Journal de Ellis & Neck 2019 (décembre 2019) I
2-15 décembre 2019
publié le samedi 14 décembre 2019


 

DÉCEMBRE 2019

(2-15 décembre 2019)
 



Samedi 14 décembre 2019

 

Aux Arcs, on profite des premières neiges, tant qu’il y en a, et/ou on va au au Festival européen, 11e édition (14-21 décembre 2019).


 

Une riche programmation, sous l’égide de deux invitées d’honneur : Isabelle Huppert et Barbara Sukowa, avec notamment :

* Un focus sur la Finlande et les pays baltes.

* 120 films européens, projetés dans les 7 salles de la station, dont 10 en compétition, pour décrocher la Flèche de Cristal décernée par le jury sous la présidence de Guillaume Nicloux.

* Deux sections spéciales : Playtime et Hauteur.

Ce soir, cérémonie d’ouverture :

* À 18h00 : Les Traducteurs de Régis Roinsard (2019).


 

Faites votre programme.

Festival de cinéma européen des Arcs, 10 rue des Goncourt, 75011 Paris.


À Bruxelles, les fameuses éditions Yellow Now célèbrent leur jubilé.


 

Hier, c’était vernissage au Comptoir du livre à Liège, leur ville de naissance, dans le cadre du Salon du graphisme, 4e édition.

* À 17h00 : Traces, restes, débris et fonds de tiroirs. Archéologie d’une maison d’édition (14 décembre 2019-14 février 2020).


 

Aujourd’hui et demain, ça se passe à Bruxelles au Cinéma Nova.


 

* À partir de 17h00 : Carte blanche à Patrick Leboutte, une expo ("Jamais il n’y aura assez d’images") et des conférences.


 


 

* À 22h00 : La Trilogie de Bill Douglas : My Childhood (Mon enfance, 1972), My Ain Folk (Ceux de chez moi, 1973) et My Way Home (Mon retour, 1978).
Présentation de Marcos Uzal.


 

Une merveille restaurée par le British Film Institute, qu’on trouve en DVD.

Cinéma Nova, rue d’Arenberg 3, 1000 Bruxelles.


À Saint-Denis, à la Galerie HCE, depuis une semaine, on découvre l’œuvre de Najib Bousabbah dit Izaro : Ailleurs, quelque part en moi (7 décembre 2019-18 janvier 2020).


 

Najib Bousabbah expose ses tourments intérieurs. Ce sont des couleurs éclatantes qui le délivrent de ses blessures, de ses cris et chuchotements, de ses départs, et aussi de ses préoccupations politiques, la guerre, la dictature, l’égalité ou quelque nuage inquiétant.


 


 

Ce soir, on les vernit, à partir de 17h00.

* Najib Boussabah dit IZARO de Jean-Denis Bonan (2015).


 

Galerie HCE, 7 rue Gibault, 93200 Saint-Denis.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 14 au 20 décembre 2019.



Vendredi 13 décembre 2019

 

À New York, Metrograph pour accompagner la sortie de Hidden Life, programme : Malick : The First Four Films (13-21 décembre 2019).

"Cosmiquement grandioses mais aussi intimes qu’un battement de cœur, philosophiques mais profondément intuitifs et émotionnels, les films de Terrence Malick se situent en dehors du cinéma contemporain en tant que continent à part entière. Ils plongent avec une curiosité insatiable et une physique palpable dans le mystère et la majesté de ce que c’est que d’être vivant."

Ce soir :

* À 17h00 : Days of Heaven (Les Moissons du ciel) de Terrence Malick (1978).


 

* À 19h00 : The Thin Red Line (La Ligne rouge) de Terrence Malick (1998).


 

Faites votre programme.

Metrograph, No.7 Ludlow Street, New York NY 10002.


À Paris, au MAD, on va admirer la beauté des choses : Marquise Arconati Visconti. Femme libre et mécène d’exception (13 décembre 2019-15 mars 2020).


 

Cette beauté des civilisations, y compris dans ses frivolités et ses vanités, aura valu le coup, même si elle a un coût humain terrible. Les grands scandales de notre espèce sont sans doute ailleurs.


 


 

Musée des arts décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris.


À Liverpool, la Tate reprend l’exposition présentée au Palais de Tokyo au début de l’année : Amalgam, la vision de Theaster Gates (13 décembre 2019- mai 2020)


 

Theaster Gates, né en 1973 à Chicago, est un artiste engagé, reconnu dans le monde entier. Il pense que l’art et les artistes peuvent être de puissants agents de transformation des quartiers, qu’un urbanisme intelligent est un des facteurs décisifs de réparation des injustices sociales. Ses installations comme ses interventions publiques s’inscrivent dans la vie de la cité, en lien étroit avec l’Université de Chicago. Il est à l’origine de la Rebuild Foundation.


 

Pour Amalgam, il est parti de l’histoire de Malaga, une petite île au large des côtes du Maine, qui abritait une communauté ethniquement mixte. En 1912, sur ordre du gouverneur de l’État, les habitants de Malaga ont été renvoyés de force vers le continent, sans qu’on leur offre ni logement, ni emploi, ni soutien.


 


Pendant ce temps, à Londres, la Tate Modern propose Dora Maar (20 novembre 2019-15 mars 2020).


 

Tate Liverpool, Royal Albert Dock Liverpool, Liverpool L3 4BB.
Tate Modern, Bankside London, SE1 9TG.



Jeudi 12 décembre 2019

 

Bon, en France, dans la confusion qui domine l’air du temps terrien, la grève, seule déterminée, a l’air repartie pour un tour.
Tout le monde a compris qu’il ne s’agit pas seulement de la juste fixette sur les retraites, mais d’un tout hétéroclite, insupportable, incontrôlable, confronté à une incompétence aveuglante de ceux qui se croient encore puissants.


 


 

Même Artnet en parle.


