2024 : Journal de Adja Cissokho
* Adja Cissokho-édito 2024 ; 1er-15 janvier 2024 ; 16-31 janvier 2024 ; 1er-15 février 2024 ; 16-29 février 2024 ; 1er-15 mars 2024 ; 16-31 mars 2024 ; 1er-15 avril 2024 ; 16-30 avril 2024 ; 1er-15 mai 2024 ; 16-31 mai 2024 ; 1er-15 juin 2024 ; 16-30 juin 2024 ; 1er-15 juillet 2024 ; 16-31 juillet 2024 ; 1er-15 août 2024 ; 16-31 août 2024 ; 1er-15 septembre 2024 ; 16-30 septembre 2024 ; 1er-15 octobre 2024 ; 16-31 octobre 2024 ; 1er-15 novembre 2024 ; 16-30 novembre 2024 ; 1er-15 décembre 2024
Jean-Charles Tacchella (1925-2024) est mort jeudi 29 août 2024.
Il aimait Shakespeare, Molière, Tchekhov et Gérard de Nerval. Et George Gershwin. Pour lui, la vertu principale était la fidélité. C’était un homme discret, hors mode.
On pense à lui d’abord comme à un réalisateur, et un film vient immédiatement en mémoire parce qu’il fut un grands succès : Cousin, cousine (1975), Prix Louis-Delluc, et trois nominations aux Oscars 1977.
Mais son histoire, ce fut surtout le monde du cinéma, les films, les gens. Il fut une sorte de "cinéphile total". Dès l’âge de 10 ans, il allait au cinéma tout le temps, épaté pour toujours, à 12 ans, par La Grande Illusion de Jean Renoir (1937).
Journaliste à L’Écran français (1943-1952) à 19 ans, il y rencontra Jean Renoir (1894-1979), Jacques Becker (1906-1960), Jean Grémillon (1901-1959), et se fit aussi une quantité d’amis, André Bazin (1910-1958), Erich von Stroheim (1885-1957), Anna Magnani (1908-1973), Vittorio De Sica (1901-1974), et plus tard Yves Ciampi (1921-1982), Maurice Ronet (1927-1983)...
Il créa même sa propre revue, avec Henri Colpi, Ciné Digest, (treize numéros de mai 1949 à juin 1950).
En 1948, il fut immédiatement de l’aventure du cinéclub Objectif 49, "le Ciné-Club de demain" qui militait pour "pour une nouvelle avant-garde", sous la présidence de Jean Cocteau (1889-1963), avec quelques autres, André Bazin, Jacques Doniol-Valcroze (1920-1989), Alexandre Astruc (1923-2016), Claude Mauriac (1914-1996), René Clément (1913-1996) et Pierre Kast (1920-1984). Dont le titre de gloire fut d’organiser à Biarritz le mythique Festival du film maudit (29 juillet-5 août 1949).
À partir de 1950 et jusqu’en 2007, il se mit à écrire, et fut un scénariste prolifique (36 films), pendant 20 ans pour les films des autres y compris des séries télévisées, puis, à partir de 1974, pour ses films à lui. Les scénaristes, le grand public retient moins leurs noms. Mais s’il n’était pas très visible, il était très intégré, à une vie cinématographique de son choix, Gérard Oury (1919-2006), Christian-Jaque (1904-1994), Jean Valère (1925-2017), Alexandre Astruc et aussi deux films avec Yves Ciampi et deux autres avec Jean Dewever (1927-2010).
Ce n’est qu’à 45 ans qu’il est passé à la réalisation. Son premier court métrage, Les Derniers Hivers (1970), reçut le prix Jean-Vigo. Pour son premier long métrage Voyage en Grande Tartarie (1974), il ne reçut qu’un succès d’estime, mais c’est une étape majeure de son itinéraire. Il déclarera en 2019, que ce qui l’inspirait le plus, c’était le désastre du monde, le sujet de ce premier long métrage.
En 2000, il avait 75 ans. Son dernier film venait de sortir, Les Gens qui s’aiment, avec un succès en demi-teinte. C’est alors qu’il a connu une sorte d’apogée pour un cinéphile, pas pour une création, mais parce que il fut nommé président de la Cinémathèque française. Cela ne durera que 3 ans, la Cinémathèque entamait alors une de ses nombreuses périodes de turbulences, son déménagement de Chaillot à Bercy, accélérée en 2003, année où il démissionna, et fut remplacé par Serge Toubiana (entre 2003 et 2016 ), et devint Président d’honneur.
Entre 1971 et 1999, il aura réalisé 14 films, dont deux courts métrages au début et un épisode de la série télévisée L’Heure Simenon en 1987. Mais aucun de ses films suivants ne remportera la notoriété et l’admiration de Cousin, cousine, pour lequel, il avait été accueilli à bras ouverts à Hollywood. Il disait : "L’inconvénient d’un succès, c’est qu’on veut vous voir recommencer". Il resta toujours très "français", il ne s’agissait pas seulement de son pays de production, mais surtout d’un ton, d’une humeur, d’une légèreté.
Jeune Cinéma a rendu compte de pratiquement tous ses films, sauf de Travelling avant (1987). Pourtant, c’est peut-être son film le plus personnel, carrément son auto-portrait.
Bonne lecture :
* Jean-Charles Tacchella, Mémoires, Paris, Séguier, 2017.
Sur ce livre, Jeune Cinéma n°390, septembre 2018.
Jean-Charles Tacchella se raconte sur le site de l’INA, dans Paroles de cinéastes, Une vie de cinéma.
À Paris, sur les pelouses en escalier du parc de la Butte-du-Chapeau-Rouge, en plein air, en entrée gratuite, devant la plus belle vue de Paris, commence le Festival Silhouette 2024, 23e édition (30 août-7 septembre 2024).
Il est organisé par l’Association Silhouette, qui fonctionne toute l’année, notamment avec Fais parler ton court, : des séances d’éducation à l’image et des ateliers de programmation cinématographique axés autour de thèmes citoyens, culturels et sociaux.
Au programme du festival : des courts métrages, des concerts, des rencontres, une buvette…
Ce soir :
* À 19h30 : Concert de Udu.
* À 21h00 : Ce qu’on demande à une statue c’est qu’elle ne bouge pas de Daphné Hérétakis (2024).
Ce soir, la météo n’est pas très favorable, mais faites votre programme pour les prochains jours.
À Lyon, à l’Institut Lumière le cinéclub reprend, tous les jours à la Villa Lumière.
Ce soir :
* À 18h00 : Un Américain à Paris (An American in Paris) de Vincente Minnelli (1951).
À Lyon, à l’Institut Lumière, commence une Rétrospective Cary Grant (29 août-6 octobre 2024).
Ce soir, ouverture :
* À 19h00 : La Mort aux trousses (North by Northwest) de Alfred Hitchcock (1959).
À Zürich, le Filmpodium rend hommage au peintre et cinéaste cubain Nicolás Guillén Landrián (1938-2003), avec un ensemble intitulé Landrián : Lichtblicke Kuba ("Landrián : un regard de Cuba"), et sous-titré Fin - pero no es el fin : Landriáns Kurzfilme ("Fin - mais pas la fin) de la manière dont quelques uns de ses films se terminent (29 août et 17 septembre 2024).
On peut ainsi découvrir une petite partie de l’œuvre d’un cinéaste "maudit".
En janvier 1959, la révolution, menée par Fidel Castro et Ernesto Guevara, renverse le régime corrompu de Fulgencio Batista soutenu par les États-Unis. Le jeune peintre Nicolás Guillén Landrián a 20 ans, et il est enthousiaste.
Pendant 10 ans, de 1962 à 1972, il travaille à l’Instituto cubano del arte e industria cinematográficos (ICAIC), qui vient d’être créé. Mais ses documentaires, réalisés sans scénario et souvent sans son direct, qui montrent le quotidien à La Havane, de la vie des gens de toutes les classes sociales, sont régulièrement censurés pour leur ton impertinent. Il sera incorrigible, et récidiviste, donc déporté, emprisonné, soumis à des électrochocs, exilé.
Son œuvre était tombée dans l’oubli. Grâce à Ernesto Daranas, né en 1961, qui recherche les copies perdues, pour les sauver et les restaurer. Au Filmpodium, on peut voir sept des 10 films redécouverts jusqu’à présent, sur un total de 18, entre 1962 et 2001, dont un pas terminé (Rita Montaner en 1965).
Ainsi que l’émouvant documentaire qu’il a réalisé sur le destin et l’œuvre de "ese negro loco", qui a été sélectionné à la Mostra de Venise 2023.
Ce soir, à 20h45, 7 courts métrages de Nicolás Guillén Landrián :
* En un barrio viejo (1963).
* Un festival (1963).
* Los del baile (1965)
* Ociel del Toa (1965)
* Reportaje. Plenaria campesina (1966)
* Coffea Arábiga (1968)
* Taller Claudio A. Camejo de Línea y 18 (1971)
Demain, vendredi 30 août 2024 (et le 11 septembre 2024 à 15h00) :
* À 18h30 : Landrián de Ernesto Daranas Serrano (2023).
À New York, à Harlem, à Brooklyn et à Manhattan, au Lincoln Center, au Maysles Documentary Center, BAM à Brooklyn et aux Anthology Film Archives, la revue Film Comment célèbre Frantz Fanon (1925-1961).
"Même si Fanon est une figure canonisée dans le monde entier et dans tous les domaines, de la politique à la médecine en passant par les arts, il y a encore beaucoup à apprendre et à découvrir dans sa vie et son héritage, et c’est une nouvelle urgence aujourd’hui", a déclaré Devika Girish, rédactrice en chef de la revue.
En l’occurrence, il s’agit pour la revue officielle du Lincoln de rendre visible son influence sur le cinéma, avec des projections et des discussions, en présence de Adam Shatz : The Rebel’s Cinema. Frantz Fanon on Screen (29 août-1er septembre 2024).
Ce soir, au Lincoln Center :
* À 19h00 : Profession : reporter (Professione : reporter), aka The Passenger de Michelangelo Antonioni (1975).
Bonne lecture :
* Adam Shatz, The Rebell’s Clinic : The Revolutionary Lives of Frantz Fanon, Bloomsbury Publishing PLC, 2024. Frantz Fanon. Une vie en révolutions, traduction de Marc Saint-Upéry, Paris, La Découverte, 2024.
À Venise, commence la Mostra 2024, 81e édition (28 août-7 septembre 2024).
Au programme :
* Lions d’or d’honneur à Peter Weir et à Sigourney Weaver.
* Invité d’honneur : Claude Lelouch.
* Concorso (Compétition) : Venezia 81 et son jury avec come Présidente Isabelle Huppert. et son jury ; Luigi De Laurentiis.
* Fuori Concorso (Hors compétition, fiction, non fiction, courts métrages).
Une préouverture a eu lieu lundi 26 août 2024 avec
L’Or de Naples (L’oro di Napoli) de Vittorio De Sica (1954).
Ce soir, ouverture, avec Sveva Alviti comme maitresse de cérémonie.
* À 19h00, Sala grande : Beetlejuice Beetlejuice de Tim Burton (2024).
À Venise, aujourd’hui, commencent aussi les sections parallèles :
* Les Giornate degli autori 2024, 21e édition (28 août-7 septembre 2024).
Avec Joanna Hogg, Présidente du jury.
Ce soir, ouverture :
* À 19h30, Sala Corinto : Coppia aperta quasi spalancata de Federica Di Giacomo (2024).
* La Settimana internazionale della critica 2024, 39e édition (28 août-7 septembre 2024).
Ce soir, ouverture :
* À 9h00, Sala Perla : Planet B de Aude Léa Rapin (2024).
À Paris, à la Cinémathèque, commence une Rétrospective George Cukor
Georges Cukor, une vie bien à lui, présentation par Jean-François Buiré.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, salle Henri-Langlois : Indiscrétions (The Philadelphia Story) de George Cukor (1940).
À Paris, commencent les Jeux Paralympiques 2024 (28 août-8 septembre 2024).
À l’origine, il y a l’idée de Ludwig Guttmann, médecin neurologue de l’hôpital de Stoke Mandeville dans le comté de Buckinghamshire près de Londres. Il a organisé les Jeux mondiaux des chaises-roulantes et des amputés sur le terrain de l’hôpital, en 1948, pour réhabiliter par la pratique physique des victimes et anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale devenus paraplégiques. On les appelaient les Jeux de Stoke Mandeville.
Les premiers Jeux Paralympiques d’été (Les 9e Jeux de Stoke-Mandeville) ont eu lieu à Rome en 1960, dans la foulée des Jeux Olympiques. Les premiers Jeux Paralympiques d’hiver eurent lieu à Örnsköldsvik en Suède en 1976. Depuis 1988, à Séoul, les Jeux Paralympiques d’été se déroulent après les Jeux Olympiques traditionnels. C’est la première fois que Paris les accueille.
Ce soir :
* À 20h00 : Cérémonie d’ouverture des Champs-Élysées à la Concorde.
Les compétitions et les athlètes.
Les sorties sur les grands écrans
* Dreaming Walls de Maya Duverdier & Joe Rohanne (2022).
* Toubib de Antoine Page (2023).
* Paradise is Burning (Paradiset brinner) de Mika Gustafson (2023).
* La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy (2024).
* La Belle Affaire (Zwei zu eins) de Natja Brunckhorst (2024).
* Septembre sans attendre (Volveréis) de Jonás Trueba (2024).
La ressortie en version restaurée
* La Garçonnière (The Apartment) de Billy Wilder (1960).
À Paris, à l’Archipel, c’est le cinéclub mensuel de Joffrey Speno : Mirages de la vie#1.
Ce soir :
* À 20h00 : Dakan de Mohamed Camara (1997).
Débat avec Marie-Julie Chalu et Joffrey Speno.
Centenaire du Surréalisme (1924-2024).
À Tallin, au Kumu Art Museum, se tient l’exposition Leonora Carrington (21 juin-3 novembre 2024).
Honorée à la 59e Biennale de Venise en 2022., Leonora Carrington (1917-2011), a passé la majeure partie de sa vie au Mexique, où elle s’est réfugiée pendant la Seconde Guerre mondiale pour échapper au régime nazi, et afin de se remettre d’une dépression mentale et de sa relation compliquée avec Max Ernst (1891-1976).
L’exposition présente sept de ses peintures datant de sa période mexicaine.
Toujours au Kumu Art Museum, elle fait en outre partie de l’exposition Histoire et mystère : L’art latino-américain et l’Europe. (21 juin-3 novembre 2024).
À Rome, à la Casa del cinema commence le cycle Storie di libri (26 août-8 septembre 2024).
Au programme, six films - certains basés sur les œuvres de grands écrivains - qui mettent en scène la littérature, la passion et le mystère du texte écrit, son pouvoir d’émancipation, son caractère romantique et insoumis.
Ce soir :
* À 21h00 : The Ghost Writer de Roman Polanski (2010).
À Alès, en attendant la 43e édition de Itinérances en mars 2025, commence le festival Ciné Été 2024, 11e édition (25-31 août 2024).
Au programme, des projections gratuites en plein air à Monteils, Cendras, Saint-Jean-de-Valériscle, Le Chambon, Saint-Bonnet-de-Salendrinque (avant-premières, animations, concerts, rencontres...)
Aujourd’hui, dès 15h00, concours de boules, concert et buvette.
Ce soir, à Monteils à 21h00 :
* Les Liaisons foireuses de Chloé Alliez & Violette Delvoye (2021).
* Super Bourrés de Bastien Milheau (2022).
À Angers, en attendant la 37e édition de Premiers Plans en janvier 2025, commence Estival 2024 4e édition (25-31 août 2024).
Au programme, cinq projections et avant-premières auront lieu, chaque soir, en présence des cinéastes, ouverture des portes à partir de 18h30, avec des animations, un bar et de la restauration).
Ce soir, Château du Plessis-Macé, ouverture :
* À 21h45 : Pirates des Caraïbes. La Malédiction du Black Pearl (The Curse of the Black Pearl) de Gore Verbinski (2003).
Dans le Grand Est, en Alsace, en Lorraine, en Champagne-Ardenne, dans 72 cinémas, commence Ciné Cool 2024, 27e édition (24-31 août 2024).
Par exemple :
Ce soir, à Châlons-en-Champagne, au cinéma La Comète :
* À 20h15 : Ma vie ma gueule de Sophie Fillières (2024).
Et demain, à Guebwiller, au Florival, à 20h30.
Sortie le 18 septembre 2024.
Ou bien :
Mardi 27 août 2024, à Sarreguemines, au Forum :
* À 20h00 : Quand vient l’automne de François Ozon(2024).
Sortie le 2 octobre 2024.
À New York, au Whitney, s’ouvrent deux nouvelles expositions :
* What It Becomes (24 août 2024-12 janvier 2025).
L’exposition collective présente le travail de onze artistes qui se sont tournés vers le dessin et ses techniques diverses, sur papier, en photographie ou en vidéo.
* Mark Armijo McKnight : Decreation (24 août 2024-5 janvier 2025).
Mark Armijo McKnight se réclame de la philosophe Simone Weil (1909-1943) : "Si seulement je pouvais voir un paysage tel qu’il est quand je ne suis pas là. Mais quand je suis en quelque lieu, je trouble le silence du ciel par les battements de mon cœur".
Sur France Culture : Indignation mode d’emploi
* Les vertus de l’indignation selon Stéphane Hessel.
* Comment s’indigner avec Salomé Saqué.
* Désobéissance civile : se former à se rebeller.
* Indignés, Occupy, Global Debout : raviver le combat d’idées.
* Le non en politique : de l’opposition à l’indignation.
* L’esprit de résistance : souvenirs et témoignages.
* Jacques Ellul : "exister, c’est résister" ?
* S’indigner au temps des réseaux sociaux : quand le débat public n’existe plus.
* Y a-t-il un "droit à l’insurrection" ?
* Rebelles surdiplômés : la révolte des jeunes élites.
Bonne lecture :
* Anne-claude Ambroise-rendu & Christian Delporte éds., L’Indignation. Histoire d’une émotion politique et morale, Paris, Nouveau Monde, 2008.
Catherine Ribeiro (1941-2024) vient de mourir, cette nuit.
Elle était belle, elle était juste.
Sa voix donnait des frissons.
Elle avait été comédienne, aussi.
On l’a tant aimée.
Au cercle de Minuit, sur France 2, en 1995, elle chantait a capella Le Chant des partisans.
En 1995, aux Bouffes du Nord : Vivre libre.
Centenaire du Surréalisme (1924-2024).
À Saint-Cirq-Lapopie, au Centre international du Surréalisme et de la citonneté mondiale, à la Maison André-Breton, dans le cadre de l’exposition Merveilleuse utopie. XIXe Exposition internationale du surréalisme (6 juillet-7 septembre 2024), on célèbre deux centenaires, celui du Surréalisme et celui de Michel Zimbacca (1924-2021).
Une photo avec du beau monde :
Juan Andralis, André Breton, Jean-Pierre Duprey, Max Ernst, Alberto Giacometti, Julien Gracq, Simon Hantaï, Wilfredo Lam, Benjamin Peret, Man Ray, Toyen, Clovis Trouille...
Michel Zimbacca est tout à fait au fond, au deuxième rang, posant sa main sur l’épaule d’une belle jeune femme blonde.
Ce soir, une projection en entrée gratuite :
* À 22h00 : L’Invention du monde de Michel Zimbacca & Jean-Louis Bédouin (1952) sur un texte de Benjamin Péret.
Présentation par Michael Lowy (en résidence du 20 au 24 août 2024).
À Port Lay, Île de Groix, commence le Festival international du film insulaire 2024 (FIFIG), 23e édition (21-25 août 2024).
Au programme :
* Cap sur les Îles portugaises, les Açores et Madère.
Commémoration des 50 ans de la Révolution des Œillets durant laquelle la population mit fin à la dictature salazariste et occasion de célébrer la communauté portugaise de Groix, arrivée dans les années 60 pour la construction du barrage de Port Melin et qui représente aujourd’hui 10% de la population de l’île.
* Rétrospectives : Gonçalo Tocha et Amaya Sumpsi.
Ce soir, cérémonie d’ouverture en plein air :
* À partir de 18h00 : Accueil en musique et danse avec le cercle celtique de Groix Barde Bleimor.
* À 20h15 : Vernissage des expositions de Port-Lay.
* À 21h15 : Déambulation des marionnettes géantes de la compagnie Les Grandes Personnes, en musique avec la fanfare de la GrOove Cie.
* À 22 h00 : Ate amanha, Mario de Solveig Nordlund (1993).
* À 23h30 : Concert au Jabadao sur le thème de l’exil, joué par les musiciens de Bel Air de Forro, puis DJ set de Gilbert Princesse.
À Amsterdam, Eye invite dans son parc à des projections en plein air, au coucher du soleil : Sunsets. Cette année, des œuvres où la ville a le rôle principal (21-25 août 2024).
Ce soir :
* À 21h15 : Ciske de Rat de Guido Pieters (1984).
Présentation par Noa Johannes.
À New York, au MoMA, commence le cycle Paramount in the 1970s (21 août-15 septembe 2024).
Le monde a connu des changements sismiques dans les années 1960, tout comme le cinéma international, alors que diverses "nouvelles vagues" ont surgi et que la "théorie de l’auteur" a revendiqué le cinéma comme un moyen permettant aux réalisateurs individuels d’exprimer comment ils voyaient – et ressentaient – un monde instable.
Hollywood, cependant, a continué à miser sur des comédies musicales coûteuses et sur de grands spectacles visuels, détachés des préoccupations des jeunes générations.
Ce soir :
* À 19h00 : Chinatown de Roman Polanski (1974).
Présentation par Andrea Kalas.
Les sorties sur les grands écrans
* Le Dernier Bus (The Last Bus) de Gillies MacKinnon (2021).
* Project Silence de Tae-gon Kim (2023).
* Emilia Perez de Jacques Audiard (2024).
Les ressorties en versions restaurées
* Six films de Akira Kurosawa :
Chien enragé (Nora inu, 1949) ; Vivre (Ikiru, 1952) ; Les Bas-fonds (Donzoko, 1957) ; Les salauds dorment en paix (Warui yatsu hodo yoku nemuru, 1960) ; Le Garde du corps (Yojimbo, 1961) ; Entre le ciel et l’enfer (Tengoku to jigoku, 1963).
* Soldat bleu (Soldier blue) de Ralph Nelson (1970).
La Libération de la France de l’Occupation nazie a commencé le jour du Débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, il y a 80 ans.
On peut voir la websérie du ministère des Armées, en 5 épisodes : Ils ont libéré la France
Mais cette libération ne s’est faite que très progressivement.
La chronologie, depuis le 9 septembre 1943 (la libération de la Corse), jusqu’au 11 mai 1945 (Libération des Pays de Loire).
On peut revoir le documentaire en trois parties sur France 2, disponible en replay jusqu’au 17 février 2025 :
* Libération(s), dans la joie et la douleur de Valérie Manns (2024).
À Paris, elle a eu lieu du 19 au 25 août 1944.
* Ils ont libéré Paris de Serge de Sampigny (2014).
Les commémorations des 80 ans ont commencé le 10 août 2024, avec le ravivage de la flamme de l’Arc de Triomphe, en mémoire du débuts des événements de la Libération de Paris, lancés par la grève des cheminots de la région parisienne et par l’insurrection des Francs-Tireurs et Partisans.
Elles se prolongent sur divers sites de la ville, avec de nombreuses cérémonies, des défilés militaires, des soirées spéciales, des fanfares, et un bal sur le parvis de l’Hôtel de ville.
Rappel : au Musée de la Libération, se tient la première exposition muséale intégralement dédiée à un film Paris-brûle-t-il ? Quand le cinéma réinvente la Libération (27 mars-22 septembre 2024).
Des documents et archives de la Fondation René-Clément, des photographies et des reportages sur le tournage, une quarantaine d’extraits du film, d’archives audiovisuelles de 1944 et de documentaires sur le tournage du film, et près de 70 objets liés à la Libération de Paris issus des collections du musée. Commissaires d’expo : Sylvie Lindeperg et Sylvie Zaidman.
La Libération de Paris à travers des films et des livres.
Alain Delon (1935-2024) est mort cette nuit de samedi à dimanche.
Communiqué de l’AFP : "Alain-Fabien, Anouchka, Anthony, ainsi que (son chien) Loubo, ont l’immense chagrin d’annoncer le départ de leur père. Il s’est éteint sereinement dans sa maison de Douchy, entouré de ses trois enfants et des siens".
Il n’était pas si vieux que ça, mais dans les frigos de toutes les rédactions, sa nécrologie était sans doute prête, avec toutes les richesses que sa biographie propose, ses débuts de petit voyou ("proche de la vraie pègre française", selon Variety), ses démêlés de toutes sortes avec la Justice et dernièrement avec ses enfants, ses femmes, ses hobbys... Et, bien entendu, sa carrière cinématographique (acteur, mais aussi comédien au théâtre, réalisateur, producteur, chanteur même). Entre 1949 et 2019, 107 films en 70 ans, dont un grand nombre de grands chefs d’œuvre, avec les plus grands cinéastes. Sans compter la cinquantaine de livres écrits sur lui.
Dans le monde entier, nul n’a ignoré sa beauté et son talent, son arrogance aussi. Ni non plus ses contradictions, dans ses comportements, comme dans ses déclarations politiques ou sociales, avec clairement une préférence pour la droite et l’extrême droite, alors même qu’il a fréquenté des réalisateurs d’un tout autre bord (Joseph Losey, Luchino Visconti, Alain Cavalier, Robert Enrico..), ou adapté Jean-Patrick Manchette. Ou bien qu’il était capable de virer Valéry Giscard d’Estaing de chez lui.
Variety annonce sa mort, en l’appelant "l’ange énigmatique du cinéma français", presque féminin, et le compare à James Dean (1931-1955), en soulignant que, contrairement à lui et ses explosions émotionnelles, il était froid, avec un "visage de poker".
Le quotidien mexicain, Excélsior, rapporte qu’il avait déclaré que la période la plus heureuse de sa vie se situait entre 20 et 28 ans, après son retour de la guerre d’Indochine, au moment où sa carrière naissait, la période de Plein Soleil et de sa rencontre avec René Clément. Le quotidien signale aussi qu’en 2022, à la suite de son accident vasculaire cérébral, il avait demandé à être euthanasié, considérant que c’était naturel et facile, puisqu’il habitait en Suisse (comme Jean-Luc Godard (1930-2022), qui a profité de ce droit élémentaire).
On se souvient du Festival de Cannes 2019. où on lui a remis la Palme d’or d’honneur. Les féministes s’étaient mobilisées : Pas d’honneurs pour les agresseurs ! Elles demandaient au Festival de Cannes de tenir ses promesses de l’année précédente, quand il s’engageait contre les violences masculines, avec une montée des marches 100% féminine et le vibrant discours de Asia Argento.
En effet, quand on avait demandé à Alain Delon, le 24 novembre 2018 : "Vous êtes vous mal comporté avec les femmes ?", il avait répondu : "Une gifle, c’est machiste ? Oui, j’ai dû être machiste." Son fils avait confirmé cette violence en dévoilant que sa mère avait eu 8 côtes cassées et 2 fois le nez fracturé tellement il la frappait fort. Il avait ajouté : "Pendant des années j’ai vécu en attendant qu’il claque".
La Palme d’or d’honneur lui avait quand même été remise.
Avec un "Rendez-vous" de bonne tenue, salle Buñuel.
Quand nous penserons à lui, désormais, plutôt que sur les images et le bruit de sa notoriété tonitruante ou celles de sa fascination pour les polars plus ou moins tranquillement violents, nous reviendrons sur les personnages de douceur et d’ambigüité, des années 1960, cette belle époque de sa vie, où, pourtant, il avait le regard triste.
Les grands classiques bien (trop) connus :
* Plein Soleil de René Clément (1960).
* Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti (1960).
* L’Insoumis de Alain Cavalier (1964).
* La Piscine de Jacques Deray (1969).
Et, toujours dans les années 60, deux autres films moins célèbres :
* Quelle joie de vivre (Che gioia vivere) de René Clément (1961), un film très peu connu, politique et extrêmement sympathique.
* Les Aventuriers de Robert Enrico (1967).
Et bien sûr, plus tard, peut-être son apogée :
* Monsieur Klein de Joseph Losey (1976).
Bonne lecture :
* Anthony Delon, Entre chien et loup, Paris, Points, 2023.
Intelligence artificielle :
* Alain Delon vu par Roberto Malini, membre de l’ONG EveryOne Group.
À Lussas, commencent, sous l’égide de Ardèche Images les États généraux du film documentaire 2024, 36e édition (18-24 août 2024).
Le festival est non compétitif, mais on y remet quand même deux prix : celui du Meilleur documentaire musical à My Way de Thierry Teston & Lisa Azuelos (2024), et le Prix spécial du jury 2024 à la série française Dj Mehdi de Thibaut de Longeville (2024).
Au programme, des séminaires, des rencontres professionnelles, la découverte de filmographie ou d’œuvres documentaires exceptionnelles, un regard sur la production francophone européenne de l’année, des rétrospectives, des hommages ou encore films à caractère événementiel.
* Fragment d’une œuvre : Antonio Campos et Robert Beavers.
* Histoire(s) du documentaire : le Portugal.
* Les sections : Une histoire de production ; Une histoire de distribution ; Histoires de programmation ; Expérience du regard ; Séances spéciales...
Ce soir, inauguration, à 20h30 :
* Sorn de Clément Herbert (2024).
* Apprendre de Claire Simon (2024).
À Londres, à la Tate Modern, se tient l’exposition Zanele Muholi (6 juin 2024-26 janvier 2025).
La photographe Zanele Muholi, née en 1972 dans la une township de Durban est une personnalité non binaire, photographe militante, qui se présente comme une activiste visuelle. Depuis le début des années 2000, elle documente et célébre la vie des communautés noires lesbiennes, gays, trans, queer et intersexe d’Afrique du Sud. Elle est exposée partout dans le monde, notamment à Paris, à la MEP.
L’exposition de la Tate Modern présente plus de 260 photographies, toute la gamme de sa carrière à ce jour.
À Douarnenez, commence le festival de cinéma Gouel ar filmoù 2024, 46e édition (17-24 août 2024).
Depuis sa création, en 1978 - son nom originel était Festival des minorités nationales - le festival, qui se réclame de l’Éducation populaire, invite un pays et un peuple qui lutte pour son identité, souvent bafouée, que ces combats concernent le territoire, la langue, la culture, un statut politique ou la dignité tout simplement.
En 2024, le pays invité, c’est le Brésil.
Au programme :
* Du cinéma : Peuples du Brésil et Palabres ; Grande Tribu ; Regard d’ici ; Monde des sourds ; Parcours LGBT ; Jeune Public
* Et aussi : Fanfares ; Rendez-vous littérature
Aujourd’hui, ça commence dès 13h45, dans dix salles.
Ce soir :
* À 20h30 : Les Bonnes Manières (As Boas Maneiras) de Marco Dutra & Juliana Rojas (2017).
Faites votre programme cinéma.
À Gindou, commencent les Rencontres de cinéma 2024, 40e édition (17-24 août 2024).
Au programme, 81 films répartis en 4 sélections (Les séances en plein air du soir sont gratuites) :
* Rétrospective Mathieu Amalric.
* Vagabondages cinématographiques.
* Patrimoine avec la Cinémathèque de Toulouse et le CNC.
Ce soir :
* À 21h30, Cinéma de verdure : Tournée de Mathieu Amalric (2010).
* À 23h45, Cinéma de verdure : Les Favoris de la lune de Otar Iosseliani (1984).
À Zürich, au Filmpodium, commence le cycle Henri-Georges Clouzot : Lohn der Angst (17 août-5 septembre 2024)
Ce soir :
* À 18h15 : Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot (1943).
À Sarajevo, commence le Festival du film 2024, 30e édition (16-23 août 2024).
Au programme :
* Honorary Heart of Sarajevo Award à Meg Ryan, à John Turturro. et à Alexander Payne.
* Competition : Feature Film ; Documentary ; Short Film ; Student Film
* Special Environmental Awareness Award
Ce soir, ouverture :
* My Late Summer (Nakon ljeta) de Danis Tanović (2024).
À New York, au Lincoln Center, commence le cycle Jacques Rozier : Chronicler of Summer (16-22 août 2024).
Ce soir :
* À 18h00 : Adieu Philippine de Jacques Rozier (1962).
* À 20h30 : Rozier Shorts Program avec Blue Jeans (1957) ; Bardot, Godard : Le parti des choses (1963) ; Paparazzi (1963) ; Dans le vent (1963) ; Roméos et Jupettes (1966) ; Marketing Mix (1979).
À Zürich et à Francfort, on célèbre la réalisatrice, scénariste et productrice Stephanie Rothman.
Née en 1936 à Paterson (New Jersey), elle a été la première femme réalisatrice à travailler pour Roger Corman à partir de 1964, et à réaliser ce qu’on a appelé des "films d’exploitation", faits avec des budgets réduits, des délais serrés, et l’objectif d’obtenir des bénéfices rapides, avec des sujets "tabous" (nudité, sexe, violence... ). Mais les films de Stephanie Rothman concilient ces ingrédients avec des positions féministes, reliées aux problèmes politiques et sociaux, ceux de l’époque (guerre du Vietnam, mouvement clandestin Chicano), comme ceux qui sont toujours d’actualité (avortement, l’abolition de la peine de mort, migration, racisme, patriarcat).
Contrairement à ses collègues masculins Martin Scorsese, Peter Bogdanovich et Francis Ford Coppola, tous également passés par l’usine à talents Corman, elle s’est vu refuser l’accès tant attendu au cinéma grand public hollywoodien. Son travail est encore aujourd’hui un secret d’initié, mais elle commence à trouver une certaine reconnaissance, ses films ont été restaurés par le MoMA et sont présentés à Venise, Bologne et New York
À Zürich, au Filmpodium, commence Stephanie Rothman : The Female Gaze in Exploitation Cinema (16-31 août 2024).
Ce soir :
* À 18h30 : The Working Girls de Stephanie Rothman (1974).
* À 20h15, en entrée libre : Exploitation cinema-Rothman style.
Rencontre avec Stephanie Rothman et Nicole Reinhard.
À Francfort, le Deutsches Filminstitut Filmmuseum (DFF), en collaboration avec la Kinothek Asta-Nielsen programme R-Rated Radical – The Films of Stephanie Rothman (16-30 août 2024).
Il s’agit d’une rétrospective de cinq des longs métrages de Stephanie Rothman, ainsi que des films de Barbara Peeters, Christina Hornisher, Amy Holden Jones et Katt Shea, pour contextualiser son travail dans le cadre de ce "cinéma bis" féminin.
Ce soir :
* À 20h30 : The Velvet Vampire de Stephanie Rothman (1971).
À Bruxelles, après des travaux, la Cinematek rouvre ses portes et propose Classics, les films classiques qu’il faut absolument voir.
Ce soir :
* À 19h00, salle Ledoux : Scarface de Brian De Palma (1983).
* À 20h00, salle Plateau : Pygmalion de Anthony Asquith & Leslie Howard (1938).
Au fil du temps, tous les éditos