Elle n’a jamais eu aucune envie d’être dans "la prison" des pop star. "Je définis le succès en fonction du respect du contrat que j’ai conclu avec le Saint-Esprit avant d’en conclure un avec l’industrie de la musique [...] Je n’ai jamais signé quoi que ce soit qui disait que je serais une bonne fille". Et elle ne se prive pas de régler quelques comptes politiques et personnels. En 1992, invitée de l’émission de divertissement "Saturday Night Live" sur NBC, elle déchire une photo du pape Jean-Paul II pour dénoncer le silence sur ce qui n’était pas encore de notoriété publique mais qui faisait écho à son enfance, les abus sexuel au sein de l’Église catholique. L’anecdote est bien connue, et le scandale établi sur le moment. Elle expliquera plus tard, qu’elle se considérait comme "la représentante de tous les enfants abusés", et qu’il s’agissait d’une photo venant de sa mère.


 

L’événement va avoir des séquelles douloureuses. Les réactions de Frank Sinatra ou des associations catholiques, elle s’en fout sans doute. Mais le huées et les injures de la salle, deux semaines plus tard, sur la scène du Madison Square Garden où on fête les trente ans de carrière de Bob Dylan, c’est une autre histoire. Sa prestation est supprimée dans le double CD, "The 30th Anniversary Concert Celebration", paru en 1993. Les consolations de Kris Kristofferson et le fait que la séquence soit gardée sur le DVD pirate, ne font pas le poids devant le silence / absence de Bob Dylan.


 


 

Dans ses mémoires, en 2021, elle raconte la découverte, dès son enfance, de l’album "Blood on the Tracks", comment elle aima son attitude, et l’influence de la chanson Idiot Wind, qui fut l’origine lointaine et l’unification de son monde dissocié : la musique et la colère. "It’s really angry, and he says loads of mean things to someone. It’s really brave. He isn’t pretending to be nice all the time." La violence du concert du Madison Square Garden, ce ne fut pas seulement un tournant de sa carrière, mais surtout, sans doute, une sorte d’effondrement intérieur.


 


 

Il y eut, dans sa vie, beaucoup d’autres infractions au code de bonne conduite généralement admis même chez les icônes punk, et aussi des incohérences pour le commun de mortels, par exemple ses allers et retours entre le catholicisme et l’islam. C’était une mystique qui cherchait la paix, ce qui, en soi, est déjà une aporie. Il y eut, enfin, le simple malheur, la mort de son fils Shane, en janvier 2022, dont elle ne se sera jamais remise.


 

On peut la retrouver dans deux films, une fiction et un documentaire :

* Butcher Boy de Neil Jordan (1997).


 


 

* Nothing Compares de Kathryn Ferguson (2022)


 

Bonne lecture :

* Sinéad O’Connor, Rememberings, Londres, Penguin Group, 2021.


 

Cf. Le site officiel de Sinéad O’Connor.

Cf. aussi Sinéad O’Connor, II, Jeune Cinéma en ligne directe.



À Rome, à la Casa del cinema commence un cycle de films, en entrée libre, consacré aux couples les plus irrésistibles du grand écran : Viva la coppia (28 juillet-5 août 2023)

Ce soir, ouverture :

* À 21h30 : The Blues Brothers de John Landis (1980).


 

Faites votre programme.



Mercredi 26 juillet 2023

 

À Champcella, près de Briançon la plus haute ville de France, commence, en partenariat avec les Rencontres cinématographiques internationales de Cerbère-Collioure le festival One minute Film, 1ère édition (26-27 juillet 2023).


 

Alors on connaissait déjà le Festival international du très court métrage, dont cette année, c’était la 25e édition (2-11 juin 2023), à Tours, à Valence, et autour du monde, simultanément, dans plus de 60 villes, dans 20 pays.

On connaissait aussi le Festival de l’Ultracourt dont la 18e édition a eu lieu le 16 juin 2023 à Delémont, en Suisse.