À Mexico, le Musée des Beaux-Arts commémore le centenaire de la mort et les 140 ans de la naissance de Emiliano Zapata (1879-1919) : Emiliano. Zapata después de Zapata (27 novembre 2019-16 février 2020).


 


 

Au bout de quelques temps après l’ouverture, une tempête de protestations s’est déclenchée devant un crime de lèse-majesté : le tableau, La Revolución (2014) de Fabián Cháirez, qui aime à se travestir et ne voit pas le héros national comme un grand macho, mais comme un activiste glamour sur un cheval vigoureux.


 

Il y a tant à dire sur les ingrédients nécessaires (ou contre-productifs) à toute révolution, le sens de l’humour, l’amour de la musique (comme pensait Lénine), le détournement, l’irrévérence, le refus des icônes, voire le taux de machisme, qu’on préfère ne pas commenter. Et plutôt contempler toutes les hypothèses.


 

Palacio de Bellas Artes, Av. Hidalgo No. 1 Col. Centro, Alcaldía Cuauhtémoc, Ciudad de México, C.P. 06050.


À Bruxelles, hier a commencé Are you series 2019, 7e édition (11-15 décembre 2019).

La cérémonie d’ouverture s’est faite avec :

* Foodie Love, épisodes 1 et 3 de Isabel Coixet (2019)
En sa présence, avec Antony Root.


 

Ce soir :

* À 18h00 : Hackerville, série créée par Jörg Winger & Ralph Martin (2018).
En présence de Jörg Winger.


 

* À 20h45 : Lost in Traplanta, épisodes 1 et 2 de Mathieu Rochet (2019).

Lost in Traplanta - TRAILER ARTE from Victor Eymenier on Vimeo.


 

Suivi de

* Mary & Mike, épisodes 1 et 2 de Esteban Larrain & Julio Jorquera (2018).


 

Bien sûr, on note tout de suite, samedi 14 décembre 2019, la 2e saison de The Young Pope  : The New Pope de Paolo Sorrentino (2019), dont on se demande s’il n’est pas atteint par le syndrome Zapata, qui nous viendrait donc du Mexique.


 

Faites votre programme.

Palais des Beaux-Arts, rue Ravenstein 23, 1000 Bruxelles.


À Lyon, à l’Institut Lumière : Rétrospective Bo Widerberg (12 décembre 2019-28 janvier 2020).

Ce soir :

* À 19h00 : Conférence de Gérard Camy.

* À 20h30 : Joe Hill de Bo Widerberg (1971).


 

Sur Joe Hill, cf. le regard de Jean Delmas en 1971 et le regard de Théo Kayan en 2015.

Cf. aussi : "Bo Widerberg. Sur quelques films essentiels", in Jeune Cinéma n°158, avril 1984.

Faites votre programme.

Institut Lumière, 25 rue du Premier-film, 69008 Lyon.


À Paris, il faut fréquenter l’Institut finlandais, parce que c’est un endroit extrêmement sympathique, et parce que la Finlande est en train de devenir le pays le plus progressiste du monde, avec un programme éco-féministe.


 

Aujourd’hui, le dernier rendez-vous de l’année de son cycle IF Scrennings 2019. Il a commencé le 23 janvier 2919, consacré aux relations avec la Nature des pays du Nord. Nous voici au IF Screenings n°15, dédié, encore une fois, au peuple Sami, qu’on appelait autrefois les Lapons : Sámi Dreams.


 

Pris entre quatre feux de quatre nations plus ou moins agitées (Suède, Norvège, Finlande et Russie), maltraités par la précipitation du monde contemporain, ils ont été célébrés, cet été, par Outi Piesky au pavillon finlandais dans les Giardinis de la Biennale de Venise 2019.


 


 

Mais là aussi, ils ont été victimes de notre monde malade, puisque la Biennale a été obligée de fermer ses portes le 12 novembre 2019, avant sa fin naturelle (le 24 novembre 2019), à cause d’acqua alta historiquement anormales (1m87), au cœur du drame qui se joue à Venise en train de sombrer.


 


 

L’Institut finlandais de Paris termine en beauté sa célébration avec six courts métrages rares, en collaboration avec le Skábmagovat Film Festival (site en réfection, prochaine édition le 23 janvier 2020).

* À 20h00 : Juuret on (Under Two Skies) de Suvi West & Anssi Kömi (2017) ; Trambo de Marja Helander (2013) ; Váile de Aleksi Ahlakorpi (2017) ; Guolli (Fish) de Jouni West ( 2017) ; Soajálaččat (Siivekkäät /The Winged) de Ima Aikio (2013) ; Sálbma de Katja Gauriloff (2017).


 

Institut finlandais, 60, rue des Écoles, 75005 Paris.


À Paris, le ciné-club de l’ENS se démultiplie.

Ce soir :

* À 20h30 : Nobody Knows de Hirokazu Kore-eda (2004).


 

Et samedi 14 décembre 2019 :

* À 23h00 : Les Ailes du désir (Der Himmel über Berlin) de Wim Wenders (1987).


 

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.



Mercredi 11 décembre 2019

 

À Carcassonne, a commencé hier le Festival international du film politique (FIFP), 2e édition, organisé par l’association Regard Caméra (10-14 décembre 2019).


 

Invité d’honneur : Stephen Frears, entouré de stars très sympathiques comme Sergi Lopez, Stéphane Guillon, Hippolyte Girardot ou François-Xavier Demaison.

12 films en compétition, 6 fictions et 6 documentaires, soumis à 3 jurys, professionnel, presse et étudiants.

Ce soir :

* À 18h15 : K contraire de Sarah Marx (2019).
En présence de l’équipe du film.


 

* À 21h00 : When the Moon Was Full (Shabi Ke Mah Kamel Shod) de Narges Abyar (2019).


 


 

Faites votre programme.

Le Dôme, rue des 3 Couronnes, 11000 Carcassonne.
Le Colysée, 10 boulevard Omer-Sarraut, 11000 Carcassonne.


