2024 : Journal de Adja Cissokho
* Adja Cissokho-édito 2024 ; 1er-15 janvier 2024 ; 16-31 janvier 2024 ; 1er-15 février 2024 ; 16-29 février 2024 ; 1er-15 mars 2024 ; 16-31 mars 2024 ; 1er-15 avril 2024 ; 16-30 avril 2024 ; 1er-15 mai 2024 ; 16-31 mai 2024 ; 1er-15 juin 2024 ; 16-30 juin 2024 ; 1er-13 juillet 2024 ; 16-31 juillet 2024 ; 1er-15 août 2024 ; 16-31 août 2024 ; 1er-15 septembre 2024 ; 16-30 septembre 2024 ; 1er-15 octobre 2024 ; 16-31 octobre 2024 ; 1er-15 novembre 2024 ; 16-30 novembre 2024 ; 1er-15 décembre 2024
À Cannes, commencent les Sections parallèles du festival officiel.
* La Semaine de la critique 2024, 63e édition (15-23 mai 2024).
Ce soir, au Miramar :
* À 19h45 : Les Fantômes (Ghost Trail) de Jonathan Millet (2024).
* À 22h30 : Simón de la montaña (Simon of the Mountain) de Federico Luis (2024).
Faites votre programme Semaine.
* La Quinzaine des cinéastes 2024, 56e édition (15-25 mai 2024).
Ce soir, cérémonie d’ouverture :
* À 19h00, Théâtre Croisette : Ma vie, ma gueule (This Life of Mine) de Sophie Fillières (2024).
Faites votre programme Quinzaine.
* ACID 2024, 32e édition (15-24 mai 2024).
Ce soir, ouverture :
* À 20h30, aux Arcades : Kyuka - Before Summer’s End de Kostis Charamountanis (2024).
En sa présence, avec Laure Vermeersch, Marion Naccache et Viken Armenian.
Pour en revenir à Cannes officiel : le programme du jour.
Et notre programme :
* À 19h30, salle Debussy, cérémonie d’ouverture Un certain regard : Ljósbrot de Rúnar Rúnarsson (2024).
* À 22h30, Grand Théâtre Lumière : Pigen med nålen (La Jeune Femme à l’aiguille) de Magnus Von Horn (2024).
À Paris, à la Fondation Seydoux, commence un Cycle Albert Capellani (15 mai-12 juin 2024).
Aujourd’hui :
* À 14h30 : Le Nabab de Albert Capellani (1913)
Présentation par Stéphanie Salmon.
* À 16h00 : Programme Corso tragique :
La Loi du pardon (1906) ; Drame passionnel (1906) ; La Vestale (1908) ; La Fille du sonneur (1906) ; Corso tragique (1908) ; L’Arlésienne (1908).
La Cinémathèque française propose les trésors de sa plateforme gratuite : Salle Henri.
On revoit : Paparazzi de Jacques Rozier (1963).
Les sorties sur les grands écrans
* Reines (Queens) de Yasmine Benkiran (2022).
* Là où Dieu n’est pas (Jaii keh khoda nist) de Mehran Tamadon (2023).
* Les Tortues de David Lambert (2023).
* Rapture (Rimdogittanga) de Dominic Sangma (2023).
* Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux (2024).
* Roqya de Saïd Belktibia (2024).
* La Morsure de Romain de Saint-Blanquat (2024).
À Cannes, commence le Festival 2024, 77e édition (14-25 mai 2024).
C’est le plus grand festival de cinéma du monde.
Il n’y a qu’une Compétiton officielle, mais dans les autres sections, il y a des jurys qui attribuent des prix (Courts métrages, Un certain regard...).
Il y a aussi, bien sûr, la Caméra d’or attribuée à un premier film, depuis 1978, par un jury spécial transversal qui inclut la Sélection officielle et celles des grandes Sections parallèles qui commencent demain (Semaine de la critique, Quinzaine des cinéastes).
Au programme, La sélection officielle. :
* Invitée d’honneur : Meryl Streep.
* Palme d’or d’honneur : George Lucas.
* Compétition officielle et son jury.
* Un certain regard et son jury
* La nouveauté : Le festival immersif, en compétition et non compétitif.
* Hors compétition : Cannes Classics ; Cinéma de demain ; Cinéma de la plage. ; ainsi que Cannes Première, Séances spéciales, Séances de minuit.
Ce soir, cérémonie ouverture avec Camille Cottin, comme maîtresse de cérémonie, retransmise à partir de 19h00 sur France2 (montée des marches à partir de 18h00).
* À 20h00 : Le Deuxième Acte de Quentin Dupieux (2024).
À Toulouse, la Cinémathèque, en partenariat avec la Cinemateca Portuguesa-Museu do Cinema, Cinespaña et la Cave Poésie, célèbre la Révolution des Œillets, à travers les films documentaires qu’elle a engendrés (14-29 mai 2024).