À Champcella, cette fois, le record est battu : Une minute, pas une seconde de plus.

Hier, 25 juillet 2023, il y a eu un avant-propos :

* À 20h00 : L’Île Adolf de Patrick Viret & Ludmila Melnikova (2012).
En leur présence.


 

Le 28 juillet 2023, il y aura une post-face, la clôture avec 2 films, à 20h00, en présence des réalisateurs et des équipes :

* La Frontière de Pierre Laurendeau & Éloïse Paul (2022).


 

* Le Refuge de Éloïse Paul (2020).


 

Aujourd’hui, on passe aux choses sérieuses, le laconique, Small is Beautiful. À 9h00 : Atelier "Créer un film d’une minute ", animé par Patrick Viret, puis à 18h00 : Projection des films réalisés pendant l’atelier, et à 20h30, projection des films sélectionnés.

Les films retenus par le jury du festival seront visibles à partir du 28 juillet 2023. Toutefois, pour donner un aperçu de la sélection, le festival offre quelques films en avant-première.


 


À Marseille, au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM), commence une rétrospective Robert Guediguian. Avec le cœur conscient (26-29 juillet 2023).


 

Robert Guédiguian fêtera son anniversaire le 3 décembre 2023, il aura 70 ans. Cette rétrospective préfigure l’exposition de la Friche la Belle de Mai (20 octobre 2023-15 janvier 2024).

Aujourd’hui, à l’auditorium du MUCEM :

* À 14h00  : Dernier été de Robert Guédiguian (1980).


 

* À 16h00 : Rouge midi de Robert Guédiguian (1983).


 

* À 18h30 : Robert sans Robert de Bernard Sasia & Clémentine Yelnik (2013).


 

Chez les Mutins de Pangée.

On note tout de suite, le rendez-vous au Fort Saint-Jean, le samedi 29 juillet 2023, en entrée libre :

* À 20h00 : Soirée guinguette.

* À 22h00 : Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian (2011).


 

Faites votre programme.


Pendant que tout le Sud de l’Europe brûle, les vacanciers refluent en Bretagne. Pour ceux qui n’ont pas cette chance, il y a la plateforme en accès libre Kultur Bretagne.

Ses derniers cadeaux, en entier, en ligne, notamment :

* Ouessant, au souffle du vent de Raphaëlle Aellig Régnier (2017).


 

* Enez Eusa de Marthe Sébille (2009).


 

Et, pour en savoir plus sur ce que c’est qu’être breton, une websérie Âmes de Bretagne de Anne-Laure & Kévin Hamon (2018).


 

Faites votre programme.


À Luxembourg, au Musée d’art contemporain (MUDAM), on va voir les expositions de l’été :

* Peter Halley. Conduits : Paintings from the 1980s (31 mars-15 octobre 2023)


 

* Dayanita Singh. Dancing with my Camera (12 mai-10 septembre 2023).


 


Les sorties sur les grands écrans

* Rendez-vous à Tokyo (Chotto omoidashita dake) de Daigo Matsui (2021).

* Blanquita de Fernando Guzzoni (2022).

* Les Damnés ne pleurent pas de Fyzal Boulifa (2022).

* Un hiver en été de Laetitia Masson (2022).

* Sur la branche de Marie Garel-Weiss (2023).

Les ressorties en versions restaurées

* Nazarín de Luis Buñuel (1958).

* Hier, aujourd’hui et demain (Ieri, oggi, domani) de Vittorio De Sica (1963).

* Seule contre la mafia (La moglie più bella) de Damiano Damiani (1970).

* Miracle à l’Italienne (Per grazia ricevuta) de Nino Manfredi (1971).

* Portier de nuit (Il portiere di notte) de Liliana Cavani (1974).

* Affreux, sales et méchants (Brutti, sporchi e cattivi) de Ettore Scola (1976).

* L’Affaire Mori (Il prefetto di ferro) de Pasquale Squitieri (1977).

* La Légende du saint buveur (La leggenda del santo bevitore) de Ermanno Olmi (1988).