À Amsterdam, Eye invite à un Hommage à Gustav Deutsch ce qui permet de découvrir cette figure majeure de l’art du found footage, - cette nébuleuse qui réunit les amateurs d’archives, de récupération et de réécritures.


 

Gustav Deutsch (1952-2019), célébré à la Biennale de Innsbruck en 2018, mort le 2 novembre 2019, est moins connu que Paolo Gioli, Matthias Müller, Martin Arnold, Bruce Conner, Peter Kubelka ou Johanna Vaude.
Et pour qui ne les connaît pas non plus, après tout, on peut dire que Peter Watkins, Maurice Lemaître, Isidore Isou, Guy Debord ou Henri Storck l’ont pratiqué, sans se cataloguer sous ce terme.

Coup de projecteur sur une des œuvres de Gustav Deutsch, un étonnant tryptique (1998, 2002, 2009) : Film ist. 7-12.


 

Ce soir, Eye présente son dernier film :

* À 19h00 : So leben wir : Botschaften an die Familie (Voici comment nous vivons : messages à la famille) de Gustav Deutsch (2017).
Extraits de films non identifiés, d’enregistrements amateurs anonymes ou de journaux de films oubliés ou commandés.


 


 

Eye, IJpromenade 1, 1031 KT Amsterdam.


À Paris, à la Fondation Seydoux : Redécouvrir Maurice Mariaud (11-20 décembre 2019).


 

Aujourd’hui :

* À 14h30 : deux films Les Mouettes de Maurice Mariaud (1917), suivi de Quand la raison s’en va de Maurice Mariaud (1919).
Présentation par François Albera.
Accompagnement au piano par Emmanuel Birnbaum.


 

* À 16h00 : Le Secret du cargo de Maurice Mariaud (1929).


 

Faites votre programme.

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins, 75013 Paris.


À Marseille, au Vidéodrome, a commencé hier un cycle inspiré du livre de Kenneth Anger : Babylone Hollywood (10-15 décembre 2019).

Ce soir :

* À 20h30 : Fedora de Billy Wilder (1978).


 

Bonne lecture :

* Kenneth Anger, Hollywood Babylone, Paris, Pauvert, 1959 ; Hollywood Babylon. The Legendary Underground Classic of Hollywood’s Darkest and Best Kept Secrets, San Francisco, Straight Arrow Books, 1975 ; Hollywood Babylone, traduction de Gwilym Tonnerre, Auch, Éditions Tristram, 2013.


 

Vidéodrome 2, 49 Cours Julien, 13006 Marseille.


Les sorties sur les grands écrans

* Lola vers la mer de Laurent Micheli (2018).

* Sans rivages de Mathieu Lis (2018).

* Le Choix d’Ali de Amor Hakkar (2018).

* Les Envoûtés de Pascal Bonitzer (2018).

* Jeune Juliette de Anne Émond (2019).

* Lillian de Andreas Horvath (2019).

* Une vie cachée (A Hidden Life) de Terrence Malick (2019).

* La Vie invisible d’Euridice Gusmão (A Vida Invisível) de Karim Aïnouz (2019).

* Pahokee, une jeunesse américaine de Ivete Lucas & Patrick Bresnan (2018).

Les ressorties en versions restaurées

* Le Casanova de Federico Fellini (Il Casanova di Federico Fellini) de Federico Fellini (1976).

* La Carrière d’une femme de chambre (Telefoni bianchi) de Dino Risi (1976).



Mardi 10 décembre 2019

 


 

Votre monde ne tient pas debout. Qu’est-ce que vous feriez sans nous ?
On le dit depuis si longtemps.


 

Une histoire de la grève générale, chez Les Mutins de Pangée.

Une histoire de la Grève Générale (B.A.) from lesmutins.org on Vimeo.


 

Bonne lecture :

* Miguel Chueca, La Grève générale aux temps héroïques du syndicalisme révolutionnaire (1895-1906), Agone, 2008.


 



Lundi 9 décembre 2019

 

Bon anniversaire à Kirk Douglas, né en 1916, 103 automnes aujourd’hui.

Bonne lecture :

* Georges Di Lallo, Kirk Douglas, préface de Jean Tulard, Paris, Riveneuve, 2019.


 


Bon anniversaire à John Cassavetes (1929-1989), 90 ans aujourd’hui.

Mort bien jeune, avec comme réalisateur, ses seulement 12 films, plus ou moins intimistes (à part le thriller Gloria, 1980), il continue à faire une unanimité affectueuse comme figure de leader du cinéma indépendant.


 

Il fut, en revanche, un acteur prolifique.
Curieusement, l’image dominante dans les mémoires, c’est son inquiétant regard par en dessous, celui du Guy Woodhouse de Rosemary’s Baby de Roman Polanski (1968).


 


À Paris, à l’Instituto Cervantes, on regarde le Venezuela autrement que sur le champ de bataille médiatique, avec un petit cycle de cinéma vénézuélien, en entrée libre (9-11 décembre 2019).

Ce soir :

* À 19h00 : Azú, alma de princesa de Luis Alberto Lamata (2013).


 

Faites votre programme.

Instituto Cervantes, Salón de Actos, 7 rue Quentin-Bauchart, 75008 Paris.


À Kansas City, Missouri, qu’il ne faut pas confondre avec Kansas City, Kansas, il y a un beau musée, The Nelson-Atkins Museum of Art.


 

Construit avec ce style classique qu’affectionnent les Américains pour tenter de récupérer un peu d’Antiquité européenne, il a été construit en 1930, avec les héritages financiers d’amateurs d’art, les familles Nelson et Atkins. Après le krach du 24 octobre 1929, la crise financière et économique ne cessait de s’amplifier et le marché international de l’art s’écroula. Les conservateurs du musée purent ainsi constituer rapidement la base d’une des plus importantes collections de peinture des USA, européenne, américaine et asiatique. L’aile Bloch, un bâtiment de facture moderne, a été ajoutée en 1999.


