Journal de Adja Cissokho (août 2024) I
1er-15 août 2024
publié le jeudi 15 août 2024


Jeudi 15 août 2024

 

Gena Rowlands (1930-2024) est morte hier, le 14 août 2024, à Indian Wells, Cal.


 

Il est très difficile de dissocier le nom de Gena Rowlands de celui de son mari, John Cassavetes (1929-1989). Il faut dire que c’est justifié. Ils se sont rencontrés en 1954, ils étaient très jeunes et ils avaient le même âge, ils se sont mariés tout de suite et ils sont restés ensemble 35 ans, jusqu’à sa mort à lui en 1989. De plus, les sujets des films qu’elle a tournés sous sa direction, on pourrait les qualifier de "matrimoniaux", comme un écho ou une redondance de leur vie commune. Et puis, cette œuvre commune est très homogène, marquée par l’indépendance. C’est ce que le couple a toujours choisi, de travailler à côté de Hollywood, au prix de nombreux sacrifices financiers. C’est ce choix qu’elle a confirmé, après la mort de John Cassavetes, pendant 28 ans, entre 1989 et 2017, année de son dernier film.


 

Cf. "Femmes et maris dans l’œuvre de John Cassavetes", Jeune Cinéma n°97, septembre-octobre 1976.

Cf. aussi : "Entretien avec John Cassavetes" Jeune Cinéma n°97, septembre-octobre 1976


 

Mais, si on y regarde de plus près, on constate que leurs carrières ne se superposent pas, et que, si elle a reçu deux Oscars pour deux des films tournés avec lui, elle a bien eu, aussi, une vraie carrière, indépendante, pour laquelle elle a d’ailleurs reçu un Oscar d’honneur en 2016. Sur les 106 films, tous genres confondus, elle n’a tourné que 8 films sous sa direction, et trois fims avec lui comme partenaire : Les Intouchables (Gli Intoccabili) de Giuliano Montaldo (1969), Un tueur dans la foule (Two-Minute Warning) de Larry Peerce (1976) et Tempête (Tempest) de Paul Mazursky (1982).


 

Elle a d’abord commencé par le théâtre, et, même après avoir rencontré son mari, elle travaillait beaucoup pour la télévision. Parmi les nombreuses séries télévisuelles (à partir de 1954), il faut en noter deux qui sont parvenues en France, NCIS. : Enquêtes spéciales de Donald Bellisario & Don McGill (depuis 2003), ainsi que Columbo de Richard Levinson & William Link (1968-1978), avec Peter Falk (1927-2011), le grand copain de John Cassavetes.


 


 

Pour les téléfilms (à partir de 1978), on remarque Un printemps de glace (An Early Frost) de John Erman (1985), le tout premier film à avoir pour sujet le sida, alors que l’épidémie commence seulement à être reconnue. Pour ce rôle, elle reçoit le Golden Globe de la meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm Elle sera nommée huit fois aux Emmy Awards.


 

Son premier film, c’est en 1958, avec José Ferrer : L’amour coûte cher (The High Cost of Loving). L’année suivante, pour son premier film avec John Cassavetes, Shadows, elle n’est pas créditée.
Ses deux films suivants, en 1962, elle les fait avec Kirk Douglas, dans Seuls sont les indomptés (Lonely Are the Brave) de David Miller, et avec Rock Hudson, dans L’Homme de Bornéo (The Spiral Road) de Robert Mulligan. Ce n’est qu’en 1963 qu’elle commence à tourner normalement avec John Cassavetes, 9 ans après leur rencontre : Un enfant attend (A Child Is Waiting).


 

Vingt ans après leur rencontre, c’est avec Une Femme sous influence (1974), puis avec Gloria (1980) qu’elle trouve la gloire.


 

Avant sa mort, elle tourne notamment avec Gordon Douglas, Paul Mazursky, Paul Schrader ou William Friedkin, et, en 1988, avec Woody Allen, qui a écrit le rôle exprès pour elle dans Une autre femme (Another Woman).
Après sa mort, elle tourne notamment avec Jim Jarmush ou Forest Whitaker. On note tout particulièrement sa participation à l’étrange et merveilleux film de Terence Davies, La Bible de néon (1995), sélectionné en compétition par le Festival de Cannes.