Ce soir :
* À 19h00, entrée libre : Le Portugal au 20e siècle, de Salazar à la Révolution des Œillets.
Conférence de Sébastien Rozeaux.
* À 21h00 : A Lei da Terra de Alberto Seixas Santos & Solveig Nordlund (Grupo Zero) (1977).
Présentation par Sébastien Rozeaux.
À Toulouse, à la Cinémathèque, commence un cycle Hawks / Carpenter. Regards croisés (14 mai-30 juin 2024).
Ce soir :
* À 19h00 : Allez coucher ailleurs ! (I Was a Male War Bride) de Howard Hawks (1948).
À Madrid, la Cineteca à côté de sa riche programmation habituelle, s’occupe de cinéma expérimental : Experiencias del cine documental contemporáneo (5-19 mai 2024).
Ce soir :
* À 20h00 : Un gif larguisimo de Teddy Williams (2023).
Par ailleurs, il y a la session Confesionario. Mapa de voces experimentales, un projet imaginé et présenté par le cinéaste d’avant-garde Pablo Marín, dans le but d’offrir un atlas historique du cinéma d’avant-garde, projeté en format analogique 16mm et Super 8mm.
Après Sandra Davis, Teo Hernández, Narcisa Hirsch, Luther Price, c’est Gustav Deutsch avec Film ist. (1-6) (1998-2009).
À Paris, le Goethe Institut, en collaboration avec la Fondation Heinrich Böll propose un film suivi d’une table ronde.
Ce soir, à 19h00 :
* À 19h00 : Hanau. Une nuit et ses conséquences (Hanau : Eine Nacht und ihre Folgen) de Marcin Wierzchowski (2021).
* Racisme, extrême droite et réaction de l’État : perspectives franco-allemandes.
Table ronde avec Serpil Unvar, Rokhaya Diallo, et Sarah Benichou.
À Paris, au Luminor Hôtel de ville, c’est le cinéclub du Collectif 1871.
Ce soir :
* À 20h00 : Concerning Violence de Göran Hugo Olsson (2013).
À Bron, au cinéma Les Alizés, c’est la séance du cinéclub de GrecDoc, qui appartient au programme de Michel Noll, Écrans du monde.
Ce soir :
* À 20h00 : Kristos, le dernier enfant de Giulia Amati (2022).
Tous les cinéclubs de Écrans du monde.
À Nanterre, à la Contemporaine, en collaboration avec le réseau international de recherche RwandaMAP (Mémoires, archives et patrimoines) commence une nouvelle exposition itinérante, en entrée libre et gratuite : Rwanda 1994 : traces du génocide des Tutsi (14 mai-12 juillet 2024).
Ce soir, une pièce de théâtre :
* À 20h00, Maison de l’étudiant, Université Paris Nanterre : Une saison de machettes, mise en scène par Dominique Lurcel d’après Jean Hatzfeld.
En entrée libre sur réservation.
Bonne lecture :
* Jean Hatzfeld, Une saison de machettes, Paris, Seuil, 2003.
Roger Corman (1926-2024) est mort jeudi dernier, le 9 mai 2024.
Sa mort surprend, bien avant elle, il était passé dans le club relativement fermé des grandes légendes, c’est à dire dans l’éternité.
C’est difficile de l’évoquer, une vie si longue de cinéaste (56 films, sans compter les vidéos), de producteur (près de 500 titres, en comptant les deux qu’il avait sur le feu), acteur aussi, souvent non crédité, dans une cinquantaine de films, par exemple dans L’État de choses de Wim Wenders (1982), avec, entre autres, Robert Kramer (1939-1999) et Samuel Fuller (1912-1997).
Tout le monde l’associe aux films de série B, même Variety qui a annoncé sa mort, alors même qu’il a justement œuvré pour éliminer cette catégorie ostracisée, en en valorisant les vertus, morales, politiques, esthétiques même, et par là même, a donné de l’amplitude au cinéma de genre.
On le préfère en "Héros des drive-ins", ou en "Pape de la Pop".
Il n’était pas le produit d’une époque mais de ceux qui la fabriquent, dans une marginalité heureuse, généreuse, en rébellion, en expansion.
On aime que son auteur de référence ait été Edgar Allan Poe (1809-1849).
On aime qu’il ait été un mentor généreux de si nombreux artistes, Martin Scorsese
Jonathan Demme, Peter Bogdanovich, Joe Dante, John Sayles, James Cameron, Francis Ford Coppola..., qui, tous, lui sont reconnaissants.
On aime que Quentin Tarantino voie en lui "son plus grand héros".
