Journal de Wayne Hays (janvier 2021) II
16-31 janvier 2021
publié le samedi 30 janvier 2021


Samedi 30 janvier 2021

 

En cas de détresse, sociale, politique, et même individuelle, une solution : la philosophie. On a suggéré, mardi dernier, d’écouter Bruno Latour sur France Culture. On le recommande à nouveau.

Pendant des dizaines d’années, il y a eu d’innombrables lanceurs d’alerte, cf. la bibliographie.

Ces dernières années, il y a eu un tournant, dans la conscience écologique générale, et a surgi une nouvelle vision du monde, la collapsologie, d’abord fortement controversée - tellement d’intérêts étaient en jeu.
Depuis l’an dernier, depuis les ravages de la pandémie inattendue, qui ne semble pas régresser, elle commence à prendre place dans les postulats.


 

Parmi ses courants collatéraux, figurait le transhumanisme, et le "devenir robot" se profilait déjà, qui induisait, pour les humains, un "changement de logiciel".
Ce que défend Bruno Latour, c’est, comme en symétrique, "un changement de métabolisme", et c’est nouveau.


 

Merci à Éric Costa.

En prenant comme métaphore modèle l’histoire de Gregor qui se réveile un matin sous la forme d’un cafard, dans le conte métaphysique de Franz Kafka, La Métamorphose (1915), il développe une pensée simple à comprendre, mais difficile à appliquer.

Nous ne pouvons pas faire la guerre au covid, un virus parmi tous les autres. Ils ne sont pas chez nous, c’est nous qui sommes chez eux, et c’est grâce à eux que nous sommes vivants, on le sait depuis longtemps, non seulement ils sont notre éco-système naturel mais encore ils nous constituent.


 

Merci à National Geographic, ©William Daniels.

Les humains arrogants définissent les virus, comme des "agents infectieux", qui peuvent être pathogènes, qu’on peut tenir à distance, comme des éléments extérieurs.
On sait beaucoup sur les virus, éléments constitutifs du sytème Terre. Mais on ne les a pas intégré aux pratiques, et, surtout, on n’en a pas la version politique.
Le covid-19 semble plus diabolique, certains s’aventurent même à le dire "intelligent". C’est peut-être un peu excessif, et il nous faudra aussi, sans doute, adapter nos langages et nos mots.


 

Bruno Latour, qui utilise à propos du virus le terme "être", dit en substance : "Ce n’est pas une crise que nous vivons mais une mutation. Il est temps de repérer les limites et la "consistance" de l’espace que nous habitons. Plus la leçon est dure, plus elle est durable".


De la philosophie à la politique, il y a mille passerelles. On ne peut que recommander aussi, à nouveau, un ouvrage récent, facile à lire, par chapitres courts, qui tente de comprendre "pourquoi on en est arrivé là".

Par exemple, parmi les nombreuses aberrations, une des plus dommageable :

* Malcolm Ferdinand, "Le colonialisme", in Pablo Servigne & Raphaël Stevens, éds., Aux origine de la catastrophe, Paris, Les liens qui libèrent, 2020.


 

* On s’abonne à la newsletter de Histoire coloniale et post-coloniale.

Ce qui nous amène à fréquenter plus souvent le Palais de la Porte dorée.

Construit à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, il est devenu le Musée de l’histoire de l’immigration. Il est fermé, comme tous les musées. Mais il fait des propositions qui ne se refusent pas.

* La visite virtuelle du Salon Afrique, ancien bureau de Paul Reynaud (1878-1966), ministre des colonies.


 

* La Visite de Wanjiru Kamuyu de Tommy Pascal (2020).


 

Bonne lecture :

* Pascale Laborier, "Poser pour la liberté. Portraits de scientifiques en exil", Hommes & Migrations, n°hors-série, automne 2020.
https://www.histoire-immigration.fr/hommes-migrations/numeros/poser-pour-la-liberte?utm_source=sendinblue&utm_campaign=Confinement_30_janvier_2021&utm_medium=email


 


Ce qui nous amène automatiquement à la chronique hebdomadaire de Viviane Candas : un film en train de se construire : MarseilleS.


 


À Paris, les galeries sont ouvertes et profitent de la fermeture des musées.
C’est sur rendez-vous, bien entendu.

* C’est demain. 20 œuvres pour 2021 (28 janvier-1er mars 2021).

Martine Aballéa, Pierre Ardouvin, Mircea Cantor, Edgar Endress, Bertrand Lavier, Anne & Patrick Poirieret, Marion Verboom.


 


 


 

Dilecta, 49 rue Notre-Dame de Nazareth, 75003 Paris.


* Claude Viallat. Sutures et varia(30 janvier-20 mars 2021).


 


 


 

Galerie Templon, 28 rue du Grenier-Saint-Lazare, 75003 Paris.


* Iván Navarro. Panétarium(30 janvier-20 mars 2021).


 


 


 

Galerie Templon, 30 rue Beaubourg, 75003 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 30 javier au 5 février 2021.



Vendredi 29 janvier 2021

 

De Clermont-Ferrand, le Festival du court métrage, 43e édition a lieu en ligne (20 janvier-6 février 2021).