 

Puis, toujours très famille et toujours indépendante, elle travaille avec son fils Nick Cassavetes sur quatre films en 1996, 1997, 2004 et 2012, et un avec sa fille Zoe Cassavetes en 2007.


 

En 2004, le titre français du film de son fils, The Notebook était "N’oublie jamais". Vingt après, atteinte par la maladie d’Alzheimer, elle est morte en ayant tout oublié.


 

Sur Arte, jusqu’au 16 septembre 2024, on peut voir :

* Gena Rowlands : L’indépendante au cinéma et dans la vie de Sabine Carbon (2017).


 


À Édimbourg, les festivals de l’été remplissent les salles de spectacle et les divers espaces de la ville.


 

Dans ce cadre, c’est aujourd’hui que commence le Festival international du film 2024 (EIFF), 77e édition (15-21 août 2024).


 

Au programme : Competition Features ; Out of Competition ; Competition Short ; Experimental Shorts ; Special Events & Retrospective


 

Ce soir, ouverture :

* À 20h45, au Cameo : The Outrun de Nora Fingscheidt (2023).


 

Faites votre programme.


À Rennes-le-Château et dans la Haute Vallée de l’Aude, commence le Festival international du film insolite 2024, 10e édition (15-19 août 2024).


 

Sous l’égide de l’association Les Bâtisseurs de l’Insolite l’édition 2024 du festival est placée sous le signe des énergies nouvelles et renouvelables.

Au programme : Films et compétitions ; Jury et invités ; Événements.


 

Ce soir, ouverture, Domaine de l’Abbé Saunière :

* À 21h00 : Valensole 65 de Dominique Filhol (2024).
En sa présence avec l’équipe du film.


 

* À 00h00 : Débat avec Maxence Layet et Michaël Vaillant.

Faites votre programme.


De Bretagne, Kultur Bretagne, la plateforme gratuite, offre un grand choix d’œuvres, à voir en intégralité, pour "interpréter le monde".

Les rubriques : les dernières sorties ; Le Grand BaZH.art ; À voir cet été ; Coups de cœur de la rédaction ; Un été sportif ; Documentaires d’auteurs ; La mer ; Musique ; Patrimoine breton ; Révolution au féminin ; Podcasts ; Thématique.

On propose sa Sélection de 13 films d’auteurs français et étrangers

Par exemple :

* Les Lendemains de Bénédicte Pagnot (2013).


 

À voir en entier jusqu’au 19 septembre 2024.

* Crawl de Hervé Lasgouttes (2012).


 



Mercredi 14 août 2024

 

À Paris, au Nouvel Odéon, commence une rétrospective Cinéma des années 30 (14 août-3 septembre 2024).

Aujourd’hui :

* À 14h00 : La Belle Équipe de Julien Duvivier (1936).


 

* À 16h00 : King Kong de Ernest B. Schoedsack & Merian C. Cooper (1933).


 

* À 18h10 : New York Miami (It Happened One Night) de Frank Capra (1934).


 

* À 20h20 : La Chevauchée fantastique (Stagecoach) de John Ford (1939).


 

Faites votre programme.


Le nouveau numéro de Socialter est sorti.


 

C’est le n°65 de août-septembre 2024 : Fric fossile. Qui finance la fin du monde ? avec un riche sommaire.

* On le trouve en kiosque.

* On l’achète en ligne.

* On repère les anciens numéros.

* On s’abonne.


Les sorties sur les grands écrans

* La Légende de l’aigle chasseur de héros (Se diu ying hung : Dung sing sai jau) de Jeff Lau (1993).

* La Mélancolie (Watashitachi ha Otona) de Takuya Katô (2021).

* Le Roman de Jim de Arnaud & Jean-Marie Larrieu (2024).