 

Dans son grand parc, on peut admirer des sculptures majeures, ainsi que des expositions temporaires, comme par exemple, en 2015, celle de Philip Haas : The Four Seasons (hommage à Arcimboldo).


 

En ce moment, le musée accueille un ambitieux projet de Andy Goldsworthy un des grand noms du Land Art : The Walking Wall (5 mars 2019-6 décembre 2020).


 


 

Andy Goldsworthy, est né en Écosse en 1956 et il y vit. Il a pour seul interlocuteur la Nature, et se sait éphémère - lui et son œuvre. Il y a longtemps qu’il joue avec les pierres, des empilements de son adolescence aux sentinelles de ses refuges d’art.


 


 

Le Missouri est connu pour son vote, qui, depuis 1904, désigne toujours le prochain président des USA (avec l’exception de 1956). En l’occurrence, la dernière fois, le 20 janvier 2017, on sait qui a gagné, et, persévérant dans son sillon, l’État a adopté, au mois de mai 2019, une des lois les plus restrictives sur l’avortement.

Même si Andy Goldsworthy n’en est pas à son premier mur, ce Walking Wall de 2019, qui marche, comme les morts, revêt une pertinence toute particulière, autant dire qu’il s’agit de quelques "pierres dans le jardin".


 


 

D’ailleurs, on soupçonne la plupart des musées américains de duplicité, et on admire tout spécialement l’entrée du Nelson-Atkins, sa crèche, son mur.


 

Quoiqu’il en soit et sans transition, pour enrichir ses collections qui comportent un département photographie, le Nelson-Atkins vient d’acquérir - don de la Fondation de la famille Hall - un daguerréotype, quart de plaque, dont on pense qu’il est peut-être la première photographie connue représentant des esclaves : Esclaves sur une plantation de coton, circa 1850. Les chercheurs se sont mis au travail et ont découvert des pans mal connus de l’histoire sudiste, par exemple le fait que même les Géorgiens de la classe moyenne possédaient des esclaves.


 

The Nelson-Atkins Museum of Art, 4525 Oak Street, Kansas City, MO 64111.


À Madrid, le Palacio Gaviria accueille à son tour la grande famille Brueghel, Pieter l’Ancien, Pieter le Jeune, Jan l’Ancien, Jan le Jeune, Jan Peter, Abraham et Ambrosius, accompagnés par quelques contemporains, Rubens, Bosch ou David Teniers le Jeune : Maravillas del arte flamenco (7 octobre 2019-12 avril 2020).


 

Toute l’année 2019 et au delà, à l’initiative des Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, avec Bruegel. The Originals (jusqu’au15 septembre 2020), partout en Europe, - mais aussi, par exemple à Detroit, au DIA -, on célèbre le 450e anniversaire de la mort du vieux (circa 1525-1569, donc mort vers 40 ans), qui a passé la majeure partie de sa courte vie à Bruxelles.


 

Jeune Cinéma, arbitrairement, avait choisi, de privilégier l’expo du Musée de Flandre à Cassel au printemps 2019 : Fêtes et kermesses au temps des Brueghel (16 mars-14 juillet 2019).

Les voilà à Madrid, les Brueghel, autant dire dans la maison de famille, puisque le glorieux ancêtre, Pieter de Bruxelles (Pays-Bas espagnols), est contemporain et fidèle sujet de Charles Quint, né à Gand (1500-1558) et de son fils Philippe II (1527-1598), roi de toutes les Espagnes.
Pour ces affaires coloniales-là au moins, 500 ans, il y a peut-être prescription.


 

Palacio de Gaviria, Calle del Arenal, 9, 28013 Madrid.


Demain, grève.

Alors, on note tout de suite, après la manif, une soirée exceptionnelle, mardi 10 décembre 2019, à l’Entrepôt : on rencontre Tony Gatlif, à l’occasion de ses 40 ans de cinéma et pour fêter la sortie du coffret DVD Canta Gitano.

* À 19h30 : Concert de flamenco de Karine Gonzalez.


 

* À 20h00 : Les Princes de Tony Gatlif (1982).
En sa présence.


 

* À 22h15 : Cocktail et dédicace.

Cf. Entretien avec Tony Gatlif en 1983.

Entrepôt, 7 rue Francis-de-Pressensé, 75014 Paris.



Samedi 7 décembre 2019

 

Bon anniversaire à Noam Chomsky, 91 ans aujourd’hui.


 

Merci à Daniel Mermet, pour le portrait de Chomsky.

Bonnes lectures :

* Noam Chomsky, "Écologie, éthique et anarchie", propos recueillis par Javier Sethness, traduction par Nicolas Casaux & Héléna Delaunay, TruthOut, avril 2014.


 

* Noam Chomsky, Guerre nucléaire et catastrophe écologique. Entretiens avec Laray Polk, Marseille, Agone, 2014.


 


Bon anniversaire à Tom Waits, 70 ans aujourd’hui.

C’est un acteur, indubitablement, Tom Waits, avec ses prestigieux amis, fidèlement avec Francis Ford Coppola et Jim Jarmusch, ou ponctuellement avec Robert Altman, Terry Gilliam, Robert Frank, Héctor Babenco, Wim Wenders.

Mais on garde surtout dans le cœur son apparition vocale à la fin des années 70 du siècle dernier, et ce qui a suivi.

* Hell Broke Luce pour les images de Matt Mahurin.


 

Et pour le feeling :

* Somewhere.

* Christmas Card from a Hooker in Minneapolis.

* Ol ’55.


 


À Paris, a commencé le Festival international du film des droits humains, 17ème édition (6-14 décembre 2019).


 

Il a été fondé par l’association Alliance Ciné et se déroule dans 10 lieux à Paris.