* Persepolis de Marjane Satrapi & Vincent Paronnaud (2007).



Samedi 22 juillet 2023

 

À New York, le Whitney et le Edward Hopper House Museum and Study Center souhaitent un bon anniversaire à Edward Hopper (1882-1967), 141 ans aujourd’hui, en lui offrant une journée : Happy Hopper Day


 


 

Edward Hopper avait un faible pour les vélos, les cyclistes et le cyclisme, raconte le New York Times.


 

Alors aujourd’hui, au programme, il y a une balade à vélo, aller-retour de 60 miles. Les cyclistes inscrits pédaleront vers le nord, depuis le Whitney, où il recevront de l’eau (parce qu’il va faire très chaud), sur la voie verte le long de la rivière Hudson, traverseront le pont George-Washington jusqu’au Musée Edward-Hopper à Nyack, en passant par sa maison natale.


 


En Occident, on commémore le cinquantenaire de la mort de Pablo Picasso (1881-1973). Il est mort le 8 avril 1973, mais le coup d’envoi de la célébration, concoctée par une commission binationale France-Espagne, a été donné dès le 12 septembre 2022, à Madrid, devant Guernica, au Musée Reina Sofía.


 

Au programme, 42 expositions en tout, dont 16 en Espagne, 12 en France, 7 aux USA, 2 en Allemagne, 2 en Suisse, une à Monaco, une en Roumanie et une en Belgique. La célébration se prolongera jusqu’en 2024.


 

Les expositions en cours :

* Musée national Picasso, à Paris : Célébration Picasso, la collection prend des couleurs.

* Museo de Belas Artes da Coruna, à la Corogne : Picasso, blanco en el recuerdo azul.

* Museo Archeologico Nazionale di Napoli, à Naples : Picasso e l’antico.

* Musée Magnelli, Musée de la céramique, à Vallauris : Formes et métamorphoses : la création céramique de Picasso

* Solomon R. Guggenheim Museum, à New York : Young Picasso in Paris.

* La Casa Encendida, à Madrid  : Picasso : Sans titre.

* Museo Nacional del Prado, à Madrid : Picasso, el Greco y el cubismo analítico.

* Casa Natal Picasso, à Málaga : Las edades de Pablo.

* Cincinnati Art Museum, à Cincinnati : Picasso Landscapes : Out of Bounds.

* Museu del Disseny de Barcelona, à Barcelone : La voluntad de Picasso. Las cerámicas que inspiraron al artista.


 

On note spécialement :

* Museo Picasso Málaga, à Málaga : Picasso Sculptor. Matter and Body.

Parce que c’est la ville de naissance de Pablo Picasso et que c’est la première exposition de ses sculptures en Espagne.


 

Et aussi :

* Brooklyn Museum, à New York : It’s Pablo-matic : Picasso according to Hannah Gadsby.

Parce qu’elle a donné lieu à des polémiques relevant d’un "politiquement correct", qui témoigne que le patriarcat est encore en période de transition.


 

Les expos passées ont eu lieu à Bâle, Madrid, Münster, Paris, Bruxelles, New York, Lyon, Barcelone, Antibes.

Les expositions à venir s’ouvriront à Castres, Berlin, New York, Madrid, Luxembourg, Monaco, Bucarest, Bilbao, Malaga, Paris, Barcelone.

Pour les détails, cf. le dossier presse à télécharger.


À Paris, au Musée de la Monnaie, il y a, depuis le printemps, une exposition pas comme les autres : L’Argent dans l’Art (30 mars-24 septembre 2023).


 

Plus de 200 pièces de natures et d’époques variées (tableaux, installations, vidéos et pièces de monnaie) couvrent plus de 20 siècles d’histoire de l’art en 6 sections : Mythes et origines de la monnaie ; Morale et métiers d’argent ; Révolution artistique et capitalisme financier ; Que vend l’artiste ? ; Capital : je t’aime moi non plus ; Art et argent, entre flux et datas.
Entrée libre et sans argent.