Bande-annonce du festival du court métrage de Clermont-Ferrand 2021 from ClermontFd Short Film Festival on Vimeo.


 

Sur abonnement, on a accès à la Compétition internationale, la Compétition labo, la Compétition nationale, le Hors compétition, etc.

On fait connaissance avec les jurys.


 

Avec le mode d’emploi. faites votre programme.


De Helsinki, le festival du documentaire, DocPoint Festival, fête ses 20 ans en ligne (29 janvier-7 février 2021).


 

Les projections en ligne du festival ne peuvent être visionnées qu’en Finlande. Mais, après tout, en temps normal, on ne peut voir les films qu’à Helsinki. Il ne faudrait pas qu’on prenne goût trop vite à la online, et qu’on oublie le plaisir des grands écrans dans les salles et de la compagnie des autres.


 

Au programme, la Compétition finlandaise, la Compétition internationale, et une rétrospective Gianfranco Rosi.

Les thématiques : Oceans/Waters, Alone/Together, Africa by Africans, Indigenous Peoples, Human/Environment, Gazing at Men, Fact/Fiction, Experimental, History, Politics/Society, LGBTQ+, Music, War, Art, Black Lives Matter.

On fait connaissance avec les jurys.

En ouverture :

* Walk the Tideline (Meren tuomat) de Anna Antsalo (2021).


 

Dans la section Blak Lives Matter, 2 films :

* Dope is Death de Mia Donovan (2020).

Dope is Death - Trailer from EyeSteelFilm on Vimeo.


 

* MLK/FBI de Sam Pollard (2020).


 

Faites votre programme.


À Argenteuil, la foire internationale de collectionneurs de cinéma, Les cinglés du cinéma, a décidé de se maintenir en édition numérique (29-31 janvier 2021).


 

Aujourd’hui, conférence interactive :

* À 14h30 : Qu’est-ce qu’une collection de cinéma ?
Avec José Agusti, Serge Bromberg, Michel Bruckert, Christophe Goeury, Emmanuel Rossi.

Suivie d’un film :

* Les Amoureux de la pellicule de Frédéric Rolland (2018).


 

Cf. son site.

Inscription obligatoire.



Jeudi 28 janvier 2021

 

Gunnel Lindblom (1931-2021) est morte dimanche dernier, le 24 janvier 2021.


 

Une mort très discrète, seul le New York Times a pris la peine de reconnaître son importance et de parler de Strindberg à son propos.
Et bien entendu le site officiel de Ingmar Bergman.


 

Il est difficile de ne pas l’associer à Ingmar Bergman (1918-2007) - leurs terrains de jeu étaient similaires : théâtre et cinéma - et vec lui, elle a tourné une demi-douzaine de films, majeurs : Le Septième Sceau (Det sjunde inseglet, 1957), Les Fraises sauvages (Smultronstället, 1957), La Source (Jungfrukällan, 1960), Le Silence (Tystnaden, 1963), Les Communiants (Nattvardsgästerna, 1963), Scènes de la vie conjugale (Scener ur ett äktenskap, 1973). Bien entendu, elle a participé à Bergmans Reliquarium de Tomas Alfredson & Jesper Waldersten (2018).

Mais Gunnel Lindblom est surtout une des grandes figures du cinéma suédois en général, - 60 films (et téléfilms) comme actrice, entre 1952 et 2018 -, ayant tourné avec Gustaf Molander, Mai Zetterling, Henning Carlsen, Alf Sjöberg et d’autre réalisateurs moins connus sur le plan international, comme Arne Mattsson ou Stig Björkman.

On se souvient aussi de :

* La Fleur de l’âge (Rapture) de John Guillermin (1965).


 

Le film avait été tourné à Erquy, dans les Côtes d’Armor, les connaisseurs savent l’importance de ce détail.

* Brother Carl de Susan Sontag (1970), présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 1971.


 

Et bien entendu de sa place dans la série Millenium de Daniel Alfredson & Niels Arden Oplev (2010), qui révéla Noomi Rapace.


 

Entre 1976 et 1994, elle a aussi réalisé 7 fims dont un est sorti en France :

* Paradis d’été (Paradistorg) de Gunnel Lindblom (1977).


 


À Park City, le Sundance Film Festival 2021, 37e édition est repensé et commence aujourd’hui (28 janvier-3 février 2021).


 

Le festival recommande de voir les films en pyjama et promet que les invités spéciaux prendront le café et discuteront avec nous depuis leur propre cuisine. C’est gentiment dit, mais ça s’appelle "en ligne", comme tous les autres festivals depuis des mois. Il n’empêche qu’on regrettera l’animation du Egyptian Theatre.


 

Dans sa programmation, il y a des films qui ne sont accessibles qu’aux USA, mais d’autres qui sont accessibles d’Europe.
Faire le tri dans tout le programme.


 

Le Day One c’est plutôt des discours.

Aujourd’hui, visibles d’Europe, par exemple, à 16h00 :

* 4 Feet High de María Belén Poncio & Rosario Perazolo Masjoan (2020).


 

* Seeds of Deceit de Miriam Guttmann (2021).


 

Tout à propos des pass et des tickets.


De Paris, l’Institut finlandais propose son IF Screening n°23 gratuit et en ligne : quatre courts-métrages réalisés par de jeunes réalisateurs de l’Academy of Moving People and Images (AMPI).