En 2010, il avait reçu un Oscar d’honneur, "For his rich engendering of films and filmmakers", ce qui en dit long sur "sa vie, son œuvre".
On aime son film La Petite Boutique de horreurs (The Little Shop of Horrors) tourné en deux jours (28 et 29 décembre 1959), pour 27 000 dollars, et qu’il ait révélé Jack Nicholson.
Robert Benayoun racontait que, sur la bande son du film, on entend le bruit d’une machine à écrire, celle de Charles B. Griffith, qui, dans la pièce à côté, est en train de taper le scénario de A Bucket of Blood, (1959) que Roger Corman tournera immédiatement ensuite avec les mêmes acteurs, en 2 jours également.
En entier sur Internet (en version française).
On aime son audace antiraciste, dans une Amérique ségrégationniste, avec The Intruder, (1962) et ce qu’il nous en a dit, dès le n°2 de Jeune Cinéma.
On aime qu’il ait continué à travailler avec Jack Nicholson, comme scénariste, pour The Trip avec Dennis Hopper et Peter Fonda (1967).
Juste au bon moment de ces belles années, et avant Easy Rider (1969).
On aime qu’il ait été effectivement, toute sa vie, un "maverick", comme il se qualifia lui-même, pourtant si familier.
Bonne lecture :
* Roger Corman & Jill Jerome, Maverick : How I Made 200 Movies in Hollywood and Never Lost a Dime, Londres, Frederick Muller Ltd, 1990.
À Paris, à la Cinémathèque, comme chaque lundi, c’est Aujourd’hui le cinéma, consacré à la jeune création cinémtographique contemporaine.
Au programme, un choix de premiers courts métrages du Groupe de recherches et d’essais cinématographiques (GREC), créé en 1969 par Jean Rouch, Pierre Braunberger & Anatole Dauman.
Ce soir :
* À 19h00 : La Chaleur de Maïa Kerkour (2023) ; Sainte Sultana de Rita Moll (2023) ; La Canicule de Tyliann Tondeur-Grozdanovitch (2022) ; Rapide de Paul Rigoux (2022) ; Ovan Gruvan de Lova Karlsson & Théo Audoire (2022).
Et toujours, en ligne, la plateforme gratuite de la Cinémathèque, la Salle Henri.
À Paris, au MK2 Quai de Seine, c’est la séance mensuelle de ACID Pop saison 5 , avec un sujet de réflexion et un film.
Ce soir, à 20h00 :
* Filmer une vie : le montage en quête de sens.
* How to Save a Dead Friend de Marusya Syroechkovskaya (2022).
À Amsterdam, le EYE Film Instituut Nederland, une des plus grandes cinémathèque d’Europe, qui possède de vastes collections (films, photos, affiches, scénarios...) couvrant toute l’histoire du cinéma depuis les tout premiers films muets de la fin du 19e et du début du 20e siècle jusqu’aux dernières productions numériques contemporaines, effectue aussi un remarquable travail de restauration. En même temps qu’elle a déménagé de ses anciens locaux (1975-2012) pour s’installer dans un bâtiment futuriste, elle s’est spécialisée dans la projections de films contemporains, relayant donc la réalité politique et social du monde.
À partir d’aujourd’hui, Eye donne un coup de projecteur sur l’histoire et l’identité culturelle du peuple palestinien, vues par lui même : Songs and Scenes from Palestine (12-24 mai 2024).
Mohanad Yaqubi, programmateur du Palestine Film Institute (qui sera aussi présent au Marché du film au Festival de Cannes) démontre, à l’aide d’images d’archives, que ce sont principalement des réalisateurs d’autres cultures qui déterminent ce qui est filmé et ce qui ne l’est pas.
Ce qui signifie que les Palestiniens eux-mêmes n’étaient pas vraiment vus. Et les personnes invisibles peuvent facilement être déshumanisées et disparaître, particulièrement en temps de guerre comme aujourd’hui.
La sélection du programme de EYE est composée de documentaires et de films d’artistes récents qui jettent un nouvel éclairage sur les images d’archives.
Ce soir :
* À 17h15 : Bye Bye Tibériade de Lina Soualem (2023).
À New York, les vernissages publics des expositions du MoMA ont lieu le dimanche (les membres en ayant la primeure les deux jours précédents). Aujourd’hui, commence une nouvelle exposition : LaToya Ruby Frazier. Monuments of Solidarity (12 mai-7 septembre 2024).
LaToya Ruby Frazier, née en 1982, est une artiste activiste, qui, comme Gordon Parks (1912-2006), pense que l’appareil photo est une arme de justice sociale. Elle a revisité la photographie sociale de Walker Evans (1903-1975 et de Dorothea Lange (1895-1965), en commençant par photographier sa famille et sa petite ville sidérurgique natale, Braddock, Pennsylvanie, mettant en lumière les problèmes d’oppression de classes, de races, de genres, des problèmes mondiaux de l’ère post-industrielle : "Braddock est partout", a-t-elle déclaré au New York Times.