 



Vendredi 21 juillet 2023

 

À Bruxelles, la Cinematek reste ouverte tout l’été, avec son riche programme habituel de classiques, et de muets, une Rétrospective Jean-Louis Trintignant,
un Hommage à Katherine Hepburn, un programme Cold Summer...

À l’occasion de la sortie du biopic de Christopher Nolan, Oppenheimer (2023), Aujourd’hui, commence un cycle sur la bombe et la menace nucléaire : Oppenheimer & the Bomb (21 juillet-31 août 2023).

Ce soir :

* À 19h00 : Docteur Folamour (Dr. Strangelove or : How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb) de Stanley Kubrick (1964).
Avec son finale qui donne des frissons.


 

Précédé de Cosmic Ray de Bruce Conner (1961), un très court métrage qui offre la possibilité de faire (mieux) connaissance avec un des pionniers du cinéma expérimental Bruce Conner (1933-2008).


 


 

Faites votre programme.


À Paris, l’Institut du Monde arabe (IMA),
dans le cadre de la Journée internationale de la lune célébrée hier 20 juillet 2023 par l’ONU, offre une soirée spéciale Science-Fiction-Dystopie.
Entrée gratuite, réservation conseillée.

Ce soir :

* À 18h00 : Alephia 2053 de Jorj Abou Mhaya (2021).
Première projection en France, en présence de l’équipe du film.


 

* À 20h00 : Rehla ilal kamar (A Journey to the Moon) de Hamada Abdel Wahab (1959).


 


 


 


À Boulogne-Billancourt, sur l’île Seguin, sur parvis de la Seine musicale : Cinéclub Paradiso 2023, 4e édition (21-23 juillet 2023).

Trois jours de ciné-concerts gratuits, avec une ouverture bien classique.

Ce soir :

* À 19h00 : Concert Live avec le Classik Ensemble créé par David Braccini.

* À 20h00 : Chantons sous la pluie (Singin’ in the Rain) de Stanley Donen & Gene Kelly (1952).


 

Faites votre programme.


Le bimestriel Manière de voir vient de paraître. Il s’agit du n°190, août-septembre 2023 : Lumières du polar


 

* On consulte le sommaire.

* On le trouve en kiosque ou on se le procure en ligne.

* On s’abonne.

* Toute la collection.



Jeudi 20 juillet 2023

 

À Durban, commence le Festival international du film 2023 (DIFF), 44e édition (20-30 juillet 2023).


 

C’est le plus ancien festival du film d’Afrique du Sud. Il est étroitement lié à l’University of Kwazulu-Natal et son programme Inyuvesi

Au programme : Compétition ; Fictions ; Documentaires ; Courts métrages.


 

Ce soir, ouverture :

* À 19h00 : Sira de Apolline Traoré (2022).


 

Faites votre programme.


À Quimper, hier a commencé le Festival de Cornouaille 2023 (19-23 juillet 2023).


 

Né en 1923, il fête cette année ses cent ans, en collaboration avec la Cinémathèque de Bretagne. qui propose une exposition : Une épopée cornouaillaise, histoire d’un festival sous toutes les coutures (3 juillet-18 septembre 2023).


 

Un film y passe en boucle, qu’on peut découvrir à distance sur le site : Grandes fêtes des reines de Cornouaille de René Arcy-Hennery (1926).


 

On aime beaucoup le comité de sélection de ces messieurs et les reines d’un jour.


 


 


 

À l’occasion de ce centenaire, les Archives municipales de Quimper lancent une grande collecte. Tous les documents en lien avec les Fêtes de Cornouaille / le Festival de Cornouaille peuvent être apportés à la Mairie de Quimper, et les éléments audiovisuels (pellicules et cassettes) sont recensés par la Cinémathèque de Bretagne.


 


À Paris, au Musée du Quai Branly, on se plonge dans la culture japonaise en explorant le cinéma d’animation japonais contemporain, notamment les classiques de Hayao Miyazaki et Isao Takahata : Cinéma en plein air (13 juillet-20 août 2023).

