2025 : Journal de Pierre Vernant
* Pierre Vernant-édito 2025 ; 1er-15 janvier 2025 ; 16-31 janvier 2025 ; 1er-15 février 2025
Marianne Faithfull (1946-2025) est morte hier, le 30 janvier 2025.
Toute la presse est unanime pour rappeler la vie tumultueuse de cette icône des sixties et son talent.
Parmi les plus grands tubes proposés, ne figure pas le nôtre : "Who Will Take My Dreams Away ?" qui accompagne de façon lancinante le film de Patrice Leconte, La Fille sur le pont (1999).
À Clermont-Ferrand, commence le Festival international du court métrage 2025, 47e édition (31 janvier-8 février 2025).
Au programme, plus de 500 courts métrages tous genres confondus et venus de près de 80 pays, la hématique du son, et un focus sur le Liban.
* Sélection officielle : Compétition internationale ; Compétition nationale ; Compétition labo ; Compétition XR.
Et Jurys.
* Sections parallèles : Pop-Up ; Plans rapprochés ; Regards d’Afrique ; Panorama
* Extra : What the Fuck ; Bloody Night ; Polar ; Court d’Histoire ; Décibels !
Ce soir, deux cérémonies d’ouverture, salle Jean-Cocteau :
* À 20h00, programme 1. : The Secret World of Foley de Daniel Jewel (2014) ; Little Jaffna de Lawrence Valin (2017) ; Un jour bien ordinaire de Ovidie & Corentin Coëplet (2019) ; Warsha de Dania Bdeir (2021).
* À 22h30, Programme 2 : Aaaah ! de Osman Cerfon (2023) ; Har Gaf Sayfan de Sherif ElBendary (2015) ; Apparitions de Julien Faraut (2008) ; Waves ’98 de Ely Dagher (2015) ; D’autres chats à fouetter de Ovidie (2022) ; Bella Ciao de Marc Ribot & Tom Waits (2018).
À Paris, au Musée Guimet, mc_cid=f0660378d3&mc_eid=c6d4d5a07b au Studio des Ursulines et au Pathé Les Fauvettes, commence le festival d’auteurs chinois Allers et Retours 2025, 7e édition (31 janvier-9 février 2025).
Le festival se tiendra également à Rennes (1er-4 février 2025) et à Lyon (12-21 février 2025)
Au programme, cette année, la sélection s’étend au-delà des frontières de la Chine continentale, avec des œuvres venues de Singapour, Taïwan, et même de la diaspora chinoise.
Ce soir, ouverture, avec une performance de Zhao Duan. :
* À 20h15, au Musée Guimet : Blue Sun Palace de Constance Tsang (2024).
À Paris, au Luminor Hôtel de Ville commence le Festival d’Amnesty International 2025, 15e édition (31 janvier-2 février 2025).
Au programme :
* Marraine empêchée : Maryia Kalesnikava.
* Projections de longs-métrages en présence des équipes de films, des experts d’Amnesty International et de témoins.
Ce soir, ouverture :
* À 19h00 : Les Graines du figuier Sauvage de Mohammad Rasoulof (2024).
Et rencontre avec Anne Savinel et Tatsiana Khomich.
À New York, au MoMA, commence une Rétrospective Jerry Shatzberg (31 janvier-9 février 2025).
C’est un hommage au photographe devenu cinéaste.
Ce soir, ouverture :
* À 19h00 : [Portrait d’une enfant déchue>https://www.moma.org/calendar/events/10220] (Puzzle of a Downfall Child) de Jerry Schatzberg (1970).
En sa présence.
À New York, le Lincoln Center, à son tour, participe à la grande fête occidentale du plus grand documentariste américain, en une grande rétrospective de tous ses films restaurés en 4K : Frederick Wiseman : An American Institution (31 janvier-5 mars 2025)
Aujourd’hui :
* À 14h00 : Titicut Follies de Frederick Wiseman (1967)
* À 16h00 : Hospital de Frederick Wiseman (1969)
* À 18h00 : High School de Frederick Wiseman (1968).
* À 20h00 : Law and Order de Frederick Wiseman (1969).
Air du temps : La Joconde, imperturbable, au dessus de la mêlée.
Grâce à Marcel Duchamp.
Grâce à Boris Vian.
À Rotterdam, commence le Festival international du film 2025, 54e édition (30 janvier-9 février 2025).
Au programme :
* Compétitions : Big Screen Competition Tiger Competition ; Tiger Short Competition
* Hors compétition : Cinema Regained ; Short & Mid-length ; Bright Future ; Harbour ; Limelight ; RTM ; Education ; Festival Specials ; Specials.
* Focus : Timoteus Anggawan Kusno ; Sergii Masloboishchykov ; Matthew Lax ; Katja Raganelli ; Hold Video in Your Hands ; Through Cinema We Shall Rise !
* IFFR Pro
Ce soir, ouverture :
* À 20h45 : Fabula de Michiel ten Horn (2025)
À Francfort, au Deutsches Filminstitut Filmmuseum (DFF) et au Filmforum Höchst, commence le festival Africa Alive 2025, 31e édition (30 janvier-8 février 2025).
En prologue, dès le 25 janvier 2025, il y a eu un concert d’ouverture de Ntjam Rosie (Cameroun) à la Brotfabrik.
Cette année, la rétrospective est consacrée à Abderrahmane Sissako.
Ce soir :
* À 18h00 : Spell Reel de Filipa César (2017).
* À 20h30 : Disco Afrika : une histoire malgache de Luck Razanajaona (2023).