Ce soir :

* À 20h00 : Alonely de Fiona Musanga (2020) ; Leftovers de Shahi Derky (2020) ; Remains de Roxana Sadvokassova (2020) ; Death in Paradise de Helena Aleksandrova (2020).


 

On s’inscrit.


Les Amis du Monde diplomatique, en collaboration avec l’Université populaire de Toulouse, la Fondation Copernic et Attac, invitent à une visio-conférence (avec Zoom) :


 

* À 18h00 : Face à l’effondrement, que faire ?
avec Daniel Tanuro.

Bonne lecture :

* Daniel Tanuro, L’Impossible Capitalisme vert, Paris, La Découverte, 2012.


 

Sur France Culture, on écoute Bruno Latour] : "Ce virus est là pour nous préparer à l’épreuve suivante, le nouveau régime climatique"

Bonne lecture :

* Bruno Latour, Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres, Paris, La Découverte / Les empêcheurs de penser en rond, 2021.


 

Sur France Culture, aussi, une nouvelle série consacrée à ce que la crise sanitaire a changé au rapport des humains à la Nature, et à ce qu’il serait encore possible de changer pour s’adapter à ce monde post-covid.


 

* Anthropocène : le virus de la dernière chance.

Quatre épisodes sont disponibles :

* Feu vert pour la relance ?(1er juin 2020).

* Pétrole : plus dure sera la chute (2 juin 2020).

* Fin de règne pour les métropoles ? (3 juin 2020)

* Humains / Nature, vers la réconciliation ? (4 juin 2020)


 



Mercredi 27 janvier 2021

 

Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste.


 

Le 76e anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination allemand nazi d’Auschwitz a pour thème le sort des enfants d’Auschwitz.
Cette année, la commémoration n’a pas lieu au Mémorial d’Auschwitz-Birkenau, mais dans l’espace virtuel du Mémorial, en direct.

* À partir de 16h00 : La cérémonie.

Ce soir, avec le Goethe Institut, en streaming gratuit, avec discussion sur Zoom :

* À 19h00 : Fritz Bauer, un procureur contre le nazisme de Catherine Bernstein (2018).


 

Et demain, jeudi 28 janvier 2021, avec l’Institut polonais, le dernier film de Andrzej Munk (1920-1961), qui a eu cent ans l’année dernière et dont on commémore le 60e anniversaire de la mort cette année.

* À 19h00 : La Passagère (Pasażerka) de Andrzej Munk (achevé par Witold Lesiewicz en 1963).


 

Il faut s’inscrire.

Cf. sur Jeune Cinéma  :

* "Le métier de cinéaste. Entretien avec Andrzej Munk" (1961), in Jeune Cinéma n°2, novembre 1964.

* La Passagère (Pasazerka), par Krzysztof Winiewicz (chef op du film), in Jeune Cinéma n°2, novembre 1964.

* "Retour sur Andrzej Munk en DVD", in Jeune Cinéma n°371-372, mars 2016.


Sur FR3 Auvergne-Rhône-Alpes, seuls les Auvergnats ont pu voir le film de Laetitia Carton, lundi dernier à 22h50 :

* Lettre à Vichy de Laetitia Carton (2019).


 


 

Mais le film est en replay jusqu’au 25 février 2021.


De Gérardmer, le Festival du film fantastique, 28e édition, très spéciale, se tient en ligne (27-31 janvier 2021).


 

Aujourd’hui, deux live sur Facebook, à 11h30 avec Bertrand Bonello, président du jury compétition, et à 14h00, avec Pio Marmaï, président du jury court métrage.
Et que ceux qui refusent de s’inscrire sur Facebook aillent voir ailleurs.

Les films de la compétition disponibles aujourd’hui à partir de 12h00.

Focus sur :

* À partir de 12h00 : Aya et la sorcière de Gorō Miyazaki (2020).


 

Faites votre programme, en consultant le mode d’emploi.


Il se passe toujours quelque chose dans la salle virtuelle Henri de la Cinémathèque française :

Aujourd’hui :

* The Vanity Tables of Douglas Sirk de Mark Rappaport (2014).


 

Et pour fêter le 150e anniversaire de Georges Méliès (1861-1938), une conférence de Laurent Mannoni :

* Méliès technicien. La première caméra.


 


Au Musée du Quai Branly, l’Université populaire :

Aujourd’hui, en direct :

* À 18h30 : Einstein et la relativité.
Avec Étienne Klein.


 


 

C’est facile à comprendre, élémentaire, mais il vaut mieux, quand même, être un peu accompagné.
Étienne Klein est un excellent pédagogue.

On peut revoir les précédentes séances.



Mardi 26 janvier 2021

 

Cecilia Mangini (1927-2021) est morte le 21 janvier 2021.


 

On n’a appris sa mort qu’hier, grâce au Festival international de films de femmes (FIFF), qui l’avait reçue comme invitée d’honneur en 2011, et qui lui rendra hommage dans sa prochaine édition (2-11 avril 2021).

Jeune Cinéma la connaissait depuis les années 70. Andrée Tournès l’avait rencontrée à Venise, à propos de La villegiatura de Marco Leto (1973), dont elle avait écrit le scénario.