Au Théâtre de verdure, il y a les Jeudis d’été.

Les soirées sont en deux temps : on découvre un art, une tradition ou un sport, puis on assiste à une projection en plein air, gratuite et sur réservation.

Ce soir, à 19h30 :

* Découverte du kokedama.

* Souvenirs Goutte à Goutte (Omohide poro poro) de Isao Takahata (1991).


 

Tous les week-ends d’été, les projections ont lieu l’après-midi.
Prochain rendez-vous, samedi 22 juillet 2023 :

* À 16h30 : Arietty le petit monde des chapardeurs de Hiromasa Yonebayashi (2010).


 

Faites votre programme.


À Marseille, à la Galerie Zemma se tient une exposition réalisée par Agnès Mellon & Chrystèle Bazin de l’association É(qui)voque en partenariat avec la Fondation de France, la Région Sud Paca, La Marseillaise et Invenio Flory : Réalité(s). Un autre regard sur les altérations mentales (20 juin-27 juillet 2023).


 

On peut qualifier cette exposition "d’intérêt public" : "Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être adapté à une société malade", disait Jiddu Krishnamurti (1895-1986).

Chaque jeudi, des tables rondes accompagnent l’exposition, explorant avec les participants les pistes de réflexion qui la prolongent : les dispositifs innovants en santé mentale, l’importance de l’accompagnement par les pairs...

Ce soir :

* À 18h00 : Visite de l’exposition.

* À 19h00 : Table ronde avec les artistes de l’exposition, Agnès Mellon, Chrystèle Bazin, Barbara Perraud et Arthur C. Colombo.

On s’inscrit.

Cf. "Réalité(s)", Jeune Cinéma en ligne directe.


À Paris, à la Maison européenne de la photographie (MEP) commence l’exposition Rachel Fleminger Hudson (20 juillet-1er octobre 2023).


 

Et toujours :

* Maya Rochat. Poetry of the Earth (7 juin-1er octobre 2023).


 

* Rineke Dijkstra. I See You (7 juin-1er octobre 2023).


 

Chaque week-end, Cycle de projections.
On note les prochains rendez-vous, samedi 22 et dimanche 23 juillet 2023, entre 15h00 et 18h00.

Faites votre programme.



Mercredi 19 juillet 2023

 

À Paris, au Parc de La Villette, commence le Cinéma en plein air 2023, gratuit, avec pour thème, en écho aux JO 2024, Esprit d’équipe, 33e édition (19 juillet-20 août 2023).


 

Chaque vendredi, en première partie de soirée, on a droit à la projection d’un court métrage d’un réalisateur qui a sorti en salle son premier long métrage en 2022.

Ce soir, ouverture :

* À partir de 22h30 : Miss Peregrine et les enfants particuliers (Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children) de Tim Burton (2016).


 

On arrive plus tôt et on va voir l’expo immersive : Tim Burton : le Labyrinthe (19 mai-20 août 2023).


 

Faites votre programme.


À l’autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande, commence, à Auckland, le festival international du film Whānau Mārama : New Zealand International Film Festival 2023 (NZIFF), 54e édition (19 juillet-10 septembre 2023).


 

Le NZIFF, créé en 1970, est le plus ancien festival de Nouvelle Zélande, et, en Océanie, il est l’équivalent des festivals austaliens de Melbourne (créé en 1951) et de Sydney (créé en 1954). Il a une longue tradition de soutien aux cinéastes néo-zélandais. Mais il offre au public de Aotearoa - le nom maori de la Nouvelle-Zélande -, des films du monde entier. Après Auckland (19 juillet-6 août 2023) dans six salles et cinémas, le NZIFF s’ouvrira ensuite à Wellington (Te Whanga-nui-a-Tara) le 27 juillet 2023, puis, avec un programme plus restreint à Dunedin (Ōtepōti), le 3 août 2023, et à Christchurch (Ōtautahi) le 10 août 2023. Enfin une sélection, allant jusqu’à trente films, voyagera dans douze villes de province, à commencer par les villes universitaires de Hamilton et Palmerston North.