* City of Darkness (Jiu Long cheng zhai. Wei cheng) de Soi Cheang (2024).

* Golo et Ritchie de Martin Fougerol & Ahmed Hamidi (2024).

La ressortie en version restaurée

* La Chute de l’empire romain (The Fall of the Roman Empire) de Anthony Mann (1964).



Mardi 13 août 2024

 

À New York, au MoMA commence un nouveau cycle Tobe Hooper in the 1980s (13-20 août 2024)

Si tout le monde n’a pas forcément repéré le réalisateur Tobe Hooper (1943-2017), tout le monde a vu, ou, au moins, entendu parler de son deuxième film, Massacre à la tronçonneuse (The Texas Chain Saw Massacre, 1974), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes et censuré à cause de sa violence. Sorti aux USA en 1974, le film n’est sorti en France qu’en 1982.

Après avoir privilégié les slasher (sous-genre du films d’horreur avec, comme héros, des psychopathes), et avoir notamment travaillé avec Steven Spielberg pour Poltergeist en 1982, Tobe Hooper s’est tourné vers la SF à partir de 1985.
Le British Film Institute considère comme l’un des cinéastes d’horreur les plus influents de tous les temps. Il a influencé des cinéastes comme Wes Craven, Kiyoshi Kurosawa ou Nicolas Winding Refn.

Aujourd’hui, ouverture :

* À 16h00 : Massacre dans le train fantôme (The Funhouse) de Tobe Hooper (1981).


 

Faites votre programme.


Centenaire du Surréalisme (1924-2024).

À Remagen, au musée d’art contemporain de Rolandseck, alias Musée Arp, se tient l’exposition Der die DADA. Unordnung der Geschlechter (Dada. Trouble de genre).


 

L’exposition montre la participation encore sous-estimée des femmes à Dada, qui, avec la volonté inconditionnelle de renverser l’ordre établi, a brisé de nombreuses frontières, y compris celles du genre. Sophie Taeuber-Arp, Hannah Höch, Gabrielle Buffet-Picabia et bien d’autres artistes féminines ont influencé le mouvement. Pour la première fois, leurs œuvres peuvent être vues aux côtés de celles de leurs collègues masculins dans le cadre d’une grande exposition : Environ 200 peintures, œuvres sur papier, photographies, films et textes.


 


 


Annie Le Brun (1942-2024), morte le 29 juillet 2024, avait rencontré André Breton à 21 ans, en 1963, et participé aux activités du mouvement jusqu’en 1969.


 

En 2023, dans un entretien avec Lundi Matin, Le communisme des ténèbres elle racontait que l’irruption de Mai 1968, après la mort de André Breton en 1966, pouvait être considéré comme une sorte d’accomplissement partiel des idées du mouvement, rappelant que "Transformer le monde (Karl Marx) et changer la vie (Arthur Rimbaud) : ces deux mots d’ordre pour nous n’en font qu’un". Mai 1968 avait finalement hâté sa désagrégation, et elle en avait été heureuse. Si cela n’avait pas été le cas, on aurait été dans "la fameuse survivance du signe à la chose signifiée", cela aurait été trop triste. Et puis cela valait mieux que les inévitables enjeux de pouvoir qui s’y profilaient.


 

Elle précisait aussi qu’elle était "allergique à ceux qui ont voulu ou veulent encore faire survivre le Surréalisme ". Et elle ajoutait : "Là, on va en entendre avec les 100 ans du Surréalisme. Vous imaginez ce que ça va être !"


 

Dans ses nécrologies, elle a été présentée comme "la dernière des Surréalistes". Il aurait été plus exact de dire qu’elle avait accompagné la dissolution du mouvement, qu’elle a fait partie, en quelque sorte, du dernier carré. Et aussi qu’elle ne lui a pas "survécu" mais, qu’avec quelques autres, elle l’avait prolongé, par ses écrits et sa vie de résistante, grâce à quelques méthodes héritées, en puisant notamment dans les ressources de la pensée analogique, et en occupant l’espace subversif situé au croisement de l’imaginaire et du politique.