 

Rappelons que cette année-là, la Mostra officielle n’a pas eu lieu et seules se sont tenues les Journées démocratiques du cinéma italien. La revue Jeune Cinéma était là, et a rencontré, à cette occasion, Pier Paolo Pasolini, Florestano Vancini, Elio Petri, Lino del Fra, Cecilia Mangini, Marco Leto, Giancarlo Cobelli.

Cf. "Venise rendu aux cinéastes, Les Journées démocratiques de Venise 1973" in Jeune Cinéma n°74, novembre 1973

Nous nous souvenons aussi d’elle à Bologne, au cours de Il cinema ritrovato 2019,toujours la même vivacité.


 


 


 

Un de ses derniers entretiens a eu lieu à la Viennale 2019 avec Eva Sangiorgi.


 

On reviendra à nouveau sur cette grande militante féministe et anarchiste qui commence à être reconnue, avec le FIFFF, 43e édition, en avril 2021, sans doute en ligne, ou en vrai, on peut toujours rêver.


Nathalie Delon (1941-2021) est morte le 21 janvier 2021.


 

Sa mort n’a pas fait beaucoup de bruit dans les grands médias, à part dans Match et les magazines people.

Avoir été l’épouse (et la seule) de Alain Delon pendant quelques années, c’est facilement considéré comme une identité, mais ça peut faire de l’ombre toute la vie.
Peut-être qu’elle lui ressemblait trop physiquement, il n’y avait pas assez de place dans la presse pour deux images quasi analogues, dès lors qu’elles ne fonctionaient plus en binôme.


 

Pourtant, elle a eu une vraie carrière, avec 33 films entre 1967 et 2009, et pas avec n’importe qui, Jacques Baratier, Jean-Piere Melville, Jacques Deray, Nina Companeez, Werner Schroeter, Joseph Losey...

Dans La Bande du Rex de Jean-Henri Meunier (1980), elle campe la patronne du bar La Javanaise avec exactement la bonne distance ironique.


 


 

Le fim en sur Internet en version intégrale.


 

Quelquefois, par nuit d’insomnie, on peut la revoir aussi sur le câble dans Barbe bleue (Bluebeard) de Edward Dmytryk aux côtés de Richard Burton (1972).


 

Natahlie Delon s’est même essayée à la réalisation deux fois :

* Ils appellent ça un accident de Nathalie Delon & Yves Deschamps (1982).


 

* Sweet Lies de Nathalie Delon (1987).


 


Le temps du poème, ce n’est pas le temps du roman, ni celui de l’essai, ni celui de la nouvelle.
Peut-être est-il au dessus de la littérature, qui permet une évasion facile.
Peut-être est-il plus proche de celui de la prison, de tous les confinements, de toutes les retraites.

On prend le temps, on s’offre le luxe de la poésie :

* Arthur Rimbaud, une biographie de Richard Dindo (1991).


 

C’est aussi l’occasion de faire connaissance avec un documentariste exceptionel et méconnu : Richard Dindo.

* Richard Dindo de This Lüscher (2012).

* "Richard Dindo, le regard porté sur l’individu" in Jeune Cinéma n°188, mai-juin 1988


 


LundiMatin #272 du 25 janvier 2021 est en ligne :

On retient particulièrement :

* "La mobilisation des jardins ouvriers, une lutte d’écologie populaire", in Lundimatin #272, le 25 janvier 2021.


 


La Société Louise-Michel (SLM) se met à l’heure Covid.

Ce soir, en direct, avec Zoom :

* À 19h00 : Retour au PCF.
Avec Anne Jollet et Claude Pennetier.


 



Lundi 25 janvier 2021

 

À Angers, le festival Premiers plans, 33e édition n’aura pas lieu dans les salles prévues dans la ville, le Pathé et les 400 Coups pour la compétition officielle, mais en ligne, en séances virtuelle et gratuites (25-31 janvier 2021).

Quant à l’hommage à Chantal Akerman, prévu au Forum des images à Paris, il est reporté à une date ultérieure. La partie en ligne sera maintenue avec un pass sur LaCinetek pendant 1 mois (25 janvier-24 février 2021).

Le Juryest placé sous la présidence de Pierre Salvadori.

Aujourd’hui, ouverture avec :

* À 20h30 : The Whaler Boy de Philipp Yuryev 
(2020).
Suivi d’une rencontre avec le réalisateur.

THE WHALER BOY trailer from Philipp Yuryev on Vimeo.


 

Infos et réservations avec la salle virtuelle de la 25e heure.

Faites votre programme.


Au Grand Palais, la grande exposition en collaboration avec la BnF, Noir & Blanc : une esthétique de la photographie (16 décembre 2020-1er février 2021) a été reportée sine die.


 

Aparté : Elle bénéficie du soutien de la Fondation Louis-Roederer.
Ceci n’est pas une publicité, mais une reconnaisance exceptionnelle, son champagne est divin et consolateur.


 

On n’a donc pas pu aller la voir in situ, mais tout le monde s’y met pour qu’elle ne se perde pas.
Avant le prochain confinement, prenons le métro parisien : avec la RATP, l’exposition rayonne gratuitement, 38 œuvres dans les couloirs de 13 stations et gares du réseau jusqu’au 28 février 2021.