La cérémonie d’ouverture a eu lieu hier soir, vendredi 6 décembre 2019, chez les Grands Voisins, en présence des membres du jury Caroline Brandao, Gérad Filoche et Laurène Lepeytre, avec Un homme meilleur de Lawrence Jackman & Attiya Khan (2017).


 

Ce soir :

* À 20h00 : Congo Lucha de Marlène Rabaud (2018).
Rencontre avec Florry Cimina.


 

Faites votre programme Droits humains.

On en profite pour donner le programme de décembre 2019 des Grands Voisins.
On ne rappellera jamais assez combien ce lieu est extraordinaire (et fragile).
Un film doit sortir en avril 2020 : Les Grands Voisins, la cité rêvée de Bastien Simon (2018).


 

Alliance Ciné, 115 rue Saint-Dominique / 75007 Paris.
Grands Voisins, 74 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
Le Point éphémère, 200 quai de Valmy, 75010 Paris.


À Paris, à la BPI, la Cinémathèque du documentaire donne carte blanche à Heure exquise ! (7-8 décembre 2019).

* À 17h00 : The Other Side de Roberto Minervini (2015).
En présence de Paolo Benzi, Véronique Thellier et Thierry Destriez.


 

* À 20h00 : What You Gonna Do When The World’s On Fire de Roberto Minervini (2018).


 

Faites votre programme.

Cinémathèque du documentaire, 25 rue du Renard, 75004 Paris.


À Bruxelles, la Cinematek célèbre les 50 ans du Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (FESPACO) (5 décembre 2019-29 février 2020).


 

Le FESPACO, né en 1969, est biennal et à thème.

Notre ami Pierre Beneyton (1956-2018) y allait depuis 2007, et Jeune Cinéma était devenue la seule revue de cinéma à le couvrir. Il nous a quittés brutalement le 1er août 2018 et n’aura pas eu le temps de voir la 26e édition et le cinquantenaire (23 février-2 mars 2019).

À Bruxelles, c’est Mwezé Dieudonné Ngangura, invité d’honneur, qui a ouvert la fête, jeudi 5 décembre 2019, avec deux de ses courts métrages Kin-Kiesse ou les joies douce-amères de Kinshasa-la-belle (Kin-Kiessé, 1982) et Bruxelles en black et blanc (Changa Changa, 1992).
Pour la suite, il a carte blanche (7 décembre 2019-18 janvier 2020).

Ce soir :

* À 21h00 : La vie est belle de Benoît Lamy & D. Mweze Ngangura (1987).


 

Cinematek, 9 rue Baron-Horta, 1000 Bruxelles.


À Paris, à l’Institut finlandais, la séance IF Screenings n°14 se dédouble pour dénoncer les dangers de la disparition des cultures autochtones du Grand Nord, avec une présentation de Irmeli Debarle.

* À 18h00 : Les sept Chants de la Toundra (Seitsemän laulua tundralta) de Markku Lehmuskallio & Anastasia Lapsuy (2000).


 

* À 21h00 : Le Voyage perpétuel (Matka) de Markku Lehmuskallio & Anastasia Lapsuy (2007).


 

Institut finlandais, 60, rue des Écoles, 75005 Paris.


Et puis, il y a ceux, qui se lèvent tôt, même le samedi.

Ce matin, à Paris :

À l’Arlequin, dans le cadre des Samedis du cinéma allemand :

* À 11h00 : Barbara de Christian Petzold (2011).


 

Cinéma L’Arlequin, 76 rue de Rennes, 75006 Paris.


Au Saint-André des Arts, dans le cadre du ciné-club mensuel Cinéhistoire 2019-2020, Les années 1930 et la montée des totalitarismes (5 octobre 2019-6 juin 2020).

* À 10h30 : Un héros ordinaire (Elser : Er hätte die Welt verändert) de Olivier Hirshbiegel (1977).
Présentation par Lionel Richard.


 

Cinéma le Saint-André-des-Arts, 12 rue Gît-le-Cœur, 75006 Paris.


Salut les câblés !

La semaine télé de Jeune Cinéma du 7 au 13 décembre 2019.



Vendredi 6 décembre 2019

 

"Il y a quelque chose dans l’atmosphère", titre Le Monde. -20191206-[zone_edito_1_titre_1]]

On peut le dire comme ça, oui, et cela, dans le monde entier.
On peut le dire aussi autrement : "Capitalisme tardif", comme le nommait Ernest Mandel (1923-1995), à la suite de l’École de Francfort.
Mais, 3e âge ou même 4e, bien malade, le Lundi matin, le canard était toujours vivant et jusqu’à nos jours, le samedi aussi, et on le nourrit avec des navets, comme le raconte Robert Lamoureux.


 

En France, hier, une grève peut-être historique, et aujourd’hui, ça continue.
D’autant que le vendredi, au menu, c’est climat, avec, notamment le Réseau syndical international de solidarité et de lutte.


 

À Madrid, commence le contre-sommet de la COP25 (6-12 décembre 2019), avec aujourd’hui une grande marche.


 

Post-scriptum, belle manif à Madrid :


 

Pour y voir plus clair, sur les mouvements écologistes, tentés, hors partis, par l’action directe, cf. Claire Lecœuvre, in Le Monde diplomatique de novembre 2019.


 


À Bruxelles, à la Cinematek, débutent de nouveaux cycles.

À partir d’aujourd’hui, on focalise sur la Roumanie : Europalia romania. Videograms of a nation (6 décembre 2019-2 février 2020).

Ce soir :

* À 18h30 : La Reconstitution (Reconstituirea) de Lucian Pintilie (1969).
Avec une conférence de Dominique Nasta : La Reconstitution de Lucian Pintilie, 50 ans après sa sortie : clé de voûte du cinéma roumain contemporain.


 

On rappelle aussi le cycle Robert De Niro (1er décembre 2019-29 février 2020).


 

Ce soir :

* À 21h00 : Mean Streets de Martin Scorsese (1973).


 

Faites votre programme De Niro.