Elle considère qu’elle a une mission : "Il m’incombe de résister - une photographie à la fois, un essai photographique à la fois, un livre à la fois, un monument d’ouvrier à la fois - à l’effacement historique et à l’amnésie".
Elle a toujours noué des liens personnels avec ses modèles, par exemple avec la militante syndicale Chicana Dolores Huerta, 94 ans, dont elle présente un portrait de huit pieds de haut, daté de 2023.
L’exposition présente une sélection de ses œuvres des deux dernières décennies (2001 à 2024).
Un film :
* Flint is Family de LaToya Ruby Frazier (2016).
Bon anniversaire Salvador Dali (1904-1989), 120 ans aujourd’hui.
* Avec la Fundació Gala-Salvador Dalí on visite les trois musées de Figueras, Púbol et Portlligat. À Figureras, on visite le Teatre-museu Dalí en visite virtuelle.
* À St. Petersburg, Florida, on visite le Salvador Dali Museum.
Centenaire du Surréalisme (1924-2024).
À Paris, à la Halle Saint-Pierre, avec la revue Mélusine, dans le cadre de l’Association pour la recherche et l’étude du surréalisme (APRES) c’est la Rencontre en surréalisme organisée par Françoise Py,
Aujourd’hui, en entrée libre, dans l’auditorium :
* À 15h00 : Millénaire et centenaire du surréalisme.
Conférence de Georges Sebbag.
Calendrier des expositions dans le monde.
À Paris, à la Cinémathèque du documentaire, le cycle Contre-chant : luttes collectives, films féministes continue.
Aujourd’hui, à 17h00 : Genet parle d’Angela Davis de Carole Roussopoulos (1970) ; Kathleen Cleaver de Carole Roussopoulos (1971) ; Black Panthers de Agnès Varda (1968) .
À New York, le MoMA fête les 60 ans d’une rencontre à New York entre deux cinéastes expérimentaux de la belle époque du "cinéma artisanal" : Illuminated Hours. The Cinema of Nathaniel Dorsky and Jerome Hiler (10-16 mai 2024).
Ils se sont rencontrés en 1964, lors de la première du premier film de Dorsky, Ingreen, et ne se sont plus quittés. Si chacun continue a produire une œuvre distincte, tous deux restent fidèles à la caméra Bolex 16 mm et au silence de la projection analogique à 18 images par seconde. Avec ces outils minimaux, il "font écho à un éventail éclectique d’art, du vitrail médiéval à Yasujirō Ozu ou John Ford".
Aujourd’hui :
* À 16h30 : Dorsky and Hiler Program1. Seasons and Stanzas.
* À 19h00 : Dorsky and Hiler Program2. Flowers Pressed in a Book.
Sur Lightcone : Nathaniel Dorsky ; Jerome Hiler.
Bonne lecture :
* Francisco Algarín Navarro & Carlos Saldaña, Illuminated Hours : Nathaniel Dorsky and Jerome Hiller. The early years, (interviews, écrits et documents)
À Marseille, Vidéodrome 2 accueille le collectif Animators against war (AAW), qui s’est constitué le 24 février 2022 pour protester contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Au départ, c’était des artistes russes. Certains d’entre eux ont été contraints de quitter la Russie, mais d’autres continuent à participer clandestinement au projet depuis la Russie. Ils ont été rejoints par d’autres venus de tous pays, et tout le monde peut soumettre un court métrage (jusqu’à 10 secondes), que les monteurs assemblent ensuite. Jusqu’à présent, l’équipe a déjà produit 15 collections d’animations (d’une durée de 2 à 5 minutes chacune), dont deux films en partenariat avec Feminist Anti-War Resistance.
Ils créent aussi des posters qu’on peut acheter en ligne.
Ce soir :
* À 18h00, à prix libre : Protester avec le langage de l’animation.
En présence des membres du collectif AAW.
Le Festival de Cannes 2024, qui commence la semaine prochaine, mardi 14 mai 2024, a sélectionné, en compétition, le dernier et 10e film de Mohammad Rasoulof, The Seed of the Sacred Fig (2024).
Après l’annonce de cette sélection, le réalisateur et toute l’équipe du film ont été interrogés par les autorités iraniennes. On leur a interdit de quitter le pays, et on a fait pression pour que le film soit retiré du Festival de Cannes.
Hier, 8 mai 2024, l’avocat du cinéaste, Babak Paknia, a fait savoir que la 29ème chambre du Tribunal de la Révolution islamique d’Iran, l’avait condamné, pour "collusion contre la sécurité nationale", à 8 ans d’emprisonnement dont 5 ans applicables, à la flagellation, à une amende en espèces et à la confiscation de ses biens.