 


 

On fait son programme en ligne.


On fréquente le site de L’Arsenal.
La vision des architectes est capitale pour nourrir nos perspectives désolées.

La dernière mise en ligne :

* #74 - Un Bâtiment, deux maisons, Paris 15.


 



Samedi 23 janvier 2021

 

Comme chaque samedi, MarseilleS, Chronique d’une post-production #2 par Viviane Candas.

Le montage est bien amorcé. La semaine dernière, samedi 16 janvier 2021, on a fait connaissance avec Claudine Dumoulin.

Cette fois, on rencontre le musicien Pablo Cueco (le fils de).
Introduction à sa musique : "Le zarb et son double" de Pablo Cueco.


 

Il y aussi les photos de Gérard Bonnet
prises au quartier arabe de Marseille dans les années 70.


 

Tout cela est de bon augure.

* Rappel : le crowdfunding de MarseilleS n’est pas terminé, on a encore une semaine pour participer.
On se souvient de ce que Jeune Cinéma pense du crowdfunding.


Le Festival Cinéma & droits de l’Homme, 14e édition, a commencé en ligne le 9 janvier 2021 et sera dès que possible en salle.


 

Pour l’instant, il est accueilli par les Mutins de Pangée, tous les samedis.

Ce soir, un film en VOD et un débat :

* À 18h00 : Made in Bangladesh de Rubaiyat Hossain (2019).
Débat avec Nayla Ajaltouli et Anne-Marie Viguié.


 

On se connecte au débat.
On peut adresser ses questions avant le débat par mail.

On en profite pour faire connaissance la revue des Mutins de Pangée, Ciné-Revue, dont le n°4 de janvier 2021 est paru.


 


Avec les Amis du Monde diplomatique on profite de la situation : une conférence à laquelle n’auraient eu accès que les Aixois en temps normal, est offerte à toute le territoire, en visio-conférence, en collaboration avec Les Déconnomistes


 

* À 15h00 : Enquête sur la gestion politico-sanitaire de la crise du Covid. Ou comment échapper au double écueil de la propagande officielle et du complotisme.
Avec Laurent Mucchielli.


 

Inscription nécessaire.
Pour débattre, il faut s’inscrire sur Zoom.

Installer des trucs, utiliser des bidules, s’inscrire dans la machine, tous ces nouveaux machins informatiques proposés comme des "progrès", alors que l’essentiel - un horizon dégagé - est brouillé, ça rend fou, même ceux qui font semblant de maîtriser l’outillage en mouvement perpétuel. Parfois on se demande si ce n’est pas ça, exactement ça, l’objectif final.
Comme souvent, le robot vous demandera si vous n’êtes pas un robot - quel toupet quand même !

On en profite pour voir les vidéos des Déconnomistes. Et ça c’est bien.


De la Maison de la poésie, à Paris, ce soir, en direct, une lecture musicale.

Nostalgie des sorties du soir dans la ville lumineuse, de la rumeur à l’intérieur de la salle de spectacle qui s’arrête net au premier mouvement sur la scène, des soupers dans les bistrots du coin, de ces rythmes qui encadraient le travail de la journée.


 


 

* À 19h00 : Aujourd’hui avec Dominique Fabre.
Lecture par Éric Caravaca et Redjep Mitrovitsa.
Musique par Pascale Le Berre et Dominique A.

Bonne lecture :

* Dominique Fabre, Aujourd’hui, Paris Fayard, 2021.


 


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 23 au janvier 2021.



Vendredi 22 janvier 2021

 

David Lynch a fêté son anniversaire le 20 janvier 2021, 75 ans.

Pour cette occasion, ArtSpace propose des idée de cadeaux tentantes, s’offrir un petit Lynch.


 


 


À Paris, au Louvre, commencent les Journées internationales du film sur l’art, 14e édition, en ligne bien entendu, et gratuites, qui explorent les rapports entre le cinéma et les autres arts (22-31 janvier 2021).

Invité d’honneur : Alain Jaubert.


 

Ce soir, ouverture en direct, et en avant-première :

* À 18h30 : Le Subtil Oiseleur de Vélasquez à Picasso de Alain Jaubert (2020).


 

Faites votre programme.


En Italie, on pense que la beauté, l’histoire, la "culture" sont essentielles.
À Florence, le Musée des Offices a rouvert hier, le 21 janvier 2021, après 77 jours d’absence, la plus longue fermeture depuis la Seconde Guerre mondiale.


 

C’est une ouverture progressive et extrêmement précautionneuse, et comme les frontières entre les régions italiennes sont fermées, c’est réservé à qui vit en Toscane.

Mais quel exemple, et quelle chance ils ont, ces visiteurs qui passent un moment tranquille avec Andromède, avec Judith, avec Vénus, et ressortent du musée nourris et apaisés !


 


 


 


À Paris, à la Galerie Allberta-Pane, une performance aujourd’hui et demain :

* À 15h00 : Si tu m’aimes, protège-moi.
Par Romina De Novellis.


 

Il faut s’enregister par mail.



Jeudi 21 janvier 2021

 

Hier, France 2 a rendu hommage à Jean-Pierre Bacri, avec 2 films.