À Paris, aux Ursulines, l’association de cinéma de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne invite à son cinéclub Sorbonne with a movie camera.
Ce soir :
* À 19h00 : I’m not there de Todd Haynes (2007).
À Londres, la Halcyon Gallery colle à l’actualité : Bob Dylan : Busy Being Born (15 janvier-2 mars 2025).
"He who is not busy being born is busy dying", chantait-il, dans sa chanson "It’s Alright, Ma (I’m Only Bleeding)" sur l’album Bringing It All Back Home (1965).
Inédit en France :
* Bob Dylan : Busy Being Born de Piers Garland (2020).
À Paris, aux Amarres, les Amis du Monde diplomatique invitent à une conférence ouverte à tous.
Ce soir :
* À 19h00 : Histoire de France populaire.
Conférence de Laurence De Cock.
Bonnes lectures :
* Laurence De Cock, Histoire de France populaire. D’il y a très longtemps à nos jours, Paris, Éditions Agone, 2024.
* Manuel d’autodéfense intellectuelle.
Aujourd’hui, à 14h35, heure de Paris, a lieu la Nouvelle Lune, et c’est aussi le début de l’Année lunaire, l’Année du Serpent (de bois).
À Paris, on célèbre le Nouvel An chinois (et le Têt vietnamien), comme chaque année, dans le 13e arrondissement, entre l’avenue de Choisy, la porte de Choisy et l’avenue d’Ivry, par un défilé (danses du dragon, costumes traditionnels et parades scintillantes...)
Cette année, il a lieu le dimanche 9 février 2025, de 12h00 à 17h00.
Mais la période des "fêtes" dure deux semaines avec des expositions, des conférences, et des spectacles.
On le fête aussi au Musée Guimet.
À Gérardmer, commence le Festival international du film fantastique 2025, 32e édition (29 janvier-2 février 2025).
Au programme :
* Compétitions : Longs métrages et Courts métrages.
Et Jurys.
* Hors compétition. : Nuit décalée ; NuitXXX ; Rétrospective fantômes ; Rétromania ; V-Horror.
* Expositions : Monstres les visages universels de la peur ; Bande desinée ; Arts plastiques.
Ce soir, cérémonie d’ouverture :
* À 19h00 : Companions de Drew Hancock (2024).
À Saint-Denis, au cinéma L’Écran, commence le festival Regards satellites 2025, 3e édition, nouveau nom des Journées cinématographiques dionysiennes (29 janvier-9 février 2025).
Le festival change de nom mais pas d’esprit et il conserve l’ambition d’un cinéma engagé tout en ouvrant de nouvelles perspectives sur les luttes sociétales, les cinématographies minoritaires et les approches inclusives.
Au programme :
* Hommage Sarah Maldoror, en présence de ses filles Annouchka de Andrade et Henda Ducados Pinto de Andrade. ; Cinéastes des périphéries brésiliennes, Adirley Queirós et Lincoln Péricles ; Rencontre avec le cinéaste kirghize Aktan Arym Kubat ; Au cœur des États-Unis : un autre cinéma ; Cinéma social coréen ; Cartes blanches aux festivals Chéries-Chéris, Côté Court, Panorama du cinema colombien, Documentaires sur grands écrans, FIDMarseille, CinéBaltique.
Ce soir, ouverture
* À 20h15, à l’Écran : A cidade é uma só ? de Adirley Queirós (2011).
En sa présence.
À Lyon, à l’Institut Lumière commence le festival Sport, Littérature et Cinéma 2025, 12e édition (29 janvier-1er février 2025).
Au programme : Projections, rencontres, expositions, librairie Sport
* Invités : Angélique Cauchy ; Sophie Tavert Macian ; Jo-Wilfried Tsonga.
* Expositions : Enfer du Nord / Beauté du Nord à la Galerie Cinéma ; JO DE PARIS. La fête 2024. au Hangar du Premier-Film.
Ce soir ouverture consacrée au cyclisme :
* À 18h00 : 8 Secondes de Michael Dupret (2024).
En sa présence, avec Valérie Fignon et Rodrigo Beenken.
* À 20h45 : Paris-Roubaix. L’enfer du Nord->https://www.sachavucinic.com/] de Sacha Vucinic (France, 2025).
En sa présence avec Emmanuel Hubert, Yann Le Bourbouach, Charles Besnard, Marion Rousse et Christian Prudhomme.
À Paris, à la Cité audacieuse le Centre audiovisuel Simone-de-Beauvoir présente un film des EnChantières, une association de femmes qui partagent les savoirs du bâtiment.
Ce soir :
* À 18h30 : De rêves et de parpaings de Anne-Sophie Birot & Laëtitia Douanne(2024).
En leur présence.
À Paris, le MAHJ, à l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, présente une œuvre de Zoran Music (1909-2005), artiste déporté à Dachau en 1944, où il a réalisé, au péril de sa vie, de nombreux dessins. Plus de 25 ans après, il crée le cycle Nous ne sommes pas les derniers, où il représente la tragédie des camps de concentration à travers des peintures monochromes, symbolisant l’horreur et le silence du système concentrationnaire (28 janvier-15 juin 2025)
Les sorties sur les grands écrans
* Le Jardin zen (Hamon) de Naoko Ogigami (2023).
* Le Choix du pianiste de Jacques Otmezguine (2024).
* Julie se tait (Julie zwijgt) de Leonardo Van Dijl (2024).