Au programme, cette année, 129 longs métrages et sept collections de courts métrages, avec des films provenant de 39 pays, dont l’Ouganda, le Sénégal, Le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Estonie, la Jordanie, l’Iran, le Brésil et, bien sûr, l’Aotearoa.


 

Ce soir, ouverture à Auckland (Tāmaki Makaurau) :

* À 18h30 : Anatomie d’une chute de Justine Triet (2023).


 

Faites votre programme.

À Wellington, pendant le NZIFF (27 juillet-13 août 2023), on en profite pour aller au Musée Te Papa Tongarewa s’immerger dans l’histoire du pays, donc dans la culture maori.


 


À Rome, on essaye de prendre le frais en plein air gratuitement à la Casa del cinema où commence le cycle Dance Dance Dance (19-27 juillet 2023)

Ce soir, ouverture :

* À 21h30 : Nine de Rob Marshall (2009).


 

Faites votre programme.


Les sorties sur les grands écrans

* Navigators de Noah Teichner (2022).

* Les Ombres persanes(Subtraction) de Mani Haghighi (2022).

* De nos jours (In Our Day) de Hong Sang-Soo (2023).

* Paula de Angela Ottobah (2023).

* Caiti Blues de Justine Harbonnier (2023).

* Les Meutes de Kamal Lazraq (2023).

* Oppenheimer de Christopher Nolan (2023).

* Sous le tapis de Camille Japy (2023).



Lundi 17 juillet 2023

 

Jane Birkin (1946-2023) est morte hier, dimanche 16 juillet 2023, chez elle, dans son sommeil semble-t-il.


 

On l’avait découverte dans Blow up de Michelangelo Antonioni (1966). Et peut-être que la jeune fille blonde qui jouait avec une autre jeune fille brune, Gillian Hills, sous le regard de David Hemmings, dans une scène illustrative mais sans importance pour le récit, était restée gravée dans nos mémoires, comme l’incarnation de ces années d’insouciance uniques dans l’histoire du monde.


 


 

Après, dans sa vie, il y avait eu Serge Gainsbourg, et, tout en restant elle-même, elle était devenue sa chose et la propriété de tous.


 


 

On sait tout d’elle, sa vie, ses amours, ses filles, ses engagements politiques. On connaît ses films, ses rôles petits ou grands, ses chansons, ses voyages.
C’était une femme publique, très aimée, qui, gentiment, nous racontait ses affaires privées. Elle finissait par ressembler à la girl next door loin de la star qu’elle aurait pu être.


 

Et puis, il y a eu deux films qui ont complété le portrait et ont fixé l’image.

* Jane B. par Agnès V. de Agnès Varda (1988).


 

* Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg (2021)


 

Alors c’est une très proche qui vient de nous quitter, et la mort de cette éternelle jeune fille nous semble prématurée, c’est comme un deuil personnel, celui d’une époque.

Les hommages se multiplient.
Celui de Brigitte Bardot, écrit à la main, tient une place particulière. Il est sympathique, en apparence, et ressemble à l’époque de Don Juan 1973, quand elles furent réunies par Vadim. Mais si on le lit attentivement, on détecte quelques idées qui vont absolument à l’encontre de celles de Jane Birkin, et de ses engagements. Que veut dire "ce qui reste de la France", ainsi dit, maintenant, à une "immigrée" bien intégrée ?


 


 

On sait tout d’elle, mais bien sûr, on ne sait rien d’elle. Les aveux, les confidences, les révélations, tous les récits qui embellisent les existences font pâle figure à côté des vécus secrets. Ainsi va toute chair, celle qui se déchire et succombe, alors que l’âme, réputée immortelle elle, demeure à jamais énigmatique et ténébreuse.

Sur France Culture.



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