* Le Goût des autres de Agnès Jaoui (2000).


 

Il faut absolument revoir ce film. Les acteurs sont tous épatants, notamment les deux bougons, Gérard Lanvin, alter ego atrabilaire de Jean-Pierre Bacri, le naïf Alain Chabat, et Anne Alvaro notre bien-aimée.
On se régale de la délicatesse et de l’humour du couple Jaoui-Bacri pour parler des intermittents du spectacle et des hiérarchies intellectuelles, enfin de ce qui préoccupait notre monde d’avant... Et dans la foulée, on s’interroge sur la place du snobisme en cas de catastrophe.

On le trouve en VOD, par exemple dans la boutique Arte.

* On connaît la chanson de Alain Resnais (1997).


 

Du coup, on comprend mieux la conférence de François Thomas mise en ligne avant-hier, cf. infra.

Et cela permet de faire connaissance avec la salle virtuelle du Forum des images, Le Fil, ses cours de cinéma, ses masterclasses, ses rencontres.


À Trieste, commence le Festival du film, 32e édition (21-30 janvier 2021).


 

Cette année, il met le cinéma de l’Europe centrale et de l’Est en ligne, focalisant sur le trentenaire des guerres balkaniques (1991-2021). C’est un projet ancien, mais beaucoup de films choisis n’existent qu’en 35 mm, ce qui exclut les projections en ligne.

Ce soir, ouverture avec une palme d’or :

* À 20h15 : Underground de Emir Kusturica (1995).


 

Et en clôture, un grand prix de Cannes la même année :

* À 21h00 : Le Regard d’Ulysse (To Vlémma tou Odysséa) de Theo Angelopoulos (1995).


 

Faites votre programme.


Le film de la semaine de Bref, en accès libre, est disponible jusqu’au lundi 25 janvier 2021 :

* Ato san nen de Pedro Collantes (2017).

ATO SAN NEN - Con subtítulos en español from EASY TIGER on Vimeo.


 

On s’abonne à Bref.


Aujourd’hui commencent les Nuits de la lecture, 5e édition avec pour thème Relire le monde (21-24 janvier 2021)

Par exemple :

À la Maison de la poésie, en direct :

* À 19h00 : Les Lettres ordinaires par Adrianna Wallis.


 

On en profite pour regarder les vidéos de la Maison de la poésie.

Avec la Fondation Thalie :

* À 19h00 : Equinoxes : Transformations.


 

On note tout de suite, le rendez-vous en visioconférence de La Rose impossible de Saint Cirq Lapopie, dimanche 24 janvier 2021 :

* À 14h00 : Relier les citoyens par le surréalisme.
Avec Laurent Doucet, Frédéric Aribit, Elza Adamowich, Martine Monteau, Mohsen X, et des invités surprise.


 

Faites votre programme personnel.



Mercredi 20 janvier 2021

 

À la BPI, à Beaubourg, heureusement il y a la Cinémathèque du documentaire.


 

On commence la journée avec l’EHESS, et le séminaire de Stéphane Breton : L’art du récit dans le cinéma documentaire (20 janvier-3 mars 2021).

Aujourd’hui :

* À 14h00 : Récréations de Claire Simon (1998).

Réservation nécessaire.


 

On fait son programme des ciné-conférences à venir.


Aujourd’hui, toujours à la Cinémathèque du documentaire, en partenariat avec le Centre tchèque de Paris et l’Institut français de Prague, commence le cycle d’hiver : Lignes de vie, un hommage à deux réalisatrices, Helena Třeštíková et Marie Dumora. Le cycle est en ligne, il est gratuit, il faut réserver.

Ce soir, on inaugure avec 12 films de Helena Třeštíková (20 janvier-6 mars 2021).


 

* À 20h00 : Anny de Helena Třeštíková (2019).
En sa présence.


 

On note tout de suite sa masterclass le samedi 23 janvier, à 17h00, avec Joël Farges.

On fait son programme Helena Třeštíková.

La rétrospective de 10 films consacrée à l’œuvre de Marie Dumora commencera le 24 février 2021.


À Paris, la Maison de la poésie s’est mise à l’heure du covid, en offrant ses vidéos.

Aujourd’hui :

* À 19h00 : Écrire le sensible, une écologie #1
Avec Gilles Clément, Emanuele Coccia et Jacques Tassin.

Bonnes lectures :

* Gilles Clément, L’Effaceur, Paris, Sens & Tonka, 2020.


 

* Emanuele Coccia, Métamorphoses, Paris, Payot, 2020.


 

* Jacques Tassin, Pour une écologie du sensible, Paris, Odile Jacob, 2020.


 


Du Musée du Quai Branly à Paris, l’Université populaire, concoctée par Olivier Bétourné, est en ligne en direct.


 

Aujourd’hui, dans le cadre de la série Où va le monde ? c’est la 3e séance.

* À 18h30 : Conflits cosmopolitiques en Amazonie.
Avec Philippe Descola.

En différé, on peut revoir les deux séances précédentes, sur la chaîne du musée.

* Comment sortir du colonialisme ? par Benjamin Stora.


 

* La population mondiale à l’horizon 2030 par Hervé Le Bras.