* En sortant de l’école, à nous le monde ! de Isis Leterrier, Martin Clerget, Aurélie Monteix, etc. (2024).
* Un monde violent de Maxime Caperan (2024).
* Un parfait inconnu (A Perfet Unknown) de James Mangold (2024).
* La Pie voleuse de Robert Guédiguian (2024).
* Sing Sing de Greg Kwedar (2024).
* Apprendre de Claire Simon (2024).
* Slocum et moi de Jean-François Laguionie (2024).
* April de Dea Kulumbegashvili (2024).
La ressortie version restaurée
* La Maison et le Monde (Ghare-Baire) de Satyajit Ray (1984).
À Paris, à l’Institut du monde arabe (IMA) accueille en avant-première, un programme du réalisateur gazaoui Rashid Masharawi. L’objectif est de donner une perspective unique sur la réalité actuelle à Gaza, à travers 22 courts métrages, d’une durée de 3 à 7 minutes (fictions, documentaires, expérimentaux, animations) réalisés à Gaza pendant la guerre lancée après les attaques du 7 octobre 2023 : From Ground Zero.
Ce soir, 19h30, en deux parties :
* Partie I : Selfies de Reema Mahmoud ; No Signal de Muhammad Al Sharif ; Sorry Cinema de Ahmed Hassouna ; Flashback de Islam Al Zeriei ; Echo de Mustafa Kolab ; All Is Fine de Nidal Damo ; Soft Skin de Khamis Masharawi ; Charm de Bashar Al Balbisi ; The Teacher de Tamer Nijim ; A School Day de Ahmed Al Danaf ; Overload de Alaa Islam Ayoub.
Partie II : Hell’s Haven de Karim Satoum ; 24 Hours de Alaa Damo ; Jad And Natalie de Aws Al Banna ; Recycling de Rabab Khamis ; TaxiWanissa de Etimad Washah ; Offerings de Mustafa Al Nabih ; No de Hana Eleiwa ; Farah and Myriam de Wissam Moussa ; Fragments de Basel El Maqousi ; Out of Frame de Neda’a Abu Hasna ; Awakening de Mahdi Kreirah.
À Marseille, au Vidéodrome2, c’est le cinéclub Mal vu mal dit #12. Tous les films sont projetés dans le silence.
Ce soir :
* À 20h30 : Les Hommes le dimanche (Menschen am Sonntag) de Robert Siodmack & Robert G.Ulmer (1929).
À Paris, aux Sept Parnassiens, le cinéclub Tempura revient pour une deuxième saison (janvier-juillet 2015), tous les derniers mardis du mois.
Ce soir :
* À 20h00 : Bonjour (Ohayô) de Yasujiro Ozu (1959).
En présence de Clémence Leleu et Pascal Alex Vincent.
À Paris, à la Fondation Cartier-Bresson commencent les deux nouvelles expositions.
* Marjaana Kella. L’envers du portrait (28 janvier-13 avril 2025).
* Karim Kal. Mons Ferratus (28 janvier-13 avril 2025).
Chaque année, le 27 janvier, l’UNESCO commémore la date qui marque l’anniversaire de la libération du camp allemand nazi de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques en 1945.
En 2005, elle a été officiellement proclamée Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, par l’Assemblée générale des Nations Unies.
En 2025, c’est le 80e anniversaire.
Alors que le temps se couvre, il est plus que jamais nécessaire de regarder à nouveau, en face, les horreurs épouvantables dont les humains sont capables, en essayant de se débarrasser de l’invisible couche qui sépare les images des écrans de ses émotions. C’est un travail nécessaire, c’est un travail qui doit être douloureux.
À Paris, à la Cinémathèque commence une Rétrospective John Frankenheimer (27 janvier-1er mars 2025).
Présentation de Yal Sadat : John Frankenheimer et les désaxés.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, salle Henri-Langlois : Les Parachutistes arrivent (The Gypsy Moths) de John Frankenheimer (1969).
À Paris, au Centre Wallonie-Bruxelles (CWB), c’est le rendez-vous des cinéastes et le jour de l’avant-première.
Ce soir :
* À 20h00 : Young Hearts de Anthony Schatteman (2024).
En sa présence.
À Amsterdam, à Eye : In memoriam Lynch (25 janvier-1er février 2025)
Ce soir :
* À 21h15 : Blue Velvet de David Lynch (1986).
À Paris, au Majestic Bastille, c’est le jour du cinéclub de l’Association des scénaristes de cinéma associés : Intérieur/nuit.
Aujourd’hui : Intérieur/nuit #13 avec Anaïs Tellenne.
* À 11h00 : L’Homme d’argile de Anaïs Tellenne (2023).
En sa présence, avec Raphaël Thiéry.
À Toulouse, la Cinémathèque hors les murs programme un Week-end Mélo mexicain aux Abattoirs (25-26 janvier 2025).
Aujourd’hui :
* À 14h00, aux Abattoirs : Double destinée (La otra) de Roberto Gavaldón (1946).
* À 16h00 : Jours d’automne (Días de otoño) de Roberto Gavaldón (1962).
À propos de Roberto Gavaldón->art869] cf. "Lumières mexicaines" Jeune Cinéma n°344-345, printemps 2012.
À Biarritz, et dans les villes environnantes, commence le festival des histoires vraies, le Fipadoc 2025, 7e édition (24 janvier-1er février 2025).
Au programme, trois grandes thématiques : la situation au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, les récits de l’intime.
* Compétitions : Documentaire international ; Documentaire national ; Documentaire musical ; Documentaire impact ; Panorama de la création francophone ; Courts métrages ; Smart - Biarritz immersive ; Jeune Création ; Histoires d’Europe.
Et Prix & Jury.
* Hors compétition Encore des docs : Océan ; En famille ; Goût du doc ; Focus Balkans ; Séries documentaires ; Docs4teens ; Événements & séances spéciales ; Biarritz immersive.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, Gare du Midi : Joana Mallwitz - Momentum de Günter Atteln (2024).
En sa présence avec Joana Mallwitz.
À Paris, au Forum des images, commence le festival Un état du monde 2025, 15e édition (24-31 janvier 2025).
Au programme, des invités prestigieux.
Aujourd’hui :
* À 15h30 : Les Poings dans les poches (I pugni in tasca) de Marco Bellochio (1965).
* À 17h30 : Volcano (Eldfjall) de Rúnar Rúnarsson (2011).
* À 20h00, soirée d’ouverture : Le Mohican de Frédéric Farrucci (2024).
En sa présence avec l’équipe du film.
À Paris, le Studio des Ursulines, la salle mythique de défense de l’avant-garde célèbre aussi le centenaire du Surréalisme, deux films qui y furent projetés la première fois.
Ce soir, à 19h30 :
* Un chien andalou de Luis Buñuel (1929).
* Entr’acte de René Clair (1924).
À Park City (et aussi à Salt Lake City et online), commence le Sundance Film Festival 2025, 41e édition (23 janvier-2 février 2025).
Au programme :
* Compétitions : U.S. Dramatic Competition ; U.S. Documentary Competition ; World Cinema Dramatic Competition ; World Cinema Documentary Competition.
* Hors compétition : NEXT ; Premieres ; Midnight ; Episodic ; Spotlight ; Short Film Program ; Best of Fest ; Award Winners
Ce soir, notamment :
* À 18h30, Egyptian Theatre : DJ Ahmet de Georgi M. Unkovski (2024).
À Grenoble, la Cinémathèque, ouvre sa nouvelle saison, sur le thème de La revanche.
Ce soir :
* À 19h00, cinéma Juliet-Berto : Kill Bill vol1 de Quentin Tarantino (2003).
À Lyon, l’Institut Lumière pour apprendre et revivre l’histoire du cinéma, inaugure, avec Fabrice Calzettoni, un Cycle de ciné-conférences mensuel, un après-midi pour faire "le tour de la question" : thématique, actrices et acteurs, cinéastes... une ciné-conférence composée d’extraits, d’approches historiques et d’analyses, suivie d’un film.
Aujourd’hui, Marco Bellocchio.
* À 14h15 : Ciné-conférence de Fabrice Calzettoni.
* À 15h45 : L’Enlèvement (Rapito) de Marco Bellocchio (2023).
À Paris, à l’Arlequin, on reprend, pour la 3e année consécutive, le palmarès du Festival des 3 Continents 2024 46e édition (15-23 novembre 2024) : De Nantes à Paris (23-26 janvier 2025).
Ce soir, le Prix du public :
* À 20h30 : Manas de Marianna Brennand (2024).
Bertrand Blier (1939-2025) est mort le 20 janvier 2025.
Il appartenait à l’espèce particulière des "fils de". Il reconnaissait volontiers, d’ailleurs, qu’il était un héritier, et qu’il devait tout, ou presque, précisément la littérature et le cinéma, à son père Bernard Blier (1916-1989). Il disait aussi qu’il n’avait jamais voulu être acteur, et qu’il avait fait aussi "plein d’autres choses", pas seulement des films et des bouquins, mais aussi du théâtre, et même, quand même, quelquefois, il avait fait l’acteur, pas seulement dans ses propres films, mais le plus souvent en tant que lui-même.
Il était aussi un créateur à part, systématiquement politiquement incorrect. Les mots abondent à son sujet, anticonformiste, provocateur, irrévérencieux, iconoclaste, cynique. Donc controversé. Le journaliste Jean-Jacques Bernard l’avait surnommé "Le franc-tireur de l’insolence" (Cf. "Entretien avec Bertrand Blier", Jeune Cinéma n°281, avril 2003).
Mais avec ses 20 films, entre 1963 et 2018, reçus inégalement par le public comme par la critique, il avait pourtant été couvert d’honneurs, festivals internationaux, Césars, et même, en 1979, un Oscar, celui du meilleur film en langue étrangère pour Préparez vos mouchoirs (1978).
On avait fait sa connaissance dès son premier film en 1963. Il avait 24 ans. C’était un petit documentaire, Hitler, connais pas, une enquête sur l’air du temps et les visions de la jeunesse, à travers une douzaine de jeunes gens de 15 à 22 ans (presque son âge à lui), issus de tous milieux. On n’y entend pas les questions, mais les réponses, et surtout leur montage, décrivent une génération indifférente à la politique et à l’Histoire.
Le film avait été récompensé au Festival de Locarno 1963. Mais il fut interdit aux moins de 18 ans, dans les salles de cinéma, puis a disparu des écrans. Rétrospectivement, on se demande bien pourquoi, après tout, avec ce film, les censeurs de l’époque gagnaient 5 ans de tranquillité, avant Mai 68. Ou bien auraient-ils perçu déjà, en sous-texte, le feu qui brûlait sous la cendre à travers l’ironie de son réalisateur ? Pour nous, ce petit film oublié est une sorte de minuscule matrice de toute son œuvre : un regard réaliste sur l’état du monde et son actualité, détourné par des ingrédients personnels - lui-même, à propos de l’ensemble de son œuvre, cite "la truculence, le fantastique, le sentimental".
En fait, Bertrand Blier a été découvert avec Les Valseuses en 1974, après un court métrage (La Grimace, 1966) puis une fiction avec son père et Bruno Cremer (1929-2010) (Si j’étais un espion, 1967), grand échec commercial. "Si j’ai pu faire une carrière de metteur en scène, c’est parce que j’ai écrit un bouquin qui s’appelle Les Valseuses, disait-il. C’est ce film, suivi de Calmos, en 1976, à la belle époque du MLF, qui ont "nuancé" définitivement sa réputation : Cet homme était un grand misogyne. Encore de nos jours, on pose la question du statut de ses films face à l’ère #MeToo. Ce n’est pas absurde objectivement, mais c’est une mauvaise interprétation de la pensée de Bertrand Blier, provocateur indépendant.
Il racontait que, déjà pour Les Valseuses, il y avait des manifs devant les cinémas, et que Chantal Akerman allait de salle en salle en apostrophant les futurs spectateurs : "N’allez pas voir cette merde, c’est une insulte envers les femmes". Mais d’autres féministes, elles, avaient beaucoup ri à ce film différent. Miou-Miou elle-même, féministe du second degré, en garde un souvenir de grande rigolade. Bertrand Blier, lui, se justifiait en disant qu’il cherchait juste "à réveiller un peu l’ambiance générale", un nécessaire pavé dans la mare. Quant à Calmos, il l’avait carrément écrit pour "l’Année internationale de la femme", juste une plaisanterie potache. Il replaçait sa position dans son époque. Avant Les Valseuses, il venait de découvrir Orange mécanique (1972), ou Le Dernier Tango à Paris (1972). Et il se sentait faire partie de la même bande que Stanley Kubrick (1928-1999) ou Bernardo Bertolucci (1941-2018), ou même Serge Gainsbourg (1928-1991). Pas une question de génération, une question d’état d’esprit. "On est des aventuriers, disait-il, des joueurs de poker. On fait des braquages - réussis ou ratés - à chaque film. Heureusement, certains sont inoubliables, et modifient la perception des choses [..] Mais les provocateurs se sont ramollis de nos jours. Et je me sens très seul, même si, en France, nous avons des metteurs en scène hyper brillants".
Anouk Grinberg, qui fut sa femme, a témoigné récemment à propos de son amitié pour Gérard Depardieu et ses sales comportements sur les plateaux de tournage que "son homme" acceptait sans problème. Mais Myriam Boyer, elle, vient de déclarer qu’il était "tout le contraire de misogyne". Lui-même, à propos de Un Deux Trois soleil (1993), avait précisé qu’il était aussi impudique quand il écrivait des dialogues pour un homme ou pour une femme, et les mêmes plaisanteries étaient pour les deux sexes. Anouk Grinberg, à l’époque, embrayait en disant que c’était extrêmement libérateur quand un metteur en scène vous demandait autre chose que d’être séduisante. Après tout, qu’est-ce que c’est vraiment, aujourd’hui, que la "misogynie", étant donné que les mots sont vivants, et lourdement chargés du poids de l’époque, que personne n’utilise le mot "misandrie", et que, du coup, le seul antonyme est "misanthropie", qui inclut le genre humain dans son ensemble. Dans le cas de Bertrand Blier, il est difficile de distinguer misogynie, misanthropie, humour noir, ou sexisme. Il disait que le reproche de misogynie était totalement idiot, si on regardait vraiment ses films, où "les hommes ont toujours des sales rôles, et sont des crétins, des losers, des lâches", et où, si souvent, les femmes avaient de beaux rôles.
Bertrand Blier (et son œuvre), avec ses dérapages artistiques, représente un moment historique dans la longue série des soubresauts du patriarcat, une de ces périodes de transition qui émaillent les multiples ressacs des visions du monde de la société occidentale, les variations de ce qui est important et de ce qui est dérisoire. Après Harvey Weinstein, vient #MeToo, suivi de Trump et ses courtisans. Aujourd’hui, on peut mesurer, comme Bertrand Blier en 1963, l’état du monde, et par là-même, juger cette politique, correcte ou incorrecte, qui varie selon les saisons (qui elles-mêmes varient de plus en plus). On ne peut plus rigoler de tout, on est assassiné, virtuellement ou réellement. S’il refaisait un Hitler, connais pas, quelle sorte de jeunesse montrerait-il ? Et quel Mai 68 lui insinuerait-il ?
On aura suivi avec plus ou moins d’amitié tous ses films, on a toujours eu, régulièrement, besoin de pavés, qu’ils soient dans la mare, ou dans les rues sauvages.
On aura vraiment aimé Le Bruit des glaçons (2010), son avant-dernier film, où le sarcasme s’est adouci, et le désespoir est devenu jovial.
C’est dans Buffet froid (1979), à 50 ans, qu’il avait donné sa philosophie de la vie (et de la mort) : "On est tous en visite. On débarque, on fait un peu de tourisme. Et on repart !"
Bonne lecture :
* Vincent Roussel, Bertrand Blier, cruelle beauté, Paris, Marest, 2020.
À Soleure, commencent les Journées 2025, 60e édition (22-29 janvier 2025).
Au programme :
* Prix d’honneur à Corinna Glaus.
* Panorama Suisse : Longs métrages ; Courts métrages ; Autres écritures.
* Autres sections : Fare Cinema ; Focus sur les films biographiques ; Programme spécial Jura ; Projection spéciale
Ce soir, cérémonie d’ouverture :
* À 19h00 : Die Hinterlassenschaft des Bruno Stefanini de Thomas Haemmerli (2024).
En sa présence avec Elisabeth Baume-Schneider.
À Paris, à la Fondation Seydoux, commence le nouveau cycle Conrad Veidt, un acteur hanté, de Berlin à Hollywood (22 janvier-25 févier 2025).
Aujourd’hui :
* À 14h30 : L’Homme qui rit (The Man Who Laughs) de Paul Leni (1928).
Accompagnement au piano par Camille Taver.
* À 17h00 : Différent des autres (Anders als die Andern) de Richard Oswald (1919).
Accompagnement au piano par Thomas Lavoine
À Paris, à la Maison de la culture du Japon, commence un cycle Kihachi Okamoto, le John Ford japonais (22 janvier-8 février 2025).
Ce soir :
* À 19h30 : La Vie élégante de Monsieur tout-le-monde (Eburi manshi no yûga-na seikatsu) de Kihachi Okamoto (1963).
À Bruxelles, la Cinematek, pour la troisième année consécutive, revisite l’histoire du cinéma italien et cette année, à travers les divas italiennes après la Seconde Guerre mondiale : Le Dive Italiane. (8 janvier-19 février 2025).
Ce soir :
* À 18h00, en entrée libre : Introduction à Il bell’Antonio par Claudio Serafini et Wouter Hessels.
* À 19h00 : Le Bel Antonio (Il bell’Antonio) de Mauro Bolognini (1960)
À Lyon, à l’Auditorium de Lyon, l’Institut Lumière propose deux ciné-concerts (22-23 janvier 2025).
Ce soir :
* À 20h00 : Chaplin With a Smile
Ce ciné-concert, organisé en séquences avec des extraits des grands titres de Charlie Chaplin,, est construit comme un opéra par l’Europäische FilmPhilharmonie autour de la partition ambitieuse des Temps modernes, de son emblématique chanson "Smile."
Il est accompagné par l’Orchestre national de Lyon dirigé par Frank Strobel
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Les sorties sur les grands écrans
* Shimoni de Angela Wanjiku Wamai (2022).
* Retour en Alexandrie (Back to Alexandria) de Tamer Ruggli (2023).
* Jane Austen a gâché ma vie de Laura Piani (2024).
* Château Rouge de Hélène Milano (2024).
* Jouer avec le feu de Delphine Coulin & Muriel Coulin (2024).
* Better Man de Michael Gracey (2024).
* L’Espion de Dieu (Bonhoeffer : Pastor. Spy. Assassin) de Todd Komarnicki (2024).
* La Voyageuse (Yeohaengjaui pilyo) de Hong Sang-Soo (2024).
La ressortie en version restaurée
* De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (The Effect of Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds) de Paul Newman (1972).
À Paris, à l’Archipel, c’est le cinéclub mensuel de Joffrey Speno, un espace politique autour des personnes discriminées et de lutte des classes, Mirages de la vie#6.
Ce soir, un grand classique (scénario de Bertolt Brecht, musique de Hans Eisler) :
* À 20h00 : Ventres glacés ou à qui appartient le monde ? (Kuhle Wampe) de Slátan Dudow (1932).
En présence de Joffrey Speno et Matthias Steinle.
À Madrid, à la Cineteca, commence la séquence La arquitectura del píxel, présenté par Quantity Cinema et Kinet Media, inspirés par des mouvements utopiques du cinéma américain comme le New American Cinema ou le Canyon Cinema (21-23 janvier 2025).
Ce soir :
* À 20h00, sala Plató, Programa 1 : Untitled (camera roll) de Douglas Dixon Barker (2017) ; MadManWedding_remix de Miguel Mantecon (2018) ; The Movieland Movie de Kerr Holden (2017) ; S01E03 de Kurt Walker (2020).
À Paris, le Majestic Bastille acccueille Venezia è viva ! #3 pour une soirée de résistance en soutien à Venise victime de la logique économique, dans l’esprit de l’association Progetto Rialto, avec Isola, la cantine littéraire de Paris.
Ce soir :
* À 20h00 : Cielo aperto de Ruggero Romano (2023).
En sa présence, avec Claudio Peressin, Leda Maiello, Ginevra Valliera, Marina Mazzotti.
À Paris, au Grand Action c’est le Cinéclub Louis-Lumière, tous les premiers mardis de chaque mois.
Ce soir :
* À 19h30 : Patience, mon cœur de Sophie Bredier (2023).
En sa présence.
À Paris, le Forum des images, accueille l’Académie des Lumières (les correspondants de la presse internationale issus de 38 pays) pour sa cérémonie annuelle de remise des Prix Lumières, 30e édition.
Au programme : 13 prix (film, mise en scène, scénario, actrice, acteur, révélation féminine, révélation masculine, premier film, animation, documentaire, coproduction internationale, image et musique).
Les lauréats reçoivent un trophée créé par la Monnaie de Paris, signé Joaquín Jiménez.
Ce soir :
* À 20h00 : Cérémonie de remise des prix.
À Paris, à la Cinémathèque commence une Rétrospective David Cronenberg (20 janvier-7 février 2025)
Présentation par Mathieu Macheret : La fonction crée l’organe.
Ce soir, ouverture :
* À 20h00, salle Henri-Langlois : Les Linceuls (The Shrouds) de David Cronenberg (2024).
En sa présence.
À Paris, le Centre Pompidou va fermer en octobre 2025 pour travaux. Les diverses sections de Beaubourg ont commencé à se déployer hors les murs.
Les Cinémas s’installent dans divers lieux, puis, à partir de septembre 2025, prendront leurs quartiers, pendant le temps de la rénovation, au MK2 Bibliothèque.
En attendant, pour commencer l’année, des propositions en ligne :
* Une prolongation de la rétrospective intégrale Apichatpong Weerasethakul (2 octobre 2024-6 janvier 2025).
Aujourd’hui, en ligne, gratuit :
* Le Bureau qui avait peur de Apichatpong Weerasethakul (2024).
* La Cinémathèque idéale des banlieues du monde lance sa 1ère résidence autour des "Rushes de cinéastes" qui propose aux réalisateurs des quartiers populaires un cadre pour revisiter leurs archives.
Pour commencer Rachid Djaïdani.
On peut voir en ligne sa contribution, gratuitement jusqu’au 31 janvier 2025 :
* Williamsburg, Brooklyn de Jonas Mekas (1950).
David Lynch (1946-2025) est mort mercredi 15 janvier 2025.
Depuis 2006, année de son dernier long métrage, le cinéaste n’a rien perdu de son aura, ni son œuvre de son mystère. La presse internationale (y compris les magazines de mode) est unanimement louangeuse devant celui qui aurait vu le cauchemar derrière le rêve américain.
Il était très discret, et n’aimait pas les interviews. On a quand même pu découvrir un peu de son histoire grâce à un documentaire : David Lynch. The Art Life de Jon Nguyen, Rick Barnes & Olivia Neergaard-Holm (2016), sélectionné et récompensé à la Mostra de Venise 2016.
Mais d’une façon générale, il préférait se confier sur le réseau social X. L’année dernière, en 2024, il y avait décrit son amour pour le tabac. "Mais il y a un prix à payer, et pour moi, ce prix est l’emphysème. J’ai arrêté de fumer depuis deux ans. Je suis en excellente santé, à l’exception de l’emphysème. Je suis rempli de bonheur, et je ne prendrai jamais ma retraite".
En effet, depuis 1967 - il avait 21 ans à la sortie de son tout petit premier court métrage, où il n’était même pas crédité, Six Men Getting Sick -, il n’a jamais cessé de travailler.
Et il vient de mourir, forcé d’évacuer sa maison de Los Angeles à cause des incendies, qui n’ont pas dû arranger son emphysème, avec une série en post-production, Unrecorded Night.
Au départ, il a fait des études d’arts plastiques. Depuis lors, il n’a jamais cessé de peindre, et à partir de 1980, d’exposer, s’abstenant de dévoiler le sens énigmatique de ses peintures.
Son œuvre cinématographique, elle, est multiforme, vidéos, clips musicaux, téléfilms, une multitude de courts métrages, et même des spots publicitaires (pour Gucci ou Dior), avec seulement 10 longs métrages, entre 1977 et 2006, tous devenus des classiques, quel que soit leur genre, et leur succès au box office.
Il convient, évidemment, dans cette œuvre, d’insister sur la série télévisuelle Twin Peaks, créée avec Mark Frost. Il s’agit d’une simple enquête policière : "Qui a tué Laura Palmer ?" Avec un récit tortueux, des séquences de rêve, une bande-son remarquable, la première saison, en 1990, a d’abord enthousiasmé le grand public. Pour la suite, la réception a été aussi irrégulière que l’ensemble était biscornu : une deuxième saison en 1991, son "préquel" Twin Peaks : Fire Walk with Me (1992), suivi en 2017 d’une 3e saison, une sorte d’appendice, censé apporter des explications, Twin Peaks : The Return. Mais désormais, l’ensemble Twin Peaks constitue un point d’orgue de l’œuvre de David Lynch, une sorte d’apogée, son essence même, et est considéré comme ayant révolutionné le paysage audiovisuel avec sa singularité.
Pour ce qui concerne ses 10 longs métrages, malgré leurs différences, ils ont tous issus d’une même veine, obsessionnelle, visionnaire, "surréaliste", un terme galvaudé aujourd’hui mais, ici, parfaitement justifié.
Sauf, peut-être Une histoire vraie (The Straight Story, 1999).
Pour son premier longs métrage, Eraserhead (1977), on raconte que Mel Brooks, sortant d’une projection, lui aurait dit "Tu es un fou ! Je t’aime !"
À Jeune Cinéma, on avait tout de suite compris l’importance du cinéaste, notamment avec Elephant Man (1980), avant même ses huit nominations aux Oscars et son César du meilleur film étranger 1982), et, malgré la différence entre ses deux premiers films (le premier expérimental et le second d’après un livre de des mémoires et des faits réels, on avait distingué le surgissement d’un "auteur".
Et en 2001, au début du 21e siècle, on avait fait un premier bilan, jusqu’à son avant-dernier film, Mulholland Drive (2001), dévoilant un cheminement : Regarder vers l’intérieur, pour se redécouvrir, et, peut-être, s’éveiller à la conscience.
Depuis son dernier long métrage, en 2006, Inland Empire, et, dans l’apparent silence de ces dernières années, pour qui ne suivait pas de près son travail, David Lynch semblait être définitivement classé comme un cinéaste "somnanbule", à la fois inspiré et hermétique, et comme un homme pratiquant la méditation transcendantale depuis 1973, et votant pour Bernie Sanders. En 2005, il avait créé la Fondation David-Lynch pour la paix mondiale et une éducation fondée sur la conscience,
Mais Nicolas Cage, qui a tourné sous sa direction dans Sailor et Lula (Wild at Heart, 1990), Palme d’or au Festival de Cannes, lui a rendu un hommage inattendu. "Il avait un sens de l’humour joyeux. Je ne me suis jamais autant amusé que lorsque j’ai travaillé avec lui" a-t-il déclaré, évoquant ainsi une autre face d’un artiste inclassable, incomparable.
À part Dune (1984), qui fut un échec cuisant, tant du point de vue de la critique que de celui du public, dont il n’eut pas le final cut, puis qui, avec la patine du temps, devint une film "culte", les longs métrages de David Lynch ont été couverts de récompenses. À 73 ans, il a reçu un Oscar d’honneur en 2019.
À Angers, commence le festival Premiers Plancs 2025, 37e édition (18-26 janvier 2025).
Au programme :
* Compétition : Longs métrages européens ; Courts métrages européens ; Diagonales ; Courts métrages français ; Films d’écoles ; Plans animés ; Chenaplans.
Et les Jurys.
* Hors compétition : Vertiges 2025 ; Avant-premières 2025 ; Séances spéciales 2025 ; Cartes blanches 2025 ;
* Rétrospectives : Jeanne Balibar ; Nicolas Philibert ; Juho Kuosmanen ; Federico Fellini ; 20 ans des Ateliers Jeanne Moreau ; Voisins-Voisines ; Animation et Écologie ;
Ce soir, ouverture :
* À 19h00, au Centre de Congrès : L’Attachement de Carine Tardieu (2024).
En sa présence avec Valeria Bruni Tedeschi.
À Amsterdam, à l’Eye, commence un cycle Nuri Bilge Ceylan. Inner Landscapes (18 janvier-1er juin 2025).
C’est la première exposition aux Pays-Bas de Nuri Bilge Ceylan, né à Istanbul en 1959). C’est aussi la première fois que ses films primés et ses photographies de paysages moins connues sont projetés dans une seule salle.
Avec une exposition, inaugurée hier.
Aujourd’hui :
* À 16h30 : Kasaba de Nuri Bilge Ceylan (1997).
* À 18h15 : Il était une fois en Anatolie (Bir Zamanlar Anadolu’da) de Nuri Bilge Ceylan (2011).
À Paris, au Paris Cinema Club a commencé une rétrospective David Lynch is dreaming.
À Paris, le Paris Cinema Club accueille Bennett Miller.
Au programme :
* Une exposition, en entrée libre, qui réunit les nouveaux tirages de Bennett Miller (18 janvier-22 février 2025).
* Une rétrospective, en sa présence (18-24 janvier 2025).
Ce soir, au Christine :
* À 20h00 : The Cruise de Bennett Miller (1998).
À Paris, à l’Espace St-Michel, l’association Les Chaudrons et les Mutins de Pangée présentent une soirée exceptionnelle accompagnée d’attraction.
Ce soir :
* À 20h00 : André Minvielle, l’homme à la manivelle de Olivier Azam (2024).
En sa présence, avec André Minvielle et Marina Jolivet.
À New York, au Whitney, se tient une exposition : Shifting Landscapes (1er novembre 2024-janvier 2026).
Avec des œuvres des années 1960 à nos jours, tirées de la collection Whitney, l’exposition, organisée selon des sections thématiques distinctes, propose une interprétation plus large que les classiques "Paysages", explorant comment l’évolution des problèmes politiques, écologiques et sociaux motive les artistes lorsqu’ils tentent de représenter le monde qui les entoure.
À Carcassonne, commence le Festival international du film politique 2025, 7ᵉ édition (16-20 janvier 2025).
Au programme :
* Compétitions : Fictions ; Documentaires ; Courts métrages.
Et Jury.
* Hors compétition : Fictions ; Documentaires.
Ce soir, cérémonie d’ouverture :
* À 19h00, Centre de congrès : Kneecap de Rich Peppiatt (2024).
Et ensuite :
* À 22h15, Centre de congrès : Souad de Ayten Amin (2020).
À Paris, à l’Arlequin, c’est le cinéclub bimestriel de films de genre Hurlequin #24, animé par Nicolas Martin.
Ce soir, deux films, à 20h00 :
* Dream Creep de Carlos Alberto Fernandez Lopez (2024).
* Videodrome de David Cronenberg (1983).
À Paris, au Majestic Bastille, c’est le cinéclub de la culture drag de Javel Habibi ARLEQUEEN #6
Ce soir :
* À 20h00 : Habibi, chanson pour mes ami.e.s de Florent Gouëlou (2024).
À Paris, à l’Institut culturel italien, dans le cadre du 60ᵉ anniversaire du film Le Désert rouge (Il deserto rosso) (1964), le premier long métrage en couleur de Michelangelo Antonioni, se tient un colloque, organisé par José Moure & Federico Pierotti : Repenser Antonioni : une économie du sensible (16-17 janvier 2025).
À Paris, à Cinélittérature, on explore des territoires obscurs, hors de l’espace et du temps, au croisement des histoires intimes, des concepts psychanalytiques et des films, avec une psychanalyste, un cinéaste et un comédien.
Ce soir :
* À 19h00 : Rencontre entre Hélène Vecchiali, Cyril Gelblat, Jérôme Soubeyrand.
Bonne lecture :
* Hélène Vecchiali, Bienvenue en thérapie, Paris, Larousse, 2024.
Au fil du temps, tous les éditos