Cinematek, 9 rue Baron Horta, 1000 Bruxelles.


À Amsterdam, l’Eye présente l’âge d’or du cinéma japonais avec huit restaurations haut de gamme : Mizoguchi, Ozu, Imamura (6-23 décembre 2019).

Ce soir :

* À 19h00 : Les Amants crucifiés (Chikamatsu monogatari) de Kenji Mizoguchi (1954).


 

Faites votre programme.

Eye Film Museum, IJpromenade 1, 1031 KT Amsterdam.


À New York, au Lincoln Center : Veredas : A Generation of Brazilian Filmmakers (6-11 décembre 2019).

Ce soir, ouverture avec deux films :

* À 18h45 : Is the City Only One ? (A cidade é uma só ?) de Adirley Queirós (2011).


 

* À 20h30 : Divine Love (Divino amor) de Gabriel Mascaro (2019).


 

Faites votre programme.

Lincoln Center, Walter Reade Theater, 165 W 65th St, New York, NY 10023.


Au Havre, commencent les Rencontres Séries, 5e édition (6-8 décembre 2019).


 

On y discute, en entrée libre, de ce qui est devenue, depuis une dizaine d’années, une passion populaire, les séries, au point qu’il arrive de plus en plus souvent que soient programmées des séries - copycats bas de gamme -, constituées de copiés-collés d’images et d’idées et autres bricolages de non-auteurs, même pas divertissantes.
On essaye quand même chaque nouvelle série (ou mini-série) qui commence, quelle que soit la chaîne, dans l’espoir de découvrir un nouveau bijou.
Par paresse, ou par fatigue, parfois, malgré le titre dissuasif, et, souvent dès les premières images, on zappe. Et on va emprunter des DVD à sa médiathèque préférée.

Au Havre, cette année, après La justice, en 2018, le thème 2019 : La police, avec des tables rondes, des dialogues, des rencontres.

Ce soir :

* À 20h30 : Coming out dans la Police de Cécile Patingre (2019).


 

Faites votre programme de rencontres.

Bon usuel, pour les grands classiques :

* Nils C. Ahl & Benjamin Fau, éds., Dictionnaire des séries télévisées, Philippe Rey, 2016.


 

Bibliothèque Oscar Niemeyer, 2 Place Niemeyer, 76600 Le Havre.
Cinéma Le Studio, 3 rue du Général-Sarrail, 76600 Le Havre.



Jeudi 5 décembre 2019

 


 

On révise les glorieux ancêtres.


 


 

* La Grève (Stachka) de Sergueï Eisenstein (1924).


 


Déclaration d’amour

Tu es belle comme un comité de gestion
Tes yeux sont comme le consensus d’une assemblée générale
Ta bouche est comme un mot d’ordre
Tes cheveux sont comme une proposition constructive
Tes seins sont comme une séance de nuit
Tes hanches sont comme un président élu révocable
Ton sexe est comme le gouvernement direct
Tes jambes sont comme une élection non truquée
Tes pieds sont comme le travail idéologique
Tu es belle comme la grève générale.

René Lourau (1933-2000)
(professeur de sociologie à Nanterre à l’époque).
in La Tour de feu n° 102 de juin 1969, reproduit dans Subsidia pataphysica n° 14 (8 sable 99) (8 décembre 1971, vulg.)


 

La Tour de feu, revue créée en 1946 par Pierre Boujut (1913-1992).


À propos :

* LundiMatin #219 est en ligne.


 

On le soutient.

On le lit.

Il y a une armée incomparablement plus meurtrière que toutes les armées de guerre : la grève, l’armée anarchique de la paix. Los Triunfos, 1906, traduction Lundi Matin.


* Le Monde diplomatique de décembre 2019 est paru.


 

On le feuillette.

On s’abonne.

On le lit.

Retraite à points... de non-retour.


 


* Siné mensuel n°92 de décembre 2019 est paru.


 

On s’abonne.



Mercredi 4 décembre 2019

 

Bon anniversaire à Jeff Bridges, 70 ans aujourd’hui.

Il fait partie de ces artistes aux multiples talents, à la belle gueule qui vieillit bien, dont on se demande quel reproche on pourrait bien lui faire, quel que soit son journal de référence, people ou intello.

Dans sa longue filmographie, aujourd’hui, on se souvient d’une merveille de feelgoodmovie d’il y a 30 ans : Susie et les Baker Boys (The Fabulous Baker Boys) de Steven Kloves (1989).


 


À Paris, le ciné-club de l’ENS qui, depuis des années avait lieu le mardi, c’est maintenant le mercredi, le même jour que la sortie des nouveaux films et des restaurations dans les cinémas.
Concurence, forcément, même si ni les films ni les spectateurs ne courent dans la même catégorie. Dommage.

Ce soir :

* À 20h30 : Aaltra de Benoît Délépine & Gustave Kerven (2004).


 

Faites votre programme.

Ciné-club de l’ENS, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris.


À Marseille, Vidéodrome présente Cinéastes arpenteurs : Robert Kramer et la quête d’une ligne incandescente qui traverse le temps (3-8 décembre 2019).

Ce soir :

* À 19h00 : Berlin 10/90 de Robert Kramer (1991).
En présence de Katharina Bellan.


 

* À 21h00 : Notre nazi de Robert Kramer (1984).
En présence de Katharina Bellan.


 

Faites votre programme.

Bonne lecture :

* Robert Kramer, Notes de la forteresse (1967-1999), édition établie et présentée par Cyril Béghin, traduction de Cécile Wajsbrot & Cyril Béghin, Fécamp, Post-éditions, 2019.


 

Vidéodrome 2, 49 cours Julien, 13006 Marseille.


À Paris, au Louvre, il y a aussi du cinéma, en liaison avec l’exposition Figure d’artiste (25 septembre 2019-29 juin 2020).


 

Ce soir :

* À 20h00 : JLG/JLG, autoportrait de décembre de Jean-Luc Godard (1995).
Présenté par Antoine de Baecque.


 

On note tout de suite, dimanche 15 décembre 2019, un voyage dans le temps avec Serge Bromberg (de chez Lobster Films), bonimenteur charmeur et pianiste activiste :

* À 15h00 : Retour de flamme.


 

Faites votre programme.

Louvre, Auditorium, rue de Rivoli, 75001 Paris.


À New York, le MoMA célèbre deux sœurs aux destins parallèles, dans une première rétrospective américaine : The Wonders. Alice & Alba Rohrwacher (4-23 décembre 2019).

Au programme, trois longs métrages et des documentaires peu connus de Alice Rohrwacher, réalisatrice, et des avant-premières avec Alba Rohrwacher, actrice.

Aujourd’hui :

* À 16h00 : Magari (If Only) de Ginevra Elkann (2019).


 

* À 19h00 : Lazzaro Felice (Happy as Lazzaro) de Alice Rohrwacher (2018).


 

Faites votre programme.

MoMA, 11 West 53 Street, New York, NY 10019.


Les sorties sur les grands écrans

* Souviens-toi de ton futur de Énora Boutin (2017).

* Ceux qui nous restent de Abraham Cohen (2017).

* Made In Bangladesh de Rubaiyat Hossain (2019).

* It Must Be Heaven de Elia Suleiman (2019).

* Seules les bêtes de Dominik Moll (2019).

* Un été à Changsha (Liu Yu Tian) de Zu Feng (2019).

* Le Voyage du Prince de Jean-François Laguionie & Xavier Picard (2019).

Les ressorties en versions restaurées

* Kanal (Ils aimaient la vie) de Andrzej Wajda (1957).

* Un homme nommé cheval (A Man Called Horse) de Elliot Silverstein (1970).

* Stop Making Sense de Jonathan Demme (1984).

* L’Institut Benjamenta (Institute Benjamenta, or This Dream People Call Human Life) de Timothy Quay, Stephen Quay & Weiser Quay (1995).



Mardi 3 décembre 2019

 

À Madrid, la 25e Conférence Climat de l’ONU (COP25) s’est ouverte hier, le Chili ayant déclaré forfait pour cause de crise sociale (2-13 décembre 2019).


 

Le mot d’ordre #TimeforAction est un doux euphémisme, ça fait 40 ans que les scientifiques alertent les politiques, occupés au business as usual, et la première COP a eu lieu à Genève en 1979.


 

L’espèce humaine est en guerre contre la planète et la planète rend coup pour coup. Nous devons mettre fin à notre guerre contre la nature. Le point de non-retour n’est plus loin à l’horizon, il est en vue et se rapproche de nous à toute vitesse. Ce qui manque toujours, c’est la volonté politique, a déclaré Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’ONU.

Il faudrait des actions immédiates et radicales, donc une harmonie planétaire. Vu l’état du monde, il s’agit de la plus lointaine utopie jamais imaginée.
Plus près de nous, les Accords de Paris de 2015, personne ne les a suivis, et, cette année, les chefs des grands États ont préféré aller à la pêche.
C’est hallucinant.
Le seul espoir est dans la rue, avec la jeunesse, et dans les replis des niches et des colonies alternatives.


 


 

C’est pas nouveau. Mais, dans l’histoire, en général, ces stratégies n’ont pas triomphé. Faut continuer à essayer.


 


À Toulouse, à la Cinémathèque, divine suprise, Noël avant l’heure : Cinéma situationniste. Intégrale Guy Debord (3-20 décembre 2019).

Sauf que le titre est trompeur.
Cette avant-garde des années 50 a eu, comme toutes les avant-gardes, une histoire "compliquée" comme on dit aujourd’hui de tout ce qui est difficile à vivre.
Il est peu probable que Isidore Isou (1925-2007), là où il est, apprécie de faire la première partie de Guy Debord (1931-1994), et de voir son Traité de bave et d’éternité annoncé comme un film situationniste.


 


 

C’est vrai qu’en 1951, ils étaient copains, quand Debord avait rallié le groupe lettriste, et encore même à la sortie de Hurlements en faveur de Sade (1952).
Mais quand il s’est mis à voler de ses propres ailes, créant l’Internationale lettriste (IL) rue de la Montagne Geneviève, la revue Potlatch, puis l’IS en juillet 1957, avec le succès que l’on sait, ça l’a sérieusement énervé, Isou, qui n’a plus cessé d’insulter son ex, ce crétin parasite, ce réactionnaire de l’anti-art, ce succédané sous-marxiste.

Il est probable qu’on expliquera tout ça à la rencontre de la librairie Ombres blanches :

* À 16h30 : Rencontre avec Gérard Berréby, fondateur et directeur des éditions Allia.

Ce soir, à la Cinémathèque :

* À 19h00 : Traité de bave et d’éternité de Isidore Isou (1950).
Présentation par Gérard Berréby.


 

* À 21h15 : La Société du spectacle de Guy Debord (1973).
Présentation par Gérard Berréby.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque de Toulouse, 69 rue du Taur, 31000 Toulouse.


À Aix en Provence, commence le festival international Tous Courts, 37e édition (3-7 décembre 2019).


 

Les jurys, décerneront les prix aux films en compétition.


 

Ce soir, cérémonie d’ouverture, en entrée libre, au cinéma Cézanne 1 :

* À 19h30 : Flow de Adriaan Lokman (2019) ; All Inclusive de Teemu Nikki (2019) ; Mort aux codes de Léopold Légrand (2019) ; Per aspera ad Astra de Franck Dion (2019) ; Pile poil de Lauriane Escaffre & Yvonnick Muller (2018) ; Casi Famoso de Gonzalo Díaz (2019).


 

Faites votre programme.

Tous courts, Espace Forbin, 1 place John-Rewald, 13100 Aix-en-Provence.


À Paris, Cinécaro avait présenté sa saison 2019-2020, avec pour thème Le pouvoir, dès le mois de mai 2019. Au programme de ce mardi 3 décembre 2019, il y avait Lune de fiel ((Bitter Moon) de Roman Polanski (1992).
Sur décision du Carreau du Temple, la projection a été annulée.


 

C’est difficile de commenter cette mise en quarantaine des films de Polanski.

Pour ce qui nous concerne, nous sommes dans la lutte féministe. Elle a toujours été, pour nous, une priorité de civilisation, et elle nous semble, plus que jamais, à l’avant-garde de la résistance écologiste contre le patriarcat prédateur.

Mais, contrairement à ce qu’a déclaré, à la Mostra de Venise 2019, la présidente Lucrecia Martel, nous distinguons "l’homme" de "l’œuvre".
On peut, bien sûr, s’intéresser aux rapports d’un artiste (trajectoire de vie et tempérament) avec son œuvre, mais ce travail constitue un chapitre spécial d’une étude générale.

Si l’homme se tient mal, on ne trinque pas au champagne avec lui, mais on va quand même voir ses films. Et que Sade soit en prison à la Bastille ou avec les fous à Charenton, ça ne nous empêche pas de le lire.

Il est vrai que c’est plus difficile aux mondains, aux courtisans et aux groupies qu’aux amateurs d’art solitaires et désabusés d’avoir une telle vision distante des mots, des choses et des corps.

Au Carreau du Temple, le prochain rendez-vous de Cinécaro, c’est mardi 28 janvier 2020, avec Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto) de Elio Petri (1970).
Quels qu’aient été ses crimes et autres turpitudes dans le courant de sa vie, Petri (1929-1982) est depuis longtemps au-dessus de tout soupçon de la censure.

Merci à Joëlle Pizzi, pour son collage Solitude.


 



Lundi 2 décembre 2019

 

À Paris, à la Bibliothèque François-Truffaut, les archives de la Fédération Jean-Vigo (1946-1994) sont désormais classées et disponibles pour le public.


 

L’histoire de la revue Jeune Cinéma est donc ouverte aux chercheurs.
Naturellement la collection y est complète depuis son numéro 1 de septembre-octobre 1964 jusqu’au n°396-397 d’octobre 2019.
Prochaine livraison : le numéro simple 398, décembre 2019-janvier 2020, à paraître.


 


 

On peut aussi consulter, sur le site, les Dates-clés de Jeune Cinéma, une révision sélective des orientations sociales et politiques de la revue qui a traversé près de 60 ans d’histoire.


À Paris, comme tous les premiers lundis du mois, avec l’Agence du court métrage, C’est déjà demain, en présence de William Laboury et Jules Follet.

Ce soir, à 20h00 :

* Domus de Delphine Priet-Mahéo (2019).

DOMUS Bande-annonce // Trailer from Depehem on Vimeo.


 

* Yandere de William Laboury (2019).


 

* Comment faire pour de Jules Follet (2019).


 

MK2 Odéon, 7 rue Hautefeuille, 75006 Paris.


À Paris, en décembre 2019, on revisite Maurice Lemaître (1926-2018), dans le cadre du cycle Futur Antérieur, 7e édition, en partenariat avec Re:Voir.

Ce soir :

* À 20h00 : Un navet de Maurice Lemaître (1976).
Avec d’autres films du mouvement lettriste et une performance de Camille Zéhenne.


 

On note tout de suite :

* L’exposition à la Film Gallery : Maurice Lemaître. Fims imaginaires. (5 décembre 2019-10 janvier 2020).


 

* La sortie en DVD de Films imaginaires et Le film est déjà commencé le 4 décembre 2019 chez Re:Voir.

Sur France Culture.

Cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg, 75010 Paris.
The Film Gallery, 43 rue du Faubourg Saint-Martin, 75010 Paris.


À Paris toujours, de l’expérimental toujours, à la Cinémathèque du documentaire de Beaubourg, Nicole Brenez convie le cinéaste et musicien Hamé, ainsi que Assa Traoré et le collectif Justice et Vérité pour Adama pour montrer l’état actuel de leur réflexion en images.

Personne n’a oublié l’affaire Adama Traoré.
Mais plus de 3 ans après, il est bon de rappeler son importance.
Pour que justice soit faite, pas de prescription, pas de justice, pas de paix.

Ce soir :

* À 20h00, deux films : La Disette du Corbeau de Hamé (2009) ; Pour Adama de Hamé, Assa Traoré & collectif (2009).
En présence de Nicole Brenez, Hamé, Robert Bonamy, Assa Traoré.


 

Bonne lecture :

* Nicole Brenez, Manifestations. Écrits politiques sur le cinéma et autres arts filmiques, Éditions de l’Incidence, 2020.


 

Centre Pompidou, Cinéma 1, place Georges-Pompidou, 75004 Paris.


À Paris, à la Cinémathèque : Rétrospective Elia Suleiman (2-8 décembre 2019).

Ce soir, ouverture :

* À 20h00 : It Must Be Heaven de Elia Suleiman (2018).
En sa présence.


 

On note tout de suite le rendez-vous de clôture dimanche 8 décembre 2019 :

* À 14h30 : Intervention divine (Yadon ilaheyya) de Elia Suleiman (2001).
Suivi d’une leçon de cinéma de Elia Suleiman avec Bernard Benoliel.


 

Faites votre programme.

Cinémathèque française, 51 rue de Bercy, 75012 Paris.


À Paris, à la Librairie du Panthéon, une rencontre avec un de nos critiques préférés :

* À 19h00 : Dialogue entre Alain Riou et Éric Neuhoff.
Avec Frédéric Sojcher.

Bonne lecture :

* Alain Riou, Instants critiques, Paris, Éditions Hémisphères, 2019.


 

Librairie du Panthéon, 15 rue Victor-Cousin, 75005 Paris.



Voyage dans le temps.

 



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