 



Mardi 19 janvier 2021

 

Jean-Pierre Bacri (1951-2021) est mort hier, le 18 janvier 2021.


 

Sa mort fait les gros titres des médias unanimes.
On n’a beau vouloir, chez les artistes, distinguer "l’homme et l’œuvre", on sait bien que les frontières sont poreuses, et que les acteurs (comme les comédiens) au cinéma comme au théâtre, fusionnent plus ou moins avec leurs personnages, quoiqu’en dise Diderot, que ce soit dès le casting, au cours du travail, ou après, à la réception de l’œuvre par le public.


 

Quand ils meurent, ce n’est pas seulement du taux de célébrité ou de l’importance de l’œuvre que vient la nature du deuil, mais de la représentation sociale d’eux-mêmes qui s’est forgée au long de leur vie, une combinaison de facteurs qui les dépassent.
La "réputation" comme destin.

Jean-Pierre Bacri était de ceux qu’on aime.
Le "grand bougon", comme l’appelle Daniel Schneidermann, au cœur tendre, et à la répartie rapide et drôle, convenait à l’humeur des Français, comme le dit France Culture : "Ce qui nous différencie des Américains".

Du coup, son deuil ne ressemble pas à celui de ces autres acteurs, ces derniers temps.
Un vrai chagrin est général.
Qu’il soit mort d’un cancer confirme que le covid masque la maladie basique d’un siècle pollué à laquelle nul n’échappera.
Une certaine douceur, aussi, se glisse dans l’atmopshère. C’est comme si cette unanimité nous rassemblait un peu, nous autres dont l’âme elle-même commence à être confinée.


 

Quelques scènes mythiques de Jean-Pierre Bacri sur France Inter.

Aujourd’hui, nous revient d’abord :

* Un air de famille de Cédric Klapish (1996).


 

Puis, au milieu d’autres souvenirs, la façon dont il chantait dans On connaît la chanson de Alain Resnais (1997), doublé par Gaston Ouvrard.
Pour l’instant, la séquence n’existe pas dans les extraits du film qui circulent sur le Net.
En attendant que quelque cinéphile futé fabrique un youtube spécial, on réécoute l’original.


 

Et, dans la foulée, on s’égare chez Alain Resnais avec la conférence de François Thomas au Forum des images en 2008, avec des "bouffées de chansons".
À 30 minutes du début, les extraits n°4 et n°5, n°9, n°10 sont pour Jean-Pierre Bacri.


L’Académie des Lumières de la presse internationale a publié son palmarès il y a quelques temps.


 

Ce soir, sur Canal+ en clair, on peut assister à la cérémonie.

* À 20h00 : Cérémonie des Lumières, 26e édition.


La Cinémathèque française continue à inviter dans sa salle virtuelle Henri, où on découvre des merveilles.

On est heureux de retrouver, en version restaurée, un film sur lequel on a pas mal fantasmé, la mise en images d’une mélodie de Gabriel Fauré sur des paroles du poète Sully Prudhomme.

* Les Berceaux de Jean Epstein (1932).


 


 


 

Il faut écouter, dans notre Plaisir des amateurs n°13 ce même chant dans d’autres versions, notamment dans le film de Dimitri Kirsanoff. (1936).


Le musée du Grand Hornu (MAC’s) a désormais un nouveau site en ligne, plus beau que le précédent, qui compense un peu la fermeture.

* Johan Muyle. No Room for Regrets (20 décembre 2020-18 avril 2021).


 


Le Palais de Tokyo, pour soutenir le Samu social, a suspendu une forêt géante d’origamis


 


À la Philharmonie de Paris, l’hommage à Pierre Boulez (1925-2016), initialement programmée du 15 au 21 janvier 2021, est maintenu avec des concerts en live (19-23 janvier 2021) :


 

Ce soir, sa musique pour piano :

* À 20h30 : Deuxième Sonate pour piano (1947) de Pierre Boulez par Dimitri Vassilakis et Hideki Nagano.

* À 21h30 : Notations (1945) ; Première sonate (1946) ; Troisième Sonate (1957) de Pierre Boulez par Florent Boffard.

Faites votre programme Boulez.



Lundi 18 janvier 2021

 

Jacques Bral (1948-2021) est mort hier, dimanche 17 janvier 2021.

Sa filmographie est assez courte, une demi douzaine de longs métrages entre 1974 et 2012. Alors que chacun de ses films a un charme certain, curieusement, on se souvient surtout de l’un d’entre eux, peut-être à cause d’une actrice, Christine Boisson, qui illumine l’obscurité grâce à Pierre-William Glenn comme chef op.

* Extérieur nuit de Jacques Bral (1980).


 

Il était peintre aussi.

Son site propose des expositions virtuelles.
En ce moment : Rétrospective Jacques Bral au Salon d’Automne (15-19 octobre 2014).


My French Film Festival, 11e édition est un festival francophone en ligne (15 janvier-15 février 2021).


 

Au programme, la jeunesse, l’amour, la famille, les héroïnes, les fantômes, la route, en bref tous les succès 2020 du cinéma français à l’étranger.


 

Les courts métrages sont gratuits.

Faites votre programme de la sélection 2021.


À Carcassonne, le Festival international du film politique (FIFP) 3e édition, a été reporté deux fois et il a finalement été annulé.

Il est réduit à une discussion en ligne, mais pas avec n’importe qui.


 

* À 18h00 : Le cinéma politique avec Ken Loach.
Animation par Yaël Hirsch et traduction par Pascale Fougère.

On s’inscrit.


À Paris, la Fondation Maison des sciences de l’Homme (FMSH), le Collège d’études mondiales, dans le cadre du projet Penser le Transhumanisme, propose une conférence :

Aujourd’hui :

* À 14h00 : L’artificialisation du dialogue : analyses, fiction et thématiques transhumanistes
Avec Mara Magda Maftei et Emmanuel Picavet.


 

Il faut s’inscrire.


Depuis le Musée d’art moderne de la ville de Paris (MAM) propose une série "Qu’en pensent les visiteurs ?", avec un focus sur Hubert Duprat (18 septembre 2020-14 février 2021), et le regard de Barbara Bourchenin, Patrick Beurard-Valdoye, Jean-Marc Chapoulie, Nathalie Quintane.


 


Lundi Matin n°271 du 18 janvier 2021 est en ligne.


 


 


 

Avec notamment un article sur la grande Sylvia Pankurst (1882-1960).


 



Samedi 16 janvier 2021

 

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale appelle à de nouvelles "marches des libertés" partout en France, ce samedi 16 janvier 2021.

À Paris, le rendez-vous est à Daumesnil à 14h00, vers Bastille.
Il neige, c’est sain, autant en profiter, avant d’autres confinements et avant que la neige disparaisse des zones tempérées.


 


La revue Jeune Cinéma, depuis sa naissance en 1964, s’est surtout intéressée aux films, les produits finis d’une industrie qu’elle ne négligeait pas, mais qui n’était pas sa priorité. Cf. tout de même quelques considérations sur les conditions de production classiques.

En 2015, le tout jeune site de la revue a immédiatement soutenu le financement participatif (crowdfunding) comme une évidence morale et politique.


 

C’est qu’avec l’horizontalité d’Internet, on avait changé de vision du monde, une vision qui fut confirmée par une prise de conscience. Le surgissement de la notion d’Anthropocène et l’irruption d’un nouvel espace de pensée, la "collapsologie" devenue fameuse, donc décriée et déformée, ouvraient de nouvelles perspectives d’autonomie.
Le monde s’effondrait ici et là sur la planète, mais tant que ce n’était pas dans notre backyard, bien qu’averti, on demeurait, plus ou moins, témoin consterné. Nimby comme ils disent. Pourtant, on comprenait de mieux en mieux qu’un nouveau monde était possible, qu’il devenait nécessaire et urgent, et qu’il fallait s’y préparer.


 

En 2020, c’est arrivé chez nous, "la catastrophe", lentement mais sûrement, nous a rattrapés, sous la forme d’une pandémie incontrôlée et de la perspective d’une crise économique inédite. La crise sanitaire a tout éclipsé, et, comme toujours, la première exclusion politique a été la "culture". Tous les gouvernements ont prouvé leur insuffisance et leur impréparation pour le moins, leur incompétence et leur corruption au pire. La fermeture, un temps, des librairies, comme commerces non-essentiels, par temps de confinement a été le point culminant d’une représentation perverse du peuple.

"On se demande où il a appris tout ce qu’il ne sait pas" grommelle Michel Simon dans La Taverne du poisson couronné de René Chanas (1947). Nous autres petites grenouilles, peut-être n’était-ce pas si nécessaire que ça de demander un roi.


 

Pour le cinéma, les festivals, les musées, toutes les manifestations ont été annulées ou sont passées en virtuel. Les plateformes en streaming et VOD se sont multipliées.
Mais pour ce qui concerne la production des films, quel avenir dans le monde d’après ? Même les plus soumis au système ont commencé à se poser quelques nouvelles questions.
Toutes les bonnes idées, il faut les réanimer.
Le financement participatif est né au début des années 2000, avec le développement d’Internet et il progresse régulièrement avec les réseaux sociaux.
Aujourd’hui, pour encourager le crowdfunding d’une façon générale, et pour soutenir le film de Viviane Candas, Jeune Cinéma propose la chronique d’une post-production : MarseilleS.

* Sur le site Ulule, on participe.

* Sur Médiapart, on s’informe.


 

Bonne lecture :

* Pablo Servigne & Raphaël Stevens, Aux origines de la catastrophe. Comment en commes-nous arrivé-là ?, Paris Les Liens qui libèrent, 2020.


 


À Paris, le Pavillon de l’Arsenal, attend sa réouverture en proposant, chaque samedi, des ateliers en direct et interactif : Il était une fois… l’architecture(16 janvier-13 février 2021).


 

Aujourd’hui :

* À 15h00 : Pourquoi la nécessité de garder la température du corps humain a donné naissance à l’architecture ?


 


 

Il faut s’inscrire.


La revue de Acrimed, Médiacritiques n°37, 1er trimestre 2021 est paru : Rien ne va plus.


 

* On se procure le nouveau numéro.

* On s’abonne.

* On adhère à Acrimed.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 16 au 22 janvier 2021.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.

 



Revue Jeune Cinéma - Mentions Légales et Contacts