Annie Le Brun n’appréciait pas les commémorations, qui ressemblent toujours à des récupérations. Et elle n’aura pas complètement vécu la célébration de ce centenaire de 2024, qui, pour l’instant, n’est pas encore terminée, puisque le Manifeste du surréalisme est paru le 15 octobre 1924.


 

Mais il est probable que, elle qui, en 2022, avait accepté de jouer les commissaires d’exposition au Musée d’art moderne, en rendant hommage à son amie Toyen (1902-1980), avec Toyen. L’écart absolu (25 mars-24 juillet 2022), n’aurait pas été si agacée qu’elle l’augurait par les manifestations proposées dans les musées ou les bibliothèques, ces derniers refuges silencieux et réticents face au spectacle de la "collusion de l’art, de la mode et de la finance" qu’elle fustige en 2018.


 

Bonnes lectures :

* Annie Le Brun, Ce qui n’a pas de prix, Paris, Stock, 2018.


 

* Annie Le Brun, L’Infini dans un contour, anthologie, Paris, Bouquins, 2023.


 



Lundi 12 août 2024

 

À Paris, le Jeux Olympiques 2024, précisément les 33e Olympiades de l’ère moderne, c’est fini (26 juillet-11 août 2024).


 

Le bilan est positif, et, à Paris, tout le monde (y compris les "râleurs") s’accorde à dire que ces deux semaines ont été réussies, historiques même. En effet, il n’y a eu aucun incident, Paris a été praticable, la cérémonie d’ouverture a été saluée par la presse internationale, la France a battu son record de médailles, bref c’est un grand succès.


 

Et il faut reconnaître que l’enthousiasme finissait par être contagieux, pas seulement dans les tribunes, mais aussi dans les fan zones, et, dans les rues, devant les bistrots avec télévision. Même les plus réticents ont fini par suivre, à la télévision, les prestations les plus spectaculaires, au moins l’athlétisme. Ce qui était plus gênant, c’étaient les commentaires pitoyables des journalistes des JT, pauvres et répétitifs. En gros, ce fut "incroyable" avec "beaucoup d’émotion", "magique", dans le meilleur des cas, et c’est fou ce qu’on a pu "vibrer". Il fallait bien occuper le temps, et les sportifs reçus sur les plateaux, à qui on soufflait des questions-réponses bateau, qui avaient donné le meilleur d’eux-même en images, étaient bien obligés d’embrayer.
On pouvait aussi, toujours au 20 heures, déplorer cette préférence nationale permanente, limite chauvine. Ce n’était pas les exploits qu’on célébrait, avec un vrai amour du sport, mais les sportifs français qu’on invitait, quelles que soient les médailles (ou pas), avec un amour du scoop.
Pour le bilan, là encore les JT ont fait preuve d’un vocabulaire chétif, répétant à qui mieux mieux qu’il s’agissait d’une "parenthèse enchantée", en insistant sur le blues qui allait forcément la suivre. Ce n’était pas faux, c’était usé.

Hier soir, au Stade de France de Saint-Denis, s’est déroulée la cérémonie de clôture, "en direct", mise au point par Thomas Jolly et ses équipes, transmise en direct sur les chaînes publiques de télévision.


 

Dans l’ensemble, le public et les médias l’ont beaucoup appréciée, elle aurait "enflammé le Stade de France", alors qu’elle fut d’un ennui prodigieux. D’ailleurs, à la fin, on voyait les fauteuils vides augmenter progressivement dans les tribunes.

Le défilé des délégations, des porte-drapeaux, des athlètes, des bénévoles (les "volontaires"), était un passage obligé, pas désagréable. Et l’idée du grand karaoké unanime était bonne, même si elle n’a pas vraiment fonctionné.


 

Mais le spectacle "distopique", qui a suivi, Records, et son "golden voyager", qu’on a décrit comme puissant, était surtout interminable, trop lointain pour être bien vu dans le stade, et même les gros plans de la télévision étaient souvent confus.