Ce n’est pas la première fois que Mohammad Rasoulof est considéré comme violant les règles de la censure iranienne.
En mars 2010, à la suite du soulèvement qui avait suivi l’élection présidentielle iranienne de 2009, accusée de fraude, après un film poétique où on pouvait aussi déceler une critique des normes sociales théocratiques, Keshtzar haye sepid (The White Meadows, 2009), et dont le monteur était Jafar Panahi, il avait été arrêté et condamné avec lui et 14 autres personnes, pour "actes et propagande hostiles à la République islamique d’Iran".
À l’époque, Martin Scorsese, Paul Haggis, Sean Penn, Steven Spielberg, Robert Redford, Francis Ford Coppola avaient exigé leur libération, rejoints par des cinéastes et des festivals européens.
Au revoir (2011), et Un homme intègre (2017) sont arrivés à Cannes, envoyés clandestinement par clé USB et sélectionnés à Un Certain Regard.
En 2020, pour Le Diable n’existe pas, le premier prix du 70e Festival international du film de Berlin avait été décerné en son absence.
En 2023, il avait été nommé membre du jury de la section Un Certain Regard à Cannes. Mais, arrêté en juillet 2022, puis libéré en février 2023 pour raison de santé, puis gracié, il avait été condamné à une interdiction de quitter l’Iran pendant deux ans pour "propagande contre le régime."
Mohammad Rasoulof a 52 ans, il ruse (en réalisant des courts métrages, pour lesquels la censure est moins vigilante) mais il persévère. L’histoire se répète.
À Paris, à la Cinémathèque, commence un Cycle Marguerite Duras (9-27 mai 2024).
Présentation : Marguerite Duras, la nuit consolante du cinéma, par Gabriela Trujillo.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, salle Henri-Langlois : India Song de Marguerite Duras (1974).
Présentation par Bruno Nuytten.
Et toujours, en ligne, la plateforme gratuite de la Cinémathèque, Salle Henri.
À Paris, à la Cinémathèque, commence un cycle de 20 films : La Comédie romantique (8-24 mai 2024).
Présentation : To be in love in a movie par Clélia Cohen.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, salle Henri-Langlois : Pretty Woman de Garry Marshall (1989).
Et toujours, en ligne, salle Henri...
À New York, au Lincoln Center commence le New York African Film Festival 2024, 31e édition ( 8–14 mai 2024).
Le thème de cette année : Convergence du temps.
Ce soir, ouverture :
* À 18h30 : Over the Bridge de Tolu Ajayi (2023).
En sa présence.
À Marseille, dans le cadre du cycle Du cinéma pour la planète
le Gyptis programme 7 séances spéciales d’un film multi-récompensé, de Venise à Barcelone et à Londres, ainsi que dans toute l’Asie (8-17 mai 2024).
Ce soir :
* À 19h00 : Le Mal n’existe pas (Aku wa sonzai shinai) de Ryūsuke Hamaguchi (2024)
À Booklyn, au Brooklyn Museum, à travers les photos inédites de Paul MacCartney, on revisite la Beatlemania de l’intérieur : Paul McCartney Photographs 1963–64. Eyes of the Storm (3 mai-18 août 2024).
Les sorties sur les grands écrans
* Comme un lundi (Mondays : Kono taimurupu, look joshi ni kidzuka senai to owaranai) de Ryo Takebayashi (2022).
* Mon pire ennemi de Mehran Tamadon (2023).
* Jeunesse, mon amour de Léo Fontaine (2023).
* La Mémoire éternelle (La memoria infinita) de Maite Alberdi (2023).
* La Couleur dans les mains de Nora Hamdi (2023).
* La Vie selon Ann (The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed) de Joanna Arnow (2023).
* Blaga’s Lessons de Stephan Komandarev (2023).
* Film annonce du film qui n’existera jamais : "Drôles de Guerres" de Jean-Luc Godard (2023).
* Un homme en fuite de Baptiste Debraux (2024).
Les ressorties en versions restaurées
* 5 films de Luigi Comencini : La Traite des blanches (La tratta delle bianche, 1952) ; La Belle de Rome (La bella di Roma, 1955) ; Maris en liberté (Mariti in città, 1957) ; À cheval sur le tigre (A cavallo della tigre, 1961) ; Casanova, un adolescent à Venise (Infanzia, vocazione e prime esperienze di Giacomo Casanova, Veneziano, 1969).
Cf. Luigi Comencini, une œuvre I et Luigi Comencini, une œuvre II.
* Aloïse de Liliane de Kermadec (1975).
* Le Jardin qui bascule de Guy Gilles (1975).
À Paris, la Cinémathèque du documentaire accueille les Rencontres de la revue Images documentaires, dans le prolongement de son n°112, Corps à corps (mars 2024).
Ce soir :
* À 20h00, Cinéma1 : How to Save a Dead Friend de Marusya Syroechkovskaya (2022).
En présence de Lisa Vapné.
À Paris, au Musée du Jeu de Paume, se tient une exposition consacrée à la photographe italienne Tina Mondotti (1896-1942), installée au Mexique à partir de 1923 : Tina Modotti. L’œil de la révolution (13 février-12 mai 2024)
À la Maison de l’Amérique latine, une table ronde met en lumière sa manière d’incarner le dialogue entre les arts.
Ce soir :
* À 19h00 : Tina Modotti. Ses engagements artistiques et politiques dans le Mexique postrévolutionnaire.
Avec Henri de Rohan-Csermak, Ana Cecilia Hornedo, Christine Frérot, Anne Creissels.
Bonne lecture :
* Henri Rohan-Csermak & Ana Cecilia Hornedo, éds., Tina Modotti, Paris, Réseau Canopé, 2019.
Avec Kultur Bretagne (KuB), la plateforme gratuite, on retrouve, jusqu’au 16 mai 2024, le Festival du film d’animation de Rennes (13-17 avril 2024) : Films faits maison ; Fims bricolés ; Films d’animation étudiants.
À Bruxelles, la Salle Flagey, commence un petit Cycle Dario Argento, concocté par la Cinematek et Kinograph avec sa "Trilogia degli animali" (ses trois premiers long-métrages) plus le meilleur giallo de tous les temps : Les Frissons de l’angoisse (5 mai-1er juin 2024).
Ce soir :
* À 20h50 : Les Frissons de l’angoisse (Profondo rosso) de Dario Argento (1975).
À Strasbourg, Capitale mondiale du livre Unesco 2024, à la Galerie Heitz, a commencé une nouvelle exposition, réalisée avec la collaboration de la Bibliothèque nationale de France et le soutien de l’Eurométropole de Strasbourg : La constellation Gustave Doré. Une traversée dans l’édition illustrée au 19e siècle (24 avril-15 juillet 2024).
Avec, aujourd’hui, trois documentaires en entrée libre :
* À 14h30, Auditorium : Visage d’un homme : la vie et l’œuvre de Gustave Doré de Charles Giraud (1967) ; L’Alsace enchantée de Gustave Doré de Cédric Deville (2020) ; Gustave Doré, de l’illustrateur à l’artiste de Pascale Bouhénic (2014).
René Dumont (1904-2001) a 120 ans, et il y a 50 ans, en 1974, qu’il s’est présenté, le premier, à une élection présidentielle française, sous l’étiquette écologiste.
À Argentat-sur-Dordogne, l’association Nuage vert on se souvient de lui. En 2019, Chantal Montellier lui avait dédié un mur avec l’aide de Camille Barbet et Paul Bellenge.
Aujourd’hui :
* À 11h00 : René Dumont. 50 ans.
Conférence de Marc Dufumier et Laurent Gervereau.
Bonnes lectures :
* Pourquoi les écologistes font-ils de la politique ? Entretiens de Jean-Paul Ribes avec Brice Lalonde, Serge Moscovici et René Dumont, Paris, Le Seuil, Paris, 1978.
En ligne.
* Jean-Paul Besset, René Dumont, une vie saisie par l’écologie, Paris, Les Petits Matins, 2013.
À Paris, au cinéma Panthéon, c’est le cinéclub L’Italie à travers son cinéma.
Aujourd’hui :
* À 11h00 : Dallarte de Jonny Costantino (2023).
En sa présence.
À Paris, à la Librairie du Panthéon (Cinélittérature), on se réjouit de la sortie d’un magnifique coffret Jean Eustache (6 Blu-ray ou 7 DVD en version restaurée, avec un livre de 150 pages).
Ce soir :
* À 17h00 : Rencontre autour de Jean Eustache.
Avec Françoise Lebrun et Sonia Buchman.
À Grenoble, à la Cinémathèque commencent les rencontres : Les oubliés du cinéma 2024, 2e édition (3-5 mai 2024).
À cette occasion, elle accueille le CNC, l’ECPAD, CICLIC, Image’Est, Normandie Images, et les cinémathèques de Toulouse, de Bretagne, de Saint-Étienne, de Nouvelle Aquitaine, Gnidzaz-Martigues, l’Institut Jean-Vigo, l’Institut Audiovisuel de Monaco et la Cinémathèque française, autour d’une programmation pensée en commun, ouverte à tous en entrée libre et gratuite.
Aujourd’hui :
* À 16h00, Cinéma Juliet-Berto : Aaton (1971-2024), la machine cinéma au cœur de la ville.
Présentation par Emmanuelle Berthault, Vanessa Nicolazic, Nicolas Tixier, Vincent Sorrel, avec Livio de Luca, Laurent Bergerot et Armin Linke.
Et deux films :
* Justin de Martigues de Vincent Martorana (1983).
Issu des collections de la Cinémathèque de Martigues.
* L’Œil mécanique de Laurent Lutaud (1995)
Issu des collections de la Cinémathèque de Saint-Étienne.
* À 21h00, Place d’Agier, en plein air : Le Temps d’un instant de Pierre Jallaud (1985)
Présentation par Éric Le Roy.
À New York, au Lincoln Center, commence un cycle consacré à la ville bien-aimée : Seeing the City : Avant-Garde Visions of New York avec la Film-Makers’ Cooperative Collection (3-7 mai 2024).
Il s’agit de dix programmes de courts et moyens métrages, réalisés durant 70 ans (années 1940-années 2010), qui offrent des visions historiques de la ville et de sa gentrification croissante : environnement, logement, transports en commun, ainsi que de l’anonymat de la foule.
Ce soir :
* À 18h00, Program 1. Moving Through the Metropolis : Transit Images : The Wonder Ring de Stan Brakhage (1955) ; Bridges Go Round de Shirley Clarke (1958) ; Crowds de David Devensky (1967) ; Scenes from New York City Transit de Robert Crawford (1972) ; Taxi, Taxi de Bill Creston (1977) ; Derail de Catalina Santamaria (1997) ; New York Gradual de Gregg Biermann (2018).
À Paris, au Musée du Quai Branly, commence le Festival international Jean-Rouch 2024, 43e édition (2-24 mai 2024)
Au programme :
* Sélection officielle : Compétition internationale ; Cap sur l’environnement ; Quand les cinéastes sont aussi des personnages.
* Séances spéciales : GREC, Groupe de recherches et d’essais cinématographiques ; Réels et imaginaires autochtones. Filmer au Kazakhstan ; L’anthropologie visuelle à la BnF ; Désirs de cinéma, la recherche en images ; Cinéma Guarani au Brésil, esthétique et politique de la cocréation ; Archives de la recherche archéologique et ethnologique française en Afghanistan.
* Cartes blanches : SACre ; Périphérie.
Aujourd’hui, ça commence à 14h30, avec deux films de la compétition :
* À 14h30 : Les Heures creuses (Empty Hours) de Judith Longuet Marx (2023).
EMPTY HOURS by Judith Longuet-Marx | Teaser from CVB on Vimeo.
* À 15h45 : Voices of the Silenced (Doesarananeun moksori) de Park Soo-nam & Park Maeui (2023).
* À 19h30, Théâtre Claude Lévi-Strauss : Tanda Singui de Jean Rouch (1972).
Présentation par Valérie Nivelon.
À Paris, à la Cinémathèque, commence une Rétrospective Mae West (2-10 mai 2024).
Présentation : Apparaître mode d’emploi par Murielle Joudet.
Ce soir, ouverture :
* À 20h30, Salle Henri-Langlois : Lady Lou (She Done Him Wrong) de Lowell Sherman (1933).
À Rome, la Casa del cinema fête le centenaire de Sidney Lumet (1924-2011) : Buon compleano, Sidney Lumet ! (2 mai-8 juin 2024)
Ce soir, ouverture :
* À 20h00 : Serpico de Sidney Lumet (1973).
À Paris, au Luminor Hôtel-de-Ville commence, organisé par l’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE), le cycle Silence, on enferme toujours plus (2-3 mai 2024).
Ce soir :
* À 18h00 : La Spirale de Neus Viala (2023).
En sa présence.
* À 20h30 : Je ne sais pas où vous serez demain de Emmanuel Roy (2023).
En sa présence.
À Paris, à l’Arlequin, commence la Nollywood Week 2024, 11e édition (2-5 mai 2024).
Au programme, le cinéma du Sud du Nigeria qui, depuis 2009, est la deuxième puissance cinématographique au monde en nombre de films produits par an (2 000 films vidéos par an, public régulier est estimé à 150 millions de spectateurs).
Dans le nord du pays, un cinéma plus conservateur s’est également développé, attaché aux valeurs familiales musulmanes : le Kannywood.
Ce soir, ouverture :
* À 19h30 : Atiko de Biodun Stephen (2024).
À Lyon, à l’Institut Lumière, commence une rétrospective Cinémas d’Afrique 1960-1990 (2 mai-4 juin 2024).
Ce soir, ouverture :
* À 18h30 : Du cinéma africain aux cinémas d’Afrique.
Conférence de Claire Diao.
* À 20h30 : Touki-Bouki de Djibril Diop Mambéty (1973).
À Paris, au Grand Action c’est le cinéclub des Écoles.
Ce soir :
* À 20h00 : Sans Soleil de Chris Marker (1982)
Présentation par Bamchade Pourvali.
Premier mai.
En France, on s’apprête à célébrer les corps humains, leurs beautés, leurs performances.
La belle idée d’autrefois est devenue un gigantesque marché économique, "un capitalisme de fête".
Pourtant ces corps deviennent de plus en plus abstraits, lointains, irréels, représentés, filtrés et évaporés via les écrans hypnotiques - la caissière délocalisée des Philippines qui traite commande et paiement du restaurant américain (cf. Canard enchaîné d’hier), les milliers de cadavres de batailles aveugles et de châtiments collectifs, le refoulement mental de l’inévitable moment de la mort pour tous, la totale inconscience de ce qu’il adviendra de ces vivant par 50°C...
Nous sommes dans une époque de confusion des sens et des valeurs, de manipulation du langage, de détournements des mots : le travail, ça coûte, ça ne produit pas de richesse ; l’anti-sionisme est le synonyme de l’antisémitisme ; les génocides sont identifiés, reconnus, et perpétrés de siècles en siècles ; les manifestations d’étudiants deviennent des apologies du terrorisme... ô souvenir divin de Mai 1968...
Dans ces temps déraisonnables d’arrogance hors sol des dominants qui se prennent pour Prométhée, ignorant les humiliés, les offensés, tous les meurt-de-faim, il est bon de se souvenir de toute chair, et de revenir, de temps en temps, à quelques engagements justes de l’esprit. L’espèce humaine, quel que soit son rêve, qu’elle le veuille ou non, a les pieds sur la Terre. Elle ne devrait pas se permettre d’oublier ses limites, dans le temps et dans l’espace.
Aujourd’hui, on n’oublie pas la grève tragique et le massacre de la place de Haymarket le 1er mai 1886 à Chicago.
Et on va à la manif, où, pendant quelques heures, on vit ensemble physiquement et moralement.
À Paris : Départ de la manifestation à 14h00, place de la République, jusqu’à la place de la Nation, via le boulevard Voltaire, le boulevard Richard-Lenoir, la place de la Bastille et la rue du Faubourg Saint-Antoine.
À Paris, le Grand Action, pour accompagner la ressortie de Robocop (director’s cut) propose un Cycle Paul Verhoeven
Aujourd’hui :
* À 16h50 : Basic Instinct de Paul Verhoeven (1992).
À New York, pour rendre hommage à Bulle Ogier, le MoMA cite Marguerite Duras : Bulle Ogier. A Tribute (1er-31 mai 2024) : Bulle n’est pas la Nouvelle Vague. Bulle, c’est le flou absolu. L’une des rares actrices véritablement risquées à émerger du dernier âge d’or du cinéma européen, les années 1960 et 1970. Ogier est la plus malléable et la plus insaisissable des créatures - cérébrales ou sensuelles comme l’exige le rôle - dotée d’une intelligence et d’une autonomie hors du commun.
Ce soir :
* À 19h00 : Duelle de Jacques Rivette (1976).
À Francfort-sur-le-Main, le Deutsches Filminstitut-Fimuseum commémore le 80e anniversaire de Werner Nekes (1944-2017), l’un des cinéastes d’avant-garde allemands les plus importants, qui fut à la fois un chercheur, fasciné par l’évolution de la perception visuelle, et un humoriste : Werner Nekes zum 80. Geburtstag (1er-8 mai 2014).
Il a constitué une vaste collection dédiée à la préhistoire et aux débuts du cinéma, comprenant des dizaines de milliers d’objets dont une partie a été léguée au DFF.
Ce soir :
* À 18h00 : Werner Nekes. Das leben zwischen den bildern ("La vie entre les images") de Ulrike Pfeiffer (2017).
Le Monde diplomatique de mai 2024 est paru.
Les sorties sur les grans écrans
* Le Silence de Sibel de Aly Yeganeh (2021).
* La Fleur de Buriti (Crowra) de João Salaviza & Renée Nader Messora (2023).
* Jusqu’au bout du monde (The Dead Don’t Hurt) de Viggo Mortensen (2023).
* État limite de Nicolas Peduzzi (2023).
* L’Ombre du feu (Hokage) de Shinya Tsukamoto (2023).
* Une affaire de principe de Antoine Raimbault (2024).
* The Fall Guy de David Leitch (2024).
* Petites mains de Nessim Chikhaoui (2024).
* Le Tableau volé de Pascal Bonitzer (2024).
Les ressorties en versions restaurées
* La Planète sauvage de René Laloux (1973).
* Gandahar de René Laloux (1987).
* Star Wars : Episode I (La Menace fantôme) de George Lucas (1999).
* Collatéral (Collateral) de Michael Mann (2004).
Au fil du temps, tous les éditos