 


 


 


 

Sinon, il y a eu deux ou trois intermèdes, constitués de montages de "moments forts" déjà vus sur tous les écrans au cours des heures précédentes. Il y a eu aussi des concerts, des chanteuses, beaucoup de feux d’artifice. Remplissage, poudre aux yeux.
Et, à la fin, un Tom Cruise un peu pathétique en cascadeur mou, descendant du ciel dans le stade au bout d’un filin, puis, en moto et en avion, portant le drapeau olympique de Paris 2024 à Los Angeles 2028, une mission pas vraiment impossible, si ce n’est en direct. Quant à son appartenance à l’Église de scientologie, qui a fait rebondir les râleurs, ce n’est pas nouveau et on s’en fout un peu.


 

Ce qu’on retiendra :

* L’ouverture au Jardin des Tuileries, avec Zaho de Sagazan, accompagnée par le chœur de l’Académie Haendel-Hendrix.


 

Elle a chanté "Sous le ciel de Paris", que chanta Édith Piaf dans le film rare de Julien Duvivier (1951).


 

* La belle idée du sol du Stade de France.

Il était la reproduction en 3 dimensions de la Dymaxion Map créée en 1946 par Richard Buckminster Fuller (1895-1983).

Cette image de la planète faisait écho au défilé des bateaux sur la Seine avec les délégations du monde entier (sauf la Russie et le Biélorussie) de la cérémonie d’ouverture.


 


 

* L’orchestre créé par la cheffe Zahia Ziouani.
Son histoire a fait l’objet d’un biopic : Divertimento de Marie-Castille Mention-Schaar (2022).


 

C’était touchant. Mais, si sa "Marseillaise" commençait très bien, avec quelques notes de flûte traversière suivie par la clarinette et les cuivres, au lieu de s’amplifier, elle s’est peu à peu dissoute dans une douceur fade, perdant tout son charme qui, malgré qu’on en ait, est d’être guerrier.


 

Finalement, malgré les doutes, le Comité international olympique, qui a pour ambition de "bâtir un monde meilleur par le sport", aura réussi, sinon à changer le monde, du moins à nous changer les idées pendant deux semaines, et, bien sûr, à détourner notre attention du chaos politique qui les a précédées. Les citoyens ne demandent qu’à être heureux ensemble, les peuples veulent la paix. On se demande ce qui cloche, au long des jours, au long des décennies.

Dans 15 jours, vont commencer les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre 2024).


En attendant, pour apaiser une éventuelle "JOstalgie", on peut aller voir quelques expositions.

* À Paris, à la Cité de l’architecture et du patrimoine, Il était une fois les stades (20 mars-16 septembre 2024).


 

* À Paris, au Louvre, L’Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique (24 avril-16 septembre 2024).


 

* À Paris, au Musée de l’immigration, Olympisme, une histoire du monde (26 avril-8 septembre 2024).


 

* À Paris, au MAHJ, André Steiner. Le corps entre désir et dépassement (16 mai-22 septembre 2024).


 

* À L’Isle sur Sorgue, à la Fondation Villa Datris, en entrée libre : Faire corps (19 mai-3 novembre 2024).


 

* À Paris, au Musée d’Orsay, Autour des Jeux Olympiques de 1900. Sport et idéal (13 juillet-22 septembre 2024).


 



Mercredi 7 août 2024

 

À Locarno, commence le Festival international du film 2024, 77e édition (7-17 août 2024).


 

Au programme :

* Leopard Club Award à Irène Jacob.

* Lifetime Achievement Award à Alfonso Cuarón.

* Locarno Kids Award la Mobiliare à Claude Barras.

* Raimondo Rezzonico Award à Stacey Sher.

* Compétitions et jurys, présidente : Jessica Hausner : Concorso Internazionale ; Concorso Cineasti del Presente ; Pardi di Domani.

* Hors compétition : Fuori Concorso ; Open Doors Screenings ; Histoire(s) du Cinéma ; Locarno Kids Screenings ; Special Event ; Panorama Suisse ; Semaine de la Critique.

* Retrospettiva 2024 : The Lady with the Torch. The Centenary of Columbia Pictures


 

Préfestival en entrée libre, piazza grande :

* Dimanche 4 août 2024 : E.T. the Extra-Terrestrial de Steven Spielberg (1982).


 

* Mardi 6 août 2024 : Fiore mio de Paolo Cognetti (2024).


 

Aujourd’hui, le festival commence dès 14h00, au Grand Rex.

Ce soir, cérémonie d’ouverture :

* À 21h30 : Le Déluge de Gianluca Jodice (2024).


 

Faites votre programme.


À Auckland, commence le Festival international du film de Nouvelle-Zélande 2024 (Whānau Mārama), NZIFF 2024, 56e édition (7-18 août 2024).


 

De fait, le Whānau Mārama New Zealand International Film Festival se déroule à travers tout le pays, dans 9 villes, Auckland, Wellington, Christchurch, Dunedin, Hamilton, Napier, Tauranga, New Plymouth, Nelson et Masterton. Il s’est ouvert à Te Whanganui-a-Tara Wellington le 31 juillet 2024, et cela jusqu’au 4 septembre 2024.

Au programme, 86 longs métrages et 19 courts métrages provenant de 20 pays, dont le Bhoutan, l’Iran, la Somalie, le Népal et le Vietnam, ainsi que de Chine, du Japon, du Royaume-Uni, de l’Irlande, des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, du Portugal et de l’Australie.
Sept invités internationaux, ainsi que des cinéastes néo-zélandais : Adam Kamien, Luke Rynderman, Christine Jeffs, Gints Zilbalodis, Lin Jianjie, Jonathan Ogilvie, Josephine Stewart Te-Whiu, Joshua Prendeville, Katie Wolfe, Kent Belcher, Lucy Lawless, Min Bahadur Bham, Mo Harawe, Neo Sora, Paul Wolffram, Whetū Fala.
Le cinéma néo-zélandais proprement dit sera célébré lors du Aotearoa Film Focus Weekend, à Auckland, à l’ASB Waterfront Theatre soutenu par la Faculté des arts de l’Université d’Auckland (15-18 août 2024).


 

Ce soir, ouverture :

* À 19h00 : We are dangerous de Josephine Stewart-Te Whiu (2024).


 

Faites votre programme.


À Rome, à la Casa del cinema, se tient un nouveau cycle, Vite straordinarie (3 août-1er septembre 2024).


 

Au programme, 17 films, en entrée libre et gratuite, sur des personnalités et des destins extrardinaires,Vincent Van Gogh, Truman Capote, Ennio Morricone, Margaret Thatcher, Jake LaMotta...

Ce soir :

* À 21h00 : Bohemian Rhapsody de Bryan Singer (2018).


 

Faites votre programme.


À Paris, à l’Archipel, Focus Capricci (31 juillet-31 août 2024).

Aujourd’hui :

* À 16h30 : Grandeur et Décadence d’un petit commerce de cinéma de Jean-Luc Godard (1986).


 

Faites votre programme.


Les sorties sur les grands écrans

* Almamula de Juan Sebastian Torales (2023).

* Dieu peut se défendre tout seul de Isabelle Cottenceau (2023).

* Borderlands de Eli Roth (2024).

* Trap de M. Night Shyamalan (2024)

Les ressorties en versions restaurées

* Quatre films de François Truffaut : Tirez sur le pianiste (1960) ; Les Deux Anglaises et le continent (1971) ; La Femme d’à côté (1981) ; Vivement dimanche ! (1983).



Mardi 6 août 2024

 

À Paris, bien que l’été 2024, déjà bien avancé, ait été jusqu’à présent assez maussade, bien que la Seine, malgré les promesses et les efforts, demeure extrêmement douteuse, Paris Plage 2024, 23e édition, imperturbable, "fête les Jeux".


 

* Paris Plage Canal St Martin (6 juillet-1er septembre 2024).

* Paris Plage la Villette (6 juillet-8 septembre 2024).

Et à partir d’aujourd’hui :

* Paris Plage Rives de Seine (6 août-8 septembre 2024).


À Londres, à la Tate Modern, se tient l’exposition Expressionists : Kandinsky, Münter and The Blue Rider (25 avril-20 octobre 2024).


 

L’Expressionnisme allemand est représenté par deux courants :

* Die Brücke, créé à Dresde en 1905, avec Emil Nolde (1867-1956), Ernst Ludwig Kirchner (1880-1938), Fritz Bleyl (1880-1966), Max Pechstein (1881-1955), Erich Heckel (1883-1970), Karl Schmidt-Rottluff (1884-1976).

* Der Blaue Reiter, créé à Munich en 1911, avec Vassilly Kandinsky (1866-1944), Gabriele Münter (1877-1962), Alexei von Jawlensky (1864-1941), Franz Marc (1880-1916), August Macke (1887-1914), Paul Klee (1879-1940), Alfred Kubin (1877-1959), Marianne von Werefkin (1860-1938), Heinrich Campendonk (1889-1957), David Bourliouk (1882-1967).


 

Avec plus de 130 œuvres rassemblées au Royaume-Uni pour la première fois depuis plus de 60 ans, en collaboration avec la Lenbachhaus de Munich, la Tate Modern a choisi de privilégier Le Cavalier bleu (Der Blaue Reiter), qui a eu une trajectoire de comète, avec un seul objectif : transformer l’art moderne.


 

Pour cela, Le Cavalier bleu n’eut que deux expositions à Munich en 1912, juste avant que la Première Guerre mondiale n’éclate.

La première exposition tourna, entre 1912 et 1914, en Allemagne (Cologne, Berlin, Brême, Hagen, Francfort, Hambourg) et en Europe (Budapest, Oslo, Helsinki, Trondheim et Göteborg).

La seconde exposition, à la galerie de Hans-Goltz, en février 1912, réunit d’autres œuvres que celles du groupe, des œuvres du groupe Die Brücke, et des œuvres d’artistes allemands, russes et français, notamment Georges Braque, Robert Delaunay, André Derain, Pablo Picasso, Maurice de Vlaminck.


 



Vendredi 2 août 2024

 

Bon anniversaire James Baldwin (1924-1987), cent ans aujourd’hui.


 

"Si pour vous je suis un nègre, c’est qu’il vous en faut un".

"Je suis un témoin plus qu’un porte-parole."

Sur France Culture.

À Wahington DC, au National Museum of African American History and culture (Smithsonian)


 

Les films réalisés à partir de son œuvre :

* À la place du cœur de Robert Guédiguian (1998).


 

* I Am Not Your Negro de Raoul Peck (2017).


 

* Si Beale Street pouvait parler (If Beale Street Could Talk) de Barry Jenkins (2018).


 

Bonne lecture :

* James Baldwin, Another Country, New York, Dial Press, 1962. Un autre pays, traduction de Jean Autret, Paris, Gallimard, 1964 ; réédition Folio, 2019.


 


 


À Francfort, au Deutsches Filminstitut Filmmuseum (DFF), on célèbre l’anniversaire de James Baldwin avec une sélection de films axés sur sa vie, son œuvre, ses réflexions sur le cinéma de son époque (1er-27 août 2024).

Hier, le cycle a commencé avec La Chaîne (The Defiant Ones), aka Flucht in Ketten de Stanley Kramer (1958).


 

Faites votre programme.


À Francfort, toujours au Deutsches Filminstitut Filmmuseum (DFF), commence le cycle Neue Stimmen. Deutsches Kino Seit 2000 (2-31 août 2024).

Le cycle accompagne l’exposition homonyme, Neue Stimmen. Deutsches Kino Seit 2000 (19 juin 2024-23 février 2025).


 

Au programme, le mouvement cinématographique German Mumblecore (improvisation, production indépendante en petites équipes et créativité visuelle), qui tire son nom du mouvement similaire aux États-Unis, connu pour les films de réalisateurs tels que Andrew Bujalski, Greta Gerwig et Noah Baumbach

Ce soir :

* À 20h15 : Love Steaks de Jakob Lass (2013).


 

Faites votre programme.


À Édimbourg, les huit festivals d’été 2024, 77e édition, ont commencé, le 12 juillet 2024, avec le Festival de jazz et de blues d’Édimbourg (du 12 au 21 juillet 2024).


 

Aujourd’hui, on enchaîne avec :

* Le Royal Edinburgh Military Tattoo (2-24 août 2024)


 

* Le Festival international d’Édimbourg (2-25 août 2024)


 

* Le Fringe Festival (2-26 août 2024).


 

Pour le cinéma, il faut attendre le 15 août 2024.

Ce soir, ouverture, en partenariat avec le whisky d’excellence The Macallan.


 

Faites votre programme.



Jeudi 1er août 2024

 

Annie Lebrun (1942-2024), vient de mourir, le 29 juillet 2024.


 

Le Surréalisme a cent ans, cette année.
Elle, elle n’aura pas passé le tournant dangereux de tout destin, celui des 80-84 ans, le cycle de Uranus.
À notre connaissance, André Breton (1896-1966), astrologue, n’a pas dressé la carte du ciel de sa jeune disciple. On le regrette, on aurait aimé qu’il la regarde comme il a regardé ses amis.


 

On revoit le film qui lui a été consacré, il y a 10 ans : L’Échappée. À la poursuite d’Annie Le Brun de Valérie Minetto (2014).


 

On relit un entretien de Lundi Matin : "Pour un communisme des ténèbres".

Sur France Culture.


 


Aujourd’hui, c’est le Jour du dépassement : L’humanité a consommé toutes les ressources naturelles que peut fournir la planète en un an, pour régénérer ses consommations ou absorber les déchets produits, dont le dioxyde de carbone.
Un jour plus tôt qu’en 2023.

L’humanité va vivre "à crédit" tout le reste de l’année 2024.

En 1970, le jour du dépassement intervenait le 29 décembre de l’année.


 

Pour atteindre l’objectif du GIEC - Réduire les émissions de carbone de 43 % d’ici 2030 dans le monde par rapport à 2012 -, il faudrait déplacer la date du jour du dépassement de 19 jours pendant les sept prochaines années.
Ce n’est pas gagné.


 

Chacun peut faire un effort.


 

Mais ce sera inutile sans une vraie politique publique.
Mondiale : c’est dire à quel point on est optimiste...


À Francfort, au Deutsches Filminstitut Filmmuseum (DFF), commence un Cycle Park Chan-wook (1er-31 août 2024).

Ce soir :

* À 20h30  : JSA-Joint Security Area (Gongdonggyeongbiguyeok) de Park Chan-wook (2000).


 

Faites votre programme.


À Rome, la Casa del cinema programme le cycle gratuit de douze titres, Summer Tales (1er-23 août 2024).

Ce soir :

* À 21h00 : Vacances romaines (Roman Holiday) de William Wyler (1953).


 

Faites votre programme.


À Montreuil, commencent, en partenariat avec l’association Montreuil en Éveil, les projections en plein air du Decolonial Film Festival (1er août-15 septembre 2024).


 

Au programme, une soirée thématique par semaine (musiques, performances, discussions, projections, collectifs militants, librairies) :

Ce soir, ouverture avec le thème Questionnement sur l’identité nationale :

* À 18h00 : Ouverture des portes, DJ Ilyas et Pierre.

* À 20h00 : Discussion avec Josza Anjembe et Naël Zaiti-Ruelle.

* À 21h30 : Vous avez dit français ? de René Vautier (1987).


 

Sur CinéMutins.

* À 22h30  : Ali au pays des merveilles de Djouhra Abouda & Alain Bonnamy (1975).


 

Faites votre programme.
DFF EN ÉVEIL


Le Monde diplomatique d’août 2024 est paru.


 

* On l’achète en kiosques.

* On le feuillette.

* On s’abonne.



Au fil du temps, tous les éditos
 

Voyage dans le temps